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CHAMPAIGNÉ ou CHAMPAGNÉ : MAISON NOBLE EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIEN

PRÈS DE HÉDÉ

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DE CHAMPAIGNÉ ou CHAMPAGNÉ.

La noble maison de Champaigné tirait son nom de la terre de Champaigné, en Gévezé. Si la branche aînée s'est fondue dans Montbourcher, vers l'année 1400, par le mariage de Tiphaine, dame de la Roussignolière, du Mesnil et de la Métairie, fille aînée et seule héritière, par la mort de son frère Alain décédé sans hoirs en 1409, de Bertrand de Champaigné, sieur dudit lieu et de la Roussignolière, et de Sybille de Cheveigné, dame de la Métairie, avec Simon de Montbourcher, seigneur du Bordage ; si la généalogie de la branche cadette, dite de la Montagne, a été établie depuis le commencement du XIIIème siècle jusqu'au XVIIème siècle, où elle n'a plus été représentée que par deux filles, Françoise et Renée, mariées, la première à Paul Hay des Nétumières et la seconde à Messire Claude Pepin, il reste encore deux branches, celle de Chambellé, dans la paroisse de Feins, et celle du Bouexay, dans la paroisse de Sens, toutes deux voisines et très proches parentes, pour lesquelles il n'a été rien tenté. Nous ne nous occuperons point de la branche du Bouexay, qui n'a point fourni de possesseurs aux terres nobles en Saint-Symphorien, nous en tiendrons à celle de Chambellé, « dont on ne connaît pas la jonction avec les autres branches de la maison de Champagné » [Note : Généalogie de la maison de Champagné. (Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine)]. Nous en savons, du reste, fort peu de choses, et nous avons peu de documents certains ; aussi, dans ce que nous allons en dire, il se trouvera certainement de grandes lacunes et de nombreuses erreurs que d'autres pourront rectifier plus tard.

Les armoiries de la branche de Chambellé étaient celles de Champaigné, c'est-à-dire : d'hermines au chef de gueules, qu'elle brisait d'une cotice d'azur brochant.

Nous rencontrons tout d'abord Olivier cle Champaigné, sieur de Chambellé [Note : Archives départ. d'Ille-el-Vilaine, E, 93] en 1371 et 1394, et à côté de lui, à Pacé, Bertrand, peut-être son fils, qui, à la fin du XIVème siècle (1399), fait bâtir une chapelle au village du Pont-de-Pacé.

Pierre de Champaigné, écuyer, sieur de Chambellé, où il demeure, vit en 1427 [Note : Montres de la paroisse, de Feins] et prête le serment en 1437. Peut-être est-ce sa sœur, Marguerite, qui est mariée à Robin Louazel, sieur du Coudray [Note : Voir Abbé Guillotin de Corson], dont une fille, demoiselle Philippine, se marie quatre fois : à N. Piedevache, à René de Cheveigné, à René de Montgermont et enfin à Arthur de Vendel, qui vivait en 1455 et 1478.

Geffroy, sieur de la Talmachère en 1444 et de la Motte-Poutrel [Note : Montres de Saint-Brieuc-des-Iffs], de Chambellé en 1459 [Note : Montres d'Aubigné], a aussi des terres nobles à Gévezé en 1455. Il ne faut pas oublier que si en 1455 « François de Montbourcher, seigneur de Champaigné, tient prochement à foi et rachat l'hôtel et herbregement de Champaigné ô ses appartenances, tant moulins, domaine, prés, bois que autres choses…., item les rentes, juridictions et seigneurie, etc..., » les derniers Champaigné n'ont pas abandonné complètement leur pays d'origine et qu'ils y gardent encore des restes de leurs anciennes possessions. Ainsi « Geffroy, seigneur de Chambellé, tient au Bourg et au Trait du bourg de Gevezé, même au Trait de Clarel, au Trait de la Cordouillère, au village de Launay-Mallier, du duc, à foi et rachat, plusieurs hommes et teneurs .. » [Note : Réformation du Domaine ducal en 1455].

