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LANDIVISIAU

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La commune de Landivisiau (bzh.gif (80 octets) Landivizio) est chef lieu de canton. Landivisiau dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANDIVISIAU

Landivisiau vient du breton « lann » et de saint Tivisiau. On a longtemps identifié Tivisiau à saint Turian ou Turien (évêque de Dol au VIIIème siècle), mais il semble qu'il s'agisse de saint Guiziau (sant Vizio). Lantiviziau signifie "résidence de Vizio".

Ville de Landivisiau (Bretagne).

Le saint patron était saint Thivisiau ou saint Thurian ou Thurien, archevêque de Dol, dont on peut lire la Vie dans Albert le Grand ; mais nous donnons ici, en note, les neuf leçons de sa légende, d'après le texte manuscrit d'un bréviaire du XVème siècle, dit « bréviaire de Landerneau », parce que, probablement, il fut écrit par un clerc de cette ville, mais de la paroisse de Saint-Thomas, car on y fait particulière mention des Saints cornouaillais et de saint Thomas de Cantorbéry, au jour de l'incidence de cette fête et au jour de la translation des reliques du même Saint. [Note : « St. THURIANI. Lectio I. — Sanctus igitur Turianus Dolensis ecclesie archiepiscopus Britanie minoris, ex pago continente monasterium Vallo enituit oriundus utriusque scilicet parentis incliti filius, adjacet autem idem cenobium potestati eximii confessoris Christi Sansonis, olim prelibate sedis archipresulis. Lectio II. — Deinde dum adhuc infantulus esset corpore, sanctitatis vas Turianus, mente cum Spiritu Sancto accensus, virilem adamans etatem, reliquit illustres suos parentes pulchramque hereditatem et ob Dei amorem sanctique Sansonis, aggressus est Dolensenn metropolym, in qua idem felicibus requiescebat artubus. Lectio III. — Ubi dum quidam vir christianus memoratum repperit parvulum, suis ejus nutrituris eum destinavit custodem atque bubulcum. Quid hoc aliud prefigurabat nisi futuri presagium et signum pontificii quod suscepturus erat super oves dominicas, itaque ardens jugiter regi seculorum non homini militare, postulavit a quolibet clerico sibi litteras in tabulas fieri, quas, benique largiente Christo, deinceps et artem nominatam grammaticam efficacissime, uti amabilem haustum, discendo epotavit. Lectio IV. — Quum eciam ecclesiasticam non renuit accipere melodiam huius vocem elegantissimam suorumque condiscipulorum clarissimam. Proinde aliquociens, cum vox ejus dulcissona, sue claritatis dignitate, oblectasset Achipresulis aures, tunc aulam regentis Dolensem, elegit Turianum, idem pastor nomine Thyermaïlus, in adoptivum sibi filium, hunc obnixe diligens, in lectione divina educavit, fovit, temporalibus bonis donavit. Lectio V. — Interea dum cerneret pretaxatus presul Thyermaïlus, felicem Turianum ad perfectum iam devenisse virum, etate videlicet piis que moribus conditum, iam enim senuerat, ordinavit eum pro se sacerdotem summum, ut vice sua Archiepiscopatus Sede, potestate, predicatione incessanter fungeretur ; illo enim ita celesti consecratione sublimato, universus gaudio magno gavisus est populus, omnes siquidem graciam Dei, in illo esse videbant. Lectio VI. — Quadam vero die dum predicaret multis astantibus populis, in diebus scilicet rogacionum, elevatis in ethera luminibus, vidit fenestram et angelos, Dei portantes archam … testamenti. Tunc ipse omnibus se circumstantibus dixit : ecce video celum apertum et angelos ferentes archam Dei, ipsum quoque Dominum et benignum Ihesum in suo tribunali sedentem. Lectio VII. — Omnes ergo una voce gratulantes, toto corde et ore glorificaverunt Deum, eumdemque Beatum Turianum deinceps uberius venerantes. Proinde iussit Antistes crucem ligneam effigiari eodemque in loco deponi, ubi tam conspicua visione honoratus extitit. Lectio VIII. — Illud eciam insigne miraculum non obmittere, verum spiritualibus summopere auribus tradere convenit, qualiter preciosus Christi miles Turianus, coram devotis populis, de morte ad vitam revocavit puellam jam aliis ad cloacam gressibus properautem. Lectio IX. — Quadam namque die, beatus pontifex Turianus predicaret multis hominibus diversi ordinis, copiosisque plebibus in unum congregatis, juxta monasterium quod vocatur Confruth, ante crucem lapideam que ibidem antiquitus stat in honorem Domini Jeshu Christi, et ob reverenciam gloriosi archangeli Michaelis, super quam quondam ab humeris ejusdem episcopi descenderat, ut superius lectum est, ecce afferebatur corpus cuiusdam nobilis puellae a parentibus et a plurimis cognatis ad sepeliendum ». Le texte de cette neuvième leçon finit ainsi brusquement]. Saint Thivisiau est spécialement invoqué contre les dangers des incendies, à raison, sans doute, de l'assistance qu'il donna par deux fois, en pareille occurrence, comme le rapporte Albert Le Grand, dans la notice qu'il lui con­sacre. Toujours est-il qu'il était d'usage, à Landivisiau, lorsqu'un incendie se déclarait, d'exposer ses reliques sur l'autel, dans l'église, et de les porter en procession pour conjurer le fléau, même lorsque le feu se déclarait pendant la nuit. Mais cet usage entraînait, paraît-il, de graves abus, si bien que cela fut interdit, comme l'on peut s'en convaincre par la supplique suivante adressée à l'Evêque, en 1775, et dans laquelle les paroissiens demandaient « la permission d'exposer les reliques de saint Tiviziau, pendant les incendies, pour que les fidèles puissent le prier d'arrêter le fléau, car les habitants de la trêve ont, en différentes occasions, ressenti l'efficacité de sa protection, s'obligeant, du reste, de corriger les scandales, les désordres, les troubles et abus qui se sont trouvés au temps passé, tant dans les processions que dans les cas d'incendies, en faisant garder par des sentinelles les saintes reliques pendant leur marche dans les processions et tout le temps qu'elles seront exposées au maître-autel de l'église » (Evêché).

