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LES BRÉAL : MAISON NOBLE EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIEN

PRÈS DE HÉDÉ

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DE BRÉAL.

Les Bréal appartenaient à une famille ancienne de riches marchands de Rennes, dont nous trouvons, en la paroisse de Toussaints, un acte de baptême, le 26 avril 1507, de Guillemette, fille de Roland Bréal et de Jeanne…., qui apparaît d'une façon suivie, dès 1536, dans les registres de la paroisse de Saint-Sauveur, et qui fut anoblie plus tard par les charges que remplirent ses membres à la Chancellerie du Parlement.

Le premier que nous rencontrons est un Jean Bréal marié en 1536 à Jeanne de la Marre, et qui fut père de deux enfants : Guillemette et Pierre, ce dernier baptisé le 12 juin 1540.

Sire Pierre Bréal épousa Julienne Hux, d'une famille de la bonne bourgeoisie de Rennes, sœur peut-être de ce Gabriel Hux qui fut Trésorier de Bretagne, qui lui donna de nombreux enfants, dont nous retiendrons trois seulement : Louis, Pierre et une fille, Perrine. Il mourut en 1582.

Nous prendrons d'abord les cadets, dont nous n'aurons pas, du reste, à suivre longtemps la lignée, puisqu'ils n'appartiennent pas à la branche anoblie des seigneurs de la Bretèche.

Perrine fut mariée en 1590, à Saint-Symphorien, à noble homme Bonabes de l'Espinay, dont vint une fille, nommée Thomasse, en 1591.

Sire Pierre Bréal, sieur du Pâtis, fermier général de la terre et seigneurie de Hédé, naquit le 25 mai 1571. De sa femme, Anne Deshayes, il eut six enfants : Anne, née le 10 novembre 1596 ; Pierre, 29 octobre 1597 ; Gilles, 28 avril 1599 ; Perrine, 11 novembre 1600, mariée à noble homme Jan Pellicot, sieur du Chesne et de Carcé, Procureur au Parlement [Note : Vers 1654, Jean Pellicot et sa femme firent rebâtir une chapelle neuve à leur manoir de Carcé, en Nouvoitou, et la dotèrent, par acte du 22 février 1655, de 75 liv. de rente afin d'y permettre la célébration d'une messe tous les dimanches et jours fériés. (Abbé Guillotin de Corson, Pouillé de l'archev. de Rennes)], et Pierre, sieur des Courts, 23 février 1602, qui vécut soixante et once ans, mourut dans sa maison de la rue Hux, à Rennes, et fut inhumé dans la chapelle de Bonne-Nouvelle, aux fins de son testament en date du 8 novembre 1673. (Reg. paroisse de Saint-Pierre en Saint-Georges).

Le sieur du Pâtis était mort en 1628, car à cette date se présentent comme créanciers de Jacques de Brehant, seigneur de la Bretèche, Pierre Bréal, sieur des Courts, et consorts, héritiers par bénéfice d'inventaire du sieur du Pâtis [Note : Archives du château de la Bretèche].

Louis Bréal, sieur du Plessix de Couësmes, puis, en 1630, de la Bretèche, le fils aîné de Pierre et de Julienne Hux, naquit le 9 janvier 1569. Le 14 septembre 1596, il fut pourvu, après la résignation de Guillaume Aleaume, d'un office de Notaire et Secrétaire en la Chancellerie de Bretagne. C'est grâce à cet office, qu'il garda plus de vingt ans, de 1596 à 1629, qu'il anoblit sa descendance. Il épousa vers 1596 demoiselle Jeanne Durand, fille de Messire François, sieur des Provostais, en Gévezé, et de demoiselle Macée Marot.

Messire François Durand, qui était mort avant 1601 [Note : Réformation du Domaine royal en 1601], avait eu de sa femme, qui lui avait survécu de longues années, et dont le corps ne fut déposé aux Cordeliers de Rennes que le 21 août 1639, deux enfants : Jeanne, la dame de la Bretèche, et Sébastien, « noble et fameux avocat, » nous disent les registres de Gévezé, Procureur syndic des habitants de Rennes en 1622. Ce dernier mourut à Rennes, peu de temps après sa mère, et fut inhumé le 27 février 1642, dans l'église du couvent des Jacobins Réformés de Bonne-Nouvelle. Demoiselle Jeanne Le Roy, sa femme, qui vécut jusqu'au 4 juillet 1650, lui avait donné deux filles : Julienne, enterrée dans la chapelle des Provostais le 8 août 1635 ; Jacquette, baptisée le 26 mars 1629, à Saint-Jan de Rennes, où elle eut pour marraine demoiselle Jacquette Bréal, et trois fils : noble homme François, sieur des Provostais, marié le 17 janvier 1649, dans l'église de Gévezé, à demoiselle Françoise de Billiais, demoiselle de la Touche, dont il eut : Gilles, baptisé le 6 septembre 1649, et Anne, le 14 septembre 1650, qui ne vécurent point ; Ecuyer Toussaint, sieur des Provostais après son frère, et Michel, sieur des Chapelles qui, par contrat du 6 mai 1659, vendirent à Jean Breal, sieur du Peray, leur cousin germain, leur maison et métairie nobles des Basses Provostais, en Gevevé. — Messire... etc.. Messire François Durand mourut en son manoir des Provostais et fut inhumé dans l'église de Gévezé, en son enfeu, le 12 février 1651.