En 1472, il comparaît aux montres tenues à Dinan dans la compagnie du sire de Laval « armé blanc de corset, paige o lance, » et à côté de lui Thomas (son fils?), « archer reçu et passé pour coustilleur » [Note : Montres de l'évêché de Saint-Malo]. En 1480, sur sa demande et celle de Payen et de Pierre de la Maignanne, l'enquête sur les nobles de la paroisse d'Aubigné fut faite pour obéir à l'ordre du Duc par Pierre Henry et Raoul Bouquet [Note : Montres d'Aubigné]. Il vivait encore en 1483 [Note : Montres de Feins]. C'est lui, croyons-nous, qui dut avoir pour enfants : Thomas, sieur de Chambellé [Note : Montres de Feins] et Gilles, sieur du manoir de Melesse, qui eut à son tour Jehan, sieur du manoir de Melesse [Note : Montres de Melesse] et de la Salle, en Saint-Symphorien. C'est sans doute de Jehan, que sortit noble homme écuyer Briand, sieur de Chambellé, mentionné dans une montre de 1541 comme fils aîné. Nous ignorons quels furent ses frères et sœurs et s'ils vécurent [Note : Biblioth. municipale de Rennes]. En 1569, le 20 janvier, dans un rôle des Arquebusiers aux montres du ban et de l'arrière-ban de l'Évêché de Saint-Malo, tenues à Lavau, Briand est qualifié de seigneur de la Talmachère et de la Boscheraie. En 1537, il fut marié à demoiselle Olive du Han, morte en 1567, quatrième enfant de Pierre et de Guillemette de Talensac, qui n'avaient eu que des filles [Note : Généalogie de Champaigné. (Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine)], et dont il eut une fille, demoiselle Georgine, dite fille aînée, qui épousa le 27 août 1571 Lancelot de Vaucouleurs de Lanjamet, de la Ville-André et de la Boulaye-Ferière, fils de Jacques de Vaucouleurs, sieur de Lanjamet, et de Renée du Fail, dont postérité, et vraisemblablement une autre fille, Jehanne, mariée vers 1587, sous le nom de Chambellé, à noble homme Jean de Montalembert, sieur de Belestre, auquel René de Champaigné, seigneur de Chambellé, fait une donation de 1.500 liv. (Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine C. 2930), et un fils, h. et p. Jehan, sieur de la Talmachère et du Tail, vivant en 1574 [Note : Reg. de Saint-Symphorien], marié nous ne savons à qui, mais dont le successeur fut René ou Jean-René, seigneur de Chambellé, de la Talmachère et du Tail, qui fut Connétable de Rennes en 1573 et assista l'année suivante au mariage de Jean Breil, fils de Messire Julien, sieur du Pin-Pontbriand, et de dame Marie Ferré, avec demoiselle Claude Bruslon, comme proche parent du sieur de la Musse, père de la mariée. René épousa demoiselle Thomasse de la Hingueraye, dame du Coudray et de Penabat, fille de Julien de la Hingueraye et de Françoise Piedevache, sieur et dame du Coudray. Il en eut trois enfants : Jehan, sieur de Chambellé ; Gilette, qui fut nommée, le 13 janvier 1585, dans l'église des Iffs, par noble homme Gilles de Lines, sieur du Breilmarin, en présence de demoiselle Gilette de Champaigné, dame de Saint-Léger, et demoiselle Gilette Piedelou, dame de la Motte ; et Françoise, en 1587, par noble homme François du Bouays, sieur de Couasbouc, mariée par contrat du 16 janvier 1609 ; nous ignorons le nom de son mari. (Arch. dép. d’Ille-et-Vilaine. C. 2256).

