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GUERRE DE LA LIGUE D'AUGSBOURG (1688-1697)

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1° Bataille de la baie de Bantry (1689).

Les Français se trouvaient en présence des Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le lieutenant-général de Château-Renault.

La flotte française se composait de 24 vaisseaux de ligne, 2 frégates et 6 brûlots, répartis en 3 divisions ; l'avant-garde, commandée par le chef d'escadre Gabaret (Louis), montant le vaisseau le Saint-Michel, comprenait 8 vaisseaux ; le corps de bataille, commandé en personne par le lieutenant-général de Château-Renault, montant le vaisseau l'Ardent, se composait de 8 vaisseaux ; enfin l'arrière-garde, sous les ordres du chef d'escadre Forant, monté sur le vaisseau le Courageux, comprenait 8 vaisseaux aussi.

Voici l'ordre de bataille des vaisseaux français : PREMIÈRE DIVISION. Commandant : GABARET, chef d'escadre. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - François (Pannetier). - Vermandois (De Machault). - Duc (Colbert Saint-Mars). - Fendant (De Réals). - Saint-Michel (Gabaret, Louis), chef d'escadre. - Fort (De Rosniadec). - Léger (De Forbin). - Précieux (Salampart).

DEUXIÈME DIVISION. Commandant : DE CHATEAU-RENAULT, lieutenant-général, commandant en chef. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Capable (De Bellefontaine). - Arrogant (De la Harteloire). - Diamant (De Coëtlogon). - Ardent (Desnos-Champmeslin et Château-Renault, lieutenant-général). - Furieux (Desnos). - Faucon (D'Hervault). - Modéré (De Sainte-Hermine). - Entreprenant (De Beaujeu).

TROISIÈME DIVISION. Commandant : FORANT, chef d'escadre. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Neptune (De Pallière). - Arc-en-Ciel (De Perrinet). - Excellent (De Lavigerie). - Courageux (Forant, chef d'escadre). - Sage (De Vaudricourt). - Oiseau (Duquesne-Guitton). - Emporté (Roussel). - Apollon (Montortier).

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Herbert.

La flotte anglaise se composait de 22 vaisseaux de ligne et 6 yachts, répartis en 3 divisions. L'amiral Herbert, monté sur le vaisseau l'Elisabeth, commandait en personne la division du centre.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut gagnée par les Français : la flotte anglaise fut obligée à la retraite, et Château-Renault l'eût complètement détruite, si la jalousie de ses deux chefs d'escadre, Gabaret et Forant, ne l'avait contrarié dans ses projets.

 

2° Bataille de Béveziers (1690).

Les Français avaient pour adversaires les Anglais et les Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française était le vice-amiral de Tourville.

La flotte française comptait 72 vaisseaux de ligne, 18 brûlots et 5 frégates, divisés en 3 escadres : l'avant-garde, comprenant 24 vaisseaux, était commandée par le lieutenant-général de Château-Renault, montant le vaisseau le Dauphin-Royal ; le corps de bataille, se composant de 25 vaisseaux, était placé sous les ordres directs du vice-amiral de Tourville, monté sur le vaisseau le Soleil-Royal ; l'arrière-garde, comptant 23 vaisseaux, était dirigée par le vice-amiral d'Estrées (fils), ayant arboré son pavillon à bord du vaisseau le Grand

Voici l'ordre de bataille de cette grande flotte française :

PREMIÈRE ESCADRE (AVANT-GARDE). Commandant : DE CHATEAU-RENAULT, lieutenant-général. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Fier (De Relingue, chef d'escadre). - Fort (De la Harteloire). - Maure (De la Galissonnière). - Eclatant (De Septesmes). - Conquérant (De Villette-Mursay, lieutenant-général). - Courtisan (De Pointis). - Indien (De Roussel). - Trident (De Riberet). - Hardi (Des Gouttes). - Saint-Louis (De Laroque-Percin). - Excellent (De Montbron). - Pompeux (D'Aligre). - Dauphin-Royal (De Château-Renault, lieutenant-général). - Ardent (D'Infreville). - Bon (De Digoine). - Précieux (De Perrinet). - Aquilon (De Beaugeay). - Alcyon (Jean Bart). - Fendant (De Lavigerie). - Courageux (De Sévigny). - Couronne (De Langeron, chef d'escadre). - Ferme (De Vaudricourt). - Téméraire (Durivault-Huet). - Brusque (De Ricoux). - Solide, frégate (De Ferville).

