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MARGUERITE DE CLISSON |
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Note : Marguerite de Clisson, dite Margot (1372-1441), fille du connétable Olivier V de Clisson et de Catherine Béatrix de Laval, fut comtesse de Penthièvre. Elle épouse le 20 janvier 1388, Jean Ier de Châtillon, comte de Penthièvre qui décède en 1404. Elle est connue pour avoir passé sa vie à intriguer pour mettre un de ses fils à la tête du duché de Bretagne.
Le traité de Guérande mit fin à la guerre de succession. La veuve de Charles de Blois redevint comtesse de Penthièvre et d'Avaugour, et Jean de Montfort alla s'asseoir sur le trône ducal.
Mais l'alliance anglaise, qui lui avait donné la couronne, devait tôt ou tard sembler trop dure à la Bretagne ; et il arriva qu'en voulant chasser les Anglais, les Bretons chassèrent leur duc lui-même. C'était en 1373. Duguesclin et Clisson, devenus ennemis jurés de Jean IV, s'emparèrent, au nom du roi de France, de toutes les villes du duché. Guingamp leur ouvrit spontanément ses portes. Dès l'année précédente, Clisson s'était dévoué à Jeanne de Penthièvre, qui l'avait fait son lieutenant en Bretagne, et lui avait confié la garde de toutes ses places.
Charles V, voyant le duc exilé par ses propres sujets, crut que le moment était venu de mettre à exécution un projet depuis longtemps nourri par la cour de France : il confisqua le duché. Les Bretons, qui avaient renvoyé Jean IV en haine des Anglais, le rappelèrent aussitôt par haine de la France, et le premier hommage que reçut le duc en touchant la terre de Bretagne, fut celui même de la veuve de Charles de Blois, Bretonne jusqu'à l'héroïsme. Guingamp suivit l'exemple de sa comtesse ; et lorsque, deux ans plus tard, Charles VI révoqua l'ordonnance de confiscation, les bourgeois de Guingamp vinrent ratifier, à leur tour, le traité conclu à Guérande entre le duc et le roi de France. Toutes les fois que la nationalité bretonne sera mise en question, vous verrez ainsi briller le patriotisme des Guingampais. Nous ne tarderons pas à en rencontrer d'éclatants et impérissables témoignages.
Or, dans ce même temps, parmi les pèlerins qui s'agenouillaient sur la tombe du vénérable Charles de Blois, il en était venu un que personne n'avait remarqué peut–être, et qui cependant rendait au vaincu d'Auray le plus glorieux et le plus illustre des hommages : ce pèlerin inconnu représentait Bertrand Duguesclin. Le connétable, à la veille de mourir, et faisant connaître ses dernières volontés, avait dicté ces propres paroles : « Nous ordonnons qu'un palerin soit pour nous envée en véage à saint Charles et à saint Yves, en Bretagne, et à chacun d'iceux cinq cents livres de cire ».
Le 10 septembre 1384, Jeanne de Penthièvre mourut, et fut enterrée à côté de son mari, sous les dalles du choeur des Cordeliers. Jean de Penthièvre, son fils aîné, était toujours détenu dans les prisons d'Angleterre. Le duc Jean IV fit saisir toutes les terres et tous les revenus du Penthièvre, en attendant, disait-il, qu'on en eût rendu hommage. Le comte confia ses droits en Bretagne au plus puissant et au plus redouté des mandataires, au connétable Olivier de Clisson. Quelque temps après, une alliance plus intime encore se négociait entre l'illustre prisonnier et son illustre régisseur : Clisson s'engageait à payer la rançon du comte, et le comte promettait d'épouser Marguerite de Clisson.
Ces alliances ne pouvaient être vues d'un oeil indifférent par le duc de Bretagne : la haine qu'il portait à Clisson atteignit ses dernières limites, et il ne recula pas même devant la plus infâme des trahisons. Tout le monde connaît l'odieux guet-apens du château de l'Hermine, et la noble désobéissance de Basvalan, qui sauva seule la vie au connétable. Pour recouvrer sa liberté, Clisson dut souscrire, le 27 juin 1387, un traité qui porte, entre autres conditions exorbitantes, que les villes et les châteaux du domaine de Penthièvre et du domaine propre de Clisson, et notamment Guingamp, seront remis aux gens du duc, dans les trois jours suivants ; que le sire de Clisson renoncera à l'administration des biens du comte de Penthièvre, et qu'il ne travaillera point à sa délivrance ; que le mariage projeté entre le comte et Marguerite de Clisson n'aura jamais lieu.
