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Les seigneurs de KERNINON

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Les anciennes seigneuries de

Kerninon, Lezenor, Kercaradec, Keropars, Kersenan, etc.

Le fief de Kerninon comprenait dans ses délimitations presque toute la paroisse de Ploulech et nombre de terres en Loguivy, Ploumilliau et Trédrez. Ce fief était un membre de la châtellenie de Quoetfrec, Jouhanne (Jeanne) de Quoetgourhèden l’apporta dans la maison des Roux (Roux de Kerninon), par son mariage avec Geffroy Le Roux (1350), sieur de Kerbresellec, Kervenniou (Merzer), etc. Jouhanne de Quoetgourhèden était fille de Jean, seigneur de Kerninon, Kerloas, etc. et nièce : 1° de Henri, châtelain de Quoetfrec par son mariage avec l’héritière de ce nom ; 2° de Philippe, seigneur de Locmaria (Ploumagoar), etc. (NDLR : la famille de Quoetgourhèden, dont le nom primitif était Phelippes, portait encore ce dernier nom au milieu du XIVe siècle, ainsi que l'atteste une transaction passée, vers cette époque, entre Rolland Phelippes, seigneur de Kerninon, Kerloas, etc. et Prigent Buzic, seigneur de Kercaradec, en Ploulech. Cette charte octroie la seigneurie lige de la terre de Kercaradec audit Rolland Phelippes ou Quoetgourhèden, en vertu d’un retrait lignager de Yvon de Quoetfrec. La transaction, dont il est ici cas, est datée de 1374. Des Buzic, la terre de Kercaradec passa aux Guales, puis aux Kercaradec Rogon, seigneurs actuels dudit lieu. De ces indications, il résulte évidemment que la seigneurie de Kercaradec était comme celle de Kerninon, un membre de la châtellenie de Quoetfrec. Maintenant, ce Rolland de Quoetgourhèden dont il est ici question, est-ce le même que celui qui fut, vers le même temps, sénéchal universel de Bretagne, pour Charles de Blois, et prisonnier au sac de Lannion, en 1346, ou bien est-ce le fils de ce dernier ?. (Nous l'ignorons.). Yvon Le Roux, seigneur de Kerninon, fils aîné de Geffroy et de Jouhanne de Quoetgourhèden, épousa Jouhanne Regnard, fille aînée de Fouquet Regnard, vicomte de Plédran Sr. de la Garde (NDLR : une charte, du commencement du XIVème siècle, prétend que le manoir de la Garde (Paroisse de Ruca) portait jadis le nom de Ty-devet (maison brûlée). Ce nom prouve assez, à lui seul, qu’on parlait jadis le breton dans le pays). St-Gilles, etc. Jouhanne de Quoetgourhèden légua en mourant la totalité de ses biens meubles et immeubles à Yvon, son fils aîné. Le legs se fit oralement, ce qui donna plus tard lieu à un litige dont l’issue fut favorable au légataire, grâce aux dépositions des témoins qui furent entendus dans l’enquête. Cette ancienne charte (1447) offrant quelques indications curieuses et sur l'instruction de ce procès et sur notre histoire locale, nous en ferons ici quelques extraits :

« Cest tesmoing étoit pour ledit temps demourant en la paroesse de Ploelech chez ung sien oncle appelé Jéhan de Kerguiniou et auxi le dict Yvon Le Roux et sa femme la dicte Jouhanne de Quoetgourhèden y estoient demeurant pour le tems au manoir de Kerninon qui est près de lostel du dict Kerguiniou, et comme cest tesmoing qui jeune estoit environ l’aige de quinze ans alloit et venoit à lescole à deux chapelles qui sont en la paroesse de Ploemilliau appeles St-Cado et Brézéhan par le dict ostel de Kerninon pour accompaigner les enfants du dit Le Roux (NDLR : la chapelle de St-Cado n’est aujourd’hui qu’une mauvaise construction du XVIIème ou XVIIIème siècle. Celle de St Jean Brézéhan, fondée par les Templiers et dépendant de la commanderie de Pont-Melvez, a été détruite de fond en comble) aller à lescole et à l’occasion d’iceulx enfants fréquentoit et alloit souvent au dict ostel de Kerninon et auxi par le moien de son dict oncle qui pour lors étoit receveur au dict Le Roux c’est tesmoing estoit plus volontiers recueilly en la dicte maison et y mangoit et buvoit aucune fois (souvent) comme il dict et ainsi qu’il fréquentoit l’ostel du dict Le Roux il ouit souvent la dicte Jouhanne de Quoetgourhéden dire au dict temps au dict Yvon Le Roux Yvon mon fils vous estes mon principal héritier si vous voulez me tenir mon estat comme il me appartient je suis contente que vous jouissez de tout tant que j’ai au monde tant en meubles que en héritages et les vous baille et livre et lors le dict Yvon Le Roux lui respondit qu’il acceptoit ladicte promesse et qu’il étoit content de lui tenir son estat. »