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A la Révolution, Landivisiau était une simple trève de la paroisse de Plougourvest ; mais bien avant cette époque, elle était devenue une véritable ville, grâce à la fréquentation de ses foires et marchés, au centre de l'évêché de Léon, où était attiré « journellement pour le commerce un si grand concours de peuple pour s'y habituer, que l'église principale ne pouvait contenir une moitié du peuple, la plupart des plus notables habitans, aux dimanches et festes, estans obligés de demeurer dans le cimetière, pendant le divin service, exposés à la rigueur du temps » (Note de M. Guillaume Miorcec citée par M. de Kerdanet, en note à la Vie des Saints d'Albert Le Grand). Ce fut alors, au XVIème siècle, que fut construite l'église remaniée de nos jours (1864). Landivisiau est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plougourvest. Landivisiau doit semble-t-il sa naissance à la création d’un établissement monastique et ne semble avoir pris de l'importance qu'à l'époque féodale, avec l'édification du château de la seigneurie de Daoudour, mentionné comme ruiné au XVIIème siècle.

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La châtellenie de Daoudour est une des quatre châtellenies du Léon, les trois autres étant celles de Landerneau, de Lesneven et de Saint-Renan. Au XVIIème siècle, Daoudour (les deux eaux, en breton) se subdivise en deux ressorts de juridiction : le Daoudour-Coatmeur avec siège à Landivisiau et le Daoudour-Penzé. Celle de Daoudour-Coatmeur s'étend sur Plouvorn, Mespaul, Sainte-Catherine, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimilliau et Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trêve Saint-Sauveur, sans parler de Landivisiau et de Plougourvest. Cette terre appartient successivement aux Rohan, aux Kergroadès, aux Tournemine, au Rieux, aux Danycan, aux Rohan-Chabot et enfin aux comtes espagnols Fernan-Nunez....

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La première mention de Landivisiau remonte à 1292. Sa juridiction couvre les paroisses de Plougourvest, de Plouvorn, de Guiclan, de Guimiliau, de Plougar et de Pleyber Saint-Thégonnec, avec leurs trèves. La juridiction de Daoudour et Coëtmeur s'exerçait à Landivisiau. Landivisiau est une trève de Plougourvest jusqu’en 1792, et dépend de l'évêché de Léon.

On trouve les appellations suivantes : Landeviziau (en 1292), Landiviziau (en 1309).