Louis Bréal remplit les fonctions de Notaire et Secrétaire en la Chancellerie jusqu'au 1er septiembre 1628, où il céda son office à son fils Jean. Il reçut ses lettres d'honneur un an plus tard, le 19 septembre 1629, et vécut encore assez longtemps après avoir quitté la magistrature. Il mourut en 1644, probablement à Rennes, « dans sa maison près du Palais, » puisque nous ne voyons pas dans les registres de Saint-Symphorien qu'il ait été enterré dans l'enfeu de sa seigneurie. Jeanne Durand vivait encore à cette époque, mais elle était morte avant 1663, car le partage des successions du seigneur de la Bretèche et de sa femme entre leurs enfants eut lieu le 10 novembre de cette année. Ils avaient eu treize enfants : Guy, Louis, Olive, Jean, Pierre, Jacquette, François, René, Marie, Claude, Julien, Jeanne et Charles [Nota : M. Pocard-Kerviler, dans sa Bio-Bibliographie bretonne, dit qu'il y eut seize enfants, mais il n'en donne pas les noms]. Tous naquirent à Rennes et furent baptisés à Saint-Jan : Guy, né en 1597, nommé le 4 mars 1604 ; Louis, né en 1599, nommé en 1605 ; Olive, vers 1603, dont nous n'avons pas l'acte de baptême, mais dont la qualité de fille de Louis Bréal et de Jeanne Durand résulte bien de l'acte de partage de l'héritage de ceux-ci, en date du 10 novembre 1663, signé de Racinoux, de Montalembert et Boterel, où elle figure parmi les autres enfants, ses frères et soeurs [Note : Preuves des Demoiselles bretonnes à Saint-Cyr, par le baron de Rosmorduc] ; Jean, 13 août 1607 ; Pierre, 6 janvier 1611 ; Jacquette, 24 février 1612 ; François, nommé le 29 juillet 1613 par Messire François de Kerlech, sieur du Plessix, chevalier de l'Ordre du Roi ; René, 30 décembre 1614, filleul de dame Mauricette de Goulaine ; Marie, 16 juin 1617 ; Claude, qui eut pour parrain, le 15 avril 1619, noble homme Pierre Bréal, sieur du Plessix [Note : Peut-être Pierre, sieur du Pâtis, son oncle] ; Julien et Jeanne, jumeaux, le 5 avril 1622, tenus sur les fonts, le premier, par sa grand'mère, Jeanne Le Roy, dame des Provostais, et la seconde par sa sœur, Olive Bréal, dame du Meslay ; enfin Charles, le 23 novembre 1624, par Jean et Anne-Jacquette, ses frère et sœur. Claude et Charles durent mourir jeunes ; Jeanne, dame de la Simonière, fut enterrée dans l'église de Saint-Symphorien en 1644, sans avoir été mariée.

GUY Bréal, le fils aîné, Avocat au Parlement, se maria deux fois. Il épousa d'abord demoiselle Françoise Rouxeau, fille de Jean, sieur de Diermelez, et de Jeanne de Brezal [Note : Réformation de 1668], dont il eut quatre enfants : Louis, l'aîné, dont nous ignorons le lieu et la date de la naissance, et les trois autres nés à Rennes et baptisés en Saint-Jan : Jeanne, qui eut pour parrain et marraine, le 10 mars 1636, ses oncle et tante, Jean Bréal, sieur du Perray, et demoiselle Jeanne Rouxeau ; Catherine, nommée le 13 mars 1638 par noble homme Guy ou Jan Pellicot, sieur du Chesne et de Carcé, époux de demoiselle Perrine Bréal, et demoiselle Catherine Rouxeau ; Perrine, qui eut pour marraine demoiselle Perrine Rouxeau, le 28 avril 1639.

Après la mort de sa première femme, Guy Bréal prit, en secondes noces, le 31 mai 1644, dans l'église de Saint-Jan, demoiselle Julienne de Russanges, née à Rennes le 28 janvier 1621, de noble homme Rolland de Russanges, sieur de la Gerviaie, Procureur au Présidial de Rennes, et de demoiselle Guyonne Tremaudan, fille de noble homme Guillaume Tremaudan, sieur du Plessix, Avocat au Parlement. De cette union, il eut encore quatre enfants : Laurent, sieur du Chesnay, né le 28 novembre 1645, qui vivait en 1670, fut déclaré noble à la Réformation et ne semble pas s’être marié ; Guy, né le 3 mars 1648 ; Gilonne, 14 juin 1649, et Macée, 28 août 1650. Guy Bréal mourut l'année suivante, le 14 avril 1651, et sa femme trente et ans plus tard, le 20 juin 1682. Tous deux furent enterrés dans l'église de Saint-Jan de Rennes.

De ces huit enfants, deux seulement semblent s'être mariés : Gilonne (ou Gilette), dame du Plessix, qui épousa, le 7 janvier 1676, noble homme Julien Briand, sieur de la Chesnaye, Procureur fiscal, né à Saint-Père-Marc-en-Poulet le 30 juin 1629, fils de Maître Laurent, sieur de l'Hostellerie, et de Hélène Charton, déjà veuf de Jeanne Bellecoq et Jacquette Locquet, et dont elle était veuve en 1688 et vivait encore en 1705 [Note : Arch. du château de la Bretèche], et Louis, sieur du Plessix de Couësmes, qui prit pour femme dans l'église de Saint-Germain de Rennes, le 22 novembre 1660, demoiselle Renée Drouet, fille aînée de Pierre Drouet, écuyer, sieur de Crapaudel, Secrétaire du Roi en la Chancellerie de Bretagne, en présence de noble homme Ollivier Brehier, sieur de Servaude, et de demoiselle Perrine Drouet, sa compagne, d'écuyer René Drouet, sieur de Thorigné, et d'écuyer Pierre Drouet, sieur de la Croix, frères et sœur, sans doute, de la mariée.

Du mariage de Loues Bréal sortirent cinq enfants : François, sieur des Bretèches, mort avant 1668 ; Marguerite, née en 1664, morte en 1669 ; Louise Renée, nommée le, 17 octobre 1665, par écuyer Laurent Rouxeau, sieur des Fontenelles, Conseiller du Roi et Auditeur à la Cour des Comptes ; une seconde Marguerite en 1668 et enfin Perrine ou Peronnelle.

Louise-Renée, dame des Fontenelles, en Melesse, fut fiancée à Rennes, dans la paroisse de Toussaints, le 10 mars 1694, à noble homme Jean-François Jourdan, sieur de la Hulinière, fils de noble homme Guillaume, Procureur en la Cour, et de demoiselle Michelle Liger, dont au moins trois enfants, baptisés à Toussaints : Guillaume-René Jourdan, le 8 avril 1695 ; César-Augustin, 18 avril 1696, mort en Saint-Jan, le 17 novembre 1698, et Jean-Pierre, le 29 septembre 1701.

