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BREHANT : MAISON NOBLE EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIENPRÈS DE HÉDÉ |
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BREHANT.
Jacques de Brehant, écuyer, seigneur de la Roche-Saint-Éloy et des Bretèches, appartenait à une ces anciennes maisons dont l'antiquité remonte aux premières années de notre histoire et dont le nom est connu par toute la Bretagne.
Originaire des environs de Moncontour et de Loudéac, elle se divisa en branches nombreuses, s'étendit dans toute la province, s'unissant aux meilleures familles de la noblesse et donnant au pays, à différentes époques, un certain nombre de personnages illustres qui se sont créé par leur mérite de hautes positions à la Cour, dans la magistrature, dans le métier des armes et la diplomatie, depuis Guillaume, fils de Normand, témoin à la fondation du prieuré de Jugon, en 1110, et Étienne, qui se croisa en 1270 avec le duc de Bretagne Jehan le Roux, jusqu'au comte de Plélo, tué à Dantzick le 24 mai 1734, à l'âge de trente-cinq ans, pour sauver l'honneur du drapeau de la France.
Mais si la famille de Brehant est connue dans sa généralité, tous les membres qui la composent ne le sont pas également ; et, si plusieurs généalogies ont été essayées, quelque soin qu'on ait mis à les établir, elles sont loin d'être exactes et complètes. Aussi nous devons avouer que malgré toutes nos recherches dans les documents imprimés sur les Brehant que nous avons pu consulter, nous n'avons rencontré au sujet du seigneur de la Bretèche que des renseignements erronés qui ne nous ont pas permis de trouver son origine et de le rattacher à un rameau quelconque. La Chesnaye des Bois ne nous dit rien de lui, pas même son nom ; la généalogie présentée par les Brehant en 1668, pour se faire maintenir en leur état de noblesse, ne nous en parle pas davantage.
Il est encore une autre source où nous avons voulu puiser, et où nous avions lieu d'espérer faire de bonnes découvertes, « la Généalogie de la Maison de Brehant, en Bretagne, » par un de ses descendants. Là, en effet, on parle de notre personnage, de sa femme, de ses enfants, mais pour nous les montrer tantôt dans une branche, tantôt dans une autre, et, en outre, à des dates incompatibles avec celles de sa naissance et de sa mort, en sorte qu'à la fin nous sommes aussi embarrassé qu'auparavant.
Dans la branche dite de Saint-Éloy, et qui tirait son nom d'une terre en la paroisse de Plœuc, où se trouvait un vieux château avec chapelle, haute, moyenne et basse justice, nous ne rencontrons à l'époque où vivait le seigneur de la Bretèche, c'est-à-dire de 1560 à 1630, aucun Brehant du nom de Jacques. Il y en a bien un, mais qui meurt en 1663, trente-trois ans après le nôtre.
Les armoiries du mari d'Anne Gedouin étaient celles de la branche cadette : de gueules à sept macles d'or, 3, 3, 1, tandis que les branches aînées portaient : de gueules au léopard d'argent, avec différentes brisures pour se distinguer ; les unes posaient : trois macles d'or en chef, d'autres : parti de gueules, au 1er de trois macles accolées, au 2e d'un demi-léopard.
La Roche-Brehant, autre branche, brisait d'un chapeau de triomphe d'or couronné de lauriers sur la tête du léopard. Enfin, la branche de l'Isle portait : de gueules à sept macles d'or, les mêmes que Jacques, et cependant, malgré cette similitude dans les armoiries, ce n'est point encore là que nous le trouverons.
Voyons donc dans la branche dite de la Roche, à cause de la seigneurie de la Roche, en Iffiniac.
