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LE CHÂTEAU DE COUËLAN EN GUITTÉ

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Au lieu dit Couëlan, ou Couellan, ou Couëtlan, sur la paroisse de Guitté (Côtes-d'Armor), existait au XVème siècle un manoir dont il ne reste que deux tourelles d'escalier incluses dans les bâtiments de la ferme, et des pierres taillées dans les murs du château actuel. Ce manoir devait comporter une tour d'escalier d'au moins six mètres de diamètre, car des marches d'escalier à vis de deux mètres de longueur utile ont été remployées dans le grand escalier droit du début du XVIIème siècle dans le château actuel. Le perron, à double révolution, construit au XVIIème siècle, semble avoir été fait avec des pierres de parement de cette tour.

Ville de Guitté (Bretagne) : château de Couëllan.

En 1440, ce manoir était habité par Guillaume l'Hermine qui portait d'azur, à la croix ancrée. d'argent, guivrée d'or. Un de ses parents, peut-être son frère, Raoul l'Hermine est dit sieur de la Villée (en Guitté) au cours de cette même année 1440 et fait construire, quelques années plus tard, le « Loup de Guneral », en Guitté, et le manoir de la Goherie (en Caulnes). Il reste, de ce dernier, une magnifique cheminée de granit sculptée [Note : DES SALLES, Anciennes réformations de la noblesse].

En 1472, le fils de Guillaume l'Hermine, Alain l'Hermine, est dit sieur de Couëlan [Note : Arch. d'Ille-et-Vilaine, 2 F 4]. Il l'est encore en 1474 et en 1504 [Note : Arch. de la Costardais, à l'Hozier, en Plumaugat]. Il a épousé une demoiselle Pollo, portant pour armes une croix accompagnée d'une étoile au premier canton, qui lui apporta le manoir de la Diacraye à Redon [Note : BANEAT, Le département d'Ille-et-Vilaine].

A l'abbaye de Léhon, près de Dinan, se voit la pierre tombale de « Raoullet Pollo, de Redon, père du prieur de céans, qui trespassa le XVIIIème jour de novembre, l'an mil CCCC XVI ». En 1513, Alain l'Hermine est mort et Alain du Boisjan, qui a épousé sa fille aînée et héritière, est sieur de Couëlan et de la Goherie [Note : DES SALLES, op. cit.]. Boisjan porte : de gueules au chevron d'argent chargé de trois tourteaux de sable.

Le fils d'Alain, Jean du Boisjan, fut sieur de Couëlan. Il avait épousé, en 1511, Gillette de Coëtlogon, (de gueules à trois écus d'hermine), fille de Jean III, seigneur de Coëtlogon, et de Louise du Parc de Locmaria [Note : SAINT-ALLAIS, Dictionnaire de la Noblesse]. Jean du Boisjan mourut avant 1533. Son fils Louis fut sieur de Couëlan, puis son petit-fils Julien, qui l'était en 1583 [Note : Arch. d'Ille-et-Vilaine, G 99]. Ce dernier épousa Julienne de Clairefontaine (d'or au chef d'azur chargé d'un anneau d'or). La famille tirait son nom d'un fief possédé par elle au XIVème siècle, près du bourg de Tréfumel (Côtes-d'Armor). De ce mariage naquirent un fils, Vincent, mort jeune en 1575, et trois filles. L'une d'elles, Madeleine, hérita de Couëlan. Elle épousa Simon Hay des Nétumières, seigneur de la Bouexière (1565-1635), fils de Jean et de Gillette de Bourgon (Hay porte : de sable à un lion morné d'argent). [Note : Madeleine du Boisjan (ou Boisjean) est née au château de Couelan (ou Couëllan), à Guitté, en 1569. Elle hérite du château de Couëllan au décès de son père, en 1606. Son mari, Simon (ou Simeon) Hay, est conseiller au Parlement de Bretagne et dédie une partie de sa fortune à la reconstruction du château de Couëllan, dévasté en août 1591, lors des guerres de la Ligue qui opposent les protestants et catholiques].

