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LA PAROISSE DE SAINT-CARADEC A HENNEBONT

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Du doyenné des Bois et ayant son siège sur la rive droite du Blavet, cette paroisse de Saint-Caradec d'Hennebont dut son origine à la bourgade qui se forma autour du château dont elle renferme encore les ruines. Elle fut taillée dans le territoire de la vaste paroisse de Caudan, mais à une date inconnue, antérieure toutefois au milieu du XIIIème siècle. A l’époque de cette érection, Caudan avait, sans doute déjà, l'archidiacre de Vannes pour patron et gros décimateur. Il en résulta que, dès son établissement, la fille se trouva soumise aux mêmes conditions que sa mère. Il est certain, en effet, que, dès 1264, elle était régiepar un vicaire perpétuel, comme Caudan qui, à la même date, reconnaissait l'archidiacre pour unique gros décimateur. Puisque, dans la suite des temps, les dîmes des deux paroisses appartinrent toujours à ce dignitaire de la cathédrale, il en résulte qu'il dut également y jouir du droit de patronage. Mais, dans le cours des siècles, il perdit, sur Caudan, l'usage de ce droit qu'il conserva toujours sur Saint-Caradec. Si, par suite de concordat, le vicaire perpétuel perçut les dîmes, levées à la 33ème gerbe, il est de fait que, le 26 juin 1767, il déclara opter pour la portion congrue ou la pension annuelle de 500 livres, et abandonner toutes ces dîmes à l'archidiacre.

L’église paroissiale était et reste placée sous le vocable de Saint-Caradec, sanctus Caradocus, prêtre et ermite de la Grande-Bretagne, qui mourut le 13 avril 1124 [Note : A elle seule, cette date suffirait à montrer que l'érection de la paroisse est relativement récente]. Il est bien vraisemblable que le bâtiment primitif était celui aux réparations duquel furent employés, vers 1730, les matériaux provenant de la chapelle de la Magdeleine et cédés, à cet effet, par les cordiers du village de Kerroch, comme nous le verrons plus bas. Toujours est-il que l'ancienne église de Saint-Caradec dut être remplacée par une nouvelle, avant la fin du XVIIIème siècle. La première pierre de l'édifice actuelle fut posée, le 27 avril 1777. La construction marcha rapidement, puisque, dès le 7 avril de l'année suivante, le nouveau bâtiment recevait la bénédiction donnée par le vicaire perpétuel de la paroisse voisine de Saint-Gilles-Hennebont. Depuis fort longtemps, cette église possédait une belle parcelle de la Vraie-Croix, dans un petit reliquaire que renfermait une croix d'argent. La paroisse ayant été supprimée, en 1791, et partagée entre Caudan et Hennebont, son église fut réduite au rang de simple chapelle où le recteur d'Hennebont devait faire célébrer la messe, les dimanches et les fêtes, et prêcher parfois dans la langue bretonne. Ce démembrement eut pour autre conséquence le partage du mobilier paroissial : une partie des ornements sacrés devint la propriété de la nouvelle paroisse de Saint-Christophe, à Kerantré (Délibération du Directoire du district d'Hennebont, 24 août 1792), et la relique de la Vraie-Croix, avec la croix d'argent, l'authentique et trois autres documents qui la concernaient, fut, avant le 24 août 1792, remise par le directoire du district au recteur constitutionnnel d'Hennebont, pour son église de Notre-Dame de Paradis. Chacun sait que la paroisse de Saint-Caradec-Hennebont a été rétablie, au commencement du XIXème siècle.

Outre celle du château, depuis longtemps détruite et dont le vocable reste inconnu, cette paroisse renfermait quelques chapelles.

Il y avait d'abord celle de Sainte-Marie-Magdeleine, à la léproserie de Kerroch, mentionnée dès 1200 dans un titre du prieuré de Kerguélen : villa (Kerroch) in qua leprosi habitant. Elle « était située à l'issue du village, au midi du grand chemin qui conduit d'Hennebont à Pontscorff, et conduisant au levant à l'église paroissiale de Saint-Caradec et séparée par les fossés des terres d'Amanic... ; dans laquelle chapelle la messe se disoit pour les dits habitants cordiers dudit village ». Ce passage se trouve dans un acte du 9 février 1733, par lequel ces cordiers de Kerroch vendent l'emplacement de leur chapelle, dont ils avaient précédemment cédé les matériaux pour réparer l'église paroissiale. Dans la maison de la veuve Perron, voisine de cette église, on voit encore l'ancienne statue de sainte Magdeleine de Kerroch (M. Jégou : Prieuré de Saint-Michel des Montagnes, p. 131).

