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LE ROUX : MAISON NOBLE EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIEN

PRÈS DE HÉDÉ

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LE ROUX.

Parmi les nombreuses familles du nom de Le Roux qui se trouvent mentionnées dans le Nobiliaire de M. P. de Courcy, il y en a une, celle des seigneurs du Plessis-Hoguerel ou Plessix-Toupin, dans la paroisse de Feins, de la Chantelleraye et de la Pinelaye en Gévezé, de la Roussignolière en Langouet, qui est celle dont nous avons à nous occuper.

Elle ne paraît point à la Réformation de 1668, parce qu'elle s'éteint à la fin du XVIème siècle. Elle avait pour armoiries : de gueules à la channe d'or frettée de sable, surmontée d'un lambel d'azur [Note : P. de Courcy] ; aliàs : trois channes surmontées d'un lambel.

C'est à elle, sans doute, qu'on peut attribuer Thomas Rufus et Michaël Le Roux, frères ou père et fils, qui, en 1288 et 1289, sont chargés de faire la recette de la terre de Hédé au nom des exécuteurs testamentaires du duc Jean Le Roux.

En 1275, Jouhan Le Roux est témoin dans la vente faite au Duc par le vicomte de Léon des coutumes et péages de Saint-Mahé. Il constate sa présence en attachant au bas de l’acte son sceau : chargé de trois channes avec un lamhel à trois pendants [Note : Mémoires de la Société Archéol. d'Ille-et-Vilaine, t. XIX. — Actes des ducs de Bretagne publiés par M. de la Borderie].

Michel Le Roux, probablement juveigneur, donne quittance en 1306 aux exécuteurs testamentaires de Jehan II de « 80 livres pour dedommagement de 20 livres de rente ou 300 livres en deniers a quoi le duc Jehan I avoit condamné Thomas de Quebriac, chevalier, pour tort avoir fait audit Le Roux, que le deffunt Duc avoit reduites à 140 livres, » et la scelle de son sceau : une channe surmontée d'un lambel [Note : D. Morice, Preuves, t. I].

Jehan et Alain figurent dans les montres de Guillaume Boterel et de Bertrand du Guesclin en 1369 et 1370.

On trouve aussi Mahé ou Macé en 1371 au nombre des écuyers de du Guesclin, avec plusieurs nobles ses voisins.

Alain assiste en cette même année au siège de Bécherel, sous la bannière d'Olivier de Montauban. C'est sans doute un fils du même nom que l'on trouve en 1418 parmi les hommes d'armes qui accompagnent le duc à Rouen dans son voyage vers le roi d'Angleterre.

Tous ces personnages appartiennent à la même famille, mais il est inutile de tenter de les relier entre eux et d'essayer une filiation.

En 1414 demeure à l'hôtel de la Roussignolière, en la paroisse de Langouet, Joachim Le Roux, qui y est remplacé par Jehan, son fils. Celui-ci figure en 1419, avec un autre Le Roux, Guillaume, frère ou cousin, parmi les hommes d'armes destinés à suivre Richard de Bretagne à Paris. Nous les retrouvons tous les deux l’année suivante dans les comptes de Jean Droniou, trésorier de Bretagne.

Jehan, en 1420, apparaît parmi les fidèles réunis sous le commandement du sire de la Bellière pour le recouvrement du duc prisonnier des Penthièvre. En 1437 il prête serment au duc parmi les nobles de l'évêché de Saint-Malo.

Il eut à son tour un fils, du même nom de Jehan, que nous trouvons après lui, en 1478, possesseur de la Roussignolière [Note : Montres de Langouet]. En 1479 il paraît aux montres de sa paroisse, jusarmier en brigandine. Il dut mourir sans alliance et avec lui finit la branche de la Roussignolière.

En 1427 appartiennent à GUILLAUME Le Roux les hôtels de la Pinelaye et de la Chantelleraye, en Gévezé. Quel est le père de ce Guillaume ? Nous l'ignorons. Est-il un frère de Joachim ? C'est bien possible. En tout cas il avait une sœur, mariée, en 1429, à Jehan Hay, seigneur de Launay et des Nétumières, fils de Guillaume et de Roberde Nepveu, d'où Guillaume Hay, époux d'une fille de Guillaume de Servaude et de Jeanne de Montgermont, Jeanne de Servaude, dont une sœur, Etaisse, devint, vers la même époque, la femme d'un autre Le Roux nommé Berthelot [Note : Du Paz], qui ne semble pas avoir eu de postérité.