Ce gentilhomme devait être riche. Il acheta en 1626, à Marie de la Tour d'Auvergne, une partie de la baronnie de Bécherel. Il semble bien qu'il ait reconstruit le manoir de Couëlan, malgré l'affirmation de quelques auteurs qui placent cette reconstruction aux alentours de 1672. En effet, en grattant l'enduit recouvrant le conduit d'une cheminée au deuxième étage de la moitié la plus ancienne du château, j'ai mis à jour une peinture représentant des chiens poursuivant divers gibiers (dont une licorne), des monogrammes et, dans un cartouche, la date 1620. D'autre part, les grilles qui défendaient toutes les fenêtres, même au deuxième étage, les meurtrières qui flanquaient toutes les façades ainsi que l'extérieur des murs de l'enceinte, le pont-levis sur les fossés, tous ces dispositifs de défense ne se justifiaient plus vers 1675.

Ce château Louis XIII ne comprenait que la moitié Ouest du château actuel. Il était entouré d'un quadrilatère de murs bordés de douves sèches avec, dans les angles, quatre pavillons, faisant légèrement saillie dans les fossés et percés de meurtrières.

On accédait à la cour intérieure par un portail à pont-levis. Les fossés ont été comblés au siècle dernier, les murs d'enceinte abattus, le portail d'entrée a été avancé jusqu'au bord de la nouvelle route de Caulnes à Guitté, Mais sur le précédent plan cadastral se voyait encore l'emplacement des fossés et le pré, devant le château, s'appelle encore le pré du Pont-Levis. Des quatre pavillons d'angle, un seul subsiste à peu près tel qu'il était : la chapelle. Deux ont été réunis par un long corps de bâtiments de ferme. Le quatrième a été agrandi au XVIIIème siècle. Mais leurs anciennes meurtrières sont encore visibles et leur plan originel est encore discernable.

Il semble bien qu'un grand toit très élevé couvrait tout le quadrilatère Ouest du château. Des traces sur les murs intérieurs dans les combles le donnent à penser. Il a dû être refait au XVIIIème siècle lors de l'agrandissement du château pour qu'il fut dans le prolongement de celui de la partie neuve. Cela expliquerait la curieuse disposition des deux petites toitures particulières dans les angles rentrants au Sud et au Nord. La toiture, réduite de hauteur, ne pouvait plus couvrir sans adopter une pente trop faible et inesthétique la totalité du large quadrilatère qui abritait la haute toiture Louis XIII.

Simon (ou Simeon) Hay mourut à Rennes le 3 juillet 1635 et fut inhumé en l'église de Caulnes, dans l'enfeu des seigneurs de Couëlan [Note : SAULNIER, Le Parlement de Bretagne, article Hay]. Devenue veuve à l'âge de 66 ans, sa femme (alors âgée de 74 ans) se remaria le 19 octobre 1643 avec Sébastien de Rosmadec, alors âgé de 29 ans et baron de Comper (décédé le 14 août 1646), puis, en troisièmes noces, le 18 juillet 1650, avec Joseph de Carné, vicomte de Cohignac et âgé, dit-on, de 20 ans. Elle mourut le 29 août 1658 et fut inhumée dans l'église de Caulnes.

Son fils, Paul Hay, conseiller au Parlement de Bretagne le 26 juin 1628, fut seigneur de Couëlan. Il épousa, en 1638, Françoise Fouquet, fille du président Christophe Fouquet, comte de Challain (d'argent à l'écureuil de gueules, à la bordure de gueules semée de fleurs de lys d'or). Nicolas Fouquet, le célèbre surintendant des finances de Louis XIV, était son cousin issu de germains.

De ce mariage naquirent Siméon (Simeon II) qui suit et Madeleine, marquise de Simiane. Paul Hay mourut à Rennes et fut inhumé à Caulnes le 9 août 1646.

Son fils Siméon (1640-1683), conseiller au Parlement de Bretagne le 23 août 1663, portait le titre de comte de Couëlan. Il épousa à Guichen, le 16 octobre 1662, Catherine Doisseau, fille de Jacques et de Marguerite Pasquerave, seigneur et dame de Poulancre (d'argent à trois hérissons de sable).

