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INDRE |
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La commune d'Indre ( Antr) fait partie du canton de Saint-Herblain. Indre dépend de l'arrondissement de Nantes, du département de Loire-Atlantique. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de INDRE
Indre vient de "antricinum" puis Aindrette et enfin Indret.
Le territoire d'Indre se compose de trois agglomérations : Basse-Indre et Haute-Indre (situées sur la rive droite du fleuve) et Indret (située sur la rive gauche du fleuve).
A la fin du VIIème siècle, le moine Saint-Hermeland, venu de Saint-Wandrille, implante une abbaye sur l'île d'Antrum (îles d'Aindre et d'Aindrette) sur laquelle se trouvait déjà un oratoire (oratorium) et une petite chapelle Saint-Martin (parvissima basilica). L'oratoire est dédié à Saint-Léger. Sur Aindre sont alors édifiés des bâtiments monastiques, deux églises, Saint-Pierre et Saint-Paul, et un oratoire dédié à Saint-Aignan. " Fondation du Monastère d'Indre (675). Vers 675, l'évêque de Nantes, Pasquier, déplorant la disette des monastères dans son diocèse (Vertou était du diocèse de Poitiers), alla chercher des moines au pays de Caux pour fonder un couvent près de Nantes. Au nombre de douze, ces moines à la tête desquels se trouvait Hermeland, franc de noble race, né à Noyon, arrivèrent à Nantes. Alors Hermeland descendit la Loire en barque cherchant un site propre à son dessein. Deux heures au-dessous de la ville, il vit dans le fleuve même, vers la rive droite, une île au milieu de laquelle une haute colline couverte de bois touffus s'encadrait dans une ceinture de vignes, de prés et de jardins. La beauté du lieu le tenta, il débarqua ; l'ombre et le silence des bois le déterminèrent. Il appela l'île Antrum, dont on a fait Aindre, Indre, Basse-Indre. Vers le milieu du fleuve, il aperçut une autre île plus petite. Il l'appela Antricinum, d'où Aindrette et Indret. L'évêque de Nantes lui donna ces deux îles, et aussitôt un monastère s'éleva dont la sainteté d'Hermeland fit bientôt une abbaye des plus florissantes. Cette abbaye, que le roi mérovingien Childebert prit sous sa sauvegarde, eut bientôt des possessions considérables. Les deux paroisses nantaises, dont le nom est une corruption de Saint-Hermeland, Saint-Herblain et Saint-Herblon nous montrent ses domaines s'étendant le long de la Loire ; elle en possédait d'autres près de Rennes, dans le Cotentin, en Aquitaine " (d'après la Vie de Saint-Hermeland). Ce monastère est détruit en 843 par les Normands lors de leur raid sur Nantes, avant d'être reconstruit en 1004 sous la forme d'un prieuré qui disparaît lors de la Révolution. La dépouille du corps du fondateur est exhumée en 869. Le comte de Nantes Budic fait bâtir une "Motte" à Indret en l'an 1000 pour assurer la protection des habitants.
Sur l'île nommé Indret se trouve un oratoire dédié à saint Martin et un château datant de 1420. Ce château appartenait jadis au duc Jean V qui aimait beaucoup toute la région. Mercoeur y séjourna. Le domaine ducale passe au domaine royale en 1532, tout comme la "Forêt du Gâvre" ainsi que les différents fiefs dits "de La Couronne".
Dès 1642, les vaisseaux du roi sont construits à Indret, avec les bois acheminés du Morvan par flottage. Ainsi en 1668, lorsque les échevins de Nantes viennent à Indret sur l'invitation des marchands de la Fosse : Estienne Grilleau "soubz-maire de Nantes" et André Boussineau, sieur de La Pâtissière, ils trouvent là, déjà, un chantier de construction navales (un bâtiment nommé le "Saint-Etienne" est lancé en leur présence et un autre navire "Le Français" est en construction). En 1679, le chantier prend le nom de " Construction maritime militaire ".
Vers 1778, on y établit une fonderie de canons : pour cela M. de Sartines, ministre de la marine sous Louis XVI traite avec W. Wilkinson, ingénieur anglais, expert en fonderie, et dès 1794 c'est M. Demangeat qui est le régisseur de l'usine.
Plus tard, vers 1834, on y établit aussi une manufacture royale de machines pour bateaux à vapeur (en effet le comte de Chabrol, décide en 1828 de créer à Indret, pour la marine, une usine de construction de machines à vapeur).
Voir Les Fonderies et Chantiers d'Indret.
