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LE VALOIS ou LE VALLOYS : MAISON NOBLE EN LA PAROISSE DE SAINT-SYMPHORIENPRÈS DE HÉDÉ |
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LE VALOIS OU LE VALLOYS.
Les Le Valois apparaissent au commencement du XVème siècle. En 1416 Guillemot Le Valois est écuyer dans la montre de Antoine de Pellé, et Grégoire dans celle de Regnault Allès, en 1418.
Jehan Vallays assiste aux États tenus à Vannes en 1455 comme député de Ploërmel [Note : Dom Morice, Preuves, II].
A partir de cette époque c'est à Rennes, dont ils semblent originaires, que nous les retrouverons.
Thomas et Guillaume Le Vallays sont appelés vers 1450 (?); avec sept autres notables de Rennes, pour émettre leur avis sur l'organisation du Guet et de la garde de la ville. Ils vivent encore en 1482. Thomas, alors Procureur des Bourgeois, asiste avec Guillaume à l'élection ces députés de la ville qui devront la représenter aux États à Redon [Note : Ils sont appelés Le Vallays et le Valais dans ces actes, qu'ils signent Le Valloys].
En 1490, Thomas et un autre du nom de Jehan figurent parmi les hauts Bourgeois faisant partie de la Communauté chargés de la réception des grands personnages venus pour assister au mariage, célébré le 19 décembre, de Anne de Bretagne avec Maximilien d'Autriche et aux fêtes et banquet offerts à cette occasion. Thomas fournit, en outre, au Légat et Chancelier de l'Empire une pipe de vin claret et une pipe de vin blanc qui lui sont remboursées par les Miseurs au prix de 44 liv. 22 s. 9 d. les deux.
En 1484 on trouve encore un Vincent Le Valloys Miseur de la ville de Rennes [Note : Mémoires de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, t. XV. — Choix de pièces inédites tirées des Archives de la ville de Rennes].
Il faut arriver ensuite à l'année 1513 pour trouver le premier à qui l'on puisse rattacher d'une façon certaine la filiation.
THOMAS Le Valloys, vraisemblablement fils de celui qui remplissait les fonctions de Procureur des Bourgeois en 1482, possédait dans la paroisse de Saint-Georges de Rennes « la maison et métairie de Gallet et autres terres tant en vergers, vignes, boys anciens, garennes, nobles et tenues noblement, et ledit Le Vallays noble et ses prédécesseurs » [Note : Montres de Saint-Georges de Rennes]. En outre, il tenait les lieu et métairie de la Guinvraye, à lui venus du chef de sa femme, Perrine de Lessart, de l'héritage de son père, Eonnet de Lessart, qui lui-même les avait acquis de feu Gilles Yseult [Note : Montres de Betton].
Probablement ce fut sa sœur, Michelle Le Valloys, qui épousa Jean Pépin, seigneur de la Grimaudaye, d’où plusieurs enfants, dont : Raoul, né le 15 octobre 1512, et Julien, le 27 mai 1517 [Note : Mémoires de la Société Archéol. d'Ille-et-Vilaine, t. XVIII. — L'enfeu des Champion, par M. Fr. Saulnier]. Ils. vivaient encore en 1536 [Note : Réformation de 1668].
Thomas eut un fils, nommé Yves, marié à Jeanne de Cornillé, dont vint Antoine, époux de Françoise du Guémadeuc.
Ce fut ANTOINE qui acquit, vers le milieu du XVIème siècle, dans l'évêché de Vannes, la terre noble de Séréac, en la paroisse de Muzillac, haute justice qui, en 1370, était entre les mains de Pierre et, après lui, de Jean de Muzillac, puis, au commencement du XVIème siècle, possédée par Jacques de Launay, probablement le vendeur, que les Le Valloys gardèrent jusqu'à la Révolution, où ils vinrent s'établir et dont ils prirent le nom [Note : Aveux rendus à Jean de Muzillac et à Jacques de Launay. — Arch. de la Loire-Inférieure]. C'est lui, sans doute, qui est parrain, le 9 décembre 1541, à Betton, de Raoul Georgin, fils de Jean, sieur de la Quinvraye et de Marguerite Le Valloys, probablement sa sœur.
