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LA SIMONIÈRE : TERRE ET MAISONS NOBLES EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIEN

PRÈS DE HÉDÉ

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LA SIMONIÈRE.

En 1427 et en 1444, l’hôtel de la Simonière appartient à Jouan Simon. Guillaume Simon, l'aisné, et Jean Simon, l’aisné, sans doute ses fils, tiennent ensemble en 1455, à foi et rachat, « leurs Maison et herbregement, nommé la Simonière…, contenant environ sept journaux de terre, dont ils doivent par an, au terme d’aout, cinq deniers de taille, qu’ils paient à Alain André, qui les baille à Jan Robert, Seigneur de la Chatière, et ledit Jan Robert à Julien de la Hingrais pour le fief de la Simonière, valant environ 4 liv. de rente que cetui Robert tient dudit Hingrais, comme juveigneur d’aîné et en ligence du Duc à Hédé ». [Note : Réformation du Domaine Ducal].

Nous n’avons à nous occuper ici que de la Maison noble, les Simon ne possédant point le fief, qui en avait été détaché depuis longtemps.

En 1461 et en 1478, Guillaume est resté seul ; il est mort en 1513, et les Montres nous prèsentent à sa place Noble Demoiselle Jehanne Symon, dame de la Simonière, noble et y demeurant.

De 1513 à la fin du XVIème siècle nous ne connaissons rien. Il est probable que Jehanne Symon, fille ou petite-fille de Guillaume et son héritière, soit qu’elle n’ait point été mariée, soit qu’elle n’ait point eu d’enfants, a vendu la Simonière aux Seigneurs de la Crozille, car en 1601 la terre est entre les mains de demoiselle Jehanne Hattes, dont les héritiers la cédent à Messire Jacques de Brehant, Seigneur de la Bretèche. Elle est vendu en 1630, avec tous les biens de celui- ci, à Louis Bréal et paraît dans l’aveu qu’il rend en 1634, où il déclare « le logeix basty de neuf ». Un des fils de Louis Bréal, Julien, Sieur de Bintin, recut en héritage la Simonière, mais ne la garda pas. Par contrat du 7 juillet 1664, passé par devant Me Rebillart et Me Jan Collin, Notaires royaux héréditaires establys à Hédé, « le Sieur de Bintin, agissant pour lui et pour damoizelle Suzanne Trotet, sa femme, » vend à honorable femme Jeanne Judier, veuve de feu Me Jean Bodin, vivant Sieur de Launay, demeurant à Hédé, « le lieu, maison et mestairye nobles de la Simonière, situés en la paroisse de Saint-Symphorien…, scavoir : Un corps de logeix, divisé en deux aistres doublés de chacun son plancher, bastis et construits de murs de pierre et terre, masonnal, couverts de tuilles rouges, exposés à l’Orient, contenant de long quarante et cinq pieds et demy…, vers Midy duquel est la demeurance du metaier, avec…, retranché d’un petit degré de bois en vis pour monter au grenier, une étable au bout vers le Nort ; autre petit corps de logiex au costé septentrionnal de la cour dudit lieu, construit de murs de pierre et terre, en partie couvert de tuilles, contenant dix-neuf pieds d’Orient Occident et vingt et un pieds et demy au Nord, au bas duquel est une étable, chambre au-dessus et doublage sur icelle. La grange sans doublage au bout oriental de ladite estable, construite de masonnal, couverte de paille, contenait vingt et trois pieds et demy de long et vingt-sept pieds et demy de large ».

Le vendeur déclare que tout ce qu’il vend est « tenu prochement et noblement du Roy, nostre Sire Souverain Seigneur par son Domaine de Hédé à debvoir de foy, rachapt, hommaige et chambellenaige, quand le cas y eschet, » sauf quelques petites quantités de terre qui relèvent de la Châtellenie de la Crozille, Bon Espoir, le Bois Orcquand par le bailliage de la Cavretière. Le prix fut fait de la somme de 3,700 liv. tournois, dont « 2,700 pour ce qui relève de Sa Majesté et 1,000 pour ce qui relève de la Crozille ». Il fut donné, en outre, 200 liv. pour épingles à la dame de Bintin.

En 1669 Jeanne Judier est morte et son héritier est son fils, noble homme Jean Bodin, Avocat à la Cour de Hédé, inhumé en 1685 dans l’église. Après lui vient noble homme Michel Bodin, Sieur de la Villemorin, Notaire Royal et Procureur Syndic de la Communauté de Ville, mort en 1692, ayant eu de demoiselle Charlotte Hervoches plusieurs enfants, dont noble homme Sébastien, Sieur de la Morandais, Marchand, Bourgeois et Échevin de Rennes, qui hérita de la Simonnière. En 1724, après le décès sans enfants de celui-ci, une licitation de ses biens eut lieu entre ses sœurs, et demoiselle Renée Bodin, épouse de Me Jean Baptiste-Pierre Huet, de la ville de Dinan, Sieur de Launay, Procureur au Siège Royal de Hédé, Sénéchal de la Juridiction de Saint-Georges, en Tinténiac, eut pour sa part la Simonière, qui passa ensuite après leur mort, en 1729 et 1747, à leur fils, nommé aussi Jean-Baptiste-Pierre, Procureur Fiscal du Bordage au siège de Vignoc, décédé à Hédé en 1753, sans enfant, laissant son héritage à son frère, Pierre-Francois, Sieur du Vivier, aussi Procureur au Siège de Hédé. Ce dernier obtint du Pape, en 1758, des dispenses pour épouser demoiselle Toussainte-Jeanne Maillard, demoiselle de la Fosse, sa cousine, petite-fille de Francoise Maillard, Sieur de la Noë, et de demoiselle Laurence Bodin, sœur de sa grand’mère, et de Sébastien Bodin. Il mourut en 1770. Doyen des Procureurs, et fut inhumé « dans l’enfeu de sa famille » [Note : Reg. de l’Église de Hédé], dans l’église de Hédé, et sa veuve faisait en 1774, comme mère et tutrice de son fils Pierre-Marie, « foi et hommage pour raison de la terre de la Simonière, sous le Domaine de Hédé, échue à son enfant comme seul et unique héritier dans la succession de son père, qui en avait payé le rechat par le décès de Renée Bodin, sa mère, aux fins de la déclaration du 31 décembre 1748 » [Note : Minutes de Cochery, Notaire Royal à Hédé]. Pierre-Marie Huet alla après la Revolution s’établir à Rennes, et le 15 juin 1816, de concert avec dame Jeanne-Marie Ducleux, sa femme, il vendait la Simonière à M. Pierre-Anne Beaucé, Marchand, et à Dame François–Marie-Jeanne Mitrecey, qui la gardèrent douze ans, après lesquels elle fut acquise le 5 janvier 1828 par M. Paul-Émile-Isidore Hay des Nétumière et réunie une fois à la Bretèche, dont elle avait été détachée un siècle et demi auparavant.

(Anne du Portal).

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