Les fiançailles de Marguerite Bréal, demoiselle des Fontenelles, avec Mathurin Le Prêtre, sieur du Plessix, de la paroisse de Saint-Jean-sur-Vilaine, se firent à Melesse, le 13 avril 1698. Elle eut une fille, Renée-Perrine-Anne Le Prêtre, nommée à Melesse l'année suivante, le 22 avril. et encore au moins deux autres enfants baptisés à Saint-Jean-sur-Vilaine, Bertrand-René et Anne-Marguerite, les 20 mai 1705 et 5 septembre 1706.

Marguerite Bréal mourut à sa maison des Fontenelles, à l'âge de soixante ans, et fut inhumée au chanceau de l'église, près l'autel de la Vierge, le 27 mai 1728, et avant la fin de l'année son mari prenait en secondes noces, dans la même église, demoiselle Marie du Coudray, de la paroisse d'Acigné, en présence de demoiselle Perrine Bréal, dame de Couesplan, sa belle-sœur.

Perrine ou Peronnelle fut mariée à Messire Pierre de Couesplan, dont nous connaissons un fils, Jean-René-Jacques, nommé à Ponteneuf, trêve de Guer, le 13 novembre 1687, par écuyer Jean de Couesplan, sieur de la Villemorin, et dame Renée Drouet, dame de la Domanchère, sa grand'mère, marié lui-même plus tard à dame Françoise de Châteautrô, d'où vint un fils, nommé François-Pierre, aussi à Monteneuf, par sa grand'mère maternelle, Perrine Bréal, le 21 janvier 1717.

Louis Bréal, sieur du Plessix et de la Bretèche, fut le dernier mâle de la branche aînée. Nous ne connaissons pas la date exacte de son décès, mais, le 6 juillet 1678, sa veuve se remariait à Melesse avec Messire Jacques de Quehéon, écuyer, sieur de la Domanchère, et vivait encore de longues années, puisqu'elle fut inhumée le 21 août 1719 dans l'enfeu des Fontenelles.

Louis Bréal, sieur de la Bretonnière, deuxième fils de Louis Bréal et de Jeanne Durand, se fit prêtre. En 1639, il fut nommé recteur de Vignoc, paroisse limitrophe de celle de Saint-Symphorien, où habitaient son père et sa mère ; il y resta jusqu'à l'époque de sa mort et fut enseveli dans son église, le 22 juin 1669, à l'âge de soixante-dix ans.

OLIVE épousa vers 1624 écuyer Louis Le Lièvre, sénéchal de Hédé (voir Le Lièvre).

JEAN, sieur du Perray, vient ensuite. C'est lui qui devient le représentant de la branche aînée après le décès de son petit-neveu, Louis, sieur du Plessix, et dont les enfants continueront la lignée jusqu'à la Révolution. Nous le laisserons provisoirement, pour nous occuper tout d'abord de ses cadets, en les prenant successivement d'après leur ordre de naissance.

PIERRE Bréal, sieur de l'Étang, naquit, nous le savons, en Saint-Germain de Rennes, le 6 janvier 1611. Il prit pour femme une de ses voisines, à Saint-Symphorien, demoiselle Françoise Couppé, fille de noble homme Guillaume, sieur de la Salle, et de demoiselle Guillemette Michel (voir Couppé). Le contrat fut signé à Rennes le 11 janvier 1656, et le mariage célébré dans l'église de Saint-Symphorien le 30 du même mois. Ce mariage fut fécond, car nous constatons la naissance de quinze enfants, tous baptisés à Saint-Symphorien. Voici leurs noms : Jeanne, née en 1656, morte l'année suivante ; Jean, sieur des Bretèches, 1657, vivant 1687 [Note : Partage de la succession de son père, (Archives du château de la Bretèche)] ; Anne, 1658, qui ne vécut pas ; Pierre, 1660, nommé par Messire Charles de Vaucouleurs, sieur de la Ville-André, et dame Perrine Bréal, femme de René des Nos, chevalier, seigneur de Pontouraude, qui mourut en 1661 ; Jeanne et Julienne, jumelles, 1661, ne vécurent point ; Julien, 1662, dont la marraine fut dame Françoise des Nos, veuve de écuyer François Bréal, sénéchal de Hédé ; Françoise, 1664, vivant 1674 ; Jeanne-Jacquette, 1666, nommée en 1683 ; Marie, dame de Bintin, 1667 ; Pierre, 1668 ; Anne, 1670, morte 1687; Jeanne, 1672, ne vécut qu'un an ; Jeanne et Pierre, tous deux morts dans l'année de leur naissance, en 1674 et en 1678.

Dame Françoise Couppé mourut l'année suivante, à l'âge de quarante-six ans, et fut inhumée le 20 avril 1679 dans l'église de Saint-Symphorien, devant l'autel de la Vierge, où son mari allait la rejoindre le 30 mai 1686.

JACQUETTE Bréal épousa en premières noces, par contrat du 1er mars 1631, Messire Charles de Vaucouleurs, seigneur de la Ville-André, fils de Messire René de Vaucouleurs, seigneur de la Boulaye et de la Ville-André, et de demoiselle Jeanne Eder, mort en 1662, âgé de soixante ans, sans héritiers, et, après la mort de son mari, prit en secondes noces, en 1664, François Bouan, sieur du Chalonge. Le contrat est du 27 août.

FRANÇOIS Bréal avait acheté en 1644 de Louis Le Lièvre, sieur du Meslay, mari de sa sœur Olive, l'office de Sénéchal de Hédé ; il avait alors trente ans. Il était marié depuis quelques années déjà à une demoiselle Françoise Augrye, qui lui donna cinq enfants, tous nés à Rennes et baptisés dans la paroisse de Saint-Jan : Guy, nommé le 21 décembre 1636 par Guy Bréal, son oncle, et dame Jeanne Durand, sa grand'mère ; Marie, le 29 janvier 1638, par sa tante, Marie Bréal, dame du Plessix ; Olive, tenue sur les fonts le 12 mai 1639 par Louis Bréal, recteur de Vignoc, et Olive Bréal, ses oncle et tante ; Louis, 19 août 1640, et Perrine, dont la marraine fut, le 15 juillet 1642, demoiselle Perrine Bréal, femme de Jan Pellicot, sieur du Chesne. Cette dernière fille épousa, dans l'église de Hédé, en 1660, Messire René des Nos, chevalier, seigneur de Pontouraude, le Bonnay, la Garaye, de la paroisse de Pleurtuit, fils de Christophe, seigneur de la Marre-Coëtquen, et de Renée de Neuville.