Du mariage d'Antoine sortit Jean, et vraisemblablement une fille, demoiselle Guyonne, mariée vers 1580 à écuyer Gilles Gautier, sieur du Treil, fils de Jean et de Nicole Lochet.
JEAN Le Valloys, seigneur de Séréac, fut marié à demoiselle Renée du Chef du Bois. Nous le trouvons en 1583 parrain, dans l'église de Saint-Pierre en Saint-Georges de Rennes, de demoiselle Sainte Cochart.
Jean Le Valloys eut à son tour un fils, Pierre, qui lui succéda, et peut-être un second, Charles, qui se fit prêtre.
PIERRE, seigneur de Séréac, vint prendre femme dans l'évêché de Rennes et épouser, le 13 septembre 1609, à Saint-Symphorien, demoiselle Suzanne de Brehant, fille aînée, née en 1590 de écuyer Jacques de Brehant, seigneur de la Roche-Saint-Éloy et de la Bretèche, et de demoiselle Anne Gédouin (voir Brehant), qui lui donna neuf enfants, baptisés les uns à Saint-Symphorien, les autres à Muzillac : Charles, nommé à Saint-Symphorien en 1610 par haut et puissant Charles de Cossé, seigneur marquis d'Acigné, baron de Cormenin, la Grésillonnaie, etc., et demoiselle Suzanne Avril, dame de Trégommar, en présence du seigneur du Guémadeuc, baron de Blossac, vicomte de Rezé, Québriac, etc. ; Marguerite, baptisée dans l'église de Muzillac, le 4 août 1611, par haut et puissant seigneur François du Cambout, seigneur de Coislin, Chevalier de l'Ordre du Roi, et haute et puissante dame Marguerite de Quistinic, femme de haut et puissant seigneur Marc de Rosmadec, seigneur du Plessix-Josso, de Kerlutu, l'Espinay, Lesnévé, etc., qui se fit religieuse à l'abbaye de Saint-Georges, ou nous la trouvons en 1665 [Note : Mémoires de la Sociélé Archéol. d'Ille-et-Vilaine, t, X, p. 200], et mourut avant 1697 ; Anne, en 1614 ; par écuyer Jean Beschart, sieur de la Chaponière ; Jacques, le 3 juillet 1615, par écuyer Jacques du Cambout, sieur du Plessis-Cambout, Écuyer du Roi, Gouverneur de Moncontour, et demoiselle Isabelle du Chef-du-Bois ; Michelle, le 8 janvier 1617, à Muzillac, par Claude de Kerméno, écuyer, sieur de Keralio, et demoiselle Michelle Mahé, femme de Maître René Le Goux, Conseiller du Roi ; François, le 4 février 1618, par écuyer François Glé et demoiselle Anne du Chef-du-Bois ; un second Jacques, le 18 avril 1619, par Jacques Rogon, écuyer, sieur de, Quermartin et de Coëtquel, et demoiselle Jeanne Bernard, dame de Kerambartz ; Louise, dame de Saint-Dorlay, dont nous n'avons pas l'acte de baptême, et Toussainte, à Saint-Symphorien, le 16 août 1626, par Messire Christophe Budes, Conseiller du Roi au Parlement et Garde des Sceaux de sa Chancellerie, seigneur du Tertre-Jouan, et demoiselle Toussainte Le Vayer, en présence de Messire Jean Nicolas, seigneur des Champs-Gérault, qui ne vécut point et fut enterrée au chanceau de l'église, le 11 novembre 1628.
Pierre Le Valois, après que Jacques de Brehant eut vendu sa terre de la Bretèche, se retira dans son manoir de Séréac. Il y mourut quelques jours avant sont beau-père et fut inhumé dans l'église de Bourg-Paul, le 27 mai 1631. La dame de Séréac vécut jusqu'en 1660 et fut déposée à côté de lui, dans le balustre, le 20 octobre.
