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LES BROC : MAISON NOBLE EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIEN

PRÈS DE HÉDÉ

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BROC.

Les Broc sont originaires de la Normandie. Sans remonter jusqu'en 1471, où le 30 octobre étaient accordées à Guillaume Broc, du Bailliage du Cotentin, des lettres de noblesse, nous nous occuperons seulement de la branche qui est venue s'établir en Bretagne. Les armes de la famille étaient : d'azur au chevron d'or accompagné de trois croissants de même.

De Jean Broc, sieur de la Siennerie, et de Jacquemine Chaton, sa femme, sortirent un fils et une fille : Pierre et Marie.

Marie Broc épousa à Saint-Symphorien, le 19 octobre 1606, noble homme Guy de Kerlech, sieur d'Estinct, et son frère Pierre, vers 1614 ou 1615, demoiselle Olive de Bazouges, fille de noble homme Jehan de Bazouges, sieur de Brignerault, et de dame Guyonne de Parthenay.

PIERRE Broc, sieur de la Meilleraye, eut de ce mariage trois enfants, dont deux, Pierre, le fils aîné, et Marie, dame de la Tuvelière et de la Chardonnaye, cette dernière vivant en 1652, qui furent sans doute baptisés à Bazouges, et Jacques, nommé à Hédé le 19 janvier 1617, par écuyer Jacques de Brehant, sieur de la Roche Saint-Éloy, et demoiselle Ysabeau de Brehant, sa fille. C'est le 4 juin 1616, par acquêt, qu'il devint seigneur de la Tuvelière, dont il prit le nom. Olive de Bazouges mourut des suites de la naissance de son dernier fils et, après son décès, Pierre Broc épousa, en secondes noces, demoiselle Suzanne du Breil, veuve de Robert de la Haye, écuyer, sieur de Perrée, dont il n'eut point d'enfants et qui se remaria en troisièmes noces, après le décès de Pierre Broc, à Ec. Charles Gaudin, sieur du Peray. Ils vivaient encore l'un et l'autre à la fin de 1647. (Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine. - Rég. du Greffe de la Sénéch. de Hédé).

Jacques Broc dut mourir jeune.

PIERRE, sieur de la Tuvelière, se maria deux fois. En 1637, il épousa demoiselle Gilette des Fougerais, fille de Maître Jean des Fougerais, Notaire et Avocat Royal à Hédé, et d'honorable femme Bertranne Morel, nommée en 1618 par nobles gens Bonabes de Saxe et demoiselle Gilette Busnel, dame de l'Étang, dont il eut neuf enfants, huit baptisés à Hédé et un à Saint-Symphorien : François, en 1638, nommé par honorable homme François des Fougerais, sieur de la Gaucherais, et dame Françoise de Neufville, dame des Fougerais ; Jean, en 1640 ; Michel, en 1641, par écuyer Gilles de Taillefer, sieur de la Rivière - Tixue, et demoiselle Marie Broc, dame de la Chardonnaye, tante ; Daniel, en 1643, par Daniel Le Roy, sieur de Laubanière, et demoiselle Jeanne des Fougerais, dame du Bas-Manoir, sœur de la mère ; Pierre, en 1644, par Jacques des Fougerais, sieur de la Tombe, oncle de l'enfant, et demoiselle Suzanne du Breuil, dame de la Meilleraye ; Anne, en 1645, par Étienne des Fougerais, sieur de la Garenne, et demoiselle Julienne des Fougerais, demoiselle du Perray ; François, en 1647 ; Guillaume, en 1649, et un autre Jean, en 1651.

Ce dernier coûta sans doute la vie à sa mère, car celle-ci fut enterrée le 22 mars de cette année dans l'église de Hédé.