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Note 1 : le 29 mai 1763, le corps politique de Landivisiau est composé de : Augustin Abgrall, Jean Pouliquen, Goulven Kermarrec, François Georges Cren (du bourg), Pierre Baron (de Coatquelven), Jacques Abgrall (de Kervanous), François Pencréach (de Kerlouët), Guillaume Laurans (du Drennec), Yves Floch (de Kerver), Yves Guillarm (de Kervran), François Gouriézec (de la Villeneuve), François Le Guen (du Plessix). Le recteur était Olivier Bizien.

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Note 2 : liste non exhaustive des CURÉS, VICAIRES OU RECTEURS DE LANDIVISIAU, AVANT LA RÉVOLUTION : - En 1626. Bizien. - En 1628. François Floch, docteur en théologie, chanoine promoteur de Léon (G. 24). - En 1644. Jean Miorcec. - En 1666. Tanguy Labous. - En 1672. Paul Laurens. - En 1677. Yves Le Goazglaz. - En 1690-1712. Bizien Saliou. - En 1721. Yves Grall. - En 1744. Jean Pouliquen. François Saliou. - En 1765-1772. Guillaume-Jean Le Roux. - En 1774. François Le Gall. - En 1787-1804. Jean-0llivier Pellen.

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Note 3 : liste non exhaustive des CURÉS DE LANDIVISIAU, DEPUIS LE CONCORDAT : - En 1816-1830. Derrien Le Gall, de Guimiliau. - En 1830-1856. Olivier Quentric, de Bodilis. - En 1856-1858. Victor Cozanet, de Morlaix. - En 1858-1881. Jean Sibiril, de Taulé. - En 1881-1903. Pierre-Vincent Cariou, de Plogonnec. - En 1904. Joseph Berthou, de Guipavas, ... Liste non exhaustive des VICAIRES DE LANDIVISIAU, DEPUIS LE CONCORDAT : - En 1804. Christophe Bléas, né à Landivisiau en 1748, décédé en 1810. - En 1813. Jean-Marie Cabon. - En 1819. François Le Roux. - En 1820. Yves Rosec. - En 1824. François Tanguy. - En 1825. Yves-Marie Le Lann. - En 1826. Jean-Vincent Le Normant. - En 1836. Joseph-Marie Le Sévère. - En 1840. Yves-Marie Le Bras. - En 1844. Jacques-Richard Le Cam. - En 1845. François Creyou. - En 1849. Gustave Bernard. - En 1850. Julien Deschamps. - En 1852. Pierce Lessart. - En 1857. Jacques Le Moign. - En 1865. Yves Madec. - En 1868. Claude Le Bot. - En 1870. Augustin Quéméneur. - En 1873. Yves-Marie Léon. - En 1879. François Corre. - En 1881. Yves Linguinou. - En 1885. Jean-Louis Bloas. - En 1888. Corentin Calvez. - En 1888. René Boclé. - En 1894. Emmanuel Henry, .... Le 22 Février 1819, M. Le Gall, curé, écrivait à Monsei­gneur : « Je viens de recevoir en don une cloche, de com­merçants de Brest. Elle pèse 800 livres. Mais d'où vient- elle ? Je ne sais. Elle était depuis plus de vingt ans à Brest, et porte la date de 1628 ; mais le reste de l'inscription a été martelé, pour y graver ce qui suit : « Le 25 Mars 1819, a été donnée une cloche pour Landivisiau, par François Dubois, natif de Charancé, et par Marie Gautier, son épouse ; par Etienne Goutté et Marguerite Gautier, son épouse ; et Radegonde Gautier, femme Dupuy, tous­ natifs de Ville-Dieu et résidant à Brest. A été parrain et marraine François Dubois et Emilie Ebinge, femme Gautier, donateur de la dite cloche ». Le Curé ajoutait que les donateurs comptaient sur la bénédiction de la cloche pour le 25 Mars, et demande les pouvoirs nécessaires ; mais il y a une difficulté : si le par­rain est catholique, la marraine protestante, que faire ? En 1843, une partie du cimetière fut désaffectée pour agrandir la place ; et c'est à cette occasion que la chapelle Sainte-Anne, « d'une belle structure », qui gênait l'entrée de l'église paroissiale, fut démolie pour être reconstruite. Mais le cimetière contenait, en outre, « deux grandes croix et des grottes en pierres de taille renfermant des statues en bois, de grandeur naturelle, représentant di­verses scènes de la Passion ». Monseigneur, le 6 Janvier 1843, en réclamait la propriété pour l'église de Landivisiau. Les croix ont dû être relevées ; mais les statues, que sont-elles devenues ? (Archives du diocèse de Quimper et de Léon) ;

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Voir   Landivisiau " Landivisiau sous la Révolution ". 