Dame Françoise Augrye mourut à Hédé en 1654 ; elle fut inhumée dans l'église le 28 janvier, « au-dessus du banc de François Bréal et en l'un des enfeux marqués de pierres tombales, proche l'autel Saint-Nicolas, du côté de l'épitre » [Note : Reg. de l'église de Hédé].

François Bréal ne resta pas longtemps veuf et prit en secondes noces, vers 1656, demoiselle Françoise des Nos, sœur ou tante de ce Messire René des Nos qui, quatre ans plus tard, épousait sa fille Renée.

Du second mariage vinrent quatre enfants, nés et baptisés à Hédé : François, en 1657, qui eut pour marraine demoiselle Louise des Nos, dame du Pont ; Jacquette, en 1658, dame du Val, nommée par René de Couaspelle, sieur du Verger Carheil, époux de sa tante, Marie Bréal, et mariée, croyons-nous, à Saint-Jan de Rennes, en 1691, à noble homme Amaury Humphry, sieur du Clos, de la paroisse de Plouër ; enfin, René, le 25 juin 1659, et Françoise, en 1662.

François Bréal siégea aux Etats tenus à Vitré en 1655 comme Député de la Communauté de ville de Hédé. Il ne survécut pas longtemps à la naissance de sa dernière fille, et mourut en 1660, jeune encore, à peine âgé de quarante-neuf ans. Il fut déposé dans le même tombeau que sa première femme, le 19 décembre.

RENÉ, sieur de Launay, se maria à demoiselle Anne Couppé, sa belle-sœur, nous ne savons en quelle année, mais l'union ne fut pas de longue durée ; il mourut en 1669, sans laisser d'héritiers, et fut inhumé dans l'église de Hédé, à côté de son frère François. Anne Couppé lui survécut jusqu'en 1707. (Voir Couppé).

MARIE Bréal épousa écuyer René de Couaspelle, sieur du Verger Carheil, fils de François de Couaspelle, sieur du Verger, et de Madeleine, du Coudray, de la paroisse de Taden, où il demeurait, dans son manoir de Coutances, dont elle eut au moins quatre enfants : Toussaint, qui se maria à Dol, le 30 octobre 1696, avec Peronnelle Le Filleul, dame de la Robelinaye, dont un fils, Jean-Baptiste ; Marie, dame du Pont ; Renée, femme de Messire François Baudry, sieur du Mesny, vivante en 1686, et demoiselle Claude, qui dut mourir jeune. La dame du Verger Carheil vivait encore en 1681 [Note : Sentence de la Réformation du Domaine.  La dame de Carheil n'était point, comme nous le disons, fille du Sénéchal de Hédé et de Françoise des Nos ; elle n'aurait eu, en effet, que huit ans lors de la signature, le 19 août 1646, de son contrat avec René de Couaspelle. Elle était fille de Louis Bréal, sieur du Plessix, et de Jeanne Durand, née, ainsi que nous l'avons vu plus haut, le 16 juin 1617].

JULIEN Bréal, sieur de Bintin, Avocat en la Cour, prit pour femme demoiselle Françoise Cochet, fille de maître Julien, sieur de Coësmes, et de Perrine Henry, née en Saint-Sauveur de Rennes et y baptisée le 30 janvier 1619, plus âgée que lui de trois ans et déjà veuve de noble homme Jean Louys, sieur du Vivier, qui lui avait donné dix enfants, dont trois vivaient encore : Julien Louys, sieur du Vivier, d'abord Sénéchal de Hédé, puis Conseiller au Présidial de Rennes, mort en 1713 ; Jean-Joseph, sieur du Margat, Connétable de Rennes en 1669, qui décéda en 1690, et Perrine, femme du grand jurisconsulte rennais Pierre Hevin. Il ne semble pas que Marguerite Cochet ait donné d'héritiers à son second mari. Elle mourut le 16 janvier 1696, à l'âge de soixante-dix-huit ans, et fut déposée aux Cordeliers de Rennes. Nous n'avons pas la date du décès de Julien Bréal, mais nous savons qu'il n'avait pas encore eu lieu en 1681.

Des nombreux enfants de ces branches cadettes, fils de Pierre et de François, qu'est-il advenu ? Nous n'en savons rien. Si nous connaissons le sort de quelques-unes des filles, il n'en est pas de même de celui des mâles, et il est à croire que ceux-ci se sont éteints sans alliances, ou du moins sont allés en chercher en d'autres pays.

JEAN Bréal, sieur du Perray, auquel nous revenons, était devenu, comme nous l'avons dit plus haut, par le décès de son père et celui de son neveu, Louis, sieur du Plessix, chef de nom et d'armes, seigneur du Plessix. de Couësmes, de la Bretèche, des Provostais, etc. En 1628, son père lui avait cédé son office de Conseiller secrétaire à la Chancellerie du Parlement. Il reçut ses lettres de provisions le 20 septembre, et le garda jusqu'au 11 janvier 1678, où, par acte en l'étude de Me Bretin, notaire à Rennes, il le vendit à noble homme Jean Le Diouguel, sieur de Lanras, demeurant à Morlaix, au prix de 23,000 liv. Comment pouvait-il enore à cette époque vendre cette charge, puisqu'en 1670 il est qualifié vétéran de la Chancellerie ? Il est à croire qu'il l'avait précédemment cédée à son fils Pierre, sieur des Chapelles, qui en eut des lettres de provisions le 2 juillet 1671, et qu'il en reprit possession lorsque celui-ci quitta Rennes.