Le frère cadet de Pierre, qui était entré dans les Ordres, Vénérable et Discret Missire Charles, sieur de Séréac, mourut peu de temps aprés lui, le 13 mars 1634.
De Anne, Michelle et Francois Le Valois, nous ne savons rien; ils durent mourir jeunes.
Charles, le fils aîné, était parrain en 1629, à Hédé, de demoiselle Jeanne Le Lièvre. C'est sans doute encore lui qui vivait en 1689 et assistait, quoique bien âgé le 26 mars, dans la paroisse de Sion, au mariage d'écuyer Marc Massart, sieur de la Cour, gentilhomme verrier, maître de la verrerie de Javaudan, avec Madeleine Guitton. En tout cas, il n'eut point d'alliance.
Louise Le Valois, dame de Saint-Dorlay, épousa en septembre 1651 écuyer Claude Costard, sieur de la Cucuère, fils de Pierre, sieur de la Cucuère, et de Louise Champion, dame des Touches, fille elle-même d'écuyer Gilles Champion, sieur des Touches, Lieutenant général des Eaux et Forêts en Bretagne en 1596, et de Gilette de la Porte.
Les deux Jacques se marièrent. Le cadet, seigneur de Kerverien, Beau-Soleil, etc., épousa vers 1643 demoiselle Olive-Anne de Noyal, fille (?) de Jean, écuyer, seigneur de Monternault et de Beausoleil, et de demoiselle Françoise du Len, dont vinrent deux enfants baptisés à Sarzeau : Louis, le 26 novembre 1644, par Louis Picaud, écuyer, sieur du Gra, et Jeanne Thomas, en l'absence de demoiselle Nicole Picaud, demoiselle du Vertin, et Guenaëlle, née en 1646, qui eut pour compère et commère René Morice, écuyer, sieur de Beaubaset, Saint-Saudien , etc., et demoiselle Guenaëlle Le Net, femme de Jean Lescouble, écuyer, sieur de Larmor.
En 1663, Jacques Le Valloys acquiert de Messire Adrien de Noyal la terre noble de Beau-Soleil, dans la presqu'île de Rhuys.
JACQUES, le fils aîné, seigneur de Séréac, Arzac, Kervoyal, Saint-Dorlay, etc., fut marié en 1637 à demoiselle Gilette Spadinc. L'épouse était plus âgée que son mari, car elle avait été nommée le 23 octobre 1611, à Guérande, où elle avait eu pour marraine demoiselle Gilette de la Fresnaye, épouse en 1610 de Messire Thomas du Guémadeuc, Chevalier de l'Ordre du Roi, Gouverneur de Ploërmel, seigneur de Cadoudal, Beauregard et la Boucelaye [Note : La Noblesse de Bretagne, par le marquis de Lestourbeillon]. Si nous ne connaissons pas ses parents, nous savons cependant qu'elle était sœur de noble et discret Missire Marc Spadinc, sieur de Beaulieu [Note : Archives du Morbihan, B, 227], qui, le 22 juillet 1641, est parrain de son neveu Marc Le Valloys et probablement de René Spadinc, Sénéchal de Guérande, qui vivait en 1640 [Note : Archives de la Loire-Inférieure, B, 63]. Il en eut six enfants, nés au manoir de Séréac et baptisés à Muzillac : Françoise, le 17 mars 1639, nommée par haut et puissant François du Cambout, seigneur abbé de Saint-Guédas et de la Vieuxville, et dame Suzanne de Brehant, sa grand'mère ; Marc, 22 juillet 1641, par noble et discret Missire Marc Spadinc, sieur de Beaulieu, et demoiselle Louise Le Valois, sa tante ; Suzanne, 9 novembre 1642, par Messire François de Carheil, seigneur de Kermourault, et dame Suzanne de Serent, dame de Silz, vivait en 1652 ; Pierre, 24 septembre 1643, par Messire Pierre de Kerméno, seigneur de Keralio, et dame Lucrèce Menardeau, femme de Messire Louis Boju, Conseiller au Parlement ; Christophe, en 1644, nommé le 12 octobre 1653 par haut et puissant Messire Christophe Budes, sieur du Tertre-Jouan, Ploufragan, etc., Conseiller au Parlement, et haute et puissante Julienne Bonnier, dame du Plessix-Rosmadec.