En 1444 JEHAN, son fils, ne possède plus la Chantelleraye, alors à Guillaume du Breil ; il n'a plus que la Pinelaye, où il demeure [Note : Montres de la paroisse de Gévezé] ; mais, en revanche, il acquiert, à Feins, le petit et le grand Plessix-Toupin et la métairie roturière de la Bouëxière. C'est lui qui, selon toute vraisemblance, fait partie, en 1449, comme archer, de la montre de Pierre de la Marzelière, capitaine de Hédé, pour la garde de la ville et du château.

Jehan eut deux enfants qui vivaient en 1513, une fille et un fils. Aliennette, la fille, héritière de la Pinelaye, la porta dans la Maison de Saint-Jean par son mariage avec noble homme Alain de Saint-Jean, d'où un fils, Jehan, époux de demoiselle Marie Ginguené. Guillaume, le fils, resta à Feins, où il occupait le Plessix-Toupin, et ne paraît pas avoir laissé d'héritier.

Si ces deux branches disparaissent ainsi au commencement du XVIème siècle, l'arbre n'est pas mort pour cela, et dans les paroisses intermédiaires entre Gévezé, Langouët et Feins, s'étendait un autre rameau très vivace dont devaient sortir les seigneurs de la Chatière.

En 1428 vivent à Saint-Brieuc-des-Iffs Jehan Le Roux et Glé, sieur de la Rinaudaye et de la Bouderaye, et à la Chapelle-Chaussée Guillaume, sieur de l'Alleu.

Jehan paraît en 1420 dans la montre du sire de Rieux pour le recouvrement du Duc. Glé, sieur de la Rinaudaye, et lui semblent mourir sans alliances.

GUILLAUME, sieur de l'Alleu, en revanche, eut deux fils et une fille : Guillaume, Geffroy et Jeanne, dame de la Costardière, qui vivait en 1444. Geffroy, sieur du Léard, en outre de son hôtel et métairie du Léard, dans la paroisse de Dingé, tenait encore à bienfait, de son frère Guillaume, l'hôtel de Travot ou Travoux, où il demeurait [Note : Montres de Saint-Brieuc-des-Iffs], et, en 1454, l'Alleu, comme juveigneur d'aîné du seigneur du Chastelier (Messire Michel Ferron et sa femme, demoiselle Michelle de Châteaubriand, morte en 1471, fille du seigneur de Beaufort, à cause d'elle) [Note : Réformation du domaine de Hédé en 1454]. Il paraît aux montres de Dingé en 1479 et ne laissa qu'une fille, demoiselle Rolande, mariée d'abord à un roturier du nom de Jean Mardé, puis en secondes noces à Jean Léard, sieur du Léard, terre qu'ils vendirent à noble homme Michel de Langan.

GUILLAUME, le frère aîné de Geffroy, sieur de la Rinaudaye, de la Bouderaye et de la Beuzonnays, en la Mézière, Voyer de la seigneurie de Tinténiac [Note : Montres de la Mézière en 1445], dut avoir trois fils : un autre Guillaume, Macé, sieur de Galard, dont on trouve un petit-fils, Guillaume Le Roux, sieur de Galard, vivant en 1543, marié à demoiselle Bertrande de Plumaugat et mort sans enfants, au moins qui aient vécu, et enfin Dom Alain, sieur de la Rufaudière, qui s'était fait prêtre.

GUILLAUME, sieur de la Rinaudaye, de Travoux, de l'Alleu, de la Menardière, se fait représenter aux montres en 1478, pour ses terres en Saint-Brieuc-des-Iffs, par Jehan Geffroy, « qui reçoit injonction d'être en habillement d'archer en brigandine » et défaille pour celles de la Chapelle-Chaussée, qui sont saisies. Il avait épousé demoiselle Françoise du Four et était mort avant 1519, laissant plusieurs enfants : Bertrand, Jehan, Joachim, Guillaume, Jehanne, Anne et Pierre ; ce dernier encore mineur sous la tutelle de sa mère [Note : Registres du Bureau de l'Enregistrement à Hédé].

Des deux filles, l'une, Jehanne, épousa Jehan Rattenel, dont elle a une fille, nommée en 1521, dans l'église des Iffs, par Joachim Le Roux, son oncle ; l'autre, demoiselle Anne, fut mariée à noble homme François Denoual vers 1530 et en eut un fils, nommé en 1538 par Pierre Le Roux, sieur de la Rinaudaye. Elle en eut certainement d'autres que nous ne connaissons pas, car une Réformation du Domaine de Hédé constate qu'en 1601 la terre de l'Alleu appartient « aux enfants de feue demoiselle Anne Le Roux ». Elle figure au rôle des arquebusiers de l'arrière-ban du Capitaine La Varenne dans les montres tenues à Dinan en 1569 et fait serment de se trouver le 29 mars à Messac [Note : Dom Morice, Preuves de l'Hist. de Bretagne]. Elle vit jusqu'en 1592, où elle fut inhumée le 16 novembre dans l'église de Saint-Synhphorien.