« Voilà, écrit d'Argentré, après avoir rapporté le texte même du traité, la forme et teneur de la lettre que le sieur de Clisson passa avant que de sortir des mains du duc, où il y a bien du practicien meslé, et des clauses de ce mestier ; mais c'estoit pour néant ». A peine, en effet, Jean IV avait-il pris possession des places fortes du Penthièvre, que Clisson, ennuyé des lenteurs que mettait la cour de France à venger son connétable, se faisait justice à lui-même, et lançait sur les gens du duc ses terribles compagnons, le sire de Léon, Beaumanoir, Coatmen et Rostrenen. Guillou Kermarec tenait Guingamp pour le duc. Le mardi 27 septembre 1387, le vicomte de Coatmen vint assiéger, avec une troupe nombreuse, le château qu'on appelait alors, comme je l'ai dit, la Motte, et força Kermarec à se rendre vie et bagues sauves.
L'intervention du roi de France calma pour un temps la querelle du duc et du connétable. Par accord du 20 juillets 1388, il fut convenu que les villes et châteaux de Guingamp, La Roche-Derien (Roche-Derrien), Lamballe et autres, seraient remis au roi, pour être ensuite restitués à qui il serait vu appartenir.
Cependant, le connétable avait accompli le plus cher de ses désirs : Jean de Penthièvre était enfin sorti des prisons d'Angleterre, où il avait langui pendant près de quarante années, et, dans le courant du mois de janvier 1388, il avait épousé Marguerite de Clisson. Le comte Jean était un prince loyal et bon, qu'une longue captivité avait rendu faible et craintif, et qui fut fort heureux de remettre le soin de ses affaires aux mains de son beau-père. Quant à lui, tous ses efforts tendirent à la paix. Il ne fit jamais revivre les prétentions de son père au duché ; il ratifia sincèrement le second traité de Guérande et renonça même aux armes pleines de Bretagne
Pendant que l'étrange duel de Clisson contre le duc, son souverain, continuait avec ses phases diverses, et que Guingamp était encore sous le séquestre, entre les mains du roi de France, la garnison de cette ville fit une capture qui, si elle ne lui rapporta pas grande gloire, lui procura du moins quelques profits. Un écuyer de la maison du duc d'Orléans, nommé d'Aigreville, pour plaire à son maître, qui soutenait la cause du connétable, vint en Bretagne avec une troupe de quatre-vingts gentilshommes, jeunes et inexpérimentés comme leur chef. Un Breton, qu'ils avaient pris pour guide, les trahit, et les fit tomber au pouvoir de la garnison de Guingamp, qui se contenta de les rançonner fortement et les relâcha.
Enfin, le traité d'Aucfer vint réconcilier Jean IV et Clisson, tous deux vieux et las de leurs sanglantes querelles. Jean de Penthièvre ratifia ce traité, à Guingamp même, où il était pour lors, le 25 octobre 1395.
Jean de Montfort, Jean de Penthièvre et Olivier de Clisson descendirent successivement dans la tombe. Le comte de Penthièvre, mort le 16 janvier 1404, fut enterré dans le choeur des Cordeliers de Guingamp.
A peine le vieux Clisson avait-il fermé les yeux, que sa fille Marguerite donna libre cours à son ambition. Marguerite rêvait un trône, et, dès le jour de son mariage, elle songeait au rôle de Jeanne-laBoiteuse et aux luttes de Charles de Blois. Cruelle, perfide et capable de tout pour atteindre son but, cette femme perverse n'aboutit enfin qu'au déshonneur de ses enfants et à la ruine de leur fortune. « Et me souvient à ce propos, dit d'Argentré, assez de fois avoir veu feu messire Jean de Bretaigne, comte de Pointhieuvre et duc d'Estampes, entrant en l'église des Cordeliers de Guingamp, où il y avoit quelque pourtraicture de cette femme, faire couvrir ce pourtraict d'un rideau, ne pouvant comporter de la voir, du regret qu'elle luy causoit, par ce qui estoit advenu par elle ».
C'était en l'an 1407. « Ceste femme, continue le bon d'Argentré, commença à lever les cornes, et fist plusieurs rébellions aux officiers du duc, et contre son autorité, fist lever fouages sur ses subjects, et empescher les levées du duc, nonobstant quelque défense du duc et de ses officiers, dont les aucuns elle fist prendre, saisir et emprisonner. Et empescha que les officiers du duc tinssent leurs pieds pour iceluy à Guingamp, comme il estoit contenu au traicté faict avec leurs prédécesseurs. Tellement qu'un jour un nommé M. Jean Charbonnel, seneschal de Goetlo, tenoit les pleds pour le duc, en l'auditoire de Guingamp, elle y vint en personne, le fist descendre de la chaire, le chassa de la ville et fist emprisonner les sergens du duc, exploictans par ordonnance des juges pour ses droicts. Sur quoy estant appelée par-devant le seneschal de Rennes, juge supérieur du ressort, et des terres de la dicte dame, elle fut condamnée à le réparer, dont elle ne fist pas grand compte ; et de plus, fist battre et excéder un nommé M. Guillaume Le Mintier, commissaire député par le seneschal de Rennes pour l'exécution de ceste sentence et réparation, et les sergens qui luy assistoient, prit et fist ravir entre leurs mains les sentences et commissions des commissaires, et les fist deschirer, jeter par terre et fouler aux pieds dans la fange. Aussi comme elle estoit violente, elle fist démolir des moulins appartenans au sieur du Perier, duquel mesme son père, sieur de Clisson, avoit en son vivant démoly le chasteau ; de mesme avoit–elle faict de la maison d'une certaine damoiselle, estant sa subjecte, en haine de ce qu'elle avoit obtenu une sauvegarde du duc. Elle empeschoit et défendoit à ses subjects de non suivre le duc, quand il les mandoit pour aller en France et ailleurs, et fist emprisonner le procureur du duc en Coetlo, en une prison où il estoit en l'eau jusques aux reins, et plusieurs autres injures et excez faisoit ceste femme, mal et cruellement au mespris du duc et de son autorité ».