La chapelle de Notre-Dame-des-Neiges, dans le Tresboët, passée en Caudan depuis le Concordat de 1801, était peut-être celle du Monster-en-Coët, villa in Trescoët (Fonds de l'abbaye de la Joie, année 1280), maintenant Mouster-Houet. Et ce monastère était peut-être, lui-même, celui des chevaliers de Malte, ainsi mentionné dans un aveu du 8 mars 1540 (n. st.) :  « Item la chapelle et rentes près Hennebont, ô (avec) ses appartenances et dépendances, et chapelle, » et membre alors de la commanderie de Quimper-Beauvoir. Quoiqu'il en soit, cette chapelle reçut encore, en 1697, une nouvelle cloche qui fut bénite le 4 août de cette année.

Celles de Saint-Séverin, aussi passée en Caudan, et de Sainte-Catherine, qui existe toujours non loin du village de Kerroch, se trouvent mentionnées, avec la précédente, dans une déclaration de 1527. Alors, les offrandes de ces trois chapelles se partageaient une fois l'an de la manière suivante : un tiers au vicaire perpétuel, les deux autres tiers à la fabrique chargée d'entretenir et de réparer ces édifices.

Le manoir de Kerguen possédait une chapelle domestique, à vocable inconnu, dont la bénédiction se fit, le 19 mars 1665, par le vicaire perpétuel de la paroisse. La date de la cérémonie permettrait de présumer que l'édifice pouvait avoir saint Joseph pour titulaire.

Il y avait enfin la chapelle du prieuré bénédictin de Notre-Dame de Kercuffuélen, devenu plus tard Kerguélen, membre de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes et fondé par les seigneurs d'Hennebont. Mentionné dans un titre du 9 avril 1200, qui le concerne, du reste, cet établissement passa entre les mains des Ursulines d'Hennebont, en vertu d'une bulle pontificale d'Alexandre VII, datée, du 10 février 1666.

On dit que la parosisse, renfermait encore, dans les temps reculés, une chapelle de Saint-Gunthiern qui n'existe plus.

Sur le territoire de Saint-Caradec-Hennebont, on ne connaît que trois bénéfices secondaires : le prieuré de Kerguélen et l'établissement de Malte déjà cités, et la sacristie de l’église paroissiale, mentionnée dans un pouillé de 1516. Ce document cite bien, à la suite de la sacristie, une chapellenie fondée par Bonenchac (?) mais rien ne prouve que ce bénéfice fut sur la paroisse de Saint-Caradec.

En terminant, j’ajoute que le presbytère, ruiné pendant les guerres de la Ligue, n’était point encore reconstruit en 1608, et qu’un arrête du parlement de Bretagne, du 16 décembre 1617, confirma les sentences du présidial de Vannes, des 12 février 1616 et 17 mars 1617, qui maintenaient l’archidiacre dans la passession des gros fruits du bénéfice et dans le droit de présenter le vicaire perpétuel.

 

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Vicaires perpétuels de Saint-Caradec-Hennebont.