Il existait après 1685 à Indret une école pour les enfants orphelins des familles de protestants. Un rapport de 1795 relaie que le sieur Beaufeu était depuis longtemps maître d'école à Indre (L. Maître) ; nous pouvons donc supposer sans témérité qu'il exerçait avant la révolution (Carton instruction – Archives départementales, L).
Les seigneurs de Basse-Indre et de Haute-Indre étaient jadis les familles de Coutances de la Bouvardière de Mellient et Merlaud de la Chartière. Ceux d'Indret étaient la famille de Genonville, le duc de Mercoeur et la famille Duquesne. La paroisse d'Indre est créée en 1843.
Note 1 : Hermeland (nommé suivant les cas Herblain, Herblon ou Hermeland) naît à Noyon vers 640. Après ses études, il est envoyé à la cour de Clotaire III, puis obtient l'autorisation de se retirer au monastère de Fontenelles en 668. Il est ordonné prêtre par Saint Ouen, archevêque de Rouen. Suite à l'intervention de l'évêque de Nantes, Saint Pasquier, auprès de Saint Lambert, abbé de Fontenelle, Hermeland et douze religieux sont envoyés dans le diocèse de Nantes pour son évangélisation. Hermeland se fixe alors dans une île de la Loire, appelée Antrum (aujourd'hui Indre) où il établit un monastère. Hermeland va gouverner durant longtemps son monastère, puis se sentant vieillir il se retire dans l'île voisine d'Aindrette où il fait construire un petit oratoire. C'est là qu'il expire en 720. Enterré d'abord dans le cimetière des moines, il est ensuite transporté solennellement dans l'église de son monastère, sous le maître-autel. Mais à la suite des incursions des Normands, qui en 843, ravagèrent le monastère après avoir pris la ville de Nantes, tué Saint Gohard et brûlé la cathédrale, les restes de Saint Hermeland sont transférés à Loches. A la Révolution, le reliquaire d'argent est enlevé mais les reliques sauvées par des mains pieuses. Replacées ensuite dans l'église de Loches, elles sont rendues en 1848 à l'église de Saint-Herblain.
Voir Note sur Aindre et Aindrette.
Voir Vie de saint Hermeland.
Note 2 : Eugène Maillard écrit en 1850 : « L'Ile offrait des lieux propres à l'habitation, elle n'était pas atteinte par les inondations, ni par les grandes marées ; elle était couverte de bois, avec des prairies fertiles aux alentours. On y remarquait quelques cavernes, et Saint Hermeland l'appela Antrum. Au sud se trouvait une autre île plus petite, plus cachée parmi les roseaux : Antricium. A côté et en face du monastère, s'élevèrent au XIème siècle, deux châteaux-forts, l'un d'eux, celui d'Indre, fut construit par Budic, comte de Nantes. Quant à la forteresse d'Indret, la seule chose certaine c'est qu'au milieu du XVIème, elle tombait en ruines, lorsque le duc de Mercoeur la fit relever et même il y résida souvent. Le château et l'île d'Indret devinrent ensuite propriétés particulières. Louis XIV les acquit en 1642 du sieur de Guenouville. Le corps principal du château actuel date des années qui suivirent et l'un des premiers hôtes fut Abraham Duquesne, le futur vainqueur de Ruyter. Indret lui fut donné comme récompense de sa victoire. Plus tard, sous Louis XVI, le ministre de Sartines établit une fonderie de canons pour le service de la flotte. La force nouvelle de la vapeur fit transformer Indret en un vaste atelier de machines. La nouvelle usine prit des développements rapides. De 1828 à 1838 l'établissement a été dirigé par l'ingénieur Gengembre. L'usine d'Indret a monté dans les ports militaires de France une partie des machines qu'elle avait produites. Depuis lors, le progrès a continué. Ici, la vue n'est plus attristée par les pénibles efforts de vigoureux mais malheureux frappeurs, pétrissant à l'aide de lourds marteaux de 12 à 15 kilos, manoeuvrés à tour de bras ; ils sont désormais mus par une machine à vapeur. Nous ne parlerons pas des feux de forges à bras, des grues, des fourneaux, des chemins de fer qui sillonnent désormais les forges tout aussi bien que les autres ateliers. On comprendra que tous ces accessoires obligés d'une grande fabrication ne manquent pas à Indret. Une industrie nouvelle naît, celle des coques de bâtiments en fer. En résumé, Indret peut offrir des ressources bien précieuses à la marine. Tel est l'établissement grandiose que les ports maritimes nous envient. Peu de paysages offrent un ensemble plus mouvant et plus varié. Indre n'est plus une île comme au temps de Saint Hermeland, mais c'est toujours un riant coteau. On n'y aperçoit plus les nombreux hôtels qu'on y comptait il y a trois siècles : Hôtel de Lavallée, Hôtel de L'Epinay, Hôtel de Champeaux... mais les maisonnettes de la longue rue n'en sont ni moins blanches, ni moins gracieusement étagées au bord du grand fleuve. A leur pied, vers l'ouest, s'élève la haute cheminée d'une fonderie lançant ses mouvantes colonnes de fumée, comme pour répondre aux colonnes de fumée d'Indret. De part et d'autre, c'est la même expression d'activité, parmi les plus calmes beautés de la nature. Par delà Indret, sur le flanc du coteau, se détache, au milieu de flots de verdure, un village tout neuf (La Montagne) formé des habitations des ouvriers. Le vaste château de La Hibaudière (château d'Aux) le domine dans toute sa splendeur ... ». Les recensements de 1846 donnent pour Basse-Indre 2.200 habitants, Indret 600 habitants et Haute-Indre 500 habitants.