Le 3 juin 1635 [Note : Le contrat est du 26 mai], le sieur du Perray épousait dans l'église de Saint-Jan demoiselle Renée Le Maczon, de la paroisse de Saint-Germain, fille de feu Pierre Le Maczon ou le Masson, sieur de Melons, et de demoiselle Suzanne Bigot, précédemment veuve de maître Bertrand Gaigeot, sieur de Chastenay, dont vinrent huit enfants, tous nés à Rennes, dans la maison de famille, prés du Palais, et baptisés à Saint-Jan : Bertrand, le 22 juillet 1638 ; Léonarde, filleule de écuyer Louis Le Lièvre, sieur du Meslay, Sénéchal de Hédé, et dame Léonarde Monneraye, le 23 août 1640 ; Renée ou Renée-Jeanne, 11 août 1641 ; Renée, 7 février 1644 ; Raoul, tenu sur les fonts, le 23 octobre 1644, par écuyer Raoul Le Lièvre, sieur de Martigné, et demoiselle Perrine Bréal, dame du Chesne ; Pierre, 1er mai 1647 ; Gabriel-Julien, né le 20 février 1651 et nommé le 2 mai 1662 par messire Gabriel Marye, seigneur de la Higourdaye, et dame Julienne Le Lièvre, femme de messire Bertrand Boutier de Château-d'Assy ; enfin Julien, le 24 juillet 1652.

En 1668, Jean Bréal obtint du roi des lettres patentes l'autorisant à faire précéder son nom de la particule et à s'appeler de Bréal. Il fut maintenu à la Réformation de la noblesse, par arrêt du 29 septembre 1670, écuyer d'extraction à cause de la Chancellerie, avec Raoul, Pierre, Gabriel et Julien de Bréal, ses enfants, Pierre, sieur de l'Étang, son frère, Louis, sieur du Plessix, et Laurent, sieur du Chesnay, ses neveux. Leurs armoiries étaient : d'azur à trois colombes de sable, becquées et membrées de gueules.

Le sieur du Perray mourut à Rennes, le 21 février 1687, à l'âge de soixante-dix-neuf ans et sept mois. Les cérémonies des funérailles furent célébrées en l'église de Saint-Jan, puis son corps fut porté aux Cordeliers pour y être inhumé, selon ses dernières volontés. Dame Renée Le Maczon lui survécut douze ans, et ce ne fut que le 16 février 1699 qu'elle s'éteignit, à quatre-vingt-un ans, et fut enterrée dans l'église de Saint-Jan « en grande solennité ; de nombreux prêtres assistaient à ses funérailles, entre autres ceux de Saint-Germain et de Saint-Aubin, et les malheureux des hôpitaux » [Note : Reg. de la paroisse de Saint-Jan].

Des deux premiers enfants du sieur du Perray et du dernier nous ne connaissons que la date de naissance ; il est à croire qu'ils moururent jeunes.

Renée-Jeanne de Bréal, accordée par contrat du 13 avril 1662, épousa le 20, en Saint-Jan, Messire Gabriel Marye, seigneur de la Higourdaye, de la Touche-Meslan et autres lieux, fils de Messire Fernand Marye et de dame Amaurye de Saint-Pern de Ligouyer, déjà veuf deux fois : de Marguerite du Breil et de Bertranne de Rosnyvinen [Note : Ou Catherine de Rosnyvinen, dont le mariage avait été célébré à Saint-Etienne de Rennes le 11 février 1649], dont elle n'eut point d'enfants. Du reste, le mariage ne dura que peu de temps, car le 8 mars 1667 la dame veuve de la Higourdaye convolait en secondes noces, dans la même église, avec Messire François de Gouyon, sieur de Beaucorps et de Saint-Jan, lieutenant de l'artillerie au département de Picardie, gouverneur du château du Taureau, fils de Messire Thomas, seigneur de Beaucorps, de Saint-Jan et de Saint-Cast, et de dame Ysabeau Conan ou Connen. Cette union ne réussit pas mieux que la première, et en 1683 Messire François Gouyon décédait dans sa maison, derrière le Palais, sans enfants.

Renée, dame des Bretèches, ne se maria point ; elle mourut au manoir de la Bretèche en 1700 et fut inhumée Saint-Symphorien, dans la chapelle de la Vierge.

Raoul, sieur des Hautes et Basses-Provostais, fit comme sa sœur et n'eut point d'alliance. Il fut enterré en l'église de Saint-Jan de Rennes, le 14 janvier 1704.

Gabriel-Julien se fit prêtre et fut attaché au diocèse de Dol. Docteur en théologie, son mérite lui valut, à trente-deux ans, le 18 mars 1683, le titre de Chanoine théologal de la cathédrale et de chapelain de la chapellenie du château du Plessix-Bertrand, en Saint-Coulomb. En août 1690 il devint Official et fut pourvu du rectorat de la paroisse du Crucifix de Dol. L'année suivante il parut aux Etats qui se tinrent à Vannes, comme député du clergé. En 1698 il céda son bénéfice de la chapelle du Plessix-Bertrand, résigna ses fonctions de recteur du Crucifix et sa dignité de Théologal pour prendre possession de l'Archidiaconat. Mgr François d'Argenson le choisit pour être un de ses vicaires généraux [Note : Pouillé hist. de l'Arch. de Rennes. (Abbé Guillotin de Corson)]. Après avoir fondé un obit dans la cathédrale où il avait officié si longtemps, il quitta le diocèse et se retira à Rennes, où il mourut en 1710. Le 29 mars il vint reposer à côté de son père, dans l'église des Cordeliers.

PIERRE, sieur des Chapelles, nous l'avons dit, avait succédé à son père dans son office de Conseiller secrétaire en la Chancellerie. Ses lettres de provisions sont datées du 2 juillet 1671 et il fut reçu le 23 janvier 1672 [Note : Inventaire des provisions de la Chancellerie, f° 119. (Communication de M. Saulnier)]. Il ne remplit pas longtemps ces fonctions, car quelques années après il quittait Rennes, et le sieur du Perray reprenait son office, pour le revendre en 1678.

