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LALLEU |
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La commune de
Lalleu ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LALLEU
Lalleu signifie "terre franche d'imposition". En effet l'alleu ou l'allodium était au moyen-âge une terre franche d'impôts, soumise seulement à la juridiction seigneuriale.
L'église de Lalleu est mentionnée au Moyen Age sous l'appellation de "allodium sancti Jovini" et "sanctus Jovinus de allodio" (Lalleu - Saint-Jouin), faisant allusion à un sanctuaire dédié à saint Jovin ou Jouin (frère de saint Maxent) qui fonda l'Abbaye de Saint-Jouin de Marnes en Poitou au milieu du IVème siècle (Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, par Ogée).
Le baron de Châteaubriant, Henri de Bourbon, prince de Condé, déclare en 1680, qu'il est seigneur fondateur de la paroisse de Lalleu. L'ancienne église est d'ailleurs entourée d'une litre aux armes d'Henri de Bourbon. Les paroissiens de Lalleu doivent payer à leur seigneur le prince de Condé, baron de Châteaubriant, à cause de leurs communs, une rente annuelle de 5 sols monnaie, le premier dimanche de janvier, à l'issue de la grand'messe, et entre les mains des officiers de la châtellenie de Châteaubriant-à-Teillay (Archives départementales de Loire-Inférieure).
Un des plus anciens recteurs connus de Lalleu est Jehan Rouxel, "rectour de Lalou" qui fait au XVème siècle une fondation dans la cathédrale de Rennes. On y célèbre chaque année, le 28 avril, son obit, fondé de 4 livres de rente. Le 21 mai 1690, le général des paroissiens de Lalleu fait la déclaration suivante de ce qui appartient à son église : "Ce qu'il y a de landes et de communs en ladicte paroisse de Lalleu relèvent des seigneuries de Châteaubriant, la Chévronnière, la Rivière et la Haultais, et appartiennent à la fabrique, toutes d'ancienne et immémoriale possession, comme conste (est constaté) par une Sentence rendue au Présidial de Rennes entre Mre Raoul de la Noë, seigneur de Vern, en date du 24 octobre 1641, et Extraits des registres des comptes de ladite paroisse touchant les droits desdits communs appartenant à ladite église datés des années 1575, 1576, 1587, et les premiers septembre 1588, 1589, 1613, 1614, 1628, 1629, et successivement d'année en année par lesdits comptes rendus et reçus par les trésoriers de ladite paroisse de Lalleu". En 1690, Pierre Nerhot, recteur de Lalleu, déclare jouir du presbytère et d'une pièce de terre nommée l'Aumône. Ce presbytère dépend de la seigneurie de la Chévronière. En 1790, son successeur, Julien Jollivet, déclare que la cure de Lalleu a un revenu de 1 632 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 Q, 3).
La paroisse de Lalleu était autrefois divisée en quatre traits : le Bourg, les Landes, la Bosse et Tortu. Le quartier ou trait de la Bosse, distrait de Lalleu, fait maintenant partie de la paroisse de la Bosse, érigée en 1803.
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia Sancti Jovini de Allodio (au XVème siècle), Allodium (en 1516).
Note : liste non exhaustive des recteurs de Lalleu (ou L'Alleu-Saint-Jouin) : Jehan Rouxel (« rectour de Lalou », il fit une fondation au XVème siècle dans la cathédrale de Rennes ; on y célébrait son obit le 28 avril, et cet obit était fondé de 4 livres de rente). Anselme Lodé (il fonda dans son église, par acte du 20 juillet 1591, la chapellenie de la Poüardière, consistant en une messe chaque samedi ; il y choisit sa sépulture devant l'autel de Notre-Dame). Julien Daussy (1631 et 1645). Pierre Le Ray (1649 et 1654). Pierre Nerhot (1668, décédé en 1708). Gilles Mesnager (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 19 novembre 1708). Louis-Pierre Picquet (en 1718, il se démit en 1722). René Picquet (prêtre d'Avranches, pourvu le 30 janvier 1722, il se démit en 1748). Louis Denys (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 12 mai 1748 ; décédé à Chelun, en prêchant, le 15 février 1756, âgé de quarante-neuf ans, et inhumé dans l'église de Chelun, près de la chaire). Toussaint Rebillard (il fut pourvu le 29 juillet 1756 ; décédé en 1789). Julien Jollivet (pourvu le 12 juin 1789, il gouverna jusqu'à la Révolution, fut réinstallé en 1803 et se démit en 1821 ; décédé le 24 octobre 1828, âgé de quatre-vingt-deux ans). Nicolas Loisil (1821-1825). Louis Hyard (1825, décédé en 1861). Jean-Baptiste Leseure (à partir de 1861), ....