Un autre témoin dépose avoir entendu ladite Jouhanne de Quoetgourhéden dire : « Yvon mon fils laissez moi ici demeurer et me donnez une robe l’an etc. et à mon déçois (à ma mort) me faites enterrer à mon enfeu et sépulture en l’esglise de la paroesse de Ploulech et du sourplus il m’en chaut que vous faces et pour ce semble a ce tesmoing pus que aulcun que le dict Yvon étoit seigneur des dicts lieux de Kerninon, Kerloas etc. Le dict tesmoing vit aussi le dict Yvon faire hommage à aulcun seigneur (à plusieurs seigneurs) à cause des dicts héritages aussi tenir cours en son nom en la juridiction desdicts lieux de Kerninon Kerloas auxi vu le dict Yvon Le Roux instituer et mettre recepveur en son nom des dits héritages et rentes etc »

Le presbytère, le cimetière et l'église de Ploulech étaient situées dans les enclaves du fief de Kerninon, témoin les chartes dont quelques extraits suivent :

« Henry par la grâce de Dieu roi de France à nos senéchaulx alloués et lieutenants de Morlaix, Lanmeur et Lannion et à tous nos autres justiciers et officiers à qui de ce appartiendra salut. Pour la partie de nostre ame Prigent Le Roux seigneur de Kerninon nous a esté supplyant exposé combien que à bon droit et juste titre lui et ses prédécesseurs Srs du dict lieu de Kernynon eussent et ayent droict de se dire et porter fondateurs de l’église parochiale de Ploelech et en reconnaissance de ce davoir aux grandes messes qui se disent chacun jour de dimanche prières singulières pour le supplyant et ses prédécesseurs pour les fondations par eux faictes en la dicte esglise et d’avoir et tenir en la dicte esglise sur les huys discelle et aultres endroicts plusieurs escussons de ses armes tant en bosse que aultrement etc. car il nous plaist Données (lesquelles lettres patentes) à Rennes le 30e jour de juillet l’an de grâce 1532 et de nostre regne le sixiesme. Par le Roy à la relation du conseil Du Bonays. »

Pierre Le Roux, seigneur de Kerninon et fils aîné d'Yvon, épousa Marguerite de Tuolong , de la maison de ce nom en Hengoat (NDLR :une information, faite en 1693, de l'état de l’église de Hengoat, atteste que ce monument était situé dans les enclaves du fief de Trolong, et que par suite, les seigneurs de cette maison en étaient les patrons et fondateurs. Les Coadalan, châtelains de Kerham (en Camlez), ont été aussi seigneurs de Trolong).

Prigent Le Roux, fils de Pierre et seigneur de Kerninon, etc, épousa vers le milieu du XVème siècle Jeanne de Kerleau, sœur de Philippe de Kerleau, évêque de Dol et fille aînée de Pierre, seigneur de Goasanarhant (Plourivo), Guernachanay (Plouaret), etc.

Jean Le Roux, fils de Prigent et seigneur de Kerninon, etc., épousa en 1501 Alieté du Cosquer. Ce dernier seigneur de Kerninon fit édifier le transept méridional de l'église de Ploulech, ainsi que l'indique l'inscription suivante que nous avons relevée sur l'appui de la fenêtre de cette chapelle privative de la maison de Kerninon : Jehan Le Roux et Aliette du Coskaer ca compaigne de Kerninon et Kerloas présents seigneurs firent faire le … à leur cops pour leur.

Prigent Le Roux, fils de Jean, seigneur de Kerninon , Kerloas, de la Garde, etc. épousa en 1547 Anne de Belle-Isles, fille aînée de Bastien de Belle-Isle, seigneur de Tropont (Pédernec), et de Margilie de la Haye.

 

En 1545, ledit Prigent Le Roux (NDLR : Anne de Belle-Isle, épouse de Prigent Le Roux, était issue de la maison Belle-Isle, en Louargat (près de la petite ville de ce nom. Les Belle-Isles (Enez Kaer) étaient fondateurs et patrons des églises de Pédernec et de Plouaret, à cause de leurs châtellenies de Tropont (Pédernec) et de Keramborgne (Plouaret) ; les armes de cette maison et celles des Keramborgne se voient encore sur les deux côtés de la porte de la chapelle de St-Barbe, au bourg de Plouaret. En 1547 Joannes de Bellà-Insulà, Jean de Belle-Isle était seigneur de ces terres. Une alliance entre l'héritière de ce nom et les Perrien transmit plus tard ces seigneuries à cette dernière famille), seigneur de Kerninon, etc., rompit les portes de la prison de Morlaix et en délivra son ami, le seigneur de Quoetredrez, qui y était détenu, pour cause d'homicide, commis sur la personne de Louis du Quélennec, seigneur de Kerhervé (Ploubezre). Une charte contemporaine, en nous signalant ce délit, nous en révèle aussi toutes les conséquences : « Allain Morice sergent général et d’armes en ce pais et duché de Bretagne certifie et relate à l’instance et requeste de Prigent Le Roux seigneur de Kerninon avoir intimé et signifié à Francois du Quélennec escuyer seigneur de Kerhervé tuteur et garde d’aultre Francois et Jehanne du Quélennec enfants de deffunct Louis du Quélennec et de demoiselle Catherine Barach sa compagne que ledit Le Roux a obtenu lettres de grâces et rémission de mon dict seigneur le Dauphin et Duc de ce pays et duché du cas dont le dict le Roux estoit accusé d’avoir esté aydant à rompre les prisons de la court de Morlaix et dicelle enlevé et eximé Yvon de Quoetredrez penault prisonnier y détenu pour cause d’homicide par lui commise en la personne du dit feu Louis du Quélennec etc le cinquième jour d’octobre 1545 ».