Pierre de Bréal alla d'abord s'installer à Dinan, dans la paroisse de Saint-Malo, en qualité de Lieutenant au Siège, puis, en 1684, il est Procureur du Roi. Cette même année, il assista, le 26 mars, à la signature du contrat de mariage de Messire Joseph Tuffin, comte de la Rouërie, avec Mlle Anne Fleury, dame du Poncet. Quatre de ses enfants naquirent à Dinan de 1684 à 1687. Là, encore, il ne resta pas et, en 1690, nous le trouvons à Châteauneuf, Sénéchal de la seigneurie et lieutenant de l'Amirauté à Saint-Malo.

Pierre de Bréal, le 16 mai 1679, le contrat ayant été signé le 8, fut marié, dans l'église des Ursulines de Dinan, par noble et discret prêtre Christophe Anger, prieur recteur de Saint-Jan de Rennes, Conseiller du Roi et son lieutenant à Bazouges, avec Jacquemine-Carisse Anger, demoiselle des Vaux, âgée de dix-huit ans, fille mineure de défunt écuyer Etienne Anger, sieur de la Haye, Conseiller du Roi et son Procureur à Dinan, dont il avait précédemment acquis la charge, et de dame Carisse Serizay. Le mariage fut célébré en présence d'une grande assistance de parents dont les signatures accompagnent celles des époux [Note : Reg. de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan. (Communication de M. Fouré, ancien juge à Saint-Brieuc)].

De ce mariage sortirent huit enfants : Carisse-Julie, née et baptisée dans la paroisse de Saint-Malo le 14 octobre 1680 ; Pierre, 22 décembre 1684 ; Marie-Anne, 28 avril 1686, filleule, le 2 mai, d'écuyer Raoul de Bréal, sieur des Provostais ; Mathurin-François, le 16 août 1687, nommé à Châteauneuf en 1690 ; Jeanne-Marie, le 8 juillet 1690, morte jeune ; Jeanne-Sainte, le 15 avril 1692, mais baptisée le 19 mars 1705 à Saint-Jan de Rennes, où elle fut tenue sur les fonts par Messire Jean Cherouvrier, sieur des Gracières, Conseiller du Roi, receveur général du Domaine en Bretagne, inspecteur général de la marine, et par Jeanne Bréal, dame de Beaucorps ; elle signe elle-même son acte de baptême avec son frère François, sa sœur Carisse, son père, sa mère et ses parrain et marraine, et meurt à l'âge de quatre-vingt-douze ans, en Toussaints de Rennes, le 12 janvier 1784, sans s'être mariée ; Renée-Jeanne, née à Châteauneuf le 23 février 1694, décédée sans alliance au couvent des Dames de Saint-Thomas-de-Villeneuve, à Rennes, et inhumée le 14 mai 1761 ; Hermine, morte le 26 septembre 1707, à Châteauneuf, âgée de onze ans, et inhumée dans le chœur de l'église ; et le dernier, Armand-Éléonor, né le 10 janvier 1699 [Note : Etat des pensions de Bretagne. (Communication de M. Saulnier)], qui fut nommé dans la paroisse de Saint-Léger de la ville de Cognac, le 2 juin 1720.

Demoiselle Carisse-Julié de Bréal fut mariée le 14 mars 1711, en Saint-Pierre de Vannes, à Messire René de Combles, sieur de Nayves, originaire de Lorraine, fils de Pierre de Combles et de demoiselle Renée Le Jariel. Elle décéda, veuve, en Saint-Aubin de Guérande, le 10 avril 1760, laissant au moins deux enfants : messire François de Combles, sieur de Nayves, marié à Jeanne-Françoise de Couessin, d'où postérité, et demoiselle Françoise-Perrine de Combles, mariée à Guérande, en 1743, à Jacques-Anne de la Bourdonnaye, seigneur du Bois-Hulin, qui fut Procureur général syndic des États de Bretagne de 1754 à 1786, et à qui elle donna plusieurs enfants, dont quelques-uns sont représentés par une nombreuse descendance.

Pierre de Bréal faisait le 26 septembre 1704, à sa sœur Jeanne, dame de Beaucorps, le partage noble de l'héritage de leur père et mère. Quatre ans après il mourut, le 11 avril 1708, à Rennes, où il était revenu, et sa femme, vingt ans plus tard, fut ensevelie, le 19 août 1729, dans l'église de Saint-Étienne de Rennes.

FRANÇOIS-MATHURIN de Bréal, sieur des Chapelles, prit pour femme, dans l'église Saint-Etienne de Rennes, le 11 juillet 1723, demoiselle Perrine Castel, demoiselle de la Rivaudière, fille de Jeanne Davy et de Pierre Castel, qui, après avoir été Alloué du prieuré de Saint-Sulpice et de la terre de la Rivaudière, devint seigneur de celle-ci par achat, puis acquit en 1683 l'office de Maître des Eaux et Forêts à Rennes, et en 1696 fut nommé Connétable de la ville.

François-Mathurin ne suivit pas la carrière de la magistrature comme ses prédécesseurs ; il préféra les armes. En 1707, il fut nommé lieutenant au régiment de la Reine-Infanterie. En 1727, lors de la nomination des officiers des sept régiments de la milice de Bretagne, il fut choisi par le roi pour commander celui de Dinan, et en 1733 il fut envoyé avec son bataillon à Saint-James pour garder les côtes, continuellement menacées par les Anglais [Note : L'expédition terminée, M. de Bréal reçut l'ordre de ramener ses soldats à Dinan pour y séjourner trois jours, « pendant lesquels on fera remettre, dit l'ordre, en magazïn les hallebardes des sergents, caisses des tambours et les justaucorps des miliciens, auxquels on laissera les chapeaux et culottes, en leur faisant donner 30 sous chacun pour retourner dans leurs paroisses. Les officiers s'en retourneront chez eux, ainsy que les cadets, et il leur sera accordé à tous quinze jours de paie pour gratification. » (Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine, C. 925)].

M. de Bréal assiste aux Etats tenus à Dinan en 1717 et en 1718. Il prend part à la lutte que ceux-ci soutiennent contre les empiètements du pouvoir royal sur les privilèges de la Bretagne, lutte qui devait se terminer quelques mois plus tard par le supplice de M. de Pontcallec et de ses amis, et signe le 8 août 1718, avec toute la noblesse, une protestation contre « tout ce qui se fait et paraît se faire contre les privilèges de la Province, et se joint aux autres, pour demander que leur protestation. soit enregistrée, non seulement par les États, mais aussi par le Parlement » [Note : Revue de Bretagne et Vendée, 1857, II, p. 115].