DEUXIÈME ESCADRE (CORPS DE BATAILLE). Commandant : DE TOURVILLE, vice-amiral, commandant en chef. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Arrogant (Des Adrets). - Arc-en-ciel (De Sainte-Maure). - Henry (D'Amblemont). - Souverain (De Nesmond, chef d'escadre). - Brillant (De Beaujeu). - Neptune (De Forbin-Gardanne). - Sans-Pareil (De Larongère). - Fidèle (De Forbin). - Diamant (De Serquigny). - Sérieux (De Bellefontaine). - Tonnant (De Laporte, chef d'escadre). - Soleil royal (De Tourville, vice-amiral, commandant en chef). - Saint-Philippe (De Coëtlogon, chef d'escadre). - Marquis (De Châteaumorant). - Furieux (Desnos). - Fortuné (De Pales). - Apollon (Bridault). - Saint-Michel (De Villars). - Entreprenant (De Septville). - Magnifique (D'Amfreville, lieutenant-général). - Content (De Saint-Pierre). - Vermandois (Du Challard). - Cheval marin (D'Amfreville, chevalier). - Fougeux (Colbert-Saint-Mars). - Comte (De Blenac). - Eole, frégate (Dutast).

TROISIÈME ESCADRE (ARRIÈRE-GARDE). Commandant : D'ESTRÉES (fils), vice-amiral. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Vigilant (De Chalais). - Parfait (De Machault). - Triomphant (De Flacourt, chef d'escadre). - Bourbon (D'Hervault). - Duc (De Pallière). - Vaillant (De Feuquière). - Capable (De Laboissière). - Brave (De Champagny). - Français (D'Ally). - Agréable (De Lamothe). - Florissant (De Cogolin). - Grand (D'Estrées, fils, vice-amiral). - Belliqueux (Des Francs). - Prince (Des Adrets). - Léger (De Rouvray). - Prudent (Des Herbiers). - Modéré (Des Augers). - Fleuron (De Chabert). - Aimable (Du Magnon). - Intrépide (Gabaret Louis, lieutenant-général). - Glorieux (De Belle-Isle-Erard). - Illustre (De Rosniadec). - Terrible (Pannetier, chef d'escadre). - Faucon, frégate (Monthault).

Cette flotte française portait 40.000 hommes et 5.200 canons.

Le commandant en chef de la flotte anglo-hollandaise était l'amiral Herbert.

La flotte anglo-hollandaise se composait de 56 vaisseaux de ligne (34 anglais, 22 hollandais), et 53 bâtiments inférieurs (frégates, corvettes, brûlots, yachts, etc.), divisés en trois escadres : la première escadre (escadre blanche), se composant de vaisseaux hollandais, était commandée par le vice-amiral Evertzen ; la deuxième escadre (escadre rouge), se composant de vaisseaux anglais, était placée sous les ordres directs de l'amiral Herbert ; la troisième escadre (escadre bleue), se composant de vaisseaux anglais, était dirigée par le contre-amiral Cloudesley Shovel.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut tout à l'avantage de la flotte française, et Tourville perdit là une belle occasion d'anéantir complètement la marine anglo-batave. Un grand nombre de vaisseaux anglais et hollandais, très maltraités et tout à fait désemparés, durent être brûlés par leurs équipages pour ne pas tomber entre les mains des Français, qui néanmoins capturèrent ou coulèrent plusieurs autres vaisseaux. Les Hollandais perdirent dans cette journée deux de leurs amiraux : Dick et Braeldel.

 

3° Bataille de la Hague (1692).

Les Français, dans cette fameuse journée, étaient en présence des Anglais et des Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française était l'amiral de Tourville.

La flotte française se composait de 45 vaisseaux de ligne, et 7 brûlots divisés en trois escadres : l'avant-garde (pavillon blanc et bleu), se composant de 14 vaisseaux, était placée sous les ordres du lieutenant-général d'Amfreville, montant le vaisseau le Merveilleux, commandé par le capitaine de vaisseau de Mons ; le corps de bataille (pavillon blanc) comprenait 16 vaisseaux, et était placé directement sous les ordres de l'amiral de Tourville, commandant en chef et monté sur le vaisseau le Soleil royal, commandé par le capitaine de vaisseau Desnos ; l'arrière-garde (pavillon bleu) comptait 15 vaisseaux et était commandée par le lieutenant-général Gabaret, ayant arboré son pavillon sur le vaisseau l'Orgueilleux, commandé par le capitaine de vaisseau Courbon de Blénac.