Note 3 : liste non exhaustive des recteurs d'Indret : de la Noë, Thobie, Symon, Davy, Gaultier (vers 1625), Guillemot (vers 1660), Perchais, Bellanger, etc... Le curé constitutionnel Urbain Averin est présent de 1791 à 1793.
PATRIMOINE de INDRE
l'église Saint-Hermeland (1870-1889), œuvre de l'architecte Ménard. Cette église est édifiée sur l'emplacement d'un ancien cimetière et d'une ancienne église. La tour et la flèche datent de 1889 ;
l'ermitage de Saint-Hermeland (VIIème siècle). Son plan formé de deux cercles qui se recoupent affecte la forme d'un 8. Les deux tours accolées communiquent entre elles à l'intérieur et ont cependant une entrée extérieure distincte. Un escalier serpentant autour du monument conduit à une plate-forme. Quelle est l'origine de cet oratoire. Au VIème siècle, Saint-Friard, de Besné de Pontchâteau, peut-être considéré comme le premier solitaire connu dans le diocèse nantais. Il se réfugie dans une île de la Loire appelée Vindruret, nom qui se rapproche assez bien d'Indret. C'est là que Saint-Félix reçoit son dernier soupir. Vers le milieu de ce siècle, un diacre de Saint-Félix, le nantais Saint Martin fonde l'abbaye de Vertou. Cet ermitage aurait été édifié par saint Martin de Vertou entre 527 et 629. Pendant la Révolution, l'oratoire sert de plate forme pour les canons des Républicains. Après avoir reçu les visites de Napoléon Ier, des duchesses d'Angoulême et de Berry, entre autres, il devient en 1828 simple loge de gardien. En 1845, il est rendu au culte et restauré en 1863 ;
le château (XVème siècle), situé à Indret. Il a sans doute été édifié une première fois au XIIème siècle. L'île d'Indret appartient en 1420 au duc de Bretagne, Jean V. Le duc François Ier donne le château à Marguerite d'Orléans, comtesse d'Etampes et de Vertou. L'île est donnée ensuite à Gilles de Condest suivant contrat rédigé par maître Rolland de La Villéon, agissant au nom de la duchesse Anne. Après le mariage d'Anne de Bretagne, l'île et ses dépendances reviennent à la couronne de France. Cette île est donnée en 1588 par Henri II au duc de Mercoeur. Elle est ensuite la propriété de Louis Duplessis, sieur de Genonville, qui la revend en 1642 au roi Louis XIII, en échange des fiefs de la Rairie de Biesse et du pont de Vertais. En 1650, la régente Anne d'Autriche donne en apanage la terre et le château au chef d'escadre Abraham Duquesne pour le dédommager des sommes que lui avait coûtées l'armement de la flotte qui battit Anglais et Espagnols à l'embouchure de la Gironde. Mais Duquesne, militant huguenot, doit se retirer en Suisse, après la révocation de l'Edit de Nantes. En 1828, les fossés sont comblés et le pont-levis supprimé. Le château était jadis flanqué de quatre tours ;
la Forerie-Eglise (XVIIIème siècle). Il s'agit d'une ancienne fonderie de canons créée en 1777 par William Wilkinson et transformée en chapelle puis en église le 19 janvier 1844. Cette église est fermée en 1976 ;
l'ancien moulin (XVIIIème siècle), situé rue du Moulin ;
les deux anciens moulins à vent de Basse-Indre : de Trompe-Souris et de Haute-Indre ;
ANCIENNE NOBLESSE de INDRE
(à compléter)
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