Une information faite en 1579 de l'état de l’église de Ploulech octroie encore au seigneur de Kerninon le titre de fondateur de ce monument. Nous copierons textuellement :

« Nous Jacques Kerret séneschal de Runfau etc appelé en nostre compagnie pour adjoint M. Jan Douallen açavoir faisons que notre homme Jan le Roux seigneur de Kerninon, Kerloas nous auroit remonstré que les procureurs de la paroisse de Ploulech veulent démolir le soubzain pignon et grand portal de l’esglise parochiale du dict Ploulech pour construire de nouveau un clocher quoy faisant il faut desmolir aussi l’huysserie du grand portal où le seigneur de Kerninon a ses armes nous requesrant de condescendre sur les lieux pour voir l’évidance et en faire estat et procès verbal afin qu’il puisse user de ses droicts et prééminances anciennes et en ce faisant remèptre ses dictes armes en leur primitif estat ce que lui avons accordé et y est arrivés sur les lieulx environ les neuf heures du matin durant que les prêtres étoient à l’esglise le vendredi 13e jour de novembre 1579 avons visité le dict portal l’huysserie de quel avons pour faciliser la cognaisance de l’estat ancien fait et figuré le pourtrait cy-dessus (NDLR : c’est un croquis des armes que l’on voyait alors sur la porte de procession de cette église) avecques les escussons que nous y avons vu scavoir ung escusson sur le sommet (clef de voûte de la porte) un escusson qui est vieil et sans apparence qu’il y ait eu aucune insçulpte, aucunes armes et du costé de l’esglise senestre (gauche) comme l’on entre il y a deux escussons joints ensemble (mi-parti) aux quels sont insculpés scavoir en l’escusson de dehors (c’est-à-dire du côté gauche) une croix greslée (endentée) et eu l’autre un escartelée portant en l’un des esquarts une molette et en l’autre costé vis à vis il y a un seul escusson portant au sommet (en chef) deux quintefeuilles et au bas une forme de pomme de pin et une simple fasse au milieu (NDLR : ce sont les armes des Quoetgourhéden en alliance avec les Roux de Kerninon et celles de Mésanhay en Pleumeur-Bodou). Et se sont trouvés sur les lieux escuyer Jacques Le Borgne seigneur de Kerguennou, Yves Droniou seigneur de Guenechgue Mre Allain Daniel Ptre Augustin le Mérer curé de la parouesse Jan le Calennec hommes aigés de plus de soixante dix ans les quels nous ont dict que les dicts armes et escussons y estoient de tout temps ainsi et estre reputés les armes du dict Sr de Kernynon et ses prédécesseurs comme le portoient ès dites maisons de Kernynon et Kerlouas donc pour servir au dict Sr de Kernynon comme de raison avons faict signe lestres et faict signé au soussignant les dictes lestres Jacques Le Borgne, Jacques Kerret etc »

Par transaction entre Jean le Roux, Sr. de Kerninon, et les paroissiens de Ploulech, ceux-ci avouent devoir annuellement audit seigneur, à cause de son droit de fondation et patronage les chef rentes dont le détail suit : « Sachent tous que en notre court de Lannyon (le dimance 20e jour de juillet 1300) ont comparu Jehan le Roux seigneur de Kernynon d’une part et les parouessiens du dit Ploelech scavoir…lesquels avouent confessent devoir au di seigneur de Kernynon la somme de quatre deniers oboles de chefrentes par chacun an scavoir est au jour de Pasques ung denier et maille (NDLR : le maille était la moitié du denier tournois) à la feste de St Jehan décolas ung autre denier et maille à la feste de Noel ung aultre denier et maille o amande de quinze souls en cas de défault de paiement de la dicte chef rante dessus une pièce de terre nommée le Roch Bras au fief proche de Kernynon en la dicte paroisse de Ploelech donnant d’un boult sur le chemin menant du Pratqueau à la Vieille Cité etc. »

Les autres prééminences de l'église de Ploulech se répartissaient ainsi entre les divers seigneurs de ladite paroisse : celles du grand chœur appartenaient aux seigneurs de Kerninon et à ceux de Lezenor (NDLR : les Charruel , les du Parc de Locmaria, les Boiséon et enfin les Kerninon ont été successivement seigneurs de cette terre). Le transept méridional était, comme nous l'avons déjà dit, la chapelle privative de Kernynon. Le transept nord appartenait, au même titre, aux seigneurs de Kercaradec, de Keranglas et de Kerprigent (NDLR : les Kerprigent et les Keranglas étaient des alliés de la maison de Kercaradec. Il existe encore d'imposantes ruines de l'ancien château de Keranglas en Ploumilliau) et enfin à l'entrée du grand chœur se trouvait la chapelle de Kerdroniou (NDLR : les Droniou et les Regnard ont été successivement seigneurs de Kerdroniou en Ploulech).