Cette flotte portait 3.114 canons et environs 25.000 hommes.

Ordre de bataille des vaisseaux français : PREMIÈRE ESCADRE (AVANT-GARDE). Commandant : D'AMFREVILLE, lieutenant-général. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Bourbon (De Perrinet). - Monarque (De Nesmond, chef d'escadre). - Aimable (De Réals). - Saint-Louis (De Laroque-Percin). - Diamant (De Feuquières). - Gaillard (D'Amfreville, chevalier). - Terrible (De Septville). - Merveilleux (De Mons et d'Amfreville, lieutenant-général). - Tonnant (De Septesmes). - Saint-Michel (De Villars). - Sans-Pareil (De Ferville). - Sérieux (De Blénac). - Foudroyant (De Relingue, chef d'escadre). - Brillant (De Combes). 

DEUXIÈME ESCADRE (CORPS DE BATAILLE). Commandant : l'amiral DE TOURVILLE, commandant en chef. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Fort (De Larongère). - Henri (De Rochalar). - Ambitieux (Saujon et De Villette-Mursay, lieutenant-général). - Couronne (De Montbron). - Maure (Des Augers). - Courageux (De la Luzerne). - Perle (De Forbin). - Glorieux (De Châteaumorant). - Conquérant (Du Magnon). - Soleil royal (Desnos et de Tourville, vice-amiral, commandant en chef). - Saint-Philippe (D'Infreville). - Admirable (De Beaujeu). - Content (De Sainte-Maure). - Souverain (De Langeron, chef d’escadre). - Illustre (De Combes). - Modéré (Devry).

TROISIÈME ESCADRE (ARRIÈRE-GARDE). Commandant : GABARET, lieutenant-général. VAISSEAUX (CAPITAINES) : - Excellent (Durivault-Huet). - Prince (De Bagneux). - Magnifique (De Coëtlogon, chef d'escadre). - Laurier (D'Hervault). - Brave (De Chalais). - Entendu (De Ricoux). - Triomphant (De Machault-Belmont). - Orgueilleux (Courbon de Blénac et Gabaret, lieutenant général). - Fier (De la Harteloire). - Fleuron (De Mongon). - Courtisan (Colbert Saint-Mars). - Vermandois (De Léry). - Grand (Pannetier, chef d'escadre). - Saint-Esprit (De la Galissonnière). - Sirène (Duquesne-Monier).

Le commandant en chef de la flotte alliée anglo-hollandaise était Edward Russel, grand-amiral.

La flotte anglo-hollandaise se composait de 97 vaisseaux de ligne (63 anglais, 34 hollandais) et de 37 frégates ou brûlots (23 anglais, 14 hollandais) divisés en 3 grandes escadres

Ordre de bataille de l'armée navale anglo-hollandaise

Escadre blanche (avant-garde) ; vaisseaux hollandais : Van Allemonde, amiral, commandant la division du centre ; Callemberg, vice-amiral, commandant la division d'avant-garde ; Van Degoes, contre-amiral, commandant la division d'arrière-garde ; 34 vaisseaux, 14 frégates ou brûlots, 13.051 hommes et 2.614 canons.

Escadre rouge (corps de bataille) ; vaisseaux anglais : Russel, amiral, commandant en chef, commandant la division du centre ; Délaval, vice-amiral, commandant la division d'avant-garde ; Cloudesley Shovel, contre-amiral, commandant la division d'arrière-garde ; 31 vaisseaux, 13.985 hommes et 2.220 canons.

Escadre bleue (arrière-garde) ; vaisseaux anglais : Ashley, amiral, commandant la division du centre ; Rooke, vice-amiral, commandant la division d'avant-garde ; Carter, contre-amiral, commandant la division d'arrière garde ; 32 vaisseaux, 23 frégates ou brûlots, 14.675 hommes et 2.310 canons.

Cette flotte formidable était donc dirigée par 9 amiraux commandants et montée par 41.621 matelots et soldats, défendus par 7.144 pièces de canon. C'était cette immense armée navale que Louis XIV avait eu la témérité de faire attaquer par Tourville à la tête de 45 vaisseaux seulement. 

