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LE CLERGE DE LA LANDEC 

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OLLIVIER-PIERRE GUILLAUME, recteur, naquit à Dinan le 1er mars 1723, du mariage de Simon, négociant, et de Jeanne Delanoë. Il fit gratis sa philosophie à la Concorde, en Saint-Servan. On le note au séminaire comme de bonnes mœurs, expliquant et répondant fort bien, ayant de la voix et chantant bien. Il reçut le sacerdoce à Saint-Malo-de-l'Isle, le 12 mars 1747, et fut quelque temps simple prêtre à l'église Saint-Sauveur de Dinan, puis il s'en alla à Cancale où il demeura vicaire pendant 22 ans.

M. Guillaume devint recteur de La Landec dès 1769. Grâce à l'obligeance de M. le Ct Roger de la Gervinais, qui nous a communiqué certains documents concernant l'intérieur du recteur de cette localité, nous savons que celui-ci se livrait à l'agriculture et qu'il exploitait une petite ferme qu'il avait prise en location pour 92 livres. Son mobilier agricole comportait jusqu'à quatre vaches, qu'il chargea son neveu, Guillaume Le Sage, de vendre lors de son départ pour l'exil. Elles rapportèrent respectivement 84 l., 60 l., 57 l. et 34 l. en assignats. Le recteur de La Landec fut, en effet, obligé de s'expatrier pour refus de serment, au mois de septembre 1792. Ce prêtre, qui avait été élu par ses ouailles comme le premier maire de La Landec, en 1790 [Note : Voici les noms des officiers municipaux et notables de la municipalité de La Landec à cette époque. Officiers municipaux : MM. le recteur-maire, Mathurin Leroy et Pierre Jamet ; M. Mathurin Greffier, procureur de la commune ; François Juhel. Notables : Guy Dérouillac. François Haye, Francois Allain, Mathurin Mallet, Jan Robert, Pierre Le Giemble. Suppléants : Pierre Autertre, François Gaudeul, Jacques Allain.], n'avait voulu prêter qu'un serment restrictif et conditionnel, inexistant aux yeux de la loi. (Arch. Nat., DXIX, carton 20). Avant de quitter la France, M. Guillaume avait pris soin de confier à son neveu M. Le Sage la gérance de ses affaires. Nous savons, grâce aux comptes de celui-ci, qu'il possédait lors de son départ 1.140 l. en écus et 300 l. en assignats. Sur cette somme, M. Le Sage, par trois fois ; fit passer des secours à son oncle qui séjourna d'abord à Jersey, puis plus tard en Angleterre : la première fois, 15 louis en or, par Jean Moncoq le 3 Janvier 1793 ; la seconde fois, 300 l., par le même, le 15 décembre 1794 ; enfin deux louis, soit 48 l., par un sieur Le Tulle, en 1795.

M. Le Sage dut encore acquitter trois années de gages à la domestique de son oncle, à raison de 60 l. par an, plus 127 l. pour les réparations au presbytère de La Landec.

M. Guillaume revint d'exil vers 1801. A son retour, son neveu lui acheta un habit complet pour 63 l., une veste pour 16 l., un bonnet de Ségovie pour 3 l., de la laine pour des bas pour 6 l. Enfin, il le gratifia cinq fois de 60 l. d'argent de poche ; au total, 148 livres.

Le préfet Boullé, dans son enquête, note le recteur de La Landec comme rentré depuis six mois dans sa ville natale, mais incapable d'exercer à cause de son grand âge. Ce prêtre mourut à Dinan chez sa nièce, Mlle Le Sage des Vallées, place du Marché, âgé de 87 ans, le 13 février 1810.

Vivait à La Landec, comme vicaire auxiliaire depuis 1779, M. JEAN YVES-PIERRE MATHURIN, né à Cancale, le 23 juin 1750, du mariage d'Yves et de Marie Desmiaux. Après avoir étudié tout d'abord avec l'abbé Guillaume, il reçut la prêtrise à Dol, par dimissoire en date du 6 mars 1776. Il vint à La Landec, appelé par son ancien maître de latin, et tous les deux, jusqu'à la Révolution, y coulèrent ensemble la paisible existence des gens qui n'ont pas d'histoire.