Pendant que Margot de Clisson bâtonnait ainsi les gens de robe et les huissiers, le duc était en France. Lorsqu'il revint dans ses états, il assembla les prélats et les barons à Malestroit, et les consulta sur la conduite qu'il convenait mieux de suivre vis-à-vis de la comtesse de Penthièvre. L'assemblée pensa qu'il fallait épuiser les négociations avant d'en venir à la force, parce que la comtesse était appuyée par le duc de Bourgogne, dont la puissance et le caractère audacieux laissaient tout à craindre. La comtesse ne voulut point plier, et, comme les différents des Armagnacs et des Bourguignons rappelaient de nouveau Jean V à Paris, elle leva plus haut encore l'étendard de la révolte, et remplit ses places de soldats picards, flamands et bourguignons, qui faisaient des courses continuelles sur les terres des sujets du duc. Cela dura ainsi jusqu'en l'année 1409. Mais alors des troupes venues d'Angleterre, sous les ordres du comte de Kent, attaquèrent La Roche-Derien (Roche-Derrien), Châteaulin sur Trieux et Guingamp, qui furent pris et presque entièrement démantelés. Les autres places du Penthièvre eussent subi le même sort, si le duc ne se fût aperçu que les seigneurs bretons, inquiets de voir les Anglais mettre encore les pieds en Bretagne, blâmaient hautement des procédés si violents. D'un autre côté, le duc de Bourgogne menaçait. Sous cette influence, un traité de paix fut conclu. Il fut respecté pendant dix ans.
Le 13 février 1409, Jean V alla donner tête baissée dans le piége que lui avaient tendu les Penthièvre. C'était la loi du talion : le fils de Jean IV payait alors aux petits-fils de Clisson la trahison du château de l'Hermine ; guet-apens pour guet-apens, infamie pour infamie, prison pour prison.
A la nouvelle de la félonie des Penthièvre, la Bretagne se leva tout entière pour délivrer son duc ou pour le venger. La duchesse eut dans un jour, comme par enchantement, une armée de cinquante mille volontaires.
Les compagnies du sire de Rohan portèrent la guerre au centre même de la domination des Penthièvre en Bretagne, et mirent le siége devant Lamballe et devant Guingamp. Quand les Penthièvre apprirent ce qui se passait, ils entrèrent dans une fureur qui ne connut plus de bornes. Ils étaient pour lors en Anjou, où ils promenaient Jean V et son frère Richard de cachot en cachot. Un jour raconte Jean V lui-même, « nous dist iceluy Olivier qu'il avoit ouy que nos gens avaient assiégé Guingamp, et quand nous estions allez là en ce pays en pelerinage à S. Yves, que ce n'avoit esté par dévotion, ains par hypocrisie, et que ce n'estoit que pour tourner avec nous ses hommes et subjects, et qu'il savoit que le commun nous aimoit fort en celuy pays, et se doutoit bien que tantost ils rendroient sa ville de Guingamp. Et encore commença à détester et renier Dieu et se donner au diable ; que si ses villes et chasteaux estoient ainsi prins, qu'il nous feroit mourir de mauvaise mort, non pas à un coup, ny en un jour, mais par plusieurs jours, et détrancher membre à membre ». Le pauvre duc, qui montra dans sa disgrâce une grande faiblesse de caractère, répondait « qu'il n'y pouvoit mais de tout tant que ses subjects faisoient, et que ce n'estoit pas de son commandement ». Alors, Jean de Kerimelec, un des chevaliers qui avaient été faits prisonniers en même temps que le duc, fut dépêché vers la duchesse et les barons. Il portait des lettres signées de Jean V, et dictées par les Penthièvre, qui ordonnaient de lever le siége de Lamballe et de Guingamp ; et pour donner plus d'authenticité à son message, on lui avait confié la chaînette d'or à laquelle pendait l'Agnus Dei du duc.