Gilles de Brehant, nous dit le généalogiste, fut marié en 1605 à demoiselle Philipotte de la Piguelaie, fille de François, comte du Chesnay [Note : Demoiselle Philippote de la Piguelais naquit au château du Chesnay, dans la paroisse de Guipel ; voici son acte de baptême : « Le XVIIIJme jour de juin an mil cinq cents quatre vingt et quatre fut baptizée damoiselle Phillippes de la Piguelaye, fille de noble et puissant François, sire de la Piguelaye, Chevalier de l'ordre du Roy et Guydon de cinquante lances de sa Majesté, seigneur dudit lieu, Guypel, la Bertaudière, du Plessix Channé et de dame Jhne Langloys, sa compaigne, dame de la Piguelaye et la tint sur les fonts haulte et puissante Phelippe d'Assigné, dame marquise de Coesquen et comtesse de Combour... et furent themoins hault et puissant Louys de Coesquen, baron de Vaurufier et damoiselle Guillemette, dame de la Fontaine, dame de la Croix » (d'Erbrée ?). (Reg. de la par. de Guipel). Le généalogiste donne à François de la Piguelaye le titre de comte du Chesnay ; celai-ci ne prenait en 1596 que celui de vicomte du Chesnay-Piguelaye, que ses descendants portent encore en 1640 (Reg. de la par. de Guipel), quoique le Chesnay ait été érigé pour lui-même en comté en 1590], et de Jeanne Langloys, dame de la Bertaudière, d'où vinrent Gilles et Jacques, qui épousa Anne Gedouin, dont il n'eut qu'aine fille, femme en 1619 de Julien du Bouays, seigneur de Couesbouc. Tout cela n'est qu'un tissu d'erreurs. Le seigneur de la Bretèche ne pouvait être fils de Gilles, par la raison qu'Alain de Brehant, père de celui-ci, ne s'était marié qu'en 1568, que son fils Gilles, à l'époque de son propre mariage, n'avait que vingt-sept ans, et que en 1619, c'est-à-dire quatorze ans seulement plus tard, il ne pouvait être non seulement grand-père, mais avoir une petite-fille à donner à Julien du Bouays. Du reste, en 1619, Jacques était déjà lui-même grand-père et depuis longtemps, puisque le premier enfant de sa fille aînée était baptisé en 1610, ce qui prouve de plus qu'il n'avait pas eu une fille unique. Nous verrons au contraire bientôt qu'il eut plusieurs enfants.
Plus loin, on nous dit que Pierre Le Valloys épousa Suzanne de Brehant, fille de Bertrand, et que leur fille Louise, dame de Saint-Dorlay, fut mariée en 1671 à Claude Costard, sieur de la Cucuère. Ici encore des impossibilité manifestes. Pierre Le Valloys épousa bien une Suzanne Brehant, mais fille de Jacques et non de Bertrand. On fait mourir Bertrand en 1570, et on fixe la date du mariage de sa première fille vers 1600. Nous ne pouvons admettre que Louise de Valloys ait attendu à se choisir un époux jusqu'en 1671, cent un ans après la mort de son grand-père.
M. l'abbé Pâris-Jallobert ne nous renseigne pas mieux. Il fait mention d'un Jacques, de Brehant marié à Anne Gedouin, père de Marguerite [Note : Étude sur la seigneurie du Chatelier, ou châtellenie de la Roche-Brehant, en Vieux-Viel. (Revue historique de l'Ouest, 3ème année, p. 135)], épouse de Julien du Bouays, comme étant le neuvième enfant de Gilles de Brehant, fils d'Alain, seigneur de la Roche-Brehant, en Iffiniac, et de Françoise du Chatellier, et de demoiselle Philippote de la Piguelaye.