En 1603, une querelle, accompagnée de sévices, s'engagea entre les seigneurs de Kerninon et quelques autres seigneurs des quartiers voisins, au sujet de ces prééminences, et spécialement à propos du pain bénit. La scène se passa à l'église, durant la grand'messe. La charte que nous allons copier ne révèle que le nom du seigneur de Kerninon à qui elle accorde les prééminences supérieures de l’église de Ploulech à l’exclusion de tout autre seigneur, sauf ceux de Runefaou et Quoetfrec. « Dépose avoir depues sa première connaissance ouy tenir les seigneurs de Kernynon pour fondateurs de l’église de Ploulech…que le dimance 13e jour de juillet dernier advint dispute entre le Sr à présent de Kernynon assisté de ses frères et les sieurs et dames de …assistés de leurs enfants touchant le dit pain bénist que les dicts fabriques vouloient premier porter au seigneur de Kerninon que empeschèrent les dits Sieurs et D…et le firent rendre sur un autel hors le chœur et vit le dit sieur de…prendre le pied et manche de la croix pour comme il le croit en offenser le dict sieur de Kerninon et ses frères mais il en fust empéché par les assistants et advisa aussi les sieurs de tirer leurs espées et ne scait sils en firent aulcun mal et ne les vit frapper de coups d’espées ni aultrement demoiselle Marguerite le Roux dame de Chef du Bois sœur du dict sieur de Kerninon. Bien vit du sang tombé sur le marchepied que on disoit estre de la dicte le Roux et advise aussy le sieur le Roux, frère du seigneur de Kernynon qui avoit espée nue en la chapelle du dit seigneur sans que toutefois il en fit aucune offense. Le 7e septembre Amaury Jacob sénéchal et Maurice Callouet Procureur du Roi, requérent décret d’ajournement, contre les sieurs de …etc. pour avoir troublé le seigneur de Kerninon dans la jouissance de ses droits honorifiques. »

Le dernier jour d’avril 1621, un arrêt du Parlement dirima ce différend de prééminences, qui existait entre les gentilshommes de Ploulech, en confirmant le seigneur de Kerninon dans ses anciens droits de fondateur et de patron de l'église de cette paroisse . «  La cour en conséquence des précédents arrêts (qui octroient au seigneur de Kerninon le titre de fondateur) enjoint et fait commandement aux trésoriers et marguilliers de la dicte paroesse de Ploulech et autres de ce ressort de porter le pain bénist et le distribuer à la manière accoustumée à ceux qui assisteront aux grandes messes et service divin de prochain en prochain sans acception d’aulchun après que les prêtres patrons et fondateurs en auront pris faict inhibition et défenses a personnes de se quereller sur la préférence du dict pain bénit troubler le dit trésorier etc ordonne que le présent arrest sera lue publié aux sièges présidiaux et royaulx de ce ressort et aux prosnes des grandes messes des dicts paroesses etc. faict en Parlement à Rennes le etc. signé de la Monneraye etc. »

En 1650 messire P. Le Pennec recteur de Ploulech, renouvela, pour la dernière fois, cette querelle des prééminences, en refusant, pendant deux mois, de faire la prière nominale, pour le seigneur de Kerninon, au prône de la grand'messe. On plaida de nouveau, et une sentence du Présidial de Rennes, sous la date du 20éme jour de septembre 1650, condamna le recteur à faire la prière nominale pour le seigneur de Kerninon, immédiatement après celle qu’il devait faire pour Sa Majesté etc. « et iceulx signé de sçavoir de Quelen, sieur de Guerhos conseiller du Roy etc. »

Après cet épisode un peu long sur les querelles des seigneurs prééminenciers , en l'église de Ploulech , revenons à la généalogie des sires de Kerninon, en continuant à rapporter à chacun d’eux, dans un ordre chronologique, les faits qui peuvent intéresser l'histoire de cette seigneurie.

Jean Le Roux, fils de Prigent, seigneur de Kerninon, de Kerloas, de Buhart, de St-Guinec, etc. épousa Madelène Le Danyou, fille de Perceval Le Danyou et de Guyone de Kermoysan, seigneur et dame de Kerdanyou (haut Corlay), de la Chesnaye, de Buhart, etc. (1574).

Maurice Le Roux, seigneur de Kerninon, de Kerloas, de Buhart, etc. et fils de Jean, épousa Gillette de Trogoff. Il mourut sans enfant en 1616, et fut enterré dans l’enfeu de Kerninon, en l'église de Ploulech. Pierre Le Roux, devenu fils aîné et héritier principal par la mort de son frère, épousa en 1619, Fiacre du Plessis (Pluzunet), fille de Guillaume de Plessys, seigneur de Kerangoff, Keralay, Penfau, etc.