En 1662, le 8 mai, fut célébré, dans la chapelle Saint-Yves de la Maison noble de Séréac, le mariage entre haut et puissant Messire Jean de Guer, Chevalier, seigneur vicomte de Tronchateau, Conseiller du Roi, Premier magistrat au Présidial de Vannes, et haute et puissante dame Diane-Charlotte de Quincampoix d'Amboise, marquise de Bussy, comtesse de Vignori [Note : Registres de la paroisse de Bourg-Paul-Muzillac].
Après le décès de dame Gilette Spadinc, Jacques Le Valois épousa en secondes noces, par contrat du 2 septembre 1656, dame Claude Boju de la Ménolière, fille de messire René Boju, sieur de la Ménolière, et de Louise Suriette, et sœur de Louis Boju, aussi sieur de la Ménolière, Conseiller au Parlement en 1643 et Président en 1646, époux de dame Lucrèce Menardeau. Il ne semble pas en avoir eu d'héritiers. Jacques Le Valois était décédé à Vannes en 1673, et son corps fut transporté, le 26 octobre, dans l'église de Muzillac, « où il faisait sa demeure ordinaire dans son manoir de Séréac » [Note : Registres de Saint-Pierre de Vannes]
Avant son mariage avec Jacques Le Valois, demoiselle Claude Boju avait épousé en premières noces, par contrat du 6 septembre 1643, messire Pierre ou Prigent de Kermeno, sieur de Kersalio, et vécut jusqu'en 1679, où elle mourut, le 16 décembre, au château de Séréac, et fut inhumée le lendemain dans l'église de Muzillac.
Françoise Le Valois était morte jeune ; il dut en être de même de ses frères Pierre et Christophe.
MARC Le Valois, sieur de Beaulieu, Séréac, etc., avait acquis l'office de Procureur du Roi au Présidial de Vannes. C'est le premier et, semble-t-il, le dernier de la famille qui ait occupé des fonctions. Vers 1666, il épousa demoiselle Mathurine de Servaude, fille et unique héritière de Jean, sieur de la Gidonière, et de Françoise Le Vicomte, née à Rennes et baptisée à Saint-Étienne le 22 décembre 1646. De ce mariage naquirent six enfants baptisés à Saint-Pierre de Vannes : Julien-Claude, 22 janvier 1668, par Messire Julien Gibon, sieur du Grisso, et dame Claude Boju, dame de Séréac ; François-René, né en 1669, nommé le 31 mars 1673 par Messire Louis Le Boudoul, sieur du Bodory, Keraudrun, Le Crannic, et dame Renée de Querouartz, femme de Messire Vincent-Exupère de Larlan, Chevalier, seigneur de Lanitré, Keralio, Kerdréan, Conseiller au Parlement ; Jean-Marie, 26 janvier 1673, par Messire Jean de Guer, Chevalier, seigneur de Tronchateau, Conseiller du Roi, Sénéchal de Vannes, et dame Marie de Talhouët, dame marquise du Liscoët, mort le 21 novembre ; Marc-Antoine-Paul, le 8 novembre 1675, par Messire Marc-Antoine de la Bouessière, Chevalier seigneur de Lanvic, Conseiller du Roi au Parlement, et demoiselle Thérèse de Trèvegat, dame de Locmaria, qui ne vécut que deux mois et mourut le 12 janvier 1676 ; Renée-Gilonne en 1677, nommée le 30 janvier 1678 par haut et puissant Messire René Couturier, sieur de la Garenne, Conseiller au Parlement, et dame Renée-Gilonne Grignart, femme de Messire Jean-Baptiste Freslon, sieur de la Freslonnière, et Joachim, né en 1680, nommé le 2 février 1681 par Messire Joachim Descartes, Chevalier, seigneur de Kerleau, Conseiller au Parlement, et dame Marie Le Cazdre, femme de Messire Louis Jocet, sieur de la Charquetière.