Voir
"
Le
cahier de doléances de Lalleu en 1789
".
PATRIMOINE de LALLEU
l'église
Saint-Jean-Baptiste (XVII-1886-1890). En 1680, Henri de Bourbon, prince de
Condé et baron de Châteaubriant, déclare qu'à cause de sa châtellenie
de Teillay, il est seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de
l'église de Laleu, y ayant "droit de banc, ceinture funèbre
armoyée de ses armes, prières nominatives et tous autres droits
honorifiques" ce que reconnaissent de leur côté les paroissiens
de Lalleu dans un aveu en 1745 (Archives Nationales, P. 1718). L'ancienne église de Lalleu comportait
encore d'ailleurs en 1745, une litre aux armes d'Henri de Bourbon, prince de Condé, baron de
Châteaubriant, seigneur de Teillay et de Rougé. Le clocher date du XIXème siècle. Le retable date du
XVIIème siècle et comporte une Vierge encadrée de part et d'autre de
saint Pierre et saint Jouin. Dans cette église sont inhumés : - Pierre
Guérault, recteur de Lalleu, qui, ayant pris possession le 27 juin 1597, meurt le 26
juin 1624. - Julien Daussy (décédé le 14 octobre 1645), inhumé dans le
chanceau, et Pierre Nerhot (décédé le 1er mai 1707), l'un et l'autre de
Lalleu. - Jean Robert, recteur de Martigné-Ferchaud, décédé après avoir
fait une fondation en l'église de Lalleu et inhumé dans le choeur le 21
décembre 1648, etc ... Là aussi sont enterrés : - le 24 mars 1642,
écuyer Brice Hamart, sieur de la Cocherie, - le 1er septembre 1644, Perrine
du Houssay, femme de Jean de Garmeaux, sieur du Verger, - le 29 septembre
1652, écuyer Christophe Hamart, sieur de Richelieu, - le 11 avril 1665,
Jeanne de Garmeaux, fille de Luc de Garmeaux, sieur de Saint-Luc, et de
Perrine Gaultier, - le 21 janvier 1688, Michelle Caris, femme de Julien de
Garmeaux, sieur de la Hannetière, etc ... Avant la Révolution, on dessert
en cette église plusieurs fondations anciennes : - celle des Champs-Robert,
faite le 18 janvier 1469 par Perrine Le Roy, - celle de la Prouverie,
fondée le 17 octobre 1488 par dom François Rondel, - celle de la
Pouardière, faite le 20 juillet 1591 par Anselme Lodé, recteur de Lalleu,
qui choisit en même temps sa sépulture au pied de l'autel de Notre-Dame,
en son église paroissiale, - plus les fondations faites le 12 novembre 1648
par Jean Robert, recteur de Martigné-Ferchaud, - le 18 décembre 1655 par
Michel Rondel, sieur du Brossay, prêtre, d'une messe tous les mardis à
l'autel de Sainte-Anne, - le 15 mai 1661, par Georges Rondel, recteur de
Betton, etc ... (Archives paroissiales) ;
la
croix sculptée en schiste, située dans le cimetière ;
le
porche de l'abbaye (XVIème siècle) ;
le
manoir de la Hénetière ou de la Hannetière (XV-XVIIème siècle). Propriété successive des
familles Bouëtel (en 1426), Du Paz, Du Bouays, Garmeaux (en 1513 et en
1688), Rondel ou Rondelen (en 1781), Couasnon. Pierre Bouëtel, seigneur de
la Hannettière et paroissien de Lalleu, est anobli en 1426. Eon Bouëtel,
son fils, impètre un feu de rabat en 1479. Marie Durand est en 1513 veuve
de Jean Bouëtel, seigneur de la Hannetière, et jouit, peut-être par
douaire, du manoir de la Hannetière. A la même époque, en effet, le
rédacteur des cahiers de la Réformation de la noblesse dit que "Guillaume
et Guyon de Garmeaux, escuyers, possèdent le manoir de la Hannetière qui
est à demoiselle Jeanne du Paz et à Olivier du Boays son fils".