Louis Le Roux, seigneur de Kerninon, Kerloas, Keropars, Lezenor, etc., épousa en 1646 environ, Bonaventure de Coetlogon, fille de Jean, seigneur de Kerbiriou, etc., et de Anne de Perrien (NDLR : les Perrien étaient seigneurs de Keramborgne (en Plouaret) , et à ce titre, patrons et fondateurs de la chapelle de St-Carré, en Lanvellec. Leurs armes se voient encore sur le grand-autel de cette chapelle et sur la porte de l'ancien presbytère de cette chapellenie.

A l'âge de trente-deux ans, Louis Le Roux, seigneur de Kerninon, gentilhomme, riche en biens et en vertus, mourut victime d’un assassinat, dont l’auteur nous est signalé par la charte dont l'extrait suit : « Nous Sénéchal royal de Tréguier seul juge en ceste partie attendu que les sieurs alloué et lieutenant nos collègues en ce siège sont parents proches et alliés des pariyes desclarons le dict Emmanuel de Pensornou, sieur de la Villeneuve etc. (Léon) accusé duebment atteint et convaincu savoir le dit de Pensornou davoir le mercredi vingt sixième jour d’aout dernier 1654 environ les six ou sept heures de l’après midi proche la porte cochère de la maison du Porsmeur, en ceste ville de Lannion, porté un coup de pointe d’espée, par derrière dans les rains à messire Louis Le Roux, sieur de Kerninon etc. de l’effet du quel coup il seroit décédé le même jour et le dict Cillart d’avoir assisté le dit Pensornou à commettre le dit homicide et pour réparation publique condamnons le dict de Pensornou d’estre pris par l’exécuteur criminel aux prisons royaulx de ce siège pour de là estre mené et conduit en la place publique de cette ville nommée Le Marcheix et sur un échaffault qui y sera dressé à ceste fin avoir la teste tranchée déclarons les biens meubles acquis et confisqués au Roy Sur iceux les frais du procès et la somme de neuf mille livres que nous adjugeons à la dite de Coatlogon pour réparation civile et la somme de mille livres tournois pour la fondation d’une messe hebdomadale à perpétuité en l’esglise parochiale de Ploulech pour faire prier Dieu pour l’âme dudit deffunt le Roux etc. et en cas que le dit accusé ne puisse estre appréhendé ordonnons que le jugement sera exécuté par tableau et effigie qui le représenteront et l’exécution du présent jugement qui seront attachés à la potence qui est eslevée en la dicte place etc arresté en la chambre du Conseil ce 7e d’avril 1655 ains à signé sur la minute René du Trévou, Sénéchal, Martin Greffier (NDLR : Vers le même temps, le sieur de Penanguer (Treduder), Yves de Quoetredrez, le sieur de Kermorvan (Trézeny) etc., moururent victimes du même crime. Ce n'était qu’une réminiscence des us, mœurs et coutumes de la Ligue, temps auquel le meurtre et les sévices de toute nature étaient chez nous à la mode).

Jean le Roux, seul et unique fils et héritier de Louis, seigneur de Kerninon, Kerloas, Kervidern, Keropars, Lezenor, Bois-du-Liers (en breton Coatilliau, près de Rennes), épousa en 1677, Anne-Charlotte Lesparler, fille de François et de Marie de La Bouexière sieur et dame de Coatcaric (Plestin), de La Bouexière (Pleiben), Kericuff (Plougrescant), etc.

Joseph-Marguerite Le Roux, seigneur de Kerninon, Keropars, Lezenor, Bois-du-Liers, fils de Jean, épousa en 1714, Jeanne-Marie Pastour, fille et unique héritière de François, seigneur de Morant (Plouezoch), du Val (bourg de St-Jean-du-Doigt), de Kericuf (Plougaznou), etc. Devenu veuve, après un an de mariage, Jeanne-Marie Pastour épousa, en seconde noces, Jean-Baptiste de Coetlogon, seigneur de Kerbiriou, Kerhuel, etc. Leur fille épousa, en 1747, Louis-Yves de Trogoff, seigneur de Kerleau, etc. Jean-Baptiste François-Marie Le Roux, seigneur de Kerninon, Keropars, Lezenor, etc. fils et unique héritier de Joseph, épousa, en 1738, Gillette-Françoise-Céleste de St-Pern, fille de Louis et de Françoise de Kersauson, châtelains du Lattay, etc.