Le seigneur de la Tuvelière ne resta pas longtemps veuf et se remaria avec demoiselle Ysabeau de la Villéon, fille de François, seigneur de la Villegourio, et de dame Anne Gouyon de Beaucorps. Ce second mariage fut presque aussi fécond que le premier et sept enfants en sortirent, les quatre premiers nés à Saint-Symphorien et les autres à Rennes, paroisse de Toussaints : Sébastien, né le jour de Noël 1655, eut pour marraine demoiselle Sébastienne Guezille, compagne d'écuyer Jean Beschart, Procureur du Roi à Hédé, sieur de la Gonzée ; Jeanneton, en 1657, nommée par écuyer Gilles Beschart, sieur de la Broce, et demoiselle Jeanneton de la Villéon, dame de la Villegourio ; Françoise, en 1659, par son frère aîné Pierre Broc ; une autre Françoise, en 1661, par écuyer Pierre Ricard, sieur de la Servatte, et demoiselle Françoise de Billars, femme de noble homme Pierre Hardy, sieur du Chesne-Gaudin, Avocat au Siège Royal, Sénéchal du Chesnay et autres juridictions, Procureur Syndic des Nobles Bourgeois et Habitants de Hédé ; Françoise-Julienne, le 17 août 1665, par noble homme Julien Cheverier, sieur du Verger, et dame Françoise d'Évignac, dame de la Ville-Armoye ; François-Suzon , le 28 février 1667, par Messire François Gouyon, seigneur de Beaucorps, et dame Suzanne Le Provost, dame vicomtesse de l'Erguay (?) ; enfin Marguerite, en 1669. Par arrêt de la Cour de Hédé en date du 30 août 1646, Pierre Broc, seigneur de la Tuvelière, sur la plainte de dame Françoise Frotet, dame de Bazouges, fut débouté de la prétention émise dans son Minu, comme descendant par sa mère des seigneurs de Bazouges, d'un droit de banc et d'un cierge brûlant devant l'autel Notre-Dame, dans l'église de Bazouges. (Reg. du Greffe de la Sénéch. de Hédé).

Nous ignorons la date des décès du seigneur de la Tuvelière et de sa femme, qui eurent lieu sans doute à Rennes, où ils allèrent habiter après avoir vendu leur terre de la Tuvelière ; mais ce ne fut pas, du moins, avant 1696, car le 14 décembre de cette année ils constituaient tous les deux, au profit des Dames Ursulines de Hédé, une rente de 55 liv., au capital de 1,000 livres [Note : Arch. départ. d'Ille-et-Vilaine, II, 88].

Qu'advint-il de toute cette nombreuse progéniture ? François, le premier Jean et Michel étaient morts avant 1646 ; Daniel mourut en 1647 ; Janneton en 1657 et Marguerite en 1671. Il est à croire que les deux Françoise ne vécurent point. François, Guillaume et le second Jean ont disparu avant 1668, puisque, à cette époque, le tableau généalogique présenté pour la Réformation ne fait mention que de Pierre pour le premier lit, et de Sébastien et François-Suzon pour le second. Il ne resterait donc plus, outre ces trois fils, que deux filles, Anne et Françoise-Julienne, auxquelles, pas plus qu'aux deux cadets, nous ne connaissons d'alliances.

PIERRE Broc, sieur des Moulins, le seul des enfants du seigneur de la Tuvelière qui prit femme, vint habiter Hédé, dans la maison du Bas-Manoir qu'il avait héritée de sa mère. Il épousa vers 1680 demoiselle Marguerite Mouëzy, dont il eut trois enfants : Louise, qui devint dame des Aulnays, Louis-Pierre et Joseph, sieur du Bas-Manoir. Nous ne savons où naquirent ces enfants et n'avons trouvé l'acte de baptême d'aucun d'eux.

Pierre Broc, après avoir été, lors de la Réformation, interloqué sur sa noblesse, par arrêt du 15 mars 1669, fut déclaré écuyer d'extraction par un autre arrêt du 5 juillet suivant. Il mourut à Hédé en 1714, âgé de soixante-dix an, avant sa femme qui, en 1740, était marraine de sa petite-fille.