Il semble aussi s'être occupé d'affaires. Lors de la reconstruction de Rennes après le grand incendie de 1720, il se rend adjudicataire d'une des parties du terrain à rebâtir et, en 1730, il signe au procès-verbal, de l'épreuve, que l'on venait de faire, du minerai argentifère de Pontpéan [Note : Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine, C, 300 et 1479].

François-Mathurin de Bréal mourut le 3 mai 1744. Il avait eu cinq enfants, tous baptisés à Rennes : Joseph-Armand-Gaston, le 12 mai 1724, à Saint-Étienne ; François-Jacques (ou Jacques-Mathurin), 1er mai 1725 ; Athalie, 1726 ; Sainte-Françoise, tenue sur les fonts, à Saint-Jan, par Messire Pierre Marot, seigneur de Blaison et du. Verger, le 20 novembre 1728 ; enfin Renée-Marie, à Toussaints, le 8 septembre 1730.

De ces cinq enfants, l'aîné, Joseph-Armand-Gaston, dut mourir jeune ; Athalie fut inhumée le 15 mars 1744, quelques jours avant son père ; de Sainte-Françoise et Renée-Marie nous ne savons rien.

FRANÇOIS-JACQUES (ou Jacques-Mathurin) seul survit, mais pour peu d'années. Il siège aux États, dans l'ordre de la noblesse, en 1744. Comme son père, il suit la carrière militaire. Capitaine au régiment de Dragons-Dauphin, il fait en 1745, contre les Autrichiens, la campagne de Lombardie, dont il ne devait pas revenir. En effet, il est tué, le 13 mars 1746, devant Asti, n'ayant pas encore vingt ans et trop jeune pour être marié. Avec lui s'éteignit une seconde fois la branche aînée, et son héritage passa alors à son oncle, Armand-Éléonor de Bréal, qui devint ainsi chevalier seigneur des Chapelles, la Bretèche, les Provostais, la Rivière-Tixue, le Plessix de Couësmes, la Billardais, etc., chef de nom et d'armes.

ARMAND-ÉLÉON0R de Bréal se fiança dans l'église de Toussaints à la fin de 1746 et se maria dans celle de Saint-Aubin, le 23 janvier suivant, avec demoiselle Marie-Jeanne-Madeleine-Félicité Arnauld, troisième fille dè Messire Jean-Baptiste Arnauld, Conseiller du Roi, receveur général des Domaines et Bois en Bretagne, trésorier provincial de l'Extraordinaire des guerres, et de dame Félicité de la Fontainet [Note : Des deux sœurs aînées de Marie-Jeanne-Félicité Arnauld, la première, Marie-Victoire, fut mariée à Messire René-Marie Poullain, chevalier, seigneur de Mauny, et Anne-Françoise, la seconde, à Messire Jean Urvoy, chevalier, seigneur de Closmadeuc]. Le duc et la duchesse de Penthièvre firent aux épousés l'honneur de signer à leur contrat. La fiancée était bien plus jeune que M. de Bréal ; elle était née en 1730 et n'avait que dix-sept ans, tandis que lui-même en avait quarante-huit. Il semblerait que c'est seulement après être devenu le dernier représentant des Bréal qu’il se soit décidé à prendre femme.

Comme ses deux prédécesseurs, il est officier et, à l'époque de son mariage, nous le trouvons capitaine à ce même régiment de Dragons-Dauphin dans lequel servait son neveu, pensionnaire des États de Bretagne et chevalier de l'Ordre militaire et royal de Saint-Louis.

De l'union de M. de Bréal et de Mlle Arnauld vinrent sept enfants, baptisés à Rennes : Agathe-Noëlle, le 21 mars 1749 ; Armand-Marie, 7 mars 1750 ; Émilie-Sainte, 22 août 1751 ; Xavier-Anne Marie ou François-Xavier, 1753, tous les quatre à Toussaints ; Jeanne-Éléonore-Victoire à Saint-Aubin, le 25 novembre 1757 ; Marie-Anne, 1759, et François-Placide-Élisabeth-Monique, nous ne savons en quelle année.

Après avoir abandonné pendant la plus grande partie de sa vie son manoir de la Bretèche, M. de Bréal revint y passer ses derniers jours. Il y mourut le 28 août 1775 et fut déposé le lendemain dans son enfeu de l'église de Saint-Symphorien, près le banc de la Bretèche. Ses deux fils aînés l’y avaient précédé quelques années auparavant. Marie-Armand et François-Xavier, tous deux élèves de l'École Militaire de Paris, l'un en 1761, l'autre en 1764, étaient morts, le premier le 6 novembre 1764, à l'âge de quinze ans, et le second à vingt ans, le 29 juin 1770.

Marie-Anne vécut jusqu'au 6 novembre 1774 ; quant à Émilie-Sainte, il est à croire qu'elle mourut en bas âge.

Mme de Bréal survécut encore pendant de longues années à son mari et ne s'éteignit que le 26 brumaire an V.

Au moment du décès de M. de Bréal, il restait donc trois enfants vivants : deux filles et le dernier fils.

Mlle Agathe-Noelle présenta en 1759 ses preuves de noblesse pour être admise à la màison royale de Saint-Cyr et y fut reçue avec un certificat de d'Hosier, en date du 26 octobre. Elle y resta jusqu'en 1769, et le 26 août de cette année fut passé le contrat de constitution de sa dot [Note : Preuves des Demoiselles Bretonnes à Saint-Cyr, par le baron de Rosmorduc]. Cinq ans plus tard, le 8 août 1774, elle épousa, dans la chapelle du château de la Bretèche, Messire Louis-Gabriel-Eurymedon Blanchart, chevalier, seigneur de la Buharaye, fils majeur de Messire Gabriel-Arthur, chevalier, seigneur de la Buharaye, et de dame Jeanne-Françoise-Élisabeth de la Cornilière, de la paroisse de Pleider. Elle mourut à Rennes le 6 nivôse an VI.

