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LA PAROISSE DE LA LANDEC

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Renseignements ecclésiastiques.

La Landec, paroisse de l'ancien évêché de Dol, dépendait de la grande officialité de ce nom et du doyenné de Bobital, au siège de Saint-Carné et parfois même de Trébédan ou de Saint-Méloir.

Sainte Agnès, vierge et martyre, que nous avons déjà trouvée patronne de Tréfumel, était et est encore patronne de La Landec. Nous ignorons le nom du seigneur supérieur de la paroisse avant 1789 [Note : Les seigneurs de Beaubois et du Chalonge-Trebédan se partageaient en partie la paroisse]. Malgré ce qu'en disent les auteurs des Pouillés que nous avons cités par ailleurs, le prieuré-cure de La Landec était à la présentation de l'abbé de N.- D. de Beaulieu, ainsi, le 1er avril 1743, « le prieuré de Sainte-Agnès de La Landec » fut présenté à Frère Eustache Taillet, chanoine régulier de Saint-Augustin.

Le 19 août 1696, Gilles Lefébure, recteur de La Landec, déclarait que « les revenus de sa cure consistaient en une maison, couverte d'ardoises contenant 30 pieds et demi, outre une grange et un petit cellier couverts de glé contenant 36 pieds, avec un petit jardin avoisinant et une cour au-devant de la dite maison et grange, contenant le tout un quart de journal et une corde, et trois quarts de corde de terre ; de plus, toutes les dîmes de la paroisse de La Landec qui se lèvent à la douzième gerbe, qui lui ont été abandonnées pour sa portion congrue, peuvent valoir chacun an 200 l., et de plus un courtil nommé le courtil Utas, contenant 6 sillons, chargé d'un boisseau d'avoine et de cinq sols monnaie de rente annuelle ; le courtil Claude, contenant 2 sillons ; le courtil Gautier, contenant 2 sillons, Finalement, Pierre Arrot, de la Landec, avait fondé à perpétuité le 16 octobre 1617, cinq messes basses à célébrer dans l'église de cette paroisse à raison de 2 l. d’honoraires, lesquels étaient arrentés sur une maison sise en Saint-Sauveur de Dinan et devaient être versés au recteur de la Landec ».

Le 13 décembre 1790, le prieur-recteur de La Landec déclarait que son bénéfice lui avait rapporté cette année 10 boisseaux de froment, soit 80 livres ; 5 bx de mouture, soit 35 l. ; 80 bx de seigle, soit 304 l. ; 150 bx de blé noir, soit 600 l. ; 40 bx d'avoine, soit 153 l ; valeur des pailles blanches et noires, 36 l., soit un total de 1.135 livres. Il estimait ses dépenses à 413 l., mais les administrateurs du district de Dinan réduisirent ce chiffre à 240 l., ce qui lui mettait son bénéfice à 895 l.

Un assez grand nombre de comptes de fabriques que nous avons en notre possession citent parmi les dépenses « le pain d'autel pour les communions de Pâques » ; ce qui semble indiquer qu'en ce temps de Jansénisme les communions n'existaient pas au cours de l'année. Ils parlent aussi du luminaire dépensé pour la nuit de Noël.

Le compte de l'année 1723, par exemple, inscrit 2 l. 13 sols pour la vente du blé des commençailles, 4 l. 4 sols pour le fil offert à la fabrique, 2 l. 6 deniers pour le beurre, 20 sols pour l'herbe du cimetière, 8 sols pour les pommes (l'année s'étant trouvée défavorable), 2 sols pour une poignée de chanvre, 2 l. 10 sols pour l'argent mis à la tasse, et 18 sols trouvés dans le tronc ; plus 3 l. pour le « terrage » d'Alain Hubert et 40 sols pour les obits de Pierre Arot et de Gilles Rehel, soit 28 l. de recettes et 23 l. 16 sols 8 deniers de dépenses, parmi lesquelles nous notons 15 sols pour les saintes huiles, 19 l. 6 sols pour le luminaire, 27 sols pour les impôts dus par la fabrique. Dans certains autres comptes, nous voyons signalés les dons d'un porcelet et de deux agneaux ; ainsi, en 1729, le total des recettes avait atteint 43 l. 4 sols et les dépenses la même somme.

Deux aveux rendus en 1732 à la seigneurie de Beaubois, l'autre en 1734 à la seigneurie du Chalonge nous apprennent le nom des propriétés foncières de l'église de La Landec à cette époque. C'étaient le Fresche-Girard contenant dix sillons, le Courtil Utas, déjà vu, le courtil de la Fontaine contenant deux sillons et une quantité de terre près le dit courtil mesurant aussi deux sillons. Ces propriétés, y compris le Clos Regnault que nous n'avons pas trouvé mentionné ailleurs, furent acquises par un sieur Fouque, de Dinan, le 28 août 1793, pour 2.000 l. Le contrat ne parle pas du courtil Utas ; le dit courtil avait été donné à perpétuité par messire Jean Gautier pour dire des messes à son intention, mandait le recteur Gilles Lefebure en 1702. Au nombre des autres fondations de La Landec, mentionnons aussi 3 godets de seigle dus chaque année dès l'an 1683 sur le courtil de la Pépinière, et 4 livres de rentes assurées sur la pièce de la Croix-Morel et le clos de la Ville-Yvon d'Abas en vertu d'un testament du 29 août 1690, dicté par Gilles Arhel et Françoise Lelandais, dont nous avons l'original dans nos archives.

L'église de La Landec a été reconstruite en 1844 par M. Jean François Briand, originaire de Pleslin (1800-1855) ; elle ne présente rien d'intéressant. L'ancienne possédait une cloche qui fut fondue à La Landec, même, le 16 août 1739, par Me Jean Pitel. Elle contenait aussi un autel dédié à saint Gilles, dont le culte, nous écrit aimablement M. l'abbé M.-F. Pellan, recteur de cette paroisse, s'est perpétué jusqu'à ce jour. On vient l'invoquer contre la peur des paroisses voisines.

Signalons, parmi les vieilles statues de bois conservées à La Landec, celles de saint Gilles, de saint Eloy, de sainte Agnès et de saint Pierre.

A La Landec, comme ailleurs, le régime jacobin instauré par la franc-maçonnerie, dépouilla l'église de ses ornements et de ses vases sacrés. Le 11 juin 1794, une première vente du mobilier cultuel produisit 100 l. ; une autre, le 6 juillet, ne rapporta que 74 l. Le 24 août de cette même année, on inventoriait à Dinan, avant de l'expédier à la Monnaie, le pied d'un calice et sa fausse coupe, un ostensoir se montant sur le pied d'un calice, le pied d'un petit ciboire et son couvercle, et le couvercle d'une petite custode pesant 2 marcs 7 onces et un demi-gros ; un encensoir et sa navette, un plateau et deux burettes pesant 5 marcs 1 once 6 gros, le tout d'argent blanc ; une coupe de calice, sa patène, la coupe d'un ciboire, le fond d'une petite custode pesant ensemble 1 marc 4 onces 7 gros d'argent doré ; une croix pesant 5 marcs 2 gros aussi d'argent doré ; 2 marcs 4 onces 2 gros de galons d'argent et 2 marcs de galons dorés décousus des ornements.

(abbé Auguste Lemasson).

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