Il semble qu'il ait fait à Couëlan des travaux importants. Le perron à double révolution, qui donne accès à l'aile ancienne, porte encore deux écus accolés, martelés à la Révolution, ou l'on distingue, sous une lumière rasante, le lion des Hay à dextre et les trois hérissons des Doisseau à senestre.

Un grand retable de bois à l'église de Caulnes est sommé de ces mêmes armes.

Siméon Hay et Catherine Doisseau eurent deux fils : Siméon-Jacques et Paul-Christophe qui moururent noyés, âgés respectivement de dix-huit et de quatorze ans, dans l'étang de la Hardouinaye, le 21 novembre 1682. Un troisième fils, François, porta le titre de comte de Couëlan et mourut sans enfants, dernier représentant mâle de la branche des Hay de Couëlan.

Sa soeur, Renée-Catherine, épouse de Jean-Baptiste de Derval de Broondineuf (d'azur à la croix d'argent frettée de gueules), hérita de Couëlan. Elle eut un fils : Jean-Baptiste de Derval qui mourut jeune à Couëlan le 24 juillet 1705, et une fille aînée : Marie-Françoise-Angélique, née en 1698, qui épousa Pierre-Mathurin-Bertrand de Saint-Pern, chevalier, seigneur de Ligouyer (1689-1725) (d'azur à dix billettes percées d'argent, 4. 3. 2, 1).

De ce mariage naquirent : René-Célestin-Bertrand, qui suit ; Louis-Bonaventure, lieutenant-général des armées du Roi ; Emmanuel, capitaine du régiment du Roi - Infanterie, mort sans alliance ; Françoise-Gillette, épouse du conseiller Bonin de la Villebouquay ; Anne-Jeanne-Marie, épouse du conseiller du Plessix de Grénedan.

Pierre-Mathurin-Bertrand de Saint-Pern mourut à Rennes le 17 février 1725 et fut inhumé à Saint-Pern.

Son fils, René-Célestin-Bertrand de Saint-Pern, chef du nom et des armes, chevalier, marquis de Saint-Pern, marquis de la Hardouinaye et de Saint-Launeuc, comte de Ligouyer, comte de Couëlan, baron de Saint-Jouan-de-l'Isle, seigneur de la Chapelle-Blanche, la Ville-Ernoul, la Ville-Gillouart, la Haye, la Goherie, le Margat, Bourieu, la Villée, la Ville-Geffroy, Brancieu, Lanrelas, Le Guesvou, Rougeul, le Vaublanc, Champalaune, etc..., lieutenant au régiment du Roi - Infanterie, était un riche seigneur. Son mariage le rendit plus riche encore. Il devint marquis d'Aunac et comte du Bois-de-la-Roche (en Néant) en épousant à Rennes, le 13 février 1741, Marie-Philippe de l'Olivier de Saint-Maur, née à Trébrivaut le 1er mai 1725, fille et héritière de Sébastien-Maurice de l'Olivier, comte de Saint-Maur, seigneur de Lochrist (+ 1732) et de Marguerite-Thérèse de Volvire, marquise d'Aunac (+ 1726) (de l'Olivier de Saint-Maur : d'argent à la fasce de gueules, grillée d'or, 2, 7, accompagnée de trois quinte-feuilles du même).

Il démissionna de l'armée l'année de son mariage et fit du manoir de Couëlan sa résidence principale. Sa femme lui donna dix-neuf enfants, dont sept moururent en bas âge. Les douze restant et son nombreux personnel lui firent rapidement trouver le vieux manoir trop petit et, ne manquant pas de moyens, il fït construire d'abord de grandes dépendances en 1748 et en 1753 (dates sur les cheminées) dont il ne reste qu'une partie ; puis, vers 1777, il prolongea vers l'Est le manoir Louis XIII par un grand bâtiment en équerre. Un plan du Cours de la Rance daté du 28 septembre 1784, conservé aux archives départementales à Rennes, nous montre comment se présentait la propriété à cette époque.