Nous avons réfuté plus haut cette assertion ; M. l'abbé Pâris-Jallobert n'apporte aucune preuve nouvelle et son erreur est facile à démontrer. Il nous fournit la date de la naissance des huit premiers enfants de Gilles, mais ne donne pas celle du neuvième, Jacques, et pour cause. Le dernier enfant de Gilles, Guy, était ondoyé en 1625, et le seigneur de la Bretèche, qui mourait en 1631 père de nombreux enfants et petits-enfants, ne pouvait être né après lui. D'autre part, Gilles était né en 1574 et mourait en 1639, et Jacques, né longtemps avant 1574, ne vivait que jusqu'en 1630. Ils ne pouvaient donc être père et fils. Bien plus, ils n'apartenaient même pas à la même branche de la famille, car les armoiries que Gilles, seigneur du Chatellier, en Vieux-Viel, faisait placer au-dessus de la porte de la chapelle de son manoir nouvellement restauré, représentaient un lion léopardé passé d'argent, couronné d'un chapeau de triomphe, soutenu par un lion et un griffon en champ de gueules, toutes différentes de celles du mari d'Anne Gedouin [Note : La généalogie de Brehant, donne pour armes à cette branche : De gueules au léopard d'argent brisé d'un chapeau de triomphe d'or et couronné de laurier sur la tête du léopard].
Nous n'avons obtenu jusqu'à présent que des résultats négatifs ; ou faut-il donc chercher pour découvrir ce qu'est notre peronnage, d'où il vient et quelle est sa parenté ?
Et tout d'abord, il prend le titre de seigneur de la Roche Saint-Éloy ; or, parmi les nombreux rameaux entre lesquels se sont divisés les Brehant, le généalogiste ne compte point celui-là, et cependant il y eut des gens en droit de porter ces deux noms réunis, puisque nous voyons siéger aux États, pendant les douze sessions qui furent tenues de 1602 à 1625, et même plus tard, à côté des Saint-Éloy et des la Roche-Brehant, un chevalier, seigneur de la Roche Saint-Éloy. Quel était ce chevalier ? Ce n'était point Jacques, qui ne prit jamais que la qualification d'écuyer. Peut-être était-ce un frère aîné, peut-être un autre Jacques, dont il sera parlé plus tard.
En 1561, un aveu est rendu par François de Brehant, seigneur de la Roche Saint-Éloy, pour le moulin de la Roche, en Trédaniel. Ce moulin et le fief de la Roche, haute justice dont il dépend, ne paraissent point dans les titres de fiefs relevés dans la généalogie des Brehant, où l'on ne trouve que la Roche dans la paroisse d'Iffiniac, et la Roche-Bonneuil en Anjou.
Nous devons à l'obligeance de M. Tempier, archiviste des Côtes-du-Nord, la communication des pièces où nous avons trouvé le renseignement précédent et d'autres documents qui vont, nous l'espérons, nous mettre dans la bonne voie.
Messire François, seigneur de Saint-Éloy et de la Haye, Chevalier de l'ordre du Roy, habitait son manoir de Saint-Éloy, dans la paroisse de Plœuc [Note : Aveu fourni à la seigneurie de Moncontour le 28 octobre 1583]. Il était fils aîné et héritier principal de Regné de Brehant et de Jeanne du Cambout. Le 14 mai 1571, il partage ses frères et sœurs, qui sont au nombre de neuf : écuyer Regné, sieur de la Haye, juveigneur ; Antoine, sieur de la Roche ; autre Antoine, « gentilhomme servant à la maison du Roy Charles neuffiesme actuellement régnant ; » Regné, JACQUES et Louis ; Jacquemine, Françoise-Peronnelle et Regnée, « tous enfants juveigneurs desdits Regné de Brehant et Jeanne du Cambout ».
C'est ici que nous croyons devoir nous arrêter pour trouver notre seigneur des Bretèches ; nous allons voir toutes les dates concorder d'une façon très satisfaisante.
Jacques est un des plus jeunes fils de Regné. Si nous prenons la date du mariage de sa fille aînée, Suzanne, en 1609, nous pouvons donner à celle-ci l'âge de vingt ans, et si nous supposons qu'il avait, comme cela a lieu généralement, à l'époque du baptême de cette enfant, vingt-cinq ou trente ans, on pourrait fixer sa naissance à lui-même entre 1560 et 1562, ce qui lui donnerait lors de sa mort, en 1631, environ soixante-neuf à soixante-dix ans.