Vers 1680, Messire Marc Le Valois fournit sa déclaration à la Réformation du Domaine pour sa terre de Séréac [Note : Archives de la Loire-Inférieure, B, 794]. Il avait hérité de son oncle, Missire Marc Spadinc, sieur de Beaulieu, dont toutefois il n'acceptait, en 1686, la succession que sous bénéfice d'inventaire [Note : Archives départementales du Morbihan, B, 226]. Il vécut jusqu'en 1696. A cette date eut lieu, en effet, une apposition de scellés et un inventaire de ses meubles [Note : Archives du Morbihan, B, 594] ; il devait alors être veuf.
FRANÇOIS-RENÉ Le Valois, Conseiller au Parlement [Note : M. P. de Courcy ne le mentionne pas dans la liste des Conseillers au Parlement qu'il publie à la suite de son Nobiliaire de Bretagne, mais nous le voyons figurer en cette qualité comme parrain, le 12 août 1695, à Bouguenais, d'Alexandre Luneau, fils de François et Simonne Bureau, mais peut-être n'était-ce qu'une politesse ou une flatterie du recteur de la paroisse, comme cela arrivait souvent], fils aîné de Marc et peut-être le seul qui ait vécu, fut marié le 4 août 1696 à demoiselle Élisabeth-Valentine Gouret, fille cadette de César Gouret, sieur de Cranhac, Limur, le Bignon, et de Marie-Anne Guichardy, qui n'avaient eu que deux filles, dont l'aînée, demoiselle Renée, était devenue la femme de Messire Bertrand du Guesclin, sieur de la Roberie.
Nous leur connaissons trois enfants : Gabriel-René, dont nous ignorons la date de naissance ; un fils, ondoyé à Saint-Pierre de Vannes le 18 octobre 1700, et une fille, Claudine-Gilette-Bonne, nommée le 6 août 1702, dont nous ne savons rien.
Le fils, dont on ne nous donne pas le nom, est vraisemblablement ce Denis-Valentin Le Valois, prêtre, dit abbé de Séréac. Docteur en Sorbonne, il fut pourvu le 13 novembre 1730, par le Souverain-Pontife, d'un Canonicat dans la cathédrale de Vannes, dont il prit possession le 31 décembre. Il mourut le 3 septembre 1775, Doyen du Chapitre, et fut enterré le 5, en grande pompe, dans la Cathédrale, vis-à-vis l'autel de la paroisse, du côté de l’épitre « les quatre paroisses de la ville convoquées » [Note : Reg. de Saint-Pierre de Vannes].
Peut-être faut-il leur donner encore une deuxième fille, demoiselle Hélène Le Valois, qui épousa après 1725 écuyer Louis Des Nos, fils d'écuyer Toussaint, sieur de la Ville-Deniel, et de dame Ursule de Quélen, déjà veuf de dame Madeleine Thomas, qu'il avait épousée le 28 juillet 1708, veuve aussi à dix-huit ans, après un an de mariage, d'écuyer François Bertho, et qui mourut le 26 avril 1725 [Note : Reg. de la paroisse de Plénée-Jugon].
Dame Elisabeth-Valentine Gouret mourut en 1722 et fut inhumée, « ainsi qu'elle l'avait demandé, » au cimetière de Saint-Michel de Vannes, le 20 janvier. Son mari la suivit peu d'années après et fut déposé à côté d'elle, le 31 mars 1728, laissant une succession assez difficile, paraît-il, puisque ses héritiers ne l'acceptent que sous bénéfice d'inventaire, et qui ne fut réglée d'une façon définitive qu'en 1771 [Note : Arch. du Morbihan, B, 723].
