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HERIC |
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La commune de Héric ( Hierig) fait partie du canton de Nort-sur-Erdre. Héric dépend de l'arrondissement de Châteaubriant, du département de Loire-Atlantique. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de HERIC
Héric vient du latin "hericus" (hérisson) ou de Jéricho (fondateur d'une colonie à cet endroit) ou du latin "erice" (bruyère).
La paroisse d'Héric est, semble-t-il, fondée en 549 par saint Félix, évêque de Nantes de 550 à 583. L'abbaye ou le prieuré de Bout-de-Bois est fondé au XIIème siècle, en faveur de noble Odeline Hoël, fille d'un comte de Nantes, laquelle se réfugia par désespoir d'amour, à "bout de forêt", sur le bord de l'Isac. En 1149, le prieuré Sainte-Honorine (situé au Bout-de-Bois, dans la forêt) est donné par Hoël, comte de Bretagne, à l'abbaye de Marmoutier.
En 1170 ou 1178, l'église paroissiale est offerte aux chanoines de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes par l'évêque Robert II (qui donna les deux tiers des dîmes, ne laissant qu'un tiers au curé d'Héric). Le Chalonge se trouve à l'emplacement du premier château féodal. C'est là qu'habitait en 1214, le seigneur Godefrinus qui partit, avec 58 héricois à l'appel du roi Philippe-Auguste pour participer à la bataille de Bouvines. Le territoire d'Héric constitue alors une châtellenie autonome, dotée d'une haute justice qui dépend du comté de Nantes. Au XVIIème siècle, la châtellenie passe aux mains de la famille de Clisson, puis de la famille Rohan-Gié (seigneurs protestants de Blain). La haute justice de la châtellenie du Gavre en 1717 s'étendait dans les trois paroisses de Plessé, Blain et Héric et relevait du présidial de Nantes.
Note 1 : En 1214, le seigneur Gaufroi et cinquante hommes de Héric combattent les Anglais à Bouvines. En 1598, un maître-verrier d'origine italienne Jean Ferro, s'installe dans la forêt d'Héric et fonde sa verrerie au château Gaillard, propriété de la famille Rohan. En mai 1871, il y eut de violentes bagarres à Héric entre Royalistes excités par le comte Burot de Carcouet, et les Bonapartistes.
Note 2 : liste non exhaustive des maires d'Héric : Vigeant (sous l'Empire), Benjamin Gaschignard, Burot de Carcouet (sous la Restauration), Vigeant et Pigeaud de La Bellière (sous Louis Philippe), Joseph Pageaud (sous le second Empire), Jean Bidaud (de 1848 à 1865), Edouard Mongin (en 1866), Burot de Carcouet (de 1870 à 1873), Charles Gaschignard (en 1873), Lynier (en 1881), Landais de La Cadinière (en 1902), Charles Gaschignard, Pierre Chatelier, Pierre Luzeau, Jean Hauray, Auguste Clergeau, Jean Hauray, ....
Note 3 : liste non exhaustive des recteurs d'Héric : Jean Mosnier (de 1615 à 1654), Feillet, Julien Enry (de 1708 à 1730), Ally ou Aly (de 1730 à 1781), Mahé (au moment de la Révolution), Pierre Le Marchand (en 1803), Frangeul, Morel (en 1850), Berthelon, Louis Martin (en 1900), ..... Concernant l'existence d'une école à Héric, la réponse du recteur, en 1755, est négative (Brevet des recteurs – Archives départementales, G 56). Les maîtres d'école d'Héric sont : Nicoule, Parthenay, Michel Rémy, Lansé, A. Brégent, Le Bayon, Glédel, Texier, .... Les maîtresses d'école d'Héric sont : Jeanne Le Bastard, Marie Bézier, Mme Texier, mademoiselle Emilie Brébant, ....
PATRIMOINE de HERIC
l'église Saint-Nicolas (XVIIème siècle - 1833 - 1863). Saint-Nicolas est un ancien évêque de Myre, en Asie, au IVème siècle. L'église primitive est détériorée durant la Révolution puis démolie en 1833 suite à l'édification de l'église actuelle. L'ancienne église n'avait qu'une nef et contenait les sépultures des prêtres, des familles Chambellé, Vételé du Hautpuisé (seigneurs du Haut-Brossais), des seigneurs de La Courosserie et de divers bourgeois bienfaiteurs. Le clocher de 45 mètres de haut date de 1863 ;
la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours (1886), située rue Bon-Secours et édifiée par l'abbé Berthelou, curé de la paroisse ;
plusieurs anciennes chapelles sont mentionnées : la chapelle Saint-Hubert (qui avait du servir aux protestants), la chapelle du Chalonge (propriété des de Chambellé, seigneurs du lieu), la chapelle du Rosaire (située jadis près de l'église), la chapelle Saint-Honoré (située jadis près de Bout-de-Bois et qui fut le siège d'une abbaye), la chapelle de La Primais, la chapelle du Haut-Fay (bénite en 1732 et elle dura jusqu'en 1793), la chapelle du Haut-Brossay (propriété de la famille Vételé du Hautpuisé, en 1774) ;
le château de Dréneuf (XV-XVIII-XIXème siècle). Il est orné de deux échauguettes de surveillance vers l'Isac et vers le bourg. Les Rohan de Blain y placèrent quelques chefs calvinistes avec des guetteurs. Les douves ne sont comblées qu'en 1950. Le puits date du XVIIIème siècle. Le four date du XVIIIème siècle. Au moment de la Révolution, on y trouve la famille Legrand de La Liraye, qui par mariage portera ce domaine à la famille Chambellé. La légende parle d'un souterrain qui rejoignait le château de Blain. Le château possédait jadis une chapelle privée ;
le château de la Courosserie (XVII-XIXème siècle). Il remplace un château primitif qui aurait accueilli Anne de Bretagne au XVIème siècle. Il était entouré de douves. Il avait sa chapelle, sa fuie puis son moulin du Lintin. Le château actuel est la propriété successive des familles Bitault, Collobet Du Bot (alliée aux Fouquet de Kersalio, Morand du Déron, Portier et Walsh, Bitaud et surtout Le Chapelier), Burot de Carcouët (qui a donné plusieurs maires d'Héric), Cottin de Melleville, Cesbron de Lisle, et Le Roux. Le pignon Ouest du château est orné de sculptures (une hure et au-dessus une très belle tête féminine portant une couronne de marquise posée sur une chevelure à bandeaux plats). C'est semble-t-il un hommage rendu à une dame Rohan, Isabelle d'Albret qui introduisit le protestantisme ;
le château de Challonge ou Chalonge (1830). Propriété de la famille Cricac (ou Civrac) de Chambellé (compagnons d'armes de Turenne, avec les Paris de Soulanges de Mouzeil) aux XVIème et XVIIème siècles, puis, par mariage, de la famille Landais de La Cadinière. Les héritiers de ces derniers sont les Suyrot (consuls d'Espagne). A la belle époque, un peintre Landais de La Cadinière signait Cadi ou Cadj. Ce château possédait jadis une chapelle privée. On mentionne, sur les registres d'état civil, Thomas de Chambellé, inhumé à Héric en 1650, et Pierre de Chambellé (seigneur des Ousches en Saint-Sébastien et du Chalonge) qui dota la chapelle de Chalonge de 60 livres de rentes en 1659. Il avait épousé Isabelle Tourainé. Le fils (lieutenant général des Armées) de Pierre de Chambellé est inhumé à Héric en 1711 et une fille épousa François de Langlois. Pierre de Chambellé, époux d'une de Quélen, est décédé à Héric en 1783. Un des Chambellé se maria à Héric en 1791 avec une Le Sénéchal de Kerguzec. On distingue, en fait, deux demeures : l'ancienne dut appartenir à un officier marinier, ancien capitaine négrier Foligné du Chalonge (dont les descendants furent les Tiby) ;
le château de la Jubinière. Propriété jadis de la famille Pigeaud de la Bellière, propriétaires du Boisalard-en-Puceul. Cette famille s'allia aux Landais de La Cadinière. En 1874, mourait au château de La Jubinière, Désirée Landays de La Rialière, veuve Pigeaud de La Bellière ;
le logis de la Prairie. Propriété de la famille Gaschignard ;
8 moulins dont le moulin de La Remaudais (XVIII-XIXème siècle) et le moulin du Bois-Rivault (XVIII-XIXème siècle). Ce dernier moulin pourrait remonter au XIème siècle, époque de l'abbaye du Bois-Rivault. Cet édifice est la propriété de Gilles Bretel au XIXème siècle ;
A signaler aussi :
le puits (XVIIIème siècle), situé dans le Bois-Rivault ;
un tumulus était jadis signalé à l'entrée du bourg et une voie romaine traversait tout le territoire ;
ANCIENNE NOBLESSE de HERIC
La châtellenie d'Héric — Cette seigneurie, qui semble avoir eu à l'origine ses seigneurs particuliers, était néanmoins dès 1180 unie à celle de Blain. Lorsqu'en 1294 le sire de Clisson déclara devoir à l'armée du duc de Bretagne deux chevaliers « par raison de sa terre d'Héric ». Il est à croire qu'il comprenait sous ce nom ses deux seigneuries de Blain et d'Héric, mais il faut remarquer qu'il ajouta devoir ces chevaliers « par la menée du seigneur de Rieux » (Dom Morcice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 4). Le domaine proche de la seigneurie d'Héric comprenait la forêt de ce nom avec le « chasteau dudit Héric ô ses cours et jardins » et le moulin à vent de la Bosse des Landes (Aveu d'Héric en 1639). La juridiction d'Héric était une haute justice dont relevaient le Dreneuc, le Chalonge et plusieurs autres terres seigneuriales aussi bien que la paroisse d'Héric tout entière. Enfin le sire d'Héric était fondateur et patron de l'église d'Héric et du prieuré Sainte-Honorée membre de l'abbaye Saint-Sulpice des Bois.
(à compléter)
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