....1426.... Yves Le Hen prit, sous le titre de vicaire-perpétuel de Saint-Caradec, la ferme du temporel du prieuré de Kerguélen, le 7 décembre 1426. J’ignore s’il diffère d’Yves Le Hen qui, en 1478, résigna le vicariat perpétuel de Quiberon.
....1440.... Jean Bonnier qui vivait encore en 1462, après avoir été recteur de Redené.
1488. Prégent de Moussy, archidiacre de Vannes, recteur aussi de Caudan et de Noyal-Pontivy.
....1552.... Gabriel de Stanguingant, originaire d'Hennebont ou des environs.
....1568.... Louis Gleuen ou Gleuhen vivait encore en 1574, mais sans porter le titre de vicaire perpétuel. En 1595, on trouve Guillaume Quemener repteur de Saint-Caradec ; mais on ne sait s'il s'agit de Saint-Caradec-Hennebont ou de Saint-Caradec-Trégomel.
....1600.... Jacques Moelle résigna à une date inconnue, vers l'an 1600.
1608-1610. Pierre Le Lay, prêtre du diocèse de Cornouaille et curé ici depuis 1599, pourvu par l'Ordinaire, le 12 septembre 1608, prit possespion le 14. Il mourut le 3 novembre 1610.
1611-1632. R. Julien Le Gallic, prêtre de cette paroisse, pourvu en cour de Rome, au commencement de 1611, eut à défendre plus tard la possession de son bénéfice contre le suivant, en faveur duquel il finit par résigner, en 1632, entre les mains de l’Ordinaire. Décédé ici, il fut inhugul dans l'église, le 17 août 1635.
1632-1648. R. François Talvas, originaire d'ici, présenté par l'archidiacre et pourvu par lui, car il était simultanément vicaire-général, le 17 août 1732, prit possession le 22 du même mois, et résigna en août 1648. Dès 1615, il avait déjà obtenu, de la cour de Rome, des provisions pour ce vicariat ; mais un arrêt du parlement de Bretagne lui défendit, le 16 décembre 1617, de troubler Le Gallic dans sa possession.
1648-1656. Olivier Talvas, de la même famille que le précédent, et prêtre ici avant de devenir vicaire perpétuel.
1656-1657. Mathurin Royer apparaît en 1656 aux registres paroissiaux qui ne le mentionnent plus, après 1657.
1657-1670. Pierre Perrier se trouve remplacé dès 1670, sans que l’on sache comment finit son rectorat.
1670. R. Claude Le Songeux ne fit que paraître ici. Dès 1671, on le rencontre curé de Saint-Gildas d’Auray.
1671-1681. Joseph Maillard ne mourut probablement pas dans sa paroisse.
1681-1687. Laurent Baëllec, originaire d’Hennebont. On ignore s’il mourut titulaire de ce bénéfice.
1687-1690. R. François. Le Delaizir permuta avec le suivant contre le rectorat de Meslan.
1690-1696. R. Olivier Marquer résigna entre les mains de l'Ordinaire, dans le courant de mai 1696.
1696-1700. R. Claude Le Puillon, prêtre du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le 6 mai 1696, prit possession le 10. Au mois de mai 1700, il résigna, lui aussi, entre les mains de son collateur.
1700-1718. R. Jean-Baptiste Aumont, prêtre du diocèse de Cornouaille et sieur de Linteau, pourvu par. l'Ordinaire, le 5 mai 1700, prit possession le même jour. Après avoir résigné, il mourut ici, le 15 mai 1718, et fut inhume, le 16, dans le cimetière.
1718-1726. R. Pierre-Jacques de Lespiney, pourvu par le vicaire tulaire, sede vacante, le 15 mai 1718, prit possession le 20. Le prêtre Julien Le Cozic, du diocèse de Cornouaille, s'étant fait conférer par le Pape, le 12 juillet de la même année, ce bénéfice réputé vacant par le décès d'Aumont, de Lespiney jugea prudent de se faire présenter par l'archidiacre et de prendre, le 16 août suivant, de nouvelles provisions délivrées par l'évêque. Resté paisible possesseur, il donna, le 11 septembre 1726, procuration pour résigner en cour de Rome en faveur du suivant. Il était déjà passé au rectorat de Lanvaudan, où il ne tarda pas à mourir.
1726-1754. R. Pierre-Vincent Merat, curé de Saint-Pierre de Vannes, pourvu par le Souverain Pontife, le 7 octobre 1726, prit possession le 8 janvier de l'année suivante. Au mois d'octobre 1754, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, pour devenir recteur de Guidel.
1754-1761. François Gautier, originaire et prêtre de la paroisse de Saint-Gilles-Hennebont, pourvu par un vicaire général de Vannes, le 26 octobre 1754, prit possession le 30 du même mois. Décédé, à l'âge de 55 ans, le 5 février 1761, il fut inhumé, le lendemain, dans le cimetière de Saint-Caradec.
1761-1777. Mathieu-Charles Allio, prêtre du diocèse de Cornouaille et curé de Lorient, pourvu par l'Ordinaire, le 3 août 1761, prit possession le 25 janvier de l'année suivante. Ce fut lui qui, le 26 juin 1769, déclara opter pour la pension annuelle de 500 livres, et abandonner à l'archidiacre toutes les dîmes de sa paroisse. Décédé, le 14 novembre 1777, il fut enterré, le 16, dans le cimetière, non loin de son prédécesseur.
1778-1779. R. Guillaume Le Maistre, originaire de Ploërdut et curé de Plouay, se présenta seul au concours pour cette paroisse et obtint du Pape des provisions datées du 27 mars 1778 ; le 13 mai suivant, il en prit posssession, dans laquelle il ne fut troublé par aucun compétiteur. Ce fait prouve que l'archidiacre n'avait qu'un médiocre intérêt à user de son droit de présentation et que le bénéfice n'avait pas une grande valeur. Au mois de décembre 1779, Le Maistre, déjà recteur d'Inzinzac, résigna entre les mains de l'Ordinaire.
1779-1781. Julien Le Badezet, de Quistinic et desservant le quartier de Larmor, en Plœmeur, pourvu par l'évêque, le 17 décembre 1779, prit possession le 24 du même mois. Mort, à l'âge de 50 ans, le 21 août 1781, il fut inhumé, le lendemain, dans le cimetière.
1781-1793. Augustin Herviant, originaire de cette paroisse, dut la quitter pour avoir refusé de prêter le serment prescrit par la constitution civile du clergé. Il se retira à Melrand, où, le 25 août 1792, il prit un passe-port pour Bilbao, en Espagne, où il se rendit, en effet, et mourut, sur la paroisse de Saint-Jean, le 15 novembre 1793..

(Abbé Luco).

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