GABRIEL-RENÉ Le Valois fut émancipé en 1720 ; il se maria deux fois. Vers 1726 il épousa en premières noces demoiselle Marguerite-Françoise Maudet, dame de Penhouët, dont il eut quatre filles : Marie-Rose, en 1727, baptisée le 5 juin 1730, dans l'église de Sainte-Croix de Vannes, par Missire Denis-Valentin, abbé de Séréac, et nommée par noble et discret Missire Mathurin-Marie Le Ny de Coadeles, archidiacre et premier dignitaire de la Cathédrale, et demoiselle Marie-Rose-Louise du Guesclin, dame de la Roberie ; Suzanne-Blanche-Flavie, le 20 septembre 1728, dans la chapelle du château de Séréac, par Messire Alexandre-François Maudet, Chevalier, seigneur de Penhouët, et dame Marie-Jeanne-Suzanne Farcy, dame présidente douairière de Martigné ; Agnès-Françoise-Valentine, 4 novembre 1729, à Sainte-Croix, par Messire François Coué, Chevalier, seigneur de Salarun, et dame Agnès-Josèphe Le Gouvello, dame de la Villescerfs, femme d'écuyer Georges Zacharie de Servaude, et Marie-Cécile-Flavie-Gabrielle, 1733, nommée le 15 Novembre 1742, alors que sa mère était déjà norte et son père remarié, par Missire Marie-Julien de la Chevière de la Gaudinais, Prieur Recteur de Cintré, et demoiselle Suzanne-Flavie Le Valois, sœur.
Après le décès de dame Marguerite Maudet, Messire Gabriel-René Le Valois prit en secondes noces, vers 1741, demoiselle Louise-Cécile de la Chevière, qui lui donna aussi quatre enfants : Valentin-Gabriel, nommé le 10 novembre 1742 par Missire Denis-Valentin Le Valois de Séréac, Chanoine de la Cathédrale, et dame Marguerite de la Chevière ; Marquise-Michelle-Renée-Cécile, le 14 août 1744, par Messire Michel-Abraham de la Chevière, sieur du Pontlouet, et demoiselle Marquise du Guesclin ; Bertrand-Marie-Louis, le 24 décembre 1746, par Messire Bertrand-Olivier-Marie, vicomte du Guesclin, et dame Marie Beschays, dame du Pontlouet, femme de Messire Luc de la Chevière ; enfin Claude-Auguste-Marie, dont nous ignorons la date de naissance.
Messire Gabriel-René Le Valois avait siégé aux États en 1735. Il mourut en 1749 et fut enterré dans son enfeu, en l'église de Muzillac, le 17 octobre. Sa femme lui survécut. En 1760 elle était, avec Révérend Père en Dieu Marie-Claude de la Fruglais, Abbé de Prières, Vicaire Général de l'Ordre de Citeaux, marraine de la grosse cloche de la paroisse de Bourg-Paul, pesant 655 livres, à laquelle elle donna le nom de Marie-Cécile, et qui fut bénite par l'abbé Denis-Valentin Le Valois. Quelques jours après la cérémonie, elle mourut à son tour et fut déposée, le 19 octobre, dans l'enfeu de Séréac.
Des huit enfants que le seigneur de Séréac avait eus de ses deux mariages, plusieurs moururent jeunes, sans doute, ou sans alliances. Trois seulement, deux filles du premier lit et le dernier fils du second, se marièrent.
Demoiselle Suzanne-Blanche-Flavie, demoiselle de Séréac et du Lestin, épousa, le 12 février 1743, en Saint-Pierre de Vannes, Messire Claude-Marin de la Chevière, Chevalier, seigneur de la Gaudinais. Pendant dix-neuf ans de mariage, nous ne leur connaissons pas d'enfants ; il est probable cependant qu'il y en eut. En 1762 leur vint un fils, qui reçut, le 9 mai 1779, le nom d'Augustin-Laurent, de Messire Claude-Augustin-Marie Le Valois et dame Thérèse-Laurence-Gabrielle de Lambilly, sa femme, ses oncle et tante.