RÉSULTAT. — Cette bataille est celle que l'on considère, à juste titre, comme la plus effroyable et la plus acharnée dont l'histoire ait jamais fait mention. Tourville se battit comme un lion, mais sa flotte de 45 vaisseaux était trop faible contre les 97 vaisseaux que lui opposaient les coalisés. Une escadre française, partie de Toulon, et commandée par le vice-amiral d'Estrées (fils), devait rallier la flotte de l'amiral en chef ; malheureusement elle fut assaillie par une tempête et ne put arriver à temps. Quoi qu'il en soit, cette bataille fait le plus grand honneur à la marine française. A un moment donné, Tourville, notre héroïque amiral, se vit entouré et attaqué avec rage par 25 vaisseaux ennemis ; il se serait certainement enseveli sous les décombres de son bâtiment, plutôt que de se rendre, si son lieutenant, le brave Gabaret, commandant de l'arrière-garde, n'était venu à son secours avec une division de 12 de ses vaisseaux. L'amiral anglais Carter fut mortellement blessé pendant la bataille. Les alliés avaient perdu 2 vaisseaux ; quant à nous, nous n'en perdîmes pas un seul ; c'est malheureusement à quelques jours de là, à la funeste journée de « la Hougue », que la marine française éprouva le plus grand désastre qu'elle ait subi jusqu'alors.

LA HOUGUE. — Le lendemain de la bataille de la Hague, Tourville fit le signal de ralliement. Sur les 45 vaisseaux qui avaient été placés sous ses ordres, 36 seulement le rallièrent ; des 9 autres vaisseaux, 6 conduits par le chef d'escadre de Nesmond avaient pris la route de la Hougue, et 3 autres, montés par Gabaret (lieutenant-général), de Langeron (chef d'escadre) et de Combes, s'étaient dirigés sur Brest. 20 vaisseaux, de ceux commandés par Tourville, traversèrent sans encombre le ras de Blanchard, entre l'île d'Aurigny et la presqu'île du Cotentin, sous les ordres du chef d'escadre Pannetier et arrivèrent sains et saufs à Saint-Malo. Les 13 autres vaisseaux, sous la conduite de Tourville, trop endommagés, et dont la marche n'était pas assez rapide, se réfugièrent les uns au nombre de 3 à Cherbourg, non encore défendu, et les dix autres à Saint-Waast-la-Hougue. Enfin, d'autres vaisseaux qui avaient d'abord suivi le chef d'escadre de Nesmond, mais dont la marche laissait trop à désirer, vinrent se réfugier aussi dans ce dernier port. Nous avions donc 15 vaisseaux exposés sans défense à la merci de l'ennemi. Les 3 vaisseaux qui avaient relâché à Cherbourg : le Soleil royal, l’Admirable et le Triomphant, furent incendiés par une escadre anglaise sous les ordres du vice-amiral Delaval. Les 12 autres vaisseaux de Saint-Waast-la-Hougue subirent le même sort. Ces vaisseaux étaient l'Ambitieux, le Merveilleux, le Foudroyant, le Magnifique, le Saint-Philippe, le Fier, le Fort, le Tonnant, le Terrible, le Gaillard, le Bourbon et le Saint-Louis. Ainsi donc, la marine française perdit 15 vaisseaux, mais quelques jours après la bataille de la Hague.

 

4° Bataille de Lagos (1693).

Les Français étaient en présence des Anglais et des Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française était l'amiral de Tourville.

La flotte française était composée de 71 vaisseaux de ligne et d'un certain nombre de frégates, brûlots et autres bâtiments inférieurs, le tout divisé en 3 escadres : l'avant-garde, commandée par Château-Renault, lieutenant-général ; le corps de bataille, commandé en personne par l'amiral de Tourville ; et l'arrière-garde, sous les ordres de Gabaret, lieutenant-général.

Le commandant en chef de la flotte alliée anglo-hollandaise était le vice amiral Rooke.

La flotte anglo-hollandaise comprenait 23 vaisseaux de ligne, commandés par les vice-amiraux Rooke (anglais) et Van Dergoes (hollandais). Cette flotte anglo-batave était chargée de convoyer une grande flottille de 400 bâtiments de commerce remplis de marchandises à destination de Smyrne.

RÉSULTAT. — Un certain nombre de vaisseaux de guerre anglais et hollandais purent être pris par nos escadres ; mais ce fut surtout la capture ou la destruction de plus de 100 bâtiments marchands qui rendit cette journée à jamais mémorable. Tourville prit ainsi une éclatante revanche du désastre de la Hougue.

Jean Barrachin.

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