Louise, la fille aînée, épousa à Hédé, en 1703, écuyer Joseph de la Forest, sieur des Aulnays, de la paroisse d'Irodouër, fils cadet de Bertrand de la Forest, sieur de la Gesneraie, et de dame Jacquemine Hay, en présence de Pierre, Pierre-Louis et Joseph Broc, son père et ses frères. Elle en eut sept enfants, les trois premiers baptisés à Hédé et les quatre autres à Saint-Symphorien : Joseph, en 1704, nommé par Messire Joseph-Placide Ferron, chevalier, seigneur du Quengo, Conseiller au Parlement de Bretagne, qui fut aussi Conseiller au Parlement et marié, avant 1739, à dame Marguerite Mesnard ; Renée et Marie-Louise, jumelles, en 1705, qui moururent, la première en naissant et la seconde l'année suivante ; Julien-Augustin et Françoise-Toussaint, aussi jumeaux, en 1709, et morts tous deux en 1712, les 24 et 26 juillet ; Louise-Marie, le 11 juillet 1710, nommée par écuyer Louis-François de la Forest, morte à un an, le 3 septembre 1711, et Henriette-Françoise, dame des Aulnays, qui fut unie en 1738, dans l'église de Hédé, à Messire Jean-Marc Gallais, de la paroisse de Saint-Jan de Rennes, seigneur de la Salle-Grehandais, en présence de dame Louise Broc, sa mère, alors veuve, Messire Joseph Broc, diacre, seigneur de la Tuvelière, son oncle maternel, Messire Honorat-Pierre Broc et demoiselle Madeleine Broc, dame de la Tuvelière, ses cousin et cousine germains, et dont elle eut un fils et une fille, baptisés à Hédé : Louis-Marc-Augustin Gallais, tenu sur les fonts en 1739 par Messire Louis- Pierre Broc, sieur Prieur Recteur de Saint-Étienne-en Coglès, son grand- oncle maternel, et dame Marguerite Mesnard, dame de la Forest; et Angélique-Anne-Marie, en 1740.

Joseph Broc, sieur du Bas-Manoir, et plus tard dit aussi de la Tuvelière, entra dans les Ordres ; il était diacre en 1738 [Note : Reg. de l'église de Hédé]. Il fut présenté par Louis de la Forest, seigneur des Chapelles et de la Ville-au-Sénéchal, pour remplir les fonctions de chapelain dans la chapelle de son château de la Garenne, en Irodouër.

LOUIS-PIERRE Broc, qui succéda à son père Pierre, sieur des Moulins, reprit le nom. de sieur de la Tuvelière, que celui-ci avait rachetée. Le 1er septiembre 1711, il se maria dans l'église de la petite paroisse de Saint-Méloir-des-Bois, près Hédé, à dame Jeanne-Françoise Henry, damoiselle de Beauchamp, fille aînée de Messire Honorat Henry, seigneur chevalier de Beauchamp, natif de Plélo, et de demoiselle Françoise du Fournet, dame de la Guéhardière, de la paroisse de Bazouges-sous-Hédé. Six enfants sortirent de cette union, baptisés à Bazouges et à Hédé : Louis-Lucien, né le 2 mars 1712, mort le 14 juin 1713 ; Marie-Jeanne, nommée en 1713 pari écuyer Pierre Broc, sieur des Moulins, et demoiselle Jeanne-Claire Henry, ne vécut point ; Anne-Marie-Louise et Honorat-Pierre, jumeaux, nés le 27 mars 1714, eurent pour parrains et marraines, la première, le lendemain de sa naissance, écuyer Claude-Anne Henry de Beauchamp, son oncle, et dame Louise Broc, dame des Aulnays, sa tante, et le second, le 25 juillet suivant, Honorat Henry et dame Marguerite Mouëzy. Anne-Marie-Louise ne vécut que trois mois et mourut le 24 juin. Joseph-Pierre eut pour marraine, en 1715, demoiselle Péronnelle Henry, dame de la Ville-Urvoy ; Madeleine, née en 1716, baptisée le 2 septembre 1717, vivait en 1766 [Note : Minutes de Boursin, notaire royal à Hédé] ; enfin Henri-Callioppe, nommé le 2 septembre 1717 par honorable Maître Henri-Callioppe Hervagault, Sénéchal de Hédé, et dame Françoise-Jacquette Chevallier, épouse de René Urvoy, seigneur de la Motte-aux-Rochers, qui ne vécut que deux mois.