  Bretagne : seigneurs et seigneuries de Bretagne

Des dîmes de la seigneurie de Kerninon, en Ploulech

Le Cartulaire de Kerninon fait mention de plusieurs dîmes, qui avaient jadis cours en la paroisse de Ploulech. C'étaient celles de Lezenor ou Kerelleau, Kerloas, Kerjan, Minihy-Croasmeu-St-Loha (St-Lavan), Goasourivin et Kerivia (en Ploumilliau), et enfin Kerilis. La moitié, environ, de ces dîmes appartenait au seigneur de Kerninon et l'autre moitié au recteur (NDLR : il est à présumer que le seigneur de Kercaradec avait aussi un droit de dîme dans toute la circonscription de son fief, en Ploulech. Ce fief, contigu de celui de l'évêque de Tréguier au Coz-Gueodet, longeait l'ancienne voie qui conduit de cette vieille cité au moulin de Kerneguez). A la fin du XVIIIe siècle, la part du seigneur de Kerninon était affermée cinq cent soixante-six livres, par an. A diverses époques ces dîmes furent l'objet de nombreux litiges entre les paroissiens, le recteur et le seigneur de Kerninon (NDLR : la nature et l'espèce de la dîme, dans les quartiers de Lannion, étaient partout à peu près identiques. Le froment, l'orge, l’avoine, le gros blé et le lin étaient les seuls fruits décimables. Le blé noir n’a pas été connu chez nous d’assez bonne heure pour devenir l'objet de cette imposition. Aussi n'en trouve-t-on aucune trace dans les anciens rentiers de nos fiefs. Dès le milieu du XVIIème siècle les décimables de Ploulech, St-Michel-en-Grève, etc. refusaient de payer aux décimateurs ou dîmeurs laïques et ecclésiastiques cette ancienne redevance, témoin les citations qui suivent de chartes contemporaines : « Le dimanche 28e de juillet 1675, le Sr Recteur de Ploulech a dist au prosne de sa Grande messe à sçavoir si l’on aurait contesté la dîsme du Sr Recteur et la disme du seigneur les paroissiens ont dit à haute voix qu’ils ne donneront point et qu’ils ne sont pas tenus de cela.

Le dimanche 12e aoust 1675 le sieur de Trolan (de Lézormel), Nre royal et Mre (illisible) notaire de Runfaou et moy nous estions allés en Ploulech pour rapporter acte du refus des paroissiens touchant la dîme du seigneur de Kerninon etc. Sommés de répondre sur les motifs de ce refus de payer la dîme les paroissiens s’obligèrent à la solder ainsi que les frais de leur déclarations notariée.»

En 1778, les seigneurs décimateurs de la paroisse de St Michel-en-Grève, c’est-à-dire les seigneurs de Porsjegegou (Pierre Marie Rogon), de Kerhuel, Kerbiriou, etc (Madame de la Bouxière et M . de Trogoff), de Keropartz (M. Le Roux de Kerninon) abandonnèrent au recteur de St-Michel leurs dîmes, en cette paroisse, pour se libèrer du paiement de la portion congrue. La dîme de Keropartz qui en 1510 (à François de Troguindy), Sr dudit lieu) était affermée annuellement cinq rennées de gros blé et deux rennés de froment, ne se payait plus à la fin du XVIIe siècle, et avant la fin du XVIIIe siècle elle était tellement tombée en désuétude que le seigneur ignorait lui-même qu’elle avait existé. « Ledit Seigneur de Kerninon a épondu que si à titre de seigneur de Keropartz il a quelque droit de dîme dans la paroisse de St-Michel. Il déclare conformément aux réponses faites par Madame de la Bouxière, M. de Trogoff et M. Rogon de Kercaradec s’en départir n’ayant aucun fermier de dîme de la dite seigneurie laissant au dit recteur la liberté d’en jouir à perpétuité comme il verra ». )

Un arrêt du Présidial de Rennes régla, en 1637, l'un de ces différends, ainsi que la répartition du produit de cette ancienne redevance féodale, entre le recteur et le seigneur de Kerninon « La cour a mis et met l’appellation de la dicte sentence et ce dont a esté appelé au néant corrigeant le jugement a maintenu et maintient le dit Le Pennec et la dicte du Plessys au dict nom en la perception des dîmes en la terre de Kerloas en la paroisse de Ploulech à raison de treize gerbes l’une dont les deux tiers seront à la dicte du Plessys et le tiers au dict Le Pennec recteur ensemble le tiers des offrandes qui se donneront en la chapelle de St-Herbot, en la dicte paroisse, les dicts deux autres tiers estant pour réparations et achapts d’ornements pour la dicte chapelle et pour le regard des dîmes au terrouer de Kerrelleau (dîmes de Lézénor) et Kerjan etc elles seront partagées par moitié entre le dict recteur et la dicte dame de Kerninon. »

  Bretagne : seigneurs et seigneuries de Bretagne

Des fiefs et autres terres nobles qui relevaient de Kerninon ou qui y ont été réunis par suite d’alliances ou d’acquêts.

Kerloas, Kerdroniou, Kerdaniel, étaient les principales terres nobles dépendant, de temps immémorial, de la seigneurie de Kerninon, en la paroisse de Ploulech. Ces trois maisons étaient des ramages de celle de Kerninon. Les terres à juridiction du Lézénor et de Keropars sont des annexes d'acquêts.