Des cours et des jardins clos de murs entouraient le château de tous les côtés. La route qui passe maintenant devant n'existait pas encore et une longue avenue à travers bois joignait, au Sud, le village de la Chapelle-Blanche. Deux fuies s'élevaient à l'extérieur des murs.

Les régnes de Louis XV et de Louis XVI furent la grande époque du château de Couëlan. Les naissances, les mariages, les fêtes s'y succédaient.

Le marquis de Saint-Pern était capitaine de la noblesse de l'évêché de Saint-Malo.

Le 23 août 1740, il mariait, dans la chapelle du château, sa soeur Françoise à René-Jean Bonin, chevalier, comte de Trégranteur, conseiller au Parlement de Bretagne. Le 9 novembre 1773, il mariait, dans la même chapelle, sa fille Adélaïde avec son cousin Judes-Gilles de Saint-Pern, seigneur de Broondineuf. Le 25 janvier 1785, il y mariait une autre de ses filles, Anne-Félicité, avec Adrien-Dominique Magon, chevalier [Note : Registres paroissiaux de Guitté].

Entre temps, en 1777, il avait marié sa fille, Vincente-Emilie, avec Gabriel de Caradeuc, comte de la Chalotais.

Le marquis de Saint-Pern prit part, le 11 septembre 1758, à la bataille de Saint-Cast.

Il était bon et charitable, aimé de ses paysans qui le prouvèrent bien pendant la Révolution.

Une lettre, datée du 6 juin 1772, du recteur de Caulnes à l'intendant de Bretagne, signale que la commune de Caulnes, « au territoire aquatique », est très éprouvée par la famine ; que les habitants ne labourent plus, trop occupés à courir de porte en porte mendier des morceaux de pain, que nombre d'entre eux réclament à grands cris une mort plus douce que celle par la faim, que le seigneur de Couëlan vient au secours de cinq communes et que les gens se rendent chaque jour processionnellement à Couëlan pour demander des secours.

La marquise, par contre, avait un caractère difficile et, lors de son jugement à Paris, en 1794, il lui fut reproché d'avoir tiré un coup de pistolet sur son cocher qui s'était montré insolent.

Quelques-uns de ses enfants avaient émigré en 1791. Le marquis de Saint-Pern, considéré comme suspect, dut aller habiter Dinan où il fut placé sous surveillance, puis incarcéré à Saint-Malo. La marquise, qui s'était réfugiée à Laignelet (I.-et-V.), fut arrêtée aussi et incarcérée avec son mari. Tous deux furent transférés à Paris. La marquise fut décapitée le 20 juin 1794. Un mois après, le 19 juillet, ce fut le tour de sa belle-fille, née Françoise Magon de la Balue, et de son petit-fils Bertrand de Saint-Pern, guillotiné à l'âge de dix-sept ans.

Le marquis, en faveur de qui une délégation de paysans de Guitté fit le voyage de Paris pour demander sa grâce, mourut en prison de chagrin et d'épuisement, âgé de 79 ans, le 4 octobre 1795.

Le château de Couëlan avait été confisqué comme bien national. Les troupes républicaines l'utilisèrent comme caserne à diverses reprises, mais il servit aussi aux chouans. Peut-être Limoëlan, qui se cachait souvent au manoir de la Perchais, à deux kilomètres sur la route de Guitté, y habita-t-il et, sûrement, le quatrième fils du marquis, Jean-Louis-Bertrand de Saint-Pern, émigré en 1791, revenu en Bretagne où il servit en qualité de major dans la division commandée par Félix de Botherel (division de Médréac) où il avait été envoyé par le comte de Puisaye, général en chef. Il fut l'un des chefs chouans qui participèrent à l'engagement du 28 floréal IX, 17 mai 1796, près de Caulnes, contre les troupes républicaines commandées par Champeaux. Il ne rendit les armes que le 16 thermidor V, 2 septembre 1797, étant resté caché depuis la reddition générale de messidor IV (juillet 1796).

Il reste, comme souvenirs de cette époque troublée, deux cachettes pratiquées dans l'épaisseur des murs. J'ai trouvé l'une d'elles, admirablement dissimulée, tout à fait par hasard. Elle contenait un lit de sangles et une étagère.