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PATRIMOINE de LANDIVISIAU

l'église Saint-Thuriau (1863-1864. Elle a remplacé un ancien édifice datant de 1554 et restauré en 1663. Le 20 octobre 1662, le marquis de Sourdéac donne son accord pour l'agrandissement de l'église. L'église est fermée provisoirement le 18 juillet 1862. Sa bénédiction a eu lieu le 30 août 1863 et sa consécration le 21 février 1865. L'église a été restaurée aussi en 1968 sous la direction de M. Genin, architecte à Brest. L'édifice comprend, précédée d'un clocher, une nef de cinq travées avec bas-côtés, un transept et un choeur accosté de deux chapelles donnant également sur le transept et terminé par une abside polygonale. Le porche sud en kersantite date de 1554-1565 : l'intérieur du porche est décoré des douze statues des Apôtres (XVIème siècle). En 1728, le porche est démantelé et remonté par Jean Perrot et Sébastien Roussel. Le clocher date de 1590 : au-dessus de l'arcade sud se trouve l'inscription "le 14 de octobre fut commencée cette (tour) 1590". Les orgues datent de 1885-1986 et sortent des ateliers de la maison Clauss de Rennes. La tribune est l'oeuvre des maîtres sculpteurs Pondaven et Derrien de Saint-Pol-de-Léon pour la somme de 6 000f. Les orgues ont été restaurés par M. Bouvet de Nantes avant 1939. A signaler qu'en 1737, Guillaume Norroy, facteur d'orgues à Morlaix nettoie et répare les anciennes orgues de Landivisiau (A.D.F 106 G83). Le bénitier (trumeau du porche) date du XVIème siècle. Le 19 juin 1646, le seigneur évêque, comte de Léon, accorde la permission à la paroisse de Landivisiau de bâtir de nouveaux fonts baptismaux (A.D.F 106 G83). Les retables de la Trinité et du Rosaire ont été exécutés par Guillaume Lerrel (ou Lérel) de Morlaix ou Landivisiau en 1712. Jacques Lespagnol, sculpteur à Morlaix, et Yves Laurans, menuisier à Ploudiry, sont chargés, par la fabrique de Landivisiau, le 25 février 1712, à titre d'experts, de vérifier le travail de Guillaume Lérel (A.D.F 106 G83). L'horloge de l'église est réparée en 1740 par François Scouarnec (horloger de Quimper), puis en 1765 par Jean le Bourhis (horloger à Henvic) et enfin, en 1770, Charles Favennec (de Pleyber-Christ) en fait une neuve pour 500 livres (A.D.F 106 G46). Les trois verrières de l'abside représentent : au fond, la Passion et le portement de Croix ; celles des côtés, chacune seize scènes de la vie du Sauveur. Entre le coeur et le transept, le vitrail de la "mort de Saint Joseph" est l'oeuvre de Léopold Lobin (1891). Le vitrail de "saint Jean prêchant dans le désert" est l'oeuvre de Lobin-Florence (1893). On conserve dans l'église de Landivisiau, une statue du patron de la paroisse datant du XVIIème siècle et un "Christ de Pitié", en bois polychrome, du XVIème siècle. Parmi les statues intéressantes, on trouve saint Paul Aurélien, saint Thiviziau, Ecce Homo et à l'extérieur saint Michel en kersanton. Jusqu'en 1842, le cimetière de Landivisiau entourait l'église ;

Eglise de Landivisiau (Bretagne).