Sur son refus de s'assermenter, l'abbé Mathurin s'exila avec son recteur, le 14 septembre 1792, et Lefebvre d'Anneville signale sa présente dans l'île de Jersey. En étant revenu, à une époque que nous ne saurions déterminer, il se fixa à La Landec où on l'arrêta, en 1799, dans la demeure d'un nommé Le Giemble qui lui donnait asile. Conduit à Saint-Brieuc et de là à Guingamp, M. Mathurin était encore interné, en août de cette même année. Le préfet Boullé assure dans son enquête qu'il y avait, en 1802, « 23 ans qu'il habitait La Landec ». A la réorganisation du culte, Mgr Caffarelli nomma l'abbé Mathurin vicaire de Plancoët, avec résidence à Saint-Lormel. C'est là qu'il mourut, le 15 mai 1806, à sept heures du matin.

Deux prêtres sont encore aujourd'hui natifs de La Landec ; en étaient originaires, en 1790, MM. PIERRE-MARIE BOURGEAUX, dont nous avons vu la biographie à l'article Languenan dont il était le recteur, et l'abbé YVES LE GIEMBLE, fils de Louis et de Mathurine Guillot, lequel reçut le sous-diaconat le 3 avril 1790 et la prêtrise peu de temps après.

Envoyé par Mgr de Hercé vicaire à Illifaut, il n'y prêta pas, comme on l'a prétendu, le serment constitutionnel, et même il s'efforça de demeurer caché dans cette paroisse lors de l'application de la loi du 26 août 1792. Malheureusement pour lui, il fut découvert, arrêté et conduit de brigade en brigade au chef-lieu du département, on on l'incarcéra le 1er janvier 1793. Trois jours plus tard, on lui permit d'en sortir, en compagnie de Mathurin Le Bret, vicaire de Lancieux, et de deux autres ecclésiastiques, afin de se déporter à Jersey.

Dans cette île, « messire Yves Le Giemble, prêtre, dit vénérable et discret, natif de La Landec, vicaire d'Ellisaux (sic), évêché de Dol..., déporté pour cause de religion, mourut le 1er mai 1793, dans les sentiments de la dite religion catholique, apostolique et romaine, âgé de 27 ans  environ, et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Hélier le 2 du dit mois et an » (L’Estourbeillon, op. cit., p. 354.) (Cf. Arch. C.-du-N., Lm 5, 68).

MARC-HIPPOLYTE-FRANÇOIS HAYE, né au village de la Chapelle-Saint-Thual, dont nous avons vu la biographie à l'article Plélan dont il devint le curé constitutionnel, suivit une conduite toute différente.

Etait encore originaire de cette localité, l'abbé MATHURIN-ANNE MAUVOISIN que sa mère avait mis au monde à La Landec, le 23 juin 1755, comme elle traversait cette localité en se rendant à Jugon. Après avoir reçu la prêtrise à Rennes, le 26 décembre 1782, cet ecclésiastique remplissait en 1790 les fonctions de vicaire de Luitré, au diocèse de Rennes. Obligé de quitter cette paroisse sur son refus de serment, il résida du 15 juillet 1791 au 10 juin 1792 chez son beau-frère Pierre Belenfant, à Saint-Pierre-de-Plesguen. Il s'exila à Jersey après l'application de la loi du 26 août 1792 et trépassa dans cette île, le 29 janvier 1793. On l'inhuma dans le cimetière de Saint-Hélier. (L'Estourbeillon, op. cit., p. 416.) (Cf., sur ce prêtre, Arch. Nat., F 7, 5161).

Au rétablissement du culte, JEAN-JOSEPH PERCEVAULT, auquel nous avons déjà consacré une notice fut nommé le 4 juillet 1804 recteur des paroisses de La Landec et de Languedias réunies. Mais ce groupement prit fin le 17 juillet 1805.

(abbé Auguste Lemasson).

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