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LA PAROISSE D'INZINZAC |
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Du doyenné des Bois et à collation libre, comme les précédentes, cette paroisse d'Inzinzac eut, d'après Ogée, pour fondateurs les ancêtres d'Hervé de Léon, qui était seigneur d'Inzinzac, en 1327. Cette assertion n'en ferait remonter l'origine qu'après les dévastations normandes et aux restaurations du XIème siècle. Le fait est que la paroisse d'Inzinzac apparaît, pour la première fois, dans les archives qui nous restent, à la date de 1387. Il était question, en 1790, de rebâtir l'église paroissiale qui avait pour titulaire l'apôtre saint Pierre ; mais le directoire du district d'Hennebont recula devant les frais et nomma, le 13 Janvier 1791, des experts pour dresser procès-verbal des réparations indispensables à la conservation du monument.
Seul gros décimateur à la 33ème gerbe, le recteur d'Inzinzac ne possédait point un riche bénéfice, puisqu'il n'affermait ses dîmes de 1615 que la modique somme de 480 livres. Il avait cependant à fournir un traitement au curé qui, en son nom, administrait la trève de Penquesten, où se faisaient toutes les fonctions curiales, comme à Inzinzac même. La chapelle tréviale, sous le vocable de Notre-Dame de Victoire, était entourée de son cimetière, et le village portait le nom de bourg. Outre ces deux édifices religieux, la paroisse renfermait la chapelle de Saint-Symphorien, au village de ce nom, et celle de Saint-Eutrope et de la Madeleine, dans la partie du village de Lochrist appartenant à Inzinzac, entre les deux ponts et au lieu où s'élève maintenant une croix en pierre. Des ruines de cette dernière chapelle, une pierre a été transportée au bourg et se voit, au-dessus du portail, portant un animal qui présente un blason. Dans les temps anciens, il y avait eu un établissement monastique au Temple. Après son passage des Templiers aux Chevaliers de Malte, ce couvent relevait de la commanderie de Saint-Jean-du-Faouët qui fut annexée, plus tard, à celle du Palacret et de la Feuillée. En 1615, il portait le titre de prieuré de Saint-Jean du Temple et produisait, par an, une centaine de livres aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Par ailleurs, la paroisse ne possédait qu'un seul autre petit bénéfice : c'était la chapellenie de Péros, desservie, à l'origine, dans la chapelle du château de ce nom. Celle de Fontaine-Maria, dont le service se faisait au château de même nom, situé sur la trève de Calan, en Lauvaudan, lui fut annexée, dans la suite, et toutes les deux se desservaient à l'église paroissiale d'Inzinzac, au commencement du siècle dernier.
Le territoire d'Inzinzac était partagé entre les frairies du bourg, de Lochrist, de Saint-Sypher, de Kercaire, de Sainte-Geneviève, de Saint-Symphorien, de Penhuibet, de Penquesten, de Kergourio, de Kerblaye et de Keriel. Sans doute, plusieurs de ces quartiers avaient, selon l'habitude, leurs chapelles respectives ; mais nous n'avons trouvé que celles citées plus haut.
Recteurs d'Inzinzac.
1496. R. Thébault Le Godec, chanoine de Vannes, permute avec le suivant, on
ignore contre quel bénéfice.
1496-1515. Guillaume Dubouyer, aussi chanoine
de Vannes.
1553. Louis Huytellec, également chanoine de Vannes.
1554-1556. Olivier Huytellec, chanoine de Vannes.
1566-1568. R. Jean Le
Falher donne, le 7 juin 1568, procuration pour résigner entre les mains de
l'Ordinaire.
1568. Guillaume Le Blévec, pourvu par l'évêque le 28 juillet
1568, prit possession le 1er. Il dut résigner, mais à une date qui m'est
inconnue.
1579-1594. Luc Le Floch, mort en Janvier 1594.
1594-1601. Guillaume Daniel, de Plouhinec, pourvu par le Légat le 16 avril
1594 et par le Pape le 26 mai suivant, prit possession le 3 juillet, et mourut
en octobre 1601.
1601-1614. Yves Le Tallec, de Plaudren, pourvu en Cour de
Rome le 23 novembre 1601, prit possession le 25 juillet 1602. Il ne dut pas
résider pendant les premières années de son rectorat, car il se trouve, de 1594
à 1604, remplissant, les fonctions curiales à Monterblanc. Il mourut en novembre
1614.
1615-1628. Julien Urvoy, diacre du diocèse de Saint-Malo, pourvu par le
Pape le 26 janvier 1615, prit possession le 5 avril.
1640. Jean Tanguy, de
Languidic.
1642. Olivier Le Bellégo.
1663-1666. Mathurin Rouyer, pourvu en
1663, sur permutation.
1668-1684. Charles de Gouandour, décédé en odeur de
sainteté, le 6 mars 1684, â l'âge de 44 ans, fut enterré le 7, au milieu du
cimetière. Une pyramide en granit fut élevée sur sa tombe vers le milieu du
XVIIIème siècle. M. Tresvaux a publié sa biographie au t. V. des Vies des saints
de Bretagne.
1684-1686. R. Joseph du Bouëtiez, chanoine de Vannes.
1686-1707. Jean de Pluvié. Malade, il résigna le 21 juillet 1707 entre les
mains de l'Ordinaire ; mais cet acte fut sans résultat, peut-être parce qu'il fut
révoqué ; car il est de fait que Pluvié était encore titulaire au mois de
septembre suivant, époque de sa mort.
1707-1733. Guillaume Tanguy, prêtre
de Quimper, pourvu par le Pape le 22 novembre 1707, prit possession le 5
juillet 1708. Agé de 58 ans, il décéda le 12 avril 1733 et fut enterré le 14 au
cimetière.
1733-1765. R. René-André Bolle, sieur de Kerbernard, pourvu par
l'évêque le 15 avril 1733, prit possession le 21, et résigna, en 1765, pour
passer à Allaire.
1765-1779. R. Joseph-Marie de Livoys, recteur de Plaudren,
pourvu par l'Ordinaire le 19 octobre 1765, prit possession le 24, et donna, le 9
mars 1779, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du
suivant. Devenu scolastique, il mourut en Espagne, en 1795.
1779-1790.
Guillaume Le Maistre, recteur de Saint-Caradec-Hennebout, pourvu en Cour de Rome
le 29 mars 1779, prit possession le 9 septembre. Ayant refusé le serment, il
quitta Inzinzac, sur la fin du mois d'août 1792, déguisé en paysan, et se rendit
à Ploërdut, sa paroisse natale, où il possédait un bien assez considérable.
(Abbé Luco).
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