Nota 1 : Hévin, dans ses Consultations sur la Coutume de Bretagne (p. 90), nous dit que, le 4 Décembre 1554, François de Tournemine, Sgr. de Coetmeur, de Kermelin et du Liscoet, et dame Renée de Saint-Amadour, fondèrent « une chapellenie, dans l'église tréviale de Landivisiau, de deux messes à chaque jour, l'une à haute, l'autre à basse voix, et autres offices, pour être célébrés par le nombre de sept prêtres chapelains, desquels les dits seigneur et dame se sont réservé la nomination pour eux et leurs descendants, à perpétuité, pour l'entretien de laquelle ils affectent les droits qu'ils avaient en la paroisse de Pommelvez, dans la commanderie de ce nom ». Cette fondation fut autorisée par l'Evêque de Léon, le 4 Janvier 1555, et ensuite le dit Sgr. de Tournemine nomma premier chapelain Missire Bizien Tanguy, prêtre ; et celui-ci étant décédé, il nomma Missire Goulven Floc'h, le 24 Avril 1560. En 1621, étaient chapelains : Jean Abgrall, François Muzellec, Yves Abgrall, Maurice L'Espagnol et Jean Bellec. Missire René de Saint-Offange, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, était commandeur de la commanderie de Pommelvez. En 1688, était commandeur de la Feuillée et de Pommelvez, Missire Guy d'Alloigny de Boismoran, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. De son temps, le sieur Grimault, prêtre, vicaire perpétuel de Pommelvez, prétendit que les chapelains de Landivisiau lui devaient la portion congrue. Mais les chapelains, qui étaient alors Yves Nicol, Jean Floc'h, Bizien Saliou et Jean Miorcec, plaidèrent leur cause devant le Parlement de Rennes, qui, le 10 Juillet 1690, prit un arrêté déclarant qu'ils n'étaient pas tenus de payer cette portion congrue. Vers 1780, cette chapellenie est dite de Pontmelvé. Fondateur : Coatmeur, duc de Rohan. On remarque que ce collège se desservait autrefois à Bourbriac (Tréguier). Plusieurs autres chapellenies se desservaient à Landivisiau : - La chapellenie ou gouvernement de la Trinité, dans la chapelle de ce nom, près du cimetière. Fondateur, le Sgr. de Coatmeur, puis le duc de Rohan, 400 livres de revenu avec charge de trois messes par semaine, le dimanche, le jeudi et le samedi, dans la chapelle de la Trinité (C. 344). - La chapellenie de Catherine Abgrall et de Guillaume Miorcec, dont les héritiers étaient présentateurs. - La chapellenie Martin, dont fut titulaire, le 26 Mars 1692, Main Saliou, à la mort du prédécesseur Alain Riou. - La chapellenie de Notre-Dame de Pitié, fondée en 1521, par le sr. Balanant, qui en était présentateur. - La chapellenie de Kersaliou. En 1777, on remarque que l'Ordinaire y a nommé le titulaire, les trois dernières fois ; le titulaire actuel est un sr. Fateau. Le revenu est de 99 livres avec charge de deux messes basses par semaine. - La chapellenie de Creach-Caribot, On remarque, en 1777, que cette chapellenie doit être portée sur le registre sous un autre nom, car celui-ci ne s'y trouve plus ; 36 livres de revenu ; charge, une messe basse par semaine. L'Ordinaire y a présenté M. Tanguy. - Erection d'une chapellenie en l'honneur de sainte Barbe, le 18 Décembre 1690, par Saliou Bizien. Saliou, curé de Landivisiau, en est le premier titulaire (r. G. 78). - La Chapellenie des Caro ou de Loumenven. Présentateurs : les héritiers des Caro, puis le Sgr. de Coatmeur et les Rohan-Chabot ; 180 livres de revenu, à charge de deux messes basses par semaine, le dimanche et le samedi, à l'autel du Rosaire. - La Chapellenie de Guillaume Caro et d'Adelice Lunven. Présentateurs : les héritiers, puis l'Ordinaire ; 45 livres de revenu, à charge de trois messes basses par an et un De profundis, à ta postcommunion de la messe matinale, les dimanches et fêtes. - La Chapellenie de Coatquelven. Présentateur : le Sgr. de Coatquelven, puis le Sgr. de la Trillaye ; revenu 150 livres, à charge de deux messes par semaine, le mercredi et le vendredi. - La Chapellenie ou prestimonie Desjardin. Présentateur l'Ordinaire ; 42 livres de revenu, à charge d'une messe tous les quinze jours et à chaque fête de Vierge. - La Chapellenie de Richard Miorcec, recteur de Saint-Vougay, fondateur en 1659 ; elle était dite de Creacharpuns. En 1777, on remarque « que la trève de Landivisiau est une des églises obérées de fondations et de chapellenies qui se desservent mal ou pas du tout ; l'Ordinaire y doit donc glaner préférablement » des bénéfices, pour les annexer au petit séminaire projeté (Archives de l'Evêché).