Une circonstance particulière vient encore confirmer notre opinion. Françoise-Peronnelle, sœur de Jacques, avait épousé un Jean Lamballais, écuyer [Note : Ce fait ressort d'un aveu rendu le 15 août 1595 par écuyer Jean Lamballais et Peronnelle de Brehant, sa femme, sieur et dame de Couëlizan, pour acquêt fait d'avec François de Brehant, son frère, des terres de la Villeneuve et des Maziéres, en Trédaniel (appartenant en 1535 à un nommé du parc, sieur de Locmaria), demeurant en leur maison de Villeneuve, paroisse de Saint-Glen (qu'ils avaient acquise de nobles gens René de Quellen et damoiselle Françoise de la Villeneuve)... pour neuf sous de rente dus sur ladite métairie des Mazières, héritage à ladite Couëlizan, à cause du fief de la Roche (bailliage et seigneurie en Trédaniel) provenu de son partage lui donné par le seigneur de Saint-Eloy, son frère... et de paravant leur provenant à leurs prédécesseurs et par partage leur baillé de la maison du Guemadeuc. En effet, leur mère, Jeanne du Cambout, était née d'Alain IV du nom et de Jacquemine Madeuc, fille de Roland, seigneur du Guemadeuc, et de Peronnelle de Coëtquen. (Arch. départ. des Côtes-du-Nord)] ; or, en l'an 1600, une demoiselle Ysabeau Lamballais habite chez Jacques de Brehant, en son manoir à Saint-Symphorien, où elle assiste le 6 juin au mariage de Jacques du Cambout (son cousin) avec demoiselle Gilette Gedouin, sœur de la dame des Bretèches, sa tante. Trois ans plus tard, elle est encore présente au baptême d'une fille de Jacques, Anne. Partout où elle signe son nom, elle y ajoute celui d'une terre que possédait sa mère et s'appelle demoiselle de Villeneuve. Enfin elle apparaîtra encore après la mort de son oncle pour réclamer le paiement arriéré de cinq années de pension dans son couvent [Note : Ysabeau Lamballais ne se maria point ; elle se fit religieuse à l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, où elle prononça ses vœux vers 1610. Le 1er janvier 1621, elle devint prieure du prieuré de Tinténiac, où elle succéda à sœur Ysabeau Lemoyne de la Touche, qui avait résigné l'année précédente. En 1623, elle rendit aveu pour son bénéfice, qu'elle posséda jusqu'en 1637, où elle l'abandonna à son tour pour reprendre sa place dans son couvent. Il semblerait qu'elle eût perdu sa fortune, ou tout au moins qu'elle eût abandonné ses biens à son parent, le seigneur de la Bretèche, car c'est lui qui est chargé de payer à l'abbaye sa pension et ses frais d'entretien].
En présence de tous ces faits, on ne peut refuser d'admettre qu'Ysabeau Lamballais ne soit bien la nièce propre de Jacques et lui-même fils de Regné de Brehant et de Jeanne du Cambout.