Kerimelec étant arrivé sous les murs de Lamballe, rendit les lettres aux seigneurs qui en faisaient le siége, et fit son possible pour les engager à se retirer, en leur disant qu'il y allait de la vie de Jean. Le sire de Rohan ne voulut rien entendre, et poussa l'attaque avec encore plus de vigueur. Lamballe fut prise, et Guingamp capitula le 5 mars 1429. Il fut convenu, entre Alain de Rohan, Charles de Rohan, Jean de Penhouet et autres chevaliers et écuyers, tenant le siége « sur et au devant la ville, chasteau et forteresse de Guingamp, » d'une part ; et « messire Jéhan Duchastelier, vicomte de Pommerit ; messire Eon de Kersalliou, garde d'iceux ville, chasteau et forteresse ; messire Guillaume de Goudelin, chevalier ; Guillaume de Perrien ; Guillaume de Perrien, nepveu d'iceluy Guillaume, et plusieurs autres escuyers, gentilshommes, bourgeois et autres en leur compaignie, estant en la dite ville, chasteau et forteresse, pour la tuition, garde et deffense d’icelle, » d'autre part : que la ville serait rendue aux gens du duc, si, avant dix-sept jours, elle n'était pas secourue par une armée assez forte pour battre les assiégeants. « Et, ajoute l'acte de capitulation, en cas que cette ville ou forteresse seroient rendus ainsi que dessus, les dits Duchastelier, Kersalliou, Goudelin, les Perrien, gentilshommes, bourgeois et autres estans en la dite ville, chasteau et forteresse, seront et demourront quittes et délivrez franchement leurs corps et biens, sans leur faire ne souffrir estre fait ennuy ne empeschernent ; et pourront, s'ils voient l'avoir à faire, ceux chevaliers et gentilshommes, demourer ainsi en leurs manoirs et habitations où leur plaira, et y porter leurs biens assure, et ceux bourgeois en leurs maisons en la dite ville ou ailleurs, eux estans subgets et obéissans à mondit seigneur le duc ».
Les otages guingampais furent Pierre Rousaut, ancien lieutenant de Guingamp ; Rolland Chauchar, Geoffroy de Pennut, Jean Layecour et Eonnet Tronson.
Le secours ne vint pas, et Guingamp se rendit.
Les Penthièvre ne retirèrent de leur trahison que l'infamie et la ruine de leur fortune. Le crime de félonie emportait la confiscation du fief servant, au profit du seigneur dominant : le duc, après la condamnation prononcée par les Etats de Vannes, disposa de toutes les terres de Penthièvre en faveur de ses frères, de ses enfants et de ses plus fidèles serviteurs.
Les châteaux et les forteresses des condamnés furent démantelés et démolis.
Ainsi s'accomplit la sinistre prédiction que les vieux chroniqueurs mettent dans la bouche d'Olivier de Clisson. « Jay leu en quelque abregée cronicque, dit Alain Bouchard, que alors que le duc (Jean IV) trespassa, messire Olivier de Clisson, connestable de France, estoit en son chasteau de Josselin. Et y estoit aussi dame Marguerite de Clisson, sa fille, la quelle advertie que le duc estoit trèspassé, et comment il avoit ordonné son père à la compaignie du duc de Bourgoigne administrateur de ses enfans ; elle se retira au plus matin en la chambre où son père estoit encore couché, le quel estoit moult dolent du trespas du duc, et luy dist sa fille : Monseigneur mon père, ores ne tiendra il plus que à vous si mon mary ne recouvre son héritage de Bretagne : nous avons de si beaulx enfans. Monseigneur, je vous supplie que vous nous y aidez. Par quel moyen se pourroit-il faire ? dist son père. — Ha ! dist la dame, vous sçavez comment le feu duc qui tant nous a fait de tort et de dommage est trespassé, et si vous a ordonné le gouvernement de ses enfans avecques le duc de Bourgoigne ; par ce moyen, seront les ditz enfans entre vos mains, les quels vous pourrez faire mourir secrettement devant que le duc de Bourgoigne vienne par deça. Et en ce faisant, sera nostre héritage recouvert. — Ha ! (ce dist le connestable) cruelle et perverse femme, si tu vis longuement, tu seras cause de destruyre tes enfans d'honneur et de biens. Et en ce disant, il saisist ung espieu qu'il avoit auprès de son lict et en cuyda enferrer sa fille ; mais pour fuyr à la fureur de son père, elle se hasta tellement de dévaller les degrez, qu'elle tomba et se rompit une cuysse, dont depuis elle fut boyteuse. Le bon connestable lui prédist ce que luy advint ; car, par ses oultrageuses entreprinses, elle destruysit ses enfans moult scandaleusement ». (S. Ropartz).
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