Demoiselle Marie-Cécile-Flavie-Gabrielle fut mariée, le 1er mai 1758, dans l'église de Camoël, à Messire Hyacinthe Henry, seignour de Bohal, Villeneuve-Bourg, le Goray et autres lieux, fils de Messire Hyacinthe Henry de Bohal, Chevalier, seigneur de Villeneuve, etc., et de dame Jeanne-Marguerite de Carheil de Kermouraud, né en 1720 à Camoël, et baptisé à Saint-Pierre de Vannes le 9 juillet 1724, dont vint une fille, Adrienne-Marie-Hyacinthe, née à Pleucadeuc le 16 avril 1759. Il n'y eut point d'autres enfants, car le mariage fut de courte durée, et Messire Hyacinthe-Éléonor Henry, décédé en son château de Villeneuve, fut enterré le 13 mai 1760 dans le cimetière, près de sa chapelle.
Sa fille, qui n'avait été qu'ondoyée à Pleucadeuc, attendit à recevoir les cérémonies de son baptême jusqu'à l'époque de son mariage. Elle fut nommée dans l'église de Saint-Salomon de Vannes le 22 juin 1771 ; ses parrain et marraine furent, par procuration, haut et puissant seigneur Messire François-Alexis du Bot, Chevalier; seigneur de la Grée, de Calac, etc., et haute et puissante dame Marie-Adrienne Glimes de Brabant, comtesse de Chassonville.
Dix-huit jours après, le 11 juillet, elle épousait dans la même église Messire Armand-Marie-Jean du Bot, né à Reminiac le 25 juin 1745, domicilié d'Augan, fils aîné, principal et noble de Messire Alexis-François du Bot, Chevalier, seigneur de la Grée, Calac, la Rouardais, dont elle venait d'être la filleule, et de dame Marquise-Émilie du Moulin du Brossais. Le mari avait vingt-six ans, l'épousée n'en avait que douze, ce qui ne l'empêcha pas, mais trois ans plus tard, d'avoir un fils, Alexandre-Marc, baptisé à Augan le 30 mars 1774.
CLAUDE-AUGUSTIN-MARIE Le Valois, chef de nom et d'armes, épousa dans l'église de Remungol, le 29 avril 1773, demoiselle Laurence-Thérèse-Gabrielle de Lambilly, fille de Messire Pierre-Laurent de Lambilly, marquis dudit lieu, seigneur de Kergroix, et de dame Françoise-Thérèse-Jacquette de la Forest d'Armaillé, née à Remungol vers 1753, mais domiciliée de Saint-Germain de Rennes. La bénédiction nuptiale fut donnée par Missire Denis-Valentin Le Valois, abbé de Séréac. Les registres de l'église furent transportés après la cérémonie au château de Kergroix, pour recevoir les signatures des époux et de leurs parents.
Le 28 novembre 1783 fut baptisée dans l'église de Saint-Pierre de Vannes une fille nommée Marie-Thérèse. Y eut-il d'autres enfants, nés de 1773 à 1783, pendant les dix ans écoulés entre la date du mariage de Claude Le Valloys et celle de la naissance de sa fille ? C'est possible, mais sans doute ils ne vécurent pas et il ne resta point de fils pour continuer la lignée.
La dame de Séréac mourut avant son mari, en 1786, et fut enterrée au cimetière de Saint-Pierre le 23 novembre.
Jacques Le Valois produisit, à la Réformation de 1668, huit générations, et fut, par arrêt du 31 août 1669, au rapport de M. Barrin, maintenu en la qualité d'écuyer d'extraction. Ses armes étaient : d'azur à deux vautours affrontés d'argent, enchaînes d'or.
D'autres personnages du même nom se présentèrent aussi qui ne furent pas si heureux.
Antoine Le Valloys, sieur de Beauregard, demeurant à Rosporden, fut débouté par arrêt d'audience du 25 juin 1671.
Bonaventure Le Valois, demeurant à Fougères, époux, le 20 juillet 1641, de Marie Chevalier, dame de la Gilaudais, morte le 2 avril 1662, fut aussi débouté de sa noblesse par arrêt du 28 octobre 1670. C'est à cette dernière famille, vraisemblablement, qu'appartenait écuyer Marin Le Valois, marié à Jeanne Ribault, dont naquit un fils le 25 décembre 1634, qui fut nommé Jean le 2 janvier 1635 à Saint-Aubin-du-Cormier.
(Anne du Portal).
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