Comment se fait-il qu'il prenne le nom de seigneur de la Roche Saint-Éloy, puisqu'au même temps où il vivait ce nom était porté par un autre et qu'il ne paraît avoir possédé aucune terre de ce nom ? Cela est bien certain, pour la seigneurie de Saint-Éloy au moins, puisque nous voyons à la liquidation de sa succession une dame Suzanne du Bino, veuve d'un autre Jacques de Brehant, seigneur de Saint-Éloy [Note : Quel était ce Jacques de Brehant ? Sans doute un fils de François, sieur de la Roche Saint-Éloy, frère aîné du seigneur de la Bretèche, que nous avons vu partager ses cadets en 1571. Écuyer Jacques de Brehant, sieur de Saint-Éloy et en 1615 de l'Hermitage et de la Haye, fut marié à demoiselle Suzanne du Bino, dame du Chauchix, qui devait être fille de Messire Julien du Bino, écuyer, sieur du Chauchix, de la Haye et de Callo, dont le cœur fut déposé, en septembre 1588, au cimetière de Ménéac et le corps au couvent des Cordeliers de Clisson, et de demoiselle Louise du Bollan, inhumée en l'église de Ménéac, dans l'enfeu du Chauchix, le 25 décembre 1591. Jacques de Brehant eut au moins deux enfants : Jacques, baptisé le 12 décembre 1607 à Ménéac, qui eut pour parrain son grand-oncle, Jacques, sieur de la Roche Saint-Eloy et des Bretèches, et Marguerite, nommée le 11 juin 1615 par Jacques du Cambout, sieur du Plessix et de la Chapelle. Il y en eut encore une troisième, demoiselle Anne, qui épousa le 25 août 1636, dans la chapelle de l'Hermitage, messire Florent l'Évêque, seigneur de Langourla, et plus tard Pierre-Anne de Maur. Anne de Brehant survécut à son frère et à sa sœur, morts sans postérité, ainsi qu'il semble résulter d'un acte passé à Rennes le 6 avril 1663, où il est dit que « Anne de Brehant, veuve en secondes noces de Pierre-Anne de Maur, chevalier, vicomte dudit lieu, et en premier mariage de messire Florand l'Évesque, vivant chevalier, seigneur de Langourla, vend à Isaac Gouicquet, écuyer, sieur du Tertre, époux de Jeanne Doudart, la terre et seigneurie de Saint-Eloy en Plœuc, qu'elle déclare tenir de l'héritage de ses pere et mere et de deffunt messire Jacques de Brehant, chevalier, seigneur de Saint-Éloy ». Après le décès de son mari en 1619, Suzanne du Bino se remaria avec Georges de Muzillac, sieur de Kerdrean, veuf de Catherine du Glaz, mourut à Rennes et fut enterrée dans l'église de Ménéac le 31 janvier 1652].
Jacques de Brehant, écuyer, seigneur de la Roche Saint-Éloy, vint vers l'année 1588 épouser une des filles de messire Mathurin Gedouin, seigneur de la Dobiays, qui avait acquis depuis peu les terres de Bazouges et de la Bretèche. De son mariage avec demoiselle Jeanne de la Moussaye, celui-ci avait eu un fils, messire Claude, et deux filles, Anne et Gilette, dont la première devint dame de la Bretèche [Note : Demoiselle Gilette Gedouin se maria deux fois, d'abord avec Jean de Francheville, puis devenue veuve et réfugiée à la Bretèche chez sa sœur, célébra, le 3 juin 1600, dans l'église de Saint-Symphorien, ses secondes noces avec Jacques du Cambout, seigneur du Plessix-Valleron, écuyer ordinaire du Roi (son parent). (Reg. de la par. de Saint-Symphorien)].
De l'union de Jacques de Brehant et de Anne Gedouin sortirent dix enfants ; Suzanne, l’aînée, est la seule dont nous ne possédons pas la date de naissance ; elle naquit vraisemblablement à Rennes vers 1589 ou 1590.
La seconde, née à la Bretèche le 16 mai 1593, Marquise, eut pour parrain Jean du Breil, seigneur de la Roche-Colombier, et pour marraines dame Marquise du Bellay et demoiselle Jeanne Guillou, dame de la Guehardière, femme d'écuyer Guillaume du Fournet.
Ysabeau vint au monde deux ans plus tard, le 4 juillet 1595 ; le baptême fut célébré en présence de dame Jehanne Hattes, dame de la Crozille. Le parrain fut noble homme Gilles du Bouays, sieur de Couesbouc, et la marraine demoiselle Ysabeau de Querguezangor, dame douairière de Boisfeuillet, veuve de noble homme François de la Villéon.
Amaury, né le 30 avril 1596, ne fut tenu sur les fonts que le 5 juin suivant, par noble Messire Amaury Gouyon, baron de la Moussaye, assisté de René de Sévigné, écuyer, sieur de Montmoron, et de dame Gilette Gedouin, dame de Francheville.