Le fief du Lézénor, en Ploulech, relevait directement du duc puis du roi. Il comprenait dans ses délimitations les terres et bâtiments dont l'énumération suit : « Le manoir de Lézénor o ses terres, chapelle de St-Herbaut o son issue, prééminences, bancs, etc. en l’église de Ploulech au grand chœur, trois convenants appelés le Quaer ou Calennec, le Bouzar et le Croazic, autre convenant appelé Penarvoaz, autre appelé Cleuz-Bras, autre appelé Penarun, autre appelé Poulfanc, autre appelé Carluer, autre nommé Kerjean (NDLR : le village de Kerjean, en Ploulech, ainsi que celui de Saint-Jean-Brézéhan, en Ploumilliau, relevaient autrefois ligement du fief des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (commanderie de Pont-Melvez). La chapelle de Saint-Jean-Brézéhan a été démolie de fond en comble, et celle de St-Jean, en Ploulech, autrefois charmant monument de pierre de la période gothique, n'est plus qu’un oratoire de terre jaune resté là comme le plus pauvre débris des anciennes richesses des Templiers, dans ses contrées), autre appelé an Oignonegues etc. »

En 1617, Aliette de Boiséon (Lanmeur), dame de Lézénor et épouse de Louis de Leshildry (Plouguiel), donna au clergé de Ploulech des terres en Rospez, pour honoraires des prières et services funèbres énumérés dans son testament, dont nous allons ici faire un extrait :

« Déclare la dite Dame qu’il y a plus de trente ans que le recteur et prêtres de la paroesse de Ploelech font un service et disent une messe à notte avec le chant « Ne recorderis » et aultres prières à lissue, en lésglise du dit Ploelech pour les âmes décédées de la maison de Lézénor et aultres de leurs parents a chacun jour de jeudy de l’an et deux messes à basses voix les jours de mercredy et mardy de chacune sepmaines et un «De profundis» sur les enfeux à lissue de chacune procession et pour dotation de ce etc et pour exécuter le présent testament et dernière volonté de la dicte Dame de Leshildry elle a nommé et institué Mre Claude Hingant seigneur de Kerduel Kerysac etc. ont signé Jean du Bourblanc, Sr de Guermel avec le signe du dict seigneur de Leshildry etc. »

La chapelle de St-Herbot, jadis chapelle domestique de Lézénor, figurait la forme d’une croix latine et avait alors toute l’importance d’une église paroissiale. C’était un riche monument de la belle architecture religieuse au XVe siècle, sauf son élégant campanile, qui existe encore et qui lui-même est un petit chef-d’œuvre de l’architecture classique, dite de la Renaissance. Quant à l’ancien grand corps du monument, il a été démoli de fond en comble et remplacé par un oratoire dans le style de l’architecture contemporaine. Voilà un croquis fidèle des deux derniers remaniements de la chapelle de St-Herbot, en Ploulech : pour ce qui est, après cela, de ses premières origines, nul doute qu’elles ne soient contemporaines des premiers miracles et de la canonisation du saint abbé (NDLR : St-Herbot ou Herbion était abbé du monastère de l’île de antrum (île de la Loire, près Nantes), Baronius, dans son martyreloge, et Sigebert dans ses chroniques, placent sa fête le 25 mars et sa mort en 690. Surius et Usuardus offrent de curieux détails sur sa légende. La chapelle domestique de Kerninon a pour patron St Yves). On a, en effet, dans tous les temps, et dans tous les pays, bâti des chapelles et des églises sous le vocable de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge, des apôtres St Pierre, St Paul, etc. ; mais il est notoire qu’on n’a dédié, dans nos contrées, aux saints indigènes, ni autel ni oratoire, si ce n’est dans les temps rapprochés de leur mort.

Au milieu du XVIIe siècles, un chapelain célébrait encore, tous les dimanches et fêtes, la messe dans cette chapelle. Les comptes du fabricien relatent le chiffre de la dotation de cette chapellenie et quelques autres particularités que nous allons ici reproduire :

« Davantage il aurait payé à Dom Pierre le Roic prêtre la somme de six livres en parpayement de ses salaires d’avoir dit et célébré la messe en la dicte chapelle à chaque jour de dimanche outre la queste qu’il fist la dicte année en la frairie de Kerellou.

Davantage il demande descharge de la somme de dix huit livres qu’il auroit payé à messire Gme (Guillaume) Le Lézec de Ploubezre pour avoir célébré la messe tous les dimanches en la dicte chapelle etc. le jour du pardon samedi veille de la Ste Trinité pour le disner des prêtres qui auroient célébré les messes le dict jour et dict vespres et aux prêtres qui auroient assisté à la grandmesse et vespres comme l’on est accoutumé de faire tous les ans quatre livres.

Au religieux qui auroient célébré la messe en la dicte chapelle le lendemain du pardon il auroit payé huit souls comme d’ordinaire.

Encore se charge de la somme de dix huit livres qu’il a touché le jour du pardon de la dicte chapelle, tant en argent que provenu du beurre tombé le dit jour en la dicte chapelle ainsi que bled, fils, filaces et crains.