La famille de Garmeaux possède durant longtemps la Hannetière, où
habitent en 1673 Julien de Garmeaux et Michelle Caris, seigneur et dame de
la Hannetière, et Jean de Garmeaux, un de leurs nombreux enfants. Celui-ci
épouse à Fougeray Anne Gaultier, le 26 septembre 1684, et prend en 1688 le
titre de seigneur de la Hannetière. Au même manoir de la Hannetière
demeurent en 1685 Louis de Garmeaux et Louise Daguin, seigneur et dame de
Garmeaux, dont le fils Jean de Garmeaux, sieur de la Guiberdais, épouse
cette année-là Catherine Perrault, du manoir de la Blorais, en Fougeray
(le Petit-Fougeray). En 1781, la Hannetière devient la demeure de Julien
Rondel, dernier représentant mâle d'une très ancienne famille de Lalleu ;
le
pigeonnier de Richelieu, dépendance de l'ancien manoir de Richelieu (situé
route d'Ercé-en-Lamée) aujourd'hui disparu.
Propriété des familles Lory (en 1436) et Hamart (en 1652 et 1678). En
1678, "la maison noble et seigneuriale de Richelieu",
relevant du fief de la Chévronnière, appartient à Brice de Hamartz (ou
Hamart), sieur de Richelieu (Archives Nationales, P. 1714). Cette famille
Hamart remonte à Guillaume Hamart, sergent du sire de Laval à
Saint-Jean-sur-Couesnon en 1478, et elle porte pour armes : "d'argent
à trois rencontres de buffle de sable". Brice Hamart et Lucrèce
Urvoy, seigneur et dame de la Cocherie, ont de nombreux enfants à Lalleu de
1626 à 1639. Une de leurs filles, Suzanne, épouse Pierre d'Argentré,
seigneur de Montorel. Christophe Hamart, seigneur de Richelieu, meurt en
1652. Brice Hamart, seigneur de Richelieu en 1664, appelé Brice de Hamartz
en 1671, épouse alors à Lalleu, le 18 janvier, Marguerite de la Filochaye,
mais cette dame décède encore jeune et est inhumée, le 3 février 1692,
dans l'église de Lalleu ;
la
maison (XVI-XVIIème siècle), située route Souluache et route de Bain ;
3 moulins
dont le moulin à eau d'Aiguillon, et les moulins à vent de la
Chevronnière, de la Hautais ;
A signaler aussi :
l'ancien
manoir du Perray, situé route de la Couyère ;
l'ancien
manoir de la Clémencière. Propriété successive des familles de Guénor,
Drouet (en 1436), de la Martinière seigneurs de la Pommeraye (en 1513). En
1513, Guillaume de la Martinière, écuyer, seigneur de la Pommeraye, en
Brie, tient "le lieu de la Clémencière". Il épouse
Rollande, dame de la Béguinaye, en Tourie. A la même époque, Gilles de
Bruc et Jeanne Jubier, sa femme, seigneur et dame du Brossay, en
Guémené-Penfao, tiennent "les terres de la Clémencière".
En 1678, le lieu noble de la Clémencière relève de la seigneurie de la
Chévronnière, en Rougé ;
l'ancien
manoir de la Picquetaye. Propriété de la famille Bouëtel seigneurs de la
Hannetière ou Hénetière en 1513. En 1513, Thomas Bouëtel, seigneur de la
Hannetière, fils et héritier principal de feu Jean Bouëtel et de Marie
Durand, tient "le manoir de la Picquetaye" ;
ANCIENNE NOBLESSE de LALLEU
Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Jean Le Corcin, plusieurs nobles sont mentionnés à Lalleu et Saulnières (80 contribuants, 52 métayers) :
Guillemette
de Brière, veuve de feu Jean Bouares (Bouestel ?) ;
Raoul
Villoger, fils naturel de feu Georges de Saulnières, sr. de la Villogier (Ville Oger).
La
montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à
Lalleu les nobles suivants :
" Guillaume Bouestel
[Note : Les Bouëtel avaient tenu la Hannetière et la Picquetaye, en Lalleu] se présente de pied
ayant la hacquebutte sur l'espaulle. Et jure son revenu noble valloir vignt
livres de rente noble. Et a requis estre adjoinct aux seigneurs du Verryon et de
La Haultaye ses parens [Note : Voir Ollivier Giffart et Ollivier Le Bigot.
Le Verrion et la Haultaye, en Tresbœuf]. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G.
Sèvegrand).
(à compléter)
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