Jean-Louis-Bertrand de Saint-Pern, revenu au grand jour, racheta en 1805 le domaine de Couëlan bien national.

Pendant les Cent Jours, il reprit les armes, partit de Couëlan le 29 mai 1815, arriva au bourg de la Trinité (Morbihan) et fut tué au cours d'un engagement avec les soldats fidèles à l'Empereur le 3 juin 1815.

Il avait épousé, en juin 1806, Charlotte-Félicité du Han (d'argent à la bande fuselée de sable soutenant un lion morné de gueules) qui lui survécut. Un acte de partage, de 1805, décrit le château de Couëlan, partie en très mauvais état, entièrement entouré de murs avec une cour devant et une derrière. La chapelle à un angle de la cour devant, en très mauvais état ; le portail dans le mur devant ; trois jardins en terrasses à l'Est, entourés de murs, un au Nord, également entouré de murs.

Après la mort de Jean-Louis-Bertrand, qui ne laissait pas d'enfants, sauf un bâtard, son neveu Joseph-Christophe-Marie-Philippe-Patern, comte de Saint-Pern-Couëlan, né à Port-d'Espagne, île de la Trinité, le 25 juin 1793, hérita du domaine. Il épousa à Dinan, le 1er avril 1816, Adélaïde-Marie-Joséphine Magon de la Balue, sa cousine germaine. Il fut maire de Dinan, député des Côtes-du-Nord de 1835 à 1839. Il mourut à Paris le 4 février 1839. Son fils, Paul-Joseph-Marie-Emmanuel, comte de Saint-Pern-Couëlan, né à Dinan le 24 février 1819, mourut à Callac le 10 avril 1874, sans alliance. La sœur de ce dernier, Anastasie-Marie-Caroline de Saint-Pern, hérita de Couëlan en 1874.

Elle avait épousé à Saint-Malo, le 4 juin 1855, Paul-Marie-Joseph Jourdain de Coutance, né à Taden le 1er octobre 1812.

Elle mourut à Dinan le 11 février 1885. Paul Jourdain de Coutance vécut à Couëlan jusqu'à sa mort qui survint le 17 juin 1893 (Jourdain de Coutance porte d'azur au croissant d'argent).

Sa fille, Marie-Adélaïde-Anne Jourdain de Coutance, hérita de Couëlan. Elle avait épousé, le 23 novembre 1887, Jean-Marie Martin, docteur en médecine, né à Saint-Méloir-des-Bois (C.-du-N.) le 6 décembre 1839.

Veuve, elle se remaria et vendit le domaine de Couëlan, le 28 octobre 1917, à la Société d'exploitation forestière Orosdi-Back. M. Bourgeois, pharmacien, et Mme Bourgeois, née Baudet, acquirent le domaine en mars 1920. Ils ne résidèrent pas à Couëlan et revendirent le château et sa réserve, en 1928, à M. Jean Casse, antiquaire.

En 1932, à la suite d'un jugement de saisie et d'une vente aux enchères consécutive, M. Lemogne, notaire, se rendit acquéreur. Il n'y résida pas et me le revendit le 9 avril 1936.

L'aile Louis XIII avait commencé à s'effondrer, il n'y avait plus guère de carreaux, des fenêtres manquaient, la toiture était dans un triste état, les allées du parc avaient disparu et les ronces avaient tout envahi.

J'en entrepris la restauration. Les travaux furent interrompus par la guerre. Le château abrita des réfugiés puis, à diverses reprises, des troupes allemandes. La guerre finie, il fallut réparer les dégâts, puis reprendre la restauration.

Elle se poursuit... lentement.

N.B. - Le portail à quatre piliers qui se trouve actuellement dans le parc, à l'entrée du bois, provient du château du Lattay, en Guenroc, démoli vers 1930. Il a été installé à cet emplacement par M. Casse, antiquaire, propriétaire éphémère de Couëlan.

La couronne fermée qui surmonte la grille était un insigne de notaire royal.

(M. Georges Dorange, 1964).

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