C'est sans doute vers cette époque, et peut-être à la suite de la naissance de son dernier enfant, qu'eut lieu le décès de la dame de la Tuvelière. Son mari, inconsolable de cette perte, abandonna les trois enfants qui lui restaient aux soins, probablement, des demoiselles Henry, ses belles-sœurs, et se fit prêtre. Il obtint le Prieuré-Cure de Saint-Étienne-en-Coglès, dépendant de l'abbaye de Toussaints d'Angers, alors tombé en commende, mais qu'il voulut occuper lui-même, et fut pourvu le 13 septembre 1724. Il assiste le 4 janvier 1738, avec plusieurs autres prêtres, à l'inhumation, dans l'église de Saint-Ouen-de-la-Rouërie, de Messire Anne Tuffin, marquis de la Rouërie. Il resta à Saint-Étienne jusqu'à la fin de sa vie, et c'est seulement en 1748, demeurant alors chez son frère, Honorat-Pierre, prieur-recteur de Saint-Etienne-en-Coglès, quelques jours avant sa mort, qu'il résigna en faveur de son fils, Honorat-Pierre, qui, comme lui, était entré dans les Ordres. Celui-ci fut pourvu du bénéfice le 24 septembre et le garda jusqu'à son décès, en 1764.

Tandis que son frère aîné embrassait l'état ecclésiastique, JOSEPH-PIERRE Broc, sieur de la Tuvelière, suivit la carrière des armes. Capitaine au Régiment de Lyonnais-Infanterie, il combattit en 1757 dans l'armée engagée contre le roi Frédéric de Prusse. Fait prisonnier le 14 mars avec toute la garnison, composée de 5,000 hommes, qui défendait Minden, en Hanovre, il fut par ordre du Roi, après son échange, envoyé momentanément en résidence à Nantes avec trois autres officiers, ses compagnons, MM. Devez, Fourchey et le marquis de Saint-Gilles [Note : État des soldats des Régiments d'Infanterie de la Reine, prisonniers échangés en 1757. (Arch. départ. d’Ille-et-Vilaine, C, 1091)].

Peu de temps après, il rentra dans la vie civile avec les insignes de l'Ordre de Saint-Louis et se retira à Fougères, où il s'était marié. Le 25 mars 1750, il avait signé son contrat avec Mlle Jeanne de la Chambre, demoiselle de Vauborel, fille majeure de feu écuyer Anne de la Chambre et de dame Louise Baton, qu'il épousa dans l'église de Saint-Sulpice et qui mourut en Saint-Léonard de Fougères, le 1er décembre 1755, âgée de quarante-sept ans, et dont les enfants, s'il en eut, ne vécurent point.

Il avait cinquante-deux ans lorsqu'il contracta un second mariage, en 1767, avec Mlle Marie-Anne Rabinaud, dame de Suzarainne, de la paroisse de Saint-Sauveur-des-Landes, et revint habiter son manoir de la Tuvelière. Cette union ne fut pas plus heureuse que la première, car elle dura à peine dix-huit mois, et le 26 janvier 1769 la dame de la Tuvelière décéda sans enfants et fut inhumée dans l'église de Hédé.

Comme il regrettait vivement de n'avoir point d'héritiers, Messire Joseph-Pierre Broc se décida, après avoir attendu deux ans et demi, à prendre une troisième femme, et fut uni dans l'église de Hédé, en 1772, à Mlle Marie-Colette Guynement de Keralio, de la paroisse de Saint-Germain de Rennes, fille de Messire Agathon Guynement de Keralio, Colonel d'Infanterie au service de France, Lieutenant général a celui de Bavière, Chevalier de Saint-Louis, Grand'Croix de l'Ordre de Saint-Michel de Bavière, Gouverneur de Son Altesse Sérénissime le Prince Palatin Maximilien-Joseph des Deux-Ponts, et de dame Colette Rivet de Keralio [Note : Reg. de l'église de Hédé]. Ce mariage fut fécond. Trois enfants naquirent qui furent baptisés à Hédé : Agathon-Pierre-Marie, nommé en 1773 par Dame Marie-Jeanne Henry, épouse de Messire Pierre Batiste Uguet, seigneur comte de l'Aumône ; Victoire-Marie, en 1774 ; et Pierre-Marie, le 29 septembre 1777, tenu sur les fonts, le lendemain, par Julien Miniac et Jeanne Hervé, aux noms et par procurations de Messire Jean-Baptiste de Goyon, Capitaine Commandant au Régiment du Maine, et dame Marie-Nicole Rivet de Keralio, aïeule.

