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SITUATION GEOGRAPHIQUE DE KERLAZ

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La trève de Kerlaz, aujourd'hui paroisse, est bornée au Nord par Plonévez-Porzay ; au Sud par le Juch et Ploaré ; à l'Ouest par la baie de Douarnenez, et à l'Est par Plogonnec. Elle compte, d'après le recensement d'avant 1920, 733 habitants. Le bourg de Kerlaz dépendait avant la Révolution de la juridiction de Lézarseoët, mais son église appartenait au fief du Vieux-Châtel et Coatanezre. Jacques Halna du Fretay qui devint acquéreur de ces deux baronnies, le 18 Octobre 1740, a continué à jouir, lui et ses successeurs, des mêmes droits seigneuriaux dans l'église de Kerlaz. D'après une tradition dont M. Pouchous s'est fait l'écho, la trève de Kerlaz aurait déjà été paroisse autrefois, et aurait cessé de l'être à la fin du XIIème siècle, époque à laquelle son titre aurait passé à Locronan.

Les limites, de Kerlaz sont naturelles. On remarquera cependant du côté du Juch une anomalie qui n'a pas été sans frapper plusieurs. Le ruisseau qui marque la séparation de ce côté englobe trois hameaux, Kernoalet, Plas-an-Tolo et le Moulin. Régulièrement donc et par leur situation topographique, ces trois hameaux devraient appartenir à Kerlaz. Or, ils dépendent de Plogonnec. Voici comment on a expliqué le fait. On prétend qu'à une époque fort éloignée, la peste ravagea ce quartier. Du seul château de Névet on enterra jusqu'à 85 personnes dans le même mois. Le clergé de Plonévez-Porzay ayant refusé de secourir les malades et d'enterrer les morts, les habitants eurent recours au clergé de Plogonnec qui s'empressa de leur venir en aide. Lorsque l'épidémie cessa, ils furent, sur leur demande, régulièrement annexés à la paroisse de Plogonnec (M. Pouchous, Monogr. de Plonévez-Porzay).

La matérialité de ce fait est, je crois, exacte ; mais il est permis d'émettre des doutes sur le motif qui amena cette annexion. Une octogénaire de Kéricun en Plogonnec, qu'on m'a désignée pour être très au courant des choses de l'ancien temps, m'ai raconté qu'un de ses ancêtres était bedeau à l'église tréviale de Kerlaz à l'époque où ces choses se passèrent. Elle me confirma que ce fut à la suite d'une grande épidémie qui sévit particulièrement dans ce quartier marécageux, que ces trois hameaux furent attachés à la paroisse de Plogonnec. Quant à l'accusation portée contre le clergé de Plonévez-Porzay, elle n'avait jamais entendu en parler. Cette accusation lui paraissait invraisemblable, puisque de temps immémorial les habitants de ce quartier s'adressaient toujours, au clergé de Plogonnec. Plogonnec était à leurs portes tandis qu'ils étaient éloignés, au moins de dix kilomètres, de Plonévez-Porzay, sans autre moyen de communication qu'un méchant petit chemin sous bois, un véritable casse-cou, L'épidémie n'aurait donc été que la cause occasionnelle de l'annexion.

Différents noms donner à la trêve de Kerlaz dans le cours des siècles.

Kerlaz s'appelait anciennement « Treffry », la trève du Ris. Nous avons encore un vestige de cet ancien nom dans « Lanévry », gros village situé entre la mer et le bourg de Kerlaz. Lanévry s'orthographiait anciennement « Lan-dreff-Ri », territoire de la trève du Ris. On voit aussi dans les vieux registres « Treffryot », composé des deux mots Treffry et ot, qu'on pourrait traduire par Treffry-sur-mer. La particule « ot » a été ajoutée à Treffry peut-être pour éviter la confusion possible entre Treffry-Kerlaz et Treffry-Quéménéven. Je ne vois pas d'autre explication.

Il est difficile de déterminer à quelle époque notre trève a pris le nom de Kerlaz. Si la pièce citée par M. Pouchous est authentique, elle portait déjà son nom actuel au commencement du XVIème siècle. Dans cette pièce rédigée en latin comme la plupart des actes de l'époque, Kerlaz est désigné sous le nom sinistre d'oppidum occisionis, et son église sous celui de capella oppidi occisionis. C'est la tradition de Kerlaz.

On croit généralement que ce nom a été motivé par un drame sanglant quelconque. Plusieurs versions circulent à ce sujet. Voici celle de M. Pouchous.

La tradition rapporte qu'à la mort du dernier seigneur, le château féodal du Vieux-Châtel fut saccagé et brûlé. Un jour de dimanche, les agents seigneuriaux venus Kerlaz pour y lever un subside, y furent massacrés par les habitants. Le curé de l'endroit voulant faire éviter à ses paroissiens le châtiment qui leur était réservé, leur livra la bannière de l'église et la croix de procession qu'ils criblèrent de coups pour faire croire à une attaque. On fit alors entendre au seigneur que pour défendre ces objets sacrés attaqués en pleine procession, les paroissiens avaient résisté, et que le malheur voulut qu'il y eut du sang versé. Comme les subsides étaient régulièrement payés, le seigneur fit grâce ; mais il exigea que dorénavant ce lieu fût appelé « Kerlaz », oppidum occisionis (M. POUCHOUS, Monographie de Plonevez-Porzay).

(Abbé Horellou).

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