Guillaume, sieur de Tressainte, se fit moine ; il vivait en 1543 et devait habiter le manoir de la Chatière avec son frère Joachim, et c'est de lui, sans doute, que vient au pont qui traverse la route de Rennes, sur le ruisseau qui flue des terres de la Chatière pour se jeter dans l'étang de Hédé, le nom de Pont Dom Guillaume Le Roux qu'il porte encore.

Les quatre autres fils se marièrent. Bertrand sieur de la Rinaudaye, prit pour femme demoiselle Françoise Le Saige, qui lui donna une fille, Jehanne, qui vivait en 1523 ; et un fils, né en 1521 et tenu sur les fonts, aux Iffs, par noble homme Guillaume Millon [Note : Les registres de la paroisse des Iffs, qui commencent en 1520, ne mentionnant pas à cette époque le nom de baptême de l'enfant, nous pensons qu'on peut leur donner celui de leur parrain ou de leur marraine], dont nous ignorons le nom, mais qui décéda avant 1530.

Nous trouvons encore dame Françoise Le Saige, marraine à Hédé en 1534, mais le décès de son mari avait dû suivre de près la naissance de son fils.

Jehan, sieur de la Menardière, fut l'époux de demoiselle Henriette Le Bart, de Romillé, dont : une fille, Jehanne (?) nommée en 1520 par demoiselle Jeanne Chaczaut et vivant en 1527 ; une autre fille, Guillemette (?) en 1522, par dame Guillemette de Pargatz, et Julien, en 1524, en présence de dame Bertranne de Plumaugat, sa grand'mère.

Guillemette et Julien durent mourir jeunes et sans alliance. Jehanne vécut, et c'est elle vraisemblablement qui, en 1580, à Hédé, assiste au baptême de Jeanne Gaisnel.

Pierre, sieur de la Rinaudaye après la mort de son frère aîné Bertrand et de ses enfants, paraît en 1543 dans la montre des gentilshommes de pied de l'Évêché de Saint-Malo sous Raoul Tizon, sieur de la Villedeneu. Il vivait encore en 1559, où il est aux Iffs parrain de Pierre Urvoy. Nous ne connaissons pas sa femme, mais il fut père d'une fille, Jehanne, demoiselle de la Rinaudaye, mariée deux fois : la première avec écuyer Pierre Ginguené, fils de Robert, sieur de la Chauvraye, et de demoiselle Jeanne Aubault, mort en 1555, lui laissant un fils, Regnault, ou René, nommé à Langan le 30 août 1554 par noble homme Regnault des Chapelles, et la seconde fois avec écuyer Vincent de Lines, sieur de l'Étang Breilmarin, fils d'écuyer Gilles et de demoiselle Jacquemine Ginguené, né en 1533. De ce mariage nous connaissons quatre enfants baptisés à Hédé : Charles de Lines, né avant 1565 et nommé le 7 juin par Missire Charles de Tournemine, Protonotaire apostolique, Prieur de Notre-Dame de Hédé, en présence de noble homme Pierre Le Roux, sieur de la Rinaudaye, grand-père, et demoiselle Perrine Le Sénéchal, dame de la Chevalleraye ; Françoise, le 2 décembre 1565, par noble homme François Robert, le jeune, sieur de la Ville-Allée, et Charlotte de la Haye, femme de Jehan de Champaigné, seigneur de la Salle ; Gilles en 1568, le 12 septembre, en présence de Olivier Le Roux et Guillemette de Plumaugat ; enfin, le 17 mai 1572, Jehanne, demoiselle Jehanne Hattes, dame de la Crozille, et demoiselle Jehanne de Lines, témoins.

Jeanne Le Roux mourut sans doute peu de temps après la naissance de sa dernière fille et son mari en 1577.

Écuyer JOACHIM Le Roux, que nous avons gardé pour le dernier, quoiqu'il soit l'aîné de Pierre, sieur de la Rinaudaye, parce qu'il fournit une génération de plus que les autres, devint seigneur de la Chatière par son mariage avec demoiselle Briande Robert. (V. Robert). De leur union nous connaissons deux filles baptisées dans la paroisse des Iffs : Guillemette (?) née en septembre 1520 et tenue sur les fonts par noble homme Guillaume Piedelou, en présence de dame Françoise Le Saige et dame Honorée Le Bart, ses deux tantes, et Jehanne ou Anne (?) en 1522, devant Jehanne Le Roux, sœur de son père, et une autre Jehanne, fille de Bertrand, sieur de la Rinaudaye.