Il siégea aux États dans l'Ordre de la Noblesse en 1749 et en 1770 et vécut jusqu'en 1781, où il fut enterré le 4 août, en grande solennité, dans le cimetière de Hédé.

Agathon-Pierre-Marie fut admis à l'École Militaire en 1781 ; il n'avait que huit ans et mourut jeune.

Mlle Victoire-Marie Broc fut mariée à M. Jean-Marie, comte de la Belinaye, dont elle eut un fils, qui fut tenu sur les fonts de baptême de Saint-Vincent-de-Paul de Paris, le 5 décembre 1811, par M. de Cetto, ministre plénipotentiaire du roi de Bavière, au nom et comme représentant de son Souverain.

AIMÉ-PIERRE-MARIE quitta la France à l'époque de la Révolution et fut inscrit sur la liste des émigrés le 2 septembre 1792. Lorsque le calme fut rétabli, il revint épouser le 27 vendémiaire an XII, à Saint-Judoce, Mlle Marie-Jeanne du Fournet, fille de M. Annibal-François-Pierre du Fournet, ancien Officier de Marine, Chevalier de Saint-Louis, et de dame Jeanne-Claire Hermans. Il avait laissé son manoir de la Tuvelière pour aller habiter le château du Fournet, jusqu'au moment sans doute où il perdit sa femme, puis revint demeurer à Hédé, où il mourut le 4 avril 1837.

De son mariage avec Mlle du Fournet, M. de Broc eut un fils et deux filles, tous nés en Saint-Judoce : Aimé-François-Marie, en 1806 ; Émilie-Augustine-Marie, 10 fructidor an XII, et Victoire-Claire, le 22 mars 1810. Mlle Émilie-Augustine-Marie fut mariée le 2 février 1829 à M. Armand-Charles de Ferron du Chesne et mourut au château du Fournet le 16 juillet 1876, et sa sœur cadette épousa, le 29 février 1833, Isidore Bertrand, marquis de Saint-Pern, et décéda le 16 septembre 1878 au château de Guillerin, commune de Lanrelas.

M. Aimé-François-Marie de Broc épousa en août 1844, à Paris, Mlle Louisa Minshull, d'origine anglaise. Il quitta la France pour aller s'établir à la Cour de Bavière, où le souvenir de son aïeul, M. Guynement de Keralio, et l'amitié que le Roi, déjà parrain de son neveu de la Belinaye, témoignait à sa famille, semblaient lui promettre un brillant avenir. Le Roi, en effet, l'attacha à sa personne avec le titre de chambellan. Il garda ses hautes fonctions jusqu'en 1870, mais alors il n'oublia point qu'il était Français, et, malgré l'attachement qu'il avait pour le Souverain qu'il avait servi si longtemps, il écrivit à son royal protecteur pour lui témoigner toute sa reconnaissance des bontés qu'il avait eues pour lui, mais pour lui déclarer, en même temps, qu'il ne pouvait rester au service d'un prince dont les armées allaient combattre sa patrie. Il rentra en France et vint mourir quelques années plus tard à Paris, le 24 décembre 1874.

M. de Broc prenait le titre de comte, titre qui lui est donné dans son acte de décès. Il est vraisemblable qu'il avait été fait comte par le roi de Bavière, car son grand-père ne se qualifiait que chevalier, comme la plupart des gentilshommes de Bretagne [Note : Communications de M. Dartige du Fournet].

Les mariages du comte de Broc et de ses sœurs avaient été stériles, et avec eux disparurent le nom et la branche bretonne des Broc de la Tuvelière.

(Anne du Portal).

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