La cinquième, Marguerite, née nous ne savons en quelle année, fut nommée le 20 mai 1597 ; sa marraine fut dame Marguerite du Guemadeuc, dame de la Charonière, en présence de Toussaint de Fontelebon et Jeanne de Gaudemont.
Anne, née en avril 1597, eut pour parrain noble homme Jan Boterel, conseiller au Parlement.
Toussaint vint en 1600 et fut nommé par Messire Toussaint du Guemadeuc et damoiselle Jeanne de Lines, dame de la Vallée-Couesbouc.
Julien, né et baptisé le 11 janvier 1602.
Anne, seconde du nom, nommée en 1603 par Jean de Francheville, en présence de demoiselle Ysabeau Lamballais.
Enfin le dernier, Pierre, eut pour parrain, le 18 mars 1604, noble homme Pierre Louys, sieur de la Communais, sénéchal de Hédé.
De tous ces baptêmes, quatre, ceux de Marquise, Marguerite, Julien et Pierre, furent célébrés dans l'église de Notre-Dame de Hédé, et les autres dans celle de Saint-Symphorien, paroisse de la Bretèche. Quel fut le sort de cette nombreuse famille ? Ysabeau vivait encore en 1617. De Marquise, Amaury, Anne l'aînée, Toussaint, Anne la jeune, Julien, nous ne connaissons que la naissance. Quoique nous ne trouvions nulle part la date de leur décès, il semble qu'ils sont morts jeunes. Toujours est-il qu'il n'en est fait mention dans aucun acte jusqu'à la mort de leur père, qu'ils ne figurent point à la succession et qu'il ne reste en 1631 aucun héritier, mâle pour continuer la lignée.
Suzanne de Brehant épousa, le 1er septembre 1609, écuyer Pierre Le Valloys, fils de Jean Le Valloys, sieur de Séréac, et de demoiselle Renée de Chef du Bois. La dame de Séréac donna à son mari neuf enfants (Voir Le Valloys). Elle vécut jusqu'en 1660 et fut inhumée dans le balustre de l'église de Bourg-Paul-Muzillac, le 20 octobre.
Marguerite de Brehant, dame de Bintin, se maria deux fois : la première, vers 1617, avec écuyer Julien du Bouays, sieur de Couesbouc, Langouët, la Piedvachais, la Chatière, dont elle eut Pierre, né vers 1618, qui fut seigneur de Couesbouc ; Jacques, en 1619, sieur de Langouët ; Jean, en 1621, sieur de Launay ; Marguerite, morte en 1679, femme de Maître Julien André, sieur de Prémartin, et probablement Françoise, dame de la Piedvachais, qui vivait en 1645.
Après la mort de Julien du Bouays, le 20 juin 1627 [Note : Reg. de la par. de Langouët], elle prit en secondes noces, cinq ans plus tard, en 1632, dans l'église de Hédé, Pierre Beschard, sieur du Coudray, veuf d'Olive Fourel, fils de Jean Beschard, sieur de la Chaponière, et de demoiselle Jeanne Chatel. Elle eut de ce mariage deux enfants, un fils et une fille, Guy et Michelle, demoiselle de Lourmel. Cette dernière fut inhumée, en 1674, dans la chapelle du Rosaire de l'église de Hédé.
Marguerite de Brehant mourut à Saint-Gondran le 23 septembre 1666 et y fut déposée dans l'église. Jacques de Brehant, son père, avait été inhumé le 24 septembre 1631, et dame Anne Gedouin, sa mère, le 14 avril 1633, dans leur enfeu en l'église de Saint-Symphorien ; la dame Le Valloys, sa sœur, vécut jusqu'en 1660 ; Marguerite était restée la dernière de sa famille, et avec elle disparurent les Brehant de la Bretèche.
(Anne du Portal).
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