Mais en outre de ces deux enfants nous pouvons encore donner au sieur de la Chatière deux fils : Julien et Olivier, qui doivent être les aînés, mais dont nous ne connaissons pas la date de naissance, parce que les registres de l'église des Iffs ne remontent qu'à 1520.

Peut-être pourrait-on encore lui donner, mais cela est plus douteux, Gilles Le Roux, marié à Julienne Macé, dont il a plusieurs enfants : Francoise, nommée à Hédé en 1580 ; en présence de écuyer François Ginguené et demoiselle Françoise de Montmoron ; Macé, en 1582 ; François et Jean, parrains en 1590 [Note : Registres de l'église de Hédé].

Joachim Le Roux vivait encore en 1539, où nous le trouvons aux Iffs parrain de Joachim Hattes, fils d'Arthur, sieur de la Haye.

Des demoiselles Guillemette et Jehanne nous n'entendons plus parler.

Écuyer Olivier, sieur de la Corvairie, le plus jeune des deux frères, mourut en 1586 à Saint-Symphorien et fut inhumé dans l'église, laissant de demoiselle Jeanne Savary, sa femme, un fils, Michel, sieur de la Coupelaye (?) baptisé à Hédé le 15 mars 1576, et que nous trouvons encore en 1604 parrain, aux Iffs, de demoiselle Vincente de Lines, fille d'écuyer François et de Catherine de Follenay. Nous ne croyons pas qu'il eut d'alliance.

JULIEN, l'aîné, sieur de la Chatière, épousa d'abord demoiselle Hélène de Lescu, qui lui donna une fille nommée Laurande, baptisée le 23 août 1503 dans l'église de Hédé, mariée en premières noces à écuyer Gilles du Bouays, sieur de Couesbouc, dont Julien du Bouays, sieur de Couesbouc, époux de Marguerite de Brehant ; puis après la mort de son mari, en 1597, avec écuyer Jean Beschart, sieur de la Chaponière, dont elle eut plusieurs enfants. (V. Beschard).

Dame Laurande Le Roux, « dame de la Chatière et de la Corvairie et douairière de Couesbouc, fut inhumée en l'enfeu de ses prédécesseurs, dans la chapelle Saint-Nicolas de l'église de Hédé, le 20 août 1621 » [Note : Registres de l'église de Hédé].

Nous ne savons en quelle année mourut demoiselle Hélène de Lescu ; ce fut sans doute après 1567 [Note : Les registres des décès de l'église de Hédé manquent de 1567 à 1574], mais en 1574 le seigneur de la Chatière est remarié avec demoiselle Bastienne du Han. Nous pensons que cette nouvelle épouse devait être fille de noble homme Jean, sieur de la Mettrie et de Launay, et de Jamette Bruslon, et petite-fille de noble écuyer Jehan du Han, sieur de Launnay ; maison et métairie nobles en Montreuil-le-Gast, qu'il tenait « par le décès de feue Jehanne de Vitré, sa mère, comme héritière de Pierre de Launay, par représentation de Jehanne de Launay, mère de ladite Jehanne de Vitré et sœur de Pierre de Launay. Iceux Pierre et Jehanne de Launay enfants de feu Jehan, sieur dudit lieu de Launay » [Note : Montres de la paroisse de Montreuil-le-Gast, 1513].

De son second mariage, Julien Le Roux n'eut qu'une fille, nommée Gilette dans l'église de Hédé, le 24 février 1575, par noble écuyer Gilles de Lines, en présence de dame Barbe Le Sénéchal, dame de la Grandchaye, et de demoiselle Marie de Lines.

Gilette, dame du Boisgardin, est marraine en 1606 de son neveu Jacques Beschard et ne semble point s'être mariée.

Le seigneur de la Chatière s'attacha pendant la Ligue au parti royal. Lorsqu'au mois de mars 1589 Rennes fut surprise par les gens de Mercœur, suivit le gouverneur, M. de Montbarot, réfugié dans la tour Mordelaise, et ne le quitta que quand celui-ci put sortir de la ville. Il mourut à son manoir de la Chatière en 1597 et son corps fut déposé le 8 août dans l'église de Hédé ; puis comme il n'avait pas laissé d'enfants mâles, il ne restait plus après lui à porter le nom de Le Roux, que Michel, le sieur de la Coupelaye, avec lequel il s'éteignit, au moins dans les paroisses de Saint-Symphorien, Héde et environs.

(Anne du Portal).

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