René de Champaigné était mort avant 1594, car, à cette époque, sa veuve se remariait à noble homme Gilles du Bouays, sieur de Couasbouc, et décédait elle-même à Saint-Gondran en 1595.

Gilette de Champaigné n'avait point vécu. En 1601 appartient à Jehan de Champeigné « le fief et juridiction de Chambellé, valant trente livres monnaie, qui est à tournois trente-six livres de rente » [Note : Réformation du Domaine royal en 1601 : Gévezé]. Jehan dut mourir peu de temps après le commencement du XVIIème siècle, et sa sœur, Françoise, se trouva seule et unique héritière de la branche de Chambellé, qu'elle fondit dans la maison de Beaucé par son mariage avec Messire René de Beaucé, sieur de la Forest, Conseiller au Parlement, qui devint ainsi seigneur de Chambellé, la Talmachère, le Tail, le Val, etc., et dont elle eut des enfants dont nous connaissons François, baptisé à Feins le 16 juillet 1612, et nommé par Mgr François Larchiver, évêque de Rennes, et demoiselle Renée de Champaigné, dame de la Rouvraye. La dame de Beaucé mourut en 1631, et son corps fut déposé dans l'église de Marcillé-Robert.

Le second fils que nous donnons à Geoffroy serait Jehan, seigneur du manoir de Melesse et de la Salle, marié à N. Touchart [Note : Est-ce lui ou Jehan, sieur du Bouessay, qui est inscrit dans le compte des miseurs de Rennes, en 1481, « pour son sallaire et mise que a fait davoir fait lescripture d'un grant tableau contenant deux peaulx de parchemin faisant mancion des ordonnances faictes par le seneschal de la dite court o lavis et opinion de pluseurs des officiers et bourgeoys de la dite ville, touchant les devoirs deuz sur pluseurs fermes appartenans, tant au Duc que a la réparation de la dite ville. » — De la Bigne Villeneuve, Association Bretonne, session de Vitré, 1876]. Il était mort avant 1509, laissant vraisemblablement un fils, Arthur, sieur de la Salle, vivant en 1513 [Note : Montres de Saint-Symphorien] et possédant en Marcillé-Raoul plusieurs maisons que son père et lui avaient acquises [Note : Montres de Marcillé-Raoul]. Arthur avait épousé demoiselle Françoise Bouessel, dont il eut trois fils, André, né et nommé, le 2 janvier 1515, par Jean Bouëssel, sieur de la Godinière (grand-père ou oncle), Jehan et Alain, ce dernier, sieur de la Beréchère, mort à Saint-Symphorien, en 1592. (Reg. paroisse d'Availles).

André mourut jeune, et son frère, Jehan, sieur de la Salle, qui lui succéda, avait vingt et un ou vingt-deux ans en 1541, lorsqu'il se présenta aux montres [Note : Montres de 1541. (Biblioth. municipale de Rennes)]. Jehan mourut en 1583, à Saint-Symphorien, et fut inhumé dans l'église le 26 septembre, et sa femme, demoiselle Charlotte de la Haye, le 22 octobre 1595. Il dut laisser plusieurs enfants, dont : Gilles, sieur de la Salle, qui fut enterré à côté de son père, le 9 février 1594 ; Charles, sieur de la Salle, puis, après la vente de la terre, sieur de la Testerie et de la Grandinaye [Note : Réform. du Domaine Royal. — Reg. des églises de Hédé et de Vignoc], marié à demoiselle Julienne du Plessix et enterré dans l'église de Vignoc le 20 novembre 1622, et enfin Thomas, qui épousa en 1582 demoiselle Renée Guillouaye, a qui nous connaissons quatre enfants, tous baptisés dans l'église de Vignoc : Guillaume, le 21 août 1586, en présence de dame Jeanne Fournier, dame du Bouays de Couasbouc ; demoiselle Claude, 22 juin 1587 ; Jean, nommé le 31 août 1589 par noble homme Jean Guezille, et Gilette, le 14 janvier 1591, en présence de demoiselle Guyonne de Montmoron. En outre de ces trois fils, nous pouvons aussi compter trois filles : Julienne, mariée Saint-Symphorien, en 1565, à noble homme Michel de la … geroy ; Louise, qui épousa vers 1574 noble homme Renaud Guezille, sieur du Rocher, dont elle eut six enfants, tous nés et baptisés en la Chapelle–Chaussée : Julien, tenu sur les fonts par noble homme Julien Guezille et Charlotte de la Haye, sans doute ses grand-père et grand'mère [Note : L'acte de baptême est en latin, c'est le seul du registre : Rector parachialis, eccl. de Capella calceya omnibus sit notum sacro sanctum sacramentum baptismi ministrass. nobili homini Juliano Guezille, filio naturali nobilis hominis Renaldi Guezille et nobilis suœ uxoris Ludovisse de Champaigné et... quem... a sacro fonte nobilis homo Julianus Guezille patrinus, testesque fuerunt..... et nobilis dominella Charola de la Haye, die decima octava mensis februarii anni domini millesimi quengentesimi septuagesimi quinti. - JUBAULT], le 18 février 1575 ; Jehan, qui eut pour parrain, le 24 avril 1576, noble homme Jehan Julienne, sieur du Frost, en présence de noble homme Jean Guezille et noble damoiselle Jeanne Le Roux ; Françoise, nommée le 12 décembre 1578 par noble homme François du Bouays, sieur de Couasbouc, et noble damoiselle Jehanne de Plargatz, dame des Champs-Maunys, femme de Jean Ginguené ; Thomasse, qui eut pour parrain, le 30 septembre 1580, noble homme Thomas de Champeigné ; Pierre, le 26 mars 1584, et François, filleul, le 1er septembre 1591, de noble homme Jehan Ginguené.

La troisième fille de Jean, sieur de la Salle, serait Jehanne, mariée vers 1582 à noble homme Jean de Vendel, sieur du Bas-Brignerault, dont naquirent Marguerite, nommée le 2 janvier 1583 par noble homme Thomas de Champaigné et les demoiselles Jehanne et Lorande Le Roux ; Tiennette, le 11 janvier 1588 ; Julienne, dont nous ne connaissons pas la date de naissance, et probablement un fils, Jean de Vendel, sieur de Brignerault, du Tail et de la Testerie marié deux fois : 1° à demoiselle Jeanne de Tallensac, morte en 1625, sans enfants, à Hédé, et l'année suivante, à Vignoc, à demoiselle Renée Peraye. Marguerite à Vendel, morte en 1612, épousa noble homme Bonabes de Saxe, sieur de la Chesnaye ; Tiennette fut mariée à noble homme Julien Hattes, sieur de la Noë, et mourut en 1639 ; et Julienne, dame de la Testerie, devint en 1626, à Hédé, la femme d'écuyer Gilles du Bouays, sieur de la Brosse, fils de Julien du Bouays, sieur de la Vallée-Couasbouc, et de demoiselle Jeanne de Lines, mort en 1633.

Bertrand de Champaigné, qui vivait à Pacé en 1399, pourrait bien être aussi le père de demoiselle Estaisse de Champaigné, de Pacé, maison entrée en celle du Bordage par alliance, nous dit du Paz, qui épouse vers 1430 noble écuyer Charles du Breil, quatrième fils de Roland du Breil, sieur de Rays, et de Olive Chastel, dame de la Rouaudière. En 1397 il prête le serment de fidélité au duc, à la duchesse et à leurs enfants. Après lui on trouve Pierre de Champaigné, probablement son petit-fils, demeurant à Pacé en 1478 [Note : Montres de Langan], marié à demoiselle Perrine de Langan, dont un autre Pierre de Champaigné, sieur du Plessix de Champaigné [Note : Montres de Langan, montres de Pacé], vivant en 1513.

(Anne du Portal).

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