Dict le dict Nicolas Le Cornec comptable lors du marché passé entre il et Gme (Guillaume) Prigent, Yvon Le Guern et Gme (Guillaume) Le Coniat en la présence du dict seigneur de Kerninon rapporté par défunct M. Michel Lescour pour bastir la chapelle tout de neuf avoir payé au dict Prigent douze livres à valoir au marché etc. »

  Bretagne : seigneurs et seigneuries de Bretagne

De la seigneurie de Keropartz en Saint-Michel-en-Grève.

La terre de Keropartz et dépendances étaient dans le proche fief de Runefaou (Ploubezre) sauf quelques convenants qui relevaient de Kerhuel (St-Michel-en-Grève). Dans le quinzième siècle, les fiefs et juridiction de Keropartz appartenaient aux Troguindy. En 1652 Etienne Boterel, seigneur de Beauvoir, de Keropartz, etc. , vendit cette dernière terre à Pierre Le Roux, seigneur de Kerninon. Un extrait de l'acte de vente va faire connaître l'importance de cette ancienne seigneurie.

« La dicte terre noble fief et juridiction de Keropartz avec ses dîmes, prééminences d’esglise à St Michel en Grève et ailleurs droits honorifiques et prohibitifs es autres droits seigneuriaux avec ses colombiers estang moulin rentes cens chefrantes issues et franchises, bois de décoration et de haute futaye rabines jardins vergers et manoir noble de Keropartz en la paroisse de St Michel en Grève en party au proche fief de Runefaou et le surplus de Kerhuel ».

Le papier terrier de Keropartz enserre dans les enclaves du fief de ce nom nombres de maisons en Saint-Michel-en-Grève, le convenant Kerguemarec (St-Michel), les convenants Penancieux, Kerlennabalant, Keredou, le manoir de Kersenant et tous les convenants qui en dépendaient (en Ploumilliau) ; le jardin et le presbytère de Saint-Michel-en-Grève et nombre d’autres convenants en Tréduder, Plestin, Locquirec, Trédrez, Camlez, Ploumilliau, Lanvellec et Plouzélambre, etc. Il est à présumer que cette terre ainsi que celle de Kerhuel, en St-Michel, et Kervégant, en Plouzélambre, étaient des membres de l'ancienne châtellenie de Runefaou ; au moins est-il certain que toutes ces seigneuries, à haute, moyenne ou basse juridiction, étaient toutes dans le proche fief de Runefaou.

  Bretagne : seigneurs et seigneuries de Bretagne

APPENDICE

Dans la nomenclature des sires de Kerninon nous devons encore signaler : 

1er - Prigent Le Roux, chevalier de St-Jean-de-Jérusalem. En 1544 « Frère Philippe Carleau (sic) (Kerleau, seigneur dudit lieu de Meshuel, en Pleubian, de Guernachannay, en Plouaret, etc.), chevalier de l’ordre de St-Jean-de-Jérusalem, grand prieur de France et commandeur de Choisy, le Temple et Montyon (sict nomme constitue et établit ses procureurs-généraulx et certains messaigers Frère Charles du Refuge, chevalier du dict ordre (NDLR : les Refuges, seigneurs du Minihy, en Léon) Ollivier du Glas (NDLR : les Glas étaient seigneurs de Locmaria (Ploumagoer, près de Guingamp), avant les Quoetgourhéden. Ils ont été aussi à Kerdroniou, en Ploulech), sieur de Ployart et Prigent Le Roux, sieur de la Garde (Ruca, près Matignon) avec autorité et mandement de comparoir pour lui en jugement hors et par devant tous juges tant d’esglises que séculiers, sa personne représenter, excuser, exonier etc. »

Ce Prigent Le Roux était frère de Jeanne, qui épousa en 1531 Pierre Raison, seigneur de Kersénant (Ploumilliau) et aussi de la Garde par suite de la Cession que lui en fit Anne de Belle-Isle, sa belle-sœur (1561).

2ème - Guillaume Le Roux, abbé de l'abbaye du Relecq, en Léon (1548).

 

  Bretagne : seigneurs et seigneuries de Bretagne

Sommaire

Seigneurs de Kerninon : les Quoetfrec, les Quoetgourhéden et enfin les Roux de Kerninon.

Seigneurs de Kercaradec : les Quoetfrec, les Buzic, les Lantillac, les Goalès et enfin les Rogon de Kercaradec.

Seigneurs de Kerdroniou : les Glas, les Quoetgourhéden, les Regnard, les Droniou, les Ploesquellec (du Boisriou) et enfin les Saliou de Traouléguer.

Seigneurs de Lézénor : les Charruel, les Boiséon, les du Parc de Locmaria et enfin les Roux de Kerninon.

Seigneurs de Kerloas : les Kerbouric, les Moel, les Trogoff (seigneur lige Kerninon).

Seigneurs de Kerdaniel : les Noan, les Droniou et les Roux de Kerninon.

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