En 1782, le 23 avril, sa sœur, Mlle Jeanne-Éléonore-Victoire, encore mineure, s'unit dans la même chapelle à Messire Jean-Baptiste-Félicité de Kermarec de Trauvoux, chevalier des Tronchais, officier au régiment de Cambrésis, fils mineur de Messire Claude-Joseph. de Kermarec, comte de Trauvoux, Conseiller honoraire àu Parlement de Bretagne, et de dame Françoise-Marie-Charlotte Bertho de la Cornilière, demeurant à leur château de la Balluère, près Broons-sur-Vilaine.

Mme de Kermarec mourut à Rennes longtemps après sa sœur, le 14 novembre 1836.

Messire FRANÇOIS-PLACIDE-ÉLISABETH-MONIQUE de Bréal, le dernier mâle de sa famille, était bien jeune quand, en 1767, son père acheta pour lui l'office de Gouverneur de Hédé. En 1782, lors du partage de l'héritage de son père, qui ne fut réglé définitivement qu'à l'occasion du mariage de Mme de Kermarec, il est qualifié officier au régiment de dragons de la Roche-Foucault. Il ne se maria point et alla, en l'an X, habiter la ville de Rennes. C'est là, vraisemblablement, qu'il mourut, dernier représentant de la branche noble des Bréal.

A côté de ces Bréal dont nous avons pu suivre une filiation à peu près complète, nous trouvons un certain nombre de personnages du même nom qui doivent appartenir, les uns peut-être aux cadets fils de Pierre, sieur de l'Étang, ou de François, sénéchal de Hédé, les autres qui descendaient de la branche de Pierre Bréal, sieur du Pastis, et de Anne Deshayes, qui, quoique tenant toujours une bonne et honorable place dans la bourgeoisie, ne fut point anoblie. Nous en indiquerons quelques-uns.

Le 17 mai 1639, demoiselle Olive Bréal épouse à Saint-Malo écuyer Charles de Tremereuc, sieur de la Ville-Rolland, de la paroisse de Plevenon.

20 janvier 1622, Léonarde Bréal, veuve de Jean Ernault, âgée de quatre-vingt-dix ans, morte à Balazé.

8 juillet 1669, Marguerite, inhumée dans l'église de Saint-Jan.

22 novembre 1708, Marguerite, inhumée dans la même église, à l'âge de soixante ans.

Perrine, mariée à Raoult Poulain, dont Guillaume-François, baptisé à Saint-Jan en 1712.

1714, Gilles, marchand de draps et soies, mort à Rennes, en Saint-Sauveur.

18 février 1640, mariage à Saint-Léger de maître Guillaume, sieur de Tremabon, avec Claude Grohant, fille d'Alain, dont il eut : Etiennette, mariée le 12 février 1666 à Thomas Claude, sieur de la Boullaye, de la paroisse de Noyal ; Gilles, né en septembre 1656, et Renée, le 7 janvier 1658 [Note : Reg. de la paroisse de Saint-Léger. (Abbé Pâris-Jallobert)].

1663, 19 octobre, Guillaume mourut à Saint-Léger, à l'âge de quarante-sept ans.

Le 30 juin 1648, Guillemette Bréal, sa sœur, épousa maître Gilles Potin de Feins et mourut en 1664.

Le 2 mai 1651, maître Jean Bréal, sieur du Pont-Robert, de Noyal, prit pour femme, à Saint-Léger, Tiennette Chanterel.

Le 11 octobre 1701, Jean Bréal ou de Bréal, grefier de la juridiction d'Oudon, marie sa fille Mathurine avec Nicolas Clemenceau, Procureur au Parlement, fils de Jacques Clemenceau, sieur de la Marchanderie, et de Marie Susineau, en présence de Julien de Moucheron, écuyer, dont elle eut plusieurs enfants, baptisés en Saint-Sauveur de Rennes de 1702 à 1712.

Le 28 avril 1709 il assiste avec son fils René Bréal, Procureur d'office de la juridiction, et Jean de Cumont, écuyer, aux funérailles de Renée Rousseau, veuve de N... de Sussé, écuyer.

René Bréal, à son tour, a un fils, du nom de Jean, avocat, qui épouse Anne Cacault, d'où Anne-Scholastique, nommée à Oudon, en 1744, par François Chauvin, avocat [Note : Registres de la paroisse de Oudon (Loire-Inférieure)].

Ce Jean Bréal ou de Bréal, dont nous ignorons l'origine, pourrait bien être ce fils de Pierre Bréal, sieur de l'Étang, et de Françoise Couppé, dont nous connaissons l'existence en 1687 et que nous ne retrouvons plus ensuite à Saint-Symphorien.

Madeleine Bréal épousa maître Denis Geral, sergent général et d'armes en Bretagne, dont une fille, baptisée à Saint-Salomon de Vannes en 1653.

Demoiselle Perine épouse le 10 février 1682, dans l'église de Saint-Salomon de Vannes, noble homme Jean Bertrand, sieur de la Brissonnais, dont elle a deux enfants, Julien, nommé en 1685, le 2 décembre, par Me Julien Touzé, sieur de la Cour, et dame Julienne du Rocher, compagne de Me Jean Sauveur, Procureur en la Cour, et Anne, en 1687.

Demoiselle Marié Bréal, demoiselle de la Bretèche, morte, à Bécherel, le 10 novembre 1723, à l'âge de soixante ans ; peut-être fille de Pierre, seigneur de l'Étang, et de demoiselle Françoise Couppé, née en 1667.

Olivier Bréal et sa jeune femme Étiennette instituent à Dinan, en 1366, « pour le salut de leur âme, » l'Aumosnerie de Saint-Jacques et Saint-Yves dans « un clos » situé entre les rues de la Poissonnerie, de l'Apport, des Merciers, de la Croix-aux-Cordeliers et de la Lainerie, et desservie par des Trinitaires ou des Mathurins. (Le Diocèse de Saint-Brieuc pendant la pérïode révolutionnaire. Conférences ecclésiastiques);

(Anne du Portal).

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