Nota 2 : Dans l'église de Landivisiau, se desservaient plusieurs confréries : - Confrérie du Saint-Sacrement, dont les titres existent depuis 1627 (Ca. 241). - Confrérie du Saint-Rosaire. En 1669, marché est passé pour boiser la chapelle du Rosaire avec Jean Bodros et Jacob Le Merdy, charpentiers. Le retable fut fait, en 1712, par Jacques Lespagnol, sculpteur à Morlaix (C. 88). - Nous trouvons également mention, dans le testament d'Alain Couloigner, prêtre originaire de Landivisiau, en 1675, de dons faits aux confréries : des Trépassés (existant en 1586) ; de Saint-Yves, de Saint-Eloy, et de Notre-Dame de la Mercy et de Saint-Lazare. - Le 13 Mai 1749, fut érigée la confrérie de l'Ange-Gardien, dans la chapelle de Saint-Cuénal (G. 242).

Nota 3 : TRAVAUX EXÉCUTÉS A LA FIN DU XVIIème ET AU COMMENCEMENT DU XVIIIème SIÈCLE. Le 21 Septembre 1668, s'ouvrait à Landivisiau la grande mission donnée par le V. P. Maunoir, avec le concours de vingt-cinq missionnaires. Les paroisses voisines y prirent part et, lors de la clôture, se fit une communion générale pour les Trépassés, pendant laquelle sept prêtres furent occupés à distribuer le Pain des Anges à trente mille personnes, depuis 6 heures du matin jusqu'à 3 heures de l'après-midi. Les biographes du Père Maunoir expliquent comment le Père Maunoir ordonnait si bien toute chose, pour qu'avec le plus grand ordre un tel prodige pût s'accomplir (SÉJOURNÉ, II, p. 119). Ce fut après cette grande mission, qui avait renouvelé profondément toute cette paroisse, que les fidèles s'occupèrent avec plus d'empressement de la décoration et ornementation de la maison de Dieu. Voici une analyse des marchés passés à cet effet, avec les entrepreneurs. La plupart de ces marchés ont été publiés intégralement par M. Le Men, en 1879, dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère. En 1672, le dimanche 7 Août, au prône de la grand'messe, célébrée par Missire Paul Lorans, sous-curé de Landivisiau, assisté de Missires Jean Mohot et Yves Bourhis, prêtres, où étaient les habitants de la trève entr'autres Jean Saliou, François Tanguy, Pierre Saliou, Guillaume Hamon, Morice Bodilis, Yves Rannou Kerlouet, Christophe Le Guen, Alain Le Hir, Guillaume Cornéli, Jacques Gral, François Hamon, Hervé Cloarec, Julien Miorsec, Jean Bras, François Guéguen et plusieurs autres, formant le général de Landivisiau ; a été remontré qu'il y a deux cloches cassées, dans la tour, qu'il faut refondre, en y ajoutant le métal voulu, de manière que la plus grosse cloche pèse 1.300 livres. Le travail est confié à M. Paul Bourdon, facteur de cloches de la ville de Morlaix, pour une somme de 165 livres. Le travail se fera sur les lieux mêmes. Le sieur Bourdon fournira les matériaux et engins nécessaires à la fonte, fera à ses périls et fortunes la descente des vieilles cloches, et finira son travail avant la Saint-Michel prochaine ; de plus, il devra mettre en relief, sur les cloches, l'écusson des armes du seigneur marquis de Sourdéac et de Landivisiau. L'acte fut fait et grée par Missire Jean Grall, recteur de Plougourvest, et les prêtres et habitants de la trève de Landivisiau, huit jours après, le 14 Août 1672, dans la sacristie de la chapelle Sainte-Anne, étant au cimetière de l'église de Landivisiau. Signé : J. Gral, recteur de Plougourvest ; Paul Lorans, curé ; J. Saliou ; J. Morchou, prêtre ; F. Guéguen ; F. Tanguy ; Yvon Hamon ; François Abgrall ; Pierre Saliou ; J. Nicol, prêtre ; Alain Couloigner, prêtre ; Alain Riou, prêtre ; J. Bras ; M. Corbel et Jean Ollivier, notaire royal. - Le 28 Avril 1675, dans la sacristie de Landivisiau, le sr. Olivier Le Roi, maître orfèvre à Morlaix, venait présenter « une croix d'argent ornée d'un Crucifix d'un côté et de l'image de St. Tiviziau, portant une croix d'archevêque, de l'autre », pesant 14 marcs une once cinq gros, et l'ayant mise sur un pied de bois, on l'a montrée aux paroissiens réunis dans la nef, qui l'auraient trouvée à leur gré. La façon fut payée à raison de sept livres dix sols pour chaque marc, en déduisant la valeur de 4 marcs et six gros d'argent, poids de deux vieux calices et menus objets d'argent, croix et grains de chapelets, trouvés à la sacristie ; puis il est commandé au sieur Le Roy de faire un pied d'argent à cinq nœuds, pour la dite croix, qui sera payé sur le même pied que celui fait pour l'église de Saint-Martin de Morlaix. - Le 2 Juin de la même année, la croix, terminée, avec ses modifications et augmentation, s'est trouvée peser 23 marcs six gros, qui a été payée 28 livres le marc, et pour la façon 7 livres 10 sols par marc. Le tout réglé à Landivisiau, le 2 Juin 1775, sous la signature de M. Le Roy ; de Jan Grall, recteur de Plougourvest ; J. Janvier, notaire. - En 1710, on veut un beau retable pour l'autel de Notre-Dame du Rosaire, et Guillaume Lerrel est chargé du travail, suivant un plan et dessin qui est accepté le 3 Août 1710. - Deux ans après, le 2 Mars 1712, on en fait le renable à dire d'expert, et voici le procès-verbal dressé à cette occasion, et qui nous montre avec quel soin, on pourrait dire avec quelle minutie, se faisait cette opération. Procès-verbal d'expertise d'un retable fait dans l'église de Landivisiau par Guillaume Lesrays (Lerrel), maître sculpteur, 1712 : « Nous soubz signés Jacques Lespagnol, maistre sculpteur, demeurant à Morlaix paroisse de Saint-Mellaine, et Yves Laurens, maistre menuisier, demeurant au bourg paroissial de Ploudiry, certifions et rapportons à tous qu'il appartiendra que ce jour vingt cinquième du mois de feuvrier, l'an mil sept cent douze, en conséquance des lettres et assignations nous données de la part d'honorables gens, François Kerangall et Claude Berregar, fabrique de l'église treuvialle de Landiviziau, paroisse de Guicourvest, nous nous sommes rendus jusques au bourg de Landivisiau, ou estantz en présence desdits fabriques et plusieurs autres habitants, le sieur Guillaume Lesrays, aussy maistre sculpteur, nous a remis entre mains un dessein figuré pour la confection d'un retable du Rozaire audit Landiviziau, avec une coppie du traité passé en conséquence, du troisiesme aoust mil sept cent dix. Après quoy lesdits Kerangall et Berregar nous ont requis de voir et d'examiner ledit dessein et traité, et si le retable en question estoit en tout conforme et sans deffault et de leur en donner nostre rapport par écrit. Ce que faisant moy dit Lespagnol, après avoir bien et meurement examiné le tout, certifie que les ornements et sculptures sont bien faits, et que le bois employé pour les faire est bon et net, mais que les colonnes, qui devoient estre cannellés et ornés de jeux de fleurs estantes unies, ne sont pas conformes au dessein, et sont néantmoins desentes et à la mode ; qu'il y a une augmentation d'ornements de feillures de refantes, aussy à la mode, sur le cadre, ce qui n'est pas marqué sur le dessein. Mais cependant estime que les ornements qui devoient estre sur les colonnes devoient surpasser en valleur ce qu'il y a d'augmentation sur le quadre, et que par forme de compensation, il doit estre placé d'augmentation sur les deux colonnes de devant, deux flames ou deux poteaux de fleurs. Au surplus, dit avoir trouvé caché sous un morceau de papier blanc une figure dans l'oreille du quadre dans lequel endroit il y a présentement un fleuron. Et moy dit Laurens certifie que suivant le dessein, le marche pied devoit estre composé de trois marches esgalles de menuizeries, et qu'il y a des faultes d'y avoir placé une marche de pierre et de n'avoir pas égalisé les marches de pareille hauteur. A joindre que la première marche n'est pas dans son oeuvre comme l'ouvrage le demande et est à pièces rapportées. Ce qui ne doit pas estre et qui n'a esté fait que faute de conduite, suivant le dessein. Que dans les chansbralles des portes il doit, estre planté une plainte de six poulces de hauteur, et qui desporte hors du chransbralle d'un demy poulce de saillie en dehors et en devant, et rallonge le chansbralle pour revenir trouver la plainte de six poulces de hauteur, de la mesme moullure qu'il est fait. Qu'il doit estre placées des pièces enfoncées d'un mesme assignement (sic) à colle, au lieu de celles qui sont à pièces rapportées aux deux boutz de l'autel qui saillissent pour cacher le jour. Que la corniche de l'autel n'est pas placée conformément au dessein, que dans tous les joints il manque de l'uniment, et qu'il est nécessaire de les affuter de colle, n'estant pas à l'estat présent, disposés à recevoir peinture et dorure, estant mesme crassés et salles. Qu'il faut unir deux boutz de planche qui débordent et choquent la veue dans le plat fond des deux costés de la vitre. Qu'il faut oster absolument les patefiches qui tiennent le cordon de la vitre, qui entrent dans le plat fond, et qu'il en doit estre placez d'autres qui soient aussy posées dans le mesme plat fond à costé dudit cordon avec des petits clouz arrestés. Que le bois du marchepied paroit verd, et au surplus le bois paroit assez en estat. C'est le rapport desdits l'Espagnol et Laurens qu'ils certifient véritable, et offrent le répéter en justice et ou requis sera en présence des soubsignés notaires de la cour royale de Lesneven, avec soumission à icelle, sous leurs seins et les nostres susdits notaires au tablier du soubsignant Blondel, à Landiviziau, lesditz jour et an que dessus. Ainsi signé : Jacques L'Espagnol, Yves Laurans, et Simon, notaire royal, et C. Blondel, notaire royal. Depuis, en l'endroit a esté payé audit sieur L'Espagnol cinq livres en argent pour sa journée et audit Laurens trois livres, ayant esté défrayés, et ont d'abondant signé avec nous dits notaires, etc. Controlé à Landiviziau le 2 Mars 1712, par le sieur Maccé, qui a marqué receu douze sols trois deniers. Signé: B. Blondel, notaire royal ». - Le 26 Juin 1717, c'est un ostensoir, un soleil, qui est demandé par M. Bizien Saliou, curé, Maurice Abgrall, Alain Le Gat, fabriques, sur l'avis de noble maître René-Corentin Allain, sr. de Penanru, sénéchal de Landivisiau, à François de Saint-Aubin, maître orphèvre à Morlaix, « lequel soleil sera cizelé, recherché et proportionné et sera de deux pièces ayant de hauteur 22 pouces, y compris les rayons, et ne pourra peser plus de 7 marcs d'argent » ; de plus, le dit Saint-Aubin promettait de fournir deux belles glaces et de « dorer le dit soleil en bel or moulu », et prendra en décharge à poids pour poids « les vaisseaux et argent cassé » qui lui seront donnés. On lui donne, pour la façon et dorure, la somme de 270 livres et 32 livres par marc d'argent. Le tout livrable à la mi-Septembre prochain. - En 1728, démolition et réfection du portique de l'église. Jean Perrot et Sébastien Roussel, entrepreneurs ; ils remarquent qu'ils ont trouvé « les figures de geneze qui font la face du dit portique bien arrangées, ainsi que les figures des 12 apôtres » (G. 240) (Archives du diocèse de Quimper et Léon).

Voir aussi   Landivisiau " Description de l'église Saint-Thuriau de Landivisiau

la chapelle Sainte-Anne (1585). Cette chapelle se trouvait jadis près du côté sud de l'église lorsque celle-ci était entourée de son cimetière : elle servait alors d'ossuaire et de chapelle funéraire. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire, restauré entre 1610 et 1620. On y trouve un Ankou. Le 9 septembre 1750, elle est dotée d'une cloche fondue en présence de l'abbé Sparfel, recteur de Plougourvest, de Yves Rannou, parrain, et de Claudine Le Bras, marraine, qui l'ont nommée " Yves-Claude ". « La chapelle de Sainte-Anne, servant de reliquaire, s'élevait autrefois près du côté Sud de l'église paroissiale, lorsque celle-ci était entourée de son cimetière. Quelques années après que ce cimetière eût été déplacé et transféré hors de la ville, sur le bord de la route de Saint-Pol, on y transporta aussi et on y reconstruisit pierre par pierre ce joli monument qui avait servi d'ossuaire ou de chapelle funéraire. La façade se compose d'une porte centrale encadrée entre deux colonnes ioniques qui supportent un fronton, et de quatre fenêtres, deux de chaque côté, accostées de gaines ou cariatides qui reposent sur un robuste soubassement. Ces cariatides représentent : -1. Un homme barbu, la poitrine recouverte de volutes ; -2. Un homme portant fraise ou collerette, les bras croisés sur la poitrine, le corps emmailloté dans un linceul composé de grandes feuilles végétales et lié par des cordes entrelacées, à la façon des momies ; -3. La