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HOEDIC |
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La commune de Hoëdic ( Edig) fait partie du canton de Quiberon. Hoëdic dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de HOEDIC
Hoëdic signifie "le caneton", en breton. Hoëdic peut venir aussi du gaulois (ou pré-celtique) "Arica", nom de cette île dans l'Antiquité.
Au VIème siècle, les normands s'emparent de Hoëdic. Selon A. Le Grand, Goustan et Budic auraient été en 608, les ermites d'une "Isle qui estoit en la Mer, nommée Hoüadic, laquelle, en ce temps-là, estoit deserte et non habitée, à cause de sa stérilité". En fait, Goustan, décédé le 27 novembre 1048 à Beauvoir-sur-Mer, en Poitou, se serait retiré à Hoedic avec Rioc, disciple et successeur de Felix, abbé de Rhuys au XIème siècle. En effet, au XIème siècle, l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys envoie saint Rioc et saint Goustan pour défricher l'île de Hoëdic. Rioc avait pour mission d'y établir un prieuré selon un récit légendaire contenu dans un manuscrit de 1668.
Vers 1400, peut-être avant, peut-être un peu après, des écumeurs de mer descendent à Hoëdic, maltraitent les religieux et les habitants, et renversent la chapelle et le prieuré. Le Souverain Pontife, informé de ces brigandages, excommunie alors les coupables : "la bulle existait encore aux archives de Saint-Gildas à la fin du XVIIème siècle, mais elle était, semble-t-il, si endommagée par le haut et par le bas qu'on ne pouvait plus lire le nom du pape ni la date de la pièce".
On prétend que l'oratoire de Saint-Goustan, aujourd'hui détruit, était la plus ancienne construction religieuse de l'île. En 1668 se voyaient encore "les ruines d'une ancienne chapelle voustée et des bastimens joignant la chapelle qui tesmoignent clairement qu'il y a demeuré autrefois des religieux aussy bien qu'en celle de Houat où est décédé saint Gildas". Reconstruit au XVème siècle, ravagé en 1674, l'édifice était anéanti avant 1850, année où l'on montrait encore son emplacement sous la "Cantine".
L'île Hoëdic est sous la dépendance militaire du gouverneur de Belle-Ile-en-Mer et sous la dépendance religieuse de Saint-Gildas-de-Rhuys jusqu'à la Révolution. Hoëdic est une ancienne trève de la paroisse de Saint-Goustan-de-Rhuys (surnommée aujourd'hui "Saint-Gildas").
Après les invasions destructrices des Anglais en 1548 et des hollandais en 1674, le roi Louis XIV y fait construire un fort qui sera détruit à plusieurs occasions. L'île Hoëdic est témoin de la bataille des Cardinaux, qui a lieu le 20 novembre 1759 et voit la défaite de la flotte française (dirigée par l'amiral français Conflans) face aux Anglais (dirigés par l'amiral Hawke). En 1822, est rédigée une charte des îles fixant les droits et les devoirs des îliens. Hoëdic est érigé en commune en 1891.
Note 1 : Hoedic se trouve à l'extrémité orientale de cette longue chaîne d'îles et d'îlots, qui forment le prolongement de la presqu'île de Quiberon. Plus petite que Houat, elle a reçu naturellement le nom de Houadic, ou petite Houat, qu'on écrit aujourd'hui Hoedic ; ce mot signifie petit canard. Tout annonce que cette île a été considérablement plus grande qu'elle ne l'est aujourd'hui. Elle possède une ceinture d'une vingtaine d'îlots et de rochers, dont plusieurs ont été détachés d'elle de mémoire d'homme. L'affaissement graduel du sol et la violence des marées suffisent amplement à expliquer cette profonde modification, et l'on admet sans peine la tradition qui prétend qu'on pouvait aller jadis à cheval de Hoedic à Houat et de Houat à Quiberon. En 1891, sa superficie est de 203 hectares, et sa population de 312 habitants. Sa constitution est entièrement granitique ; le sol est généralement recouvert d'une couche de terre et d'une couche de sable. Le bourg, situé au milieu de l'île, est partagé en deux villages ; au sud s'étend un vaste étang, et plus bas le port principal de l'endroit. Les Celtes ont laissé plusieurs monuments sur ce territoire. Ainsi, à l'est du bourg, se trouve un menhir de 4m,10 de haut, surmonté jadis d'une croix, et décoré aujourd'hui d'une statuette de la sainte Vierge. Plus à l'est, auprès du vieux phare, se voit un autre menhir de 3m,50 de hauteur. On rencontre aussi des dolmens plus ou moins ruinés à Beg-Lagad, à Croh-er-bley, à Portlouit, près de Portguen et de Coh-castel, et des coffres de pierre auprès du bourg. On a enfin recueilli des fragments de poteries et des rejets de cuisine en divers endroits : ce qui prouve que l'île était déjà habitée (Bull. 1885, p. 97). Les Romains ne paraissent pas avoir occupé cette île ; malgré les recherches les plus minutieuses, on n'a rencontré aucune trace de camp ni d'établissement quelconque ; on n'a trouvé que quelques monnaies de Vespasien et d'Hadrien, apportées là par le commerce. Son nom était alors Arica. Au VIème siècle, les habitants de l'île ont dû entendre les prédications de saint Gildas à Houat ou sur le continent, peut-être même recevoir quelques-uns de ses disciples, chez eux. Plus tard, ils furent expulsés de leurs foyers par les invasions normandes. Au XIème siècle, Rioc, religieux de Rhuys, fut chargé avec saint Goustan , par l'abbé saint Félix, de défricher et de repeupler l'île d'Hoedic. C'est aux environs du monastère qu'on prit les familles qu'on y transporta, car elles ont conservé le costume et le dialecte de Rhuys. Les moines, fixés dans l'île, durent nécessairement construire, à côté de leur logement, un oratoire pour eux et pour les colons, et donner ainsi naissance, non seulement à un prieuré, mais encore à une sorte de trève, relevant de Saint-Gildas de Rhuys ; ils durent même à l'origine administrer ce troupeau, en attendant qu'un prêtre séculier en fut chargé (Pouillé, p. 242). Les Anglais pillèrent cette île en 1548 et la menacèrent en 1573. Les Hollandais à leur tour ravagèrent les environs en 1674, ce qui décida le roi à faire construire, en 1693, sur la pointe nord-est, un fort circulaire. Trois ans après; les Anglais mirent le feu dans l'île et enlevèrent les bestiaux, mais ils ne purent prendre le fort, où la population s'était refugiée. En 1746, ils réussirent à s'en emparer et le firent sauter. Louis XV ordonna de reconstruire le fort en 1759, mais les Anglais l'occupèrent avant son achèvement, et le rendirent dans le même état à la paix de 1763. Les ennemis reparurent devant l'île en 1781, et durent s'éloigner devant la courageuse résistance des habitants animés par le curé de l'île. Hoedic dépendait, au point de vue militaire, du gouverneur de Belle-île, et au point de vue ecclésiastique, de Saint-Gildas ou Saint-Goustan de Rhuys. L'abbé y percevait la dîme, qui lui rapportait environ 900 livres, et le curé jouissait d'une pension de 120 livres, du casuel et du presbytère. L'église est dédiée à Notre-Dame-la-Blanche, et n'offre rien de particulier. Son patron secondaire est saint Goustan, qui a vécu dans l'île. En 1790, Hoedic fut annexé à la commune de Palais. Son curé, M. Jean Marion, refusa, en 1791, le serment à la Constitution civile du clergé, et resta caché dans le paya, pour prodiguer les secours de son ministère aux fidèles. A partir de 1795, pendant les guerres de la République et de l'Empire, les Anglais mouillèrent fréquemment dans la rade d'Hoedic, et M. Marion rendit auprès d'eux de nombreux services à ses paroissiens. Ce digne ecclésiastique, auteur de nombreux livres bretons, resta fidèlement dans son île jusqu'à 1820, où il se retira à Arradon. Tout le monde sait que le recteur est la seule autorité de l'île : il est à la fois curé, maire et syndic ; mais depuis la construction d'un nouveau fort en 1850 et la manie de laïcisation contemporaine, il a vu diminuer ses attributions. Il gouverne néanmoins toujours son petit royaume, avec le concours des vieillards, surveille l'unique cantine du lieu, et se charge de toutes les démarches qui intéressent ses paroissiens. Cette île vient d'être érigée en commune par une loi du 16 décembre 1891 (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Note 2 : Liste non exhaustive des maires de l'île de Hoëdic : ... Henri-Marie Le Moing (1892-1900), Jean-Pierre Le Bourhis (1900-1904), Henri Le Bayon (1904-1907), Martin Joseph Le Scoarnec (1908-1912), Denis Maris Le Bourhis (1912-1913), Alphonse Marie Le Gurun (1913-1919), Ange Le Scoarnec (1919-1924), Jean-Marie Le Moing (1924-1970), Alcime Marie Blanchet (1970-1989), Marc Allanic (1989-1995), Maurice Allanic (1995-2001), Jean Rambure (2001-2002), André Blanchet (2002-2014), Jean-Luc Chiffoleau (2014-...), etc ...
PATRIMOINE de HOEDIC
l'église Notre-Dame-la-Blanche (1853). Elle est édifiée au point le plus élevé de l'île Hoëdic et remplace l'ancien sanctuaire religieux de Saint-Goustan. Couverte en carène de bateau renversée (peinte en bleu et ornée d'hermines et fleurs de lis dorées), elle présente un plan en forme de croix latine. Son clocher est surmonté d'un poisson (ici un bar) en guise de coq. Les vitraux, oeuvre du maître-verrier A. Meuret, datent de 1895 et représentent des étapes de la vie de saint Goustan. L'église abrite des navires votifs, suspendus dans la nef, ainsi qu'une statue en plâtre de saint Goustan (XIXème siècle). Un tableau à trois panneaux, oeuvre d'Eric Moulard, date de 1975 et représente, au centre, une Crucifixion, et sur les panneaux latéraux, une Vierge à l'Enfant et une Assomption ;
l'oratoire (1950-1960). Cette construction récente a été réalisée par les scouts de France. L'édifice abrite une statue de la Vierge à l'Enfant ;
le fort (XVème siècle), reconstruit au XIIIème siècle et au XIXème siècle (à partir de 1847), après les destructions successives. Il est en fait achevé en 1853, mais il ne sera jamais occupé par la suite. Le fort est construit sur une butte entourée d'une douve et dont l'accès est fermé par un pont-levis. Le commandement dépend de la citadelle de Belle-Ile-en-Mer. En 1693, il servira de refuge à la population devant l'invasion anglaise. En 1746, les Anglais investissent à nouveau le fort et le détruisent. Louis XV le fait reconstruire. Les Anglais le reprennent en 1759 et il est remanié de nouveau en 1847-1848 (après une décision de Napoléon Ier). En 1881, il abrite la première école publique, puis de 1892 à 1931, on y installe une entreprise de fabrication d'iode (à partir du brûlage de goémon) ;
les maisons du XVIIIème siècle ;
la fontaine (vers XVIIIème siècle), située au centre du village ;
la fontaine du XIXème siècle, située à la croisée des chemins ;
le sémaphore (XIXème siècle) ;
l'ancien phare (1850) ;
le phare des Grands Cardinaux (1879), situé sur la Roche de Grougue-Grès ;
A signaler aussi :
le menhir de la Vierge (époque néolithique). Il s'agit d'un menhir christianisé ;
la sépulture double (époque néolithique), située aujourd'hui au musée de préhistoire à Carnac ;
plusieurs autres menhirs et dolmens ;
ANCIENNE NOBLESSE de HOEDIC
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Hoëdic. La paroisse de Hoëdic dépendait autrefois de Saint-Goustan-de-Rhuys (Saint-Gildas-de-Rhuys).
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