Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA HINGUERAYE : MAISON NOBLE EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIEN

PRÈS DE HÉDÉ

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Hédé"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

LA HINGUERAYE.

La famille de la Hingueraye semble originaire de la paroisse de la Chapelle-Chaussée, évêché de Saint-Malo, où se trouvait la terre noble dont ils portaient le nom, qu'elle ne possédait plus, du reste, au commencement du XVème siècle, et qui, en 1445, se trouvait entre les mains de Jamet Grandin, monnoyeur [Note : Montres de la Chapelle-Chaussée], puis en 1454 [Note : Réformation du Domaine Ducal à Hédé en 1454] en celles de sa fille, veuve de Behan Le Comte, pour appartenir en 1478 à leur fils, aussi nommé Jehan, Procureur du Duc à la Cour de Hédé.

Cette famille est peu connue et disparaît à la fin du XVIème siècle en se fondant dans celle de Champaigné, puis de Beaucé, sans avoir joué aucun de ces rôles marquants qui laissent une trace dans l'histoire. Ses membres vivaient dans leurs terres comme la petite noblesse de campagne, n'en sortant que pour aller servir en qualité d'archers ou d'hommes d'armes sous les ordres d'un seigneur plus puissant. M. Pol de Courcy n'en parle pas dans son Nobiliaire, quoiqu'ils figurent dans les montres de 1425 à 1541, et nous ignorons même quelles pouvaient être leurs armoiries.

Cependant nous en connaissons quelques personnages que nous allons rapprocher les uns des autres pour en reconstituer la descendance.

Et d'abord, nous avons N... de la Hingueraye, Passe dans un aveu de 1405 rendu à Messire Bertrand de Bintin, seigneur de Bazouges [Note : Archiv départ. d'Ille-et-Vilaine, E, 93], puis Etienne de la Hinguelaye [Note : Dom Morice, Preuves de l'Hist. de Bret.], homme d'armes de ceux qui accompagnent, en 1419, Richard de Bretagne dans son voyage en France vers le roi Charles VI [Note : Extrait du compte de Jehan Mauleon. (D. Morice)].

En 1427, les montres des paroisses de Saint-Symphorien et de Langouët nous font connaître un Jehan de la Hingueraye, sieur de la Bretèche, mari de demoiselle Gilette Pechetel, dame de la Pechetière en Bazouges, près Hédé. Il mourut en 1437 et sa femme après 1455, laissant un fils nommé Guillaume. Celui-ci prêta serment au Duc en 1437, en compagnie de tous ses voisins, Robert de Melesse, Raoul de Québriac, Raoul Piedevache, Pierre et Jehan de Bintin, Olivier Hattes, Jehan Le Roux, etc., tous chevaliers ou écuyers de la châtellenie de Hédé, et le signa de sa main [Note : Arch. de la Loire-Inférieure, E, 144].

En 1449 il fait partie de la garnison chargée de la défense du château de Hédé, sous le commandement de Pierre de la Marzelière.

Nous ne connaissons point son alliance, mais il dut avoir trois enfants, un fils et deux filles : Julien, N... et Jehanne. N... épousa noble homme Jehan Robert, sieur de la Chatière, et Jehanne, écuyer Guillaume Piedevache, sieur de Langouët et du Coudray, fils d'autre Guillaume, sieur de Langouët. Ils vivaient encore en 1478.

JULIEN vivait en 1455, mais était mort avant 1478. Il eut trois fils : Guillaume, sieur de la Bretèche et de la Pechetière ; Jean, sieur de Pennabat en Langouët et de la Tuvelière, et enfin Pierre.

Le fils aîné mourut après 1513, ne laissant pas d'enfant.

JEHAN, le second, habite en 1478 sa maison de Pennabat ; en qualité de Passe de la juridiction de Couësbouc, il minute une quittance donnée en 1507 par écuyer Roland du Bouays, seigneur de Couësbouc, pour droit de vente [Note : Arch. du château de Couësbouc]. Il est mort avant 1513, ayant eu un fils né vers 1495, qui fut placé sous la tutelle de son oncle Pierre, qui n'avait point eu d'alliances.

JEHAN, le seul survivant de la famille, parut aux montres en 1541 pour servir en qualité d'archer adjoint à Louis de Hirel, sieur de la Couaspelaye, et à Jehan de Vandel, seigneur de l'Etang, déclarant jouir noblement de 70 livres de rente. A son tour il eut deux fils : Gilles et Julien.

GILLES, sieur de la Tuvelière, épousa vers 1554 demoiselle Julienne de Lines, fille d'écuyer Gilles, sieur de Breilmarin, et de dame Jacquemine Ginguené, née en août 1534, aux Iffs. De leur mariage vint une fille, née à la Chapelle-Chaussée le 17 avril 1564, et nommée Gilette par son grand-père maternel, et vraisemblablement un fils aîné, N..., dont nous n'avons ni l'acte de baptême ni l'acte de décès, mais qui fut seigneur de la Tuvelière après son père et marié à demoiselle Jehanne Piedevache, dame de Launay, fille de François, écuyer, seigneur des Mesnils, de Launay-Mallier, Launay-Geffroy, etc., et de demoiselle Françoise de Romelin, née à Gévezé le 30 avril 1562. La dame de la Tuvelière mourut veuve et sans descendants à son Manoir en 1614, et fut inhumée le 7 juin dans l'église de Saint-Symphorien, « par le commandement du seigneur des Bretèches et de la Roche-Saint-Eloy et en sa présence » [Note : Registres de Saint-Symphorien].

JULIEN, le frère cadet de Gilles, confesse en 1554 être homme et sujet de la terre et seigneurie de Hédé [Note : Prise de possession de la terre et seigneurie de Hédé par François du Breil, seigneur des Hommeaux]. Il prit pour femme, à Gévezé, demoiselle Françoise Piedevache, dame du Coudray, arrière-petite-fille de Guillaume Piedevache et de Jehanne de la Hingueraye, et le 19 janvier 1556, les deux époux rendent aveu au Roi pour les fiefs de Pouancé et de la Meigneraye, dépendant du Coudray [Note : Arch. départ. d'Ille-et-Vilaine, B, 493]. Julien vivait encore en 1570, où nous le trouvons parrain dans l'église des Iffs. Il n'avait eu qu'une fille, demoiselle Thomasse de la Hingueraye.

THOMASSE, dame du Coudray, la Louvraye, etc., se maria deux fois. Son premier mari fut écuyer René de Champaigné, sieur du Fail et de la Talmachère, fils probable de écuyer Jean, sieur de la Talmachère et du Bouessay, qui vivait encore en 1587 ; et après la mort de celui-ci elle épousa en secondes noces, à Langouët, le 20 février 1594, écuyer Gilles du Bouays, sieur de Couesbouc, la Piedevachais, etc., « en présence de noble homme Julien du Bouays, sieur de la Vallée, dom Olivier du Tertre, le sieur de la Pommeraye et plusieurs autres gentilshommes et demoiselles » [Note : Registres de Langouët].

Ce mariage ne fut pas de longue durée ; la dame de Couesbouc mourut dix-huit mois plus tard, en son manoir, à Saint-Gondran, et son corps fut porté, pour y être inhumé, dans l'église de Langouët, le 7 juillet 1595. Son mari ne lui survécut que deux ans et alla la rejoindre le 26 juillet 1597.

Avec Thomasse s'éteignit le nom de la Hingueraye.

Le second mariage n'avait point été fécond, mais du premier elle avait eu deux filles : Gilette de Champaigné, nommée aux Iffs le 13 janvier 1585, qui eut pour parrain noble homme Gilles de Lines, sieur du Breilmarin, et pour marraines demoiselle Gilette de Champaigné, dame de Saint-Léger, et demoiselle Gilette Piedelou, dame de la Motte, et Françoise, née en 1587, tenue sur les fonts par noble homme François du Bouays, seigneur de Couesbouc. Gilette mourut jeune, et Françoise, dame du Couldray, de Chambellé, du Val, de la Talmachère, etc., restée seule héritière, se maria vers 1610 avec Messire René de Beaucé, sieur de la Forest, etc., Conseiller au Parlement de Bretagne, qui lui donna plusieurs enfants, dont : François, nommé à Feins ; le 16 juillet 1612, par Mgr François Larchiver, évêque de Rennes, et damoyselle Renée de Champaigné, dame de la Louvraye, qui dut mourir en bas âge, et Joachim, sieur de Chambellé et de la Forest, Conseiller au Parlement comme son père, qui, par son mariage avec demoiselle Marie Gédouin, fille de Julien, sieur de la Dobiays, Président à Mortier au Parlement, et de dame Françoise Frotet, continua la lignée.

(Anne du Portal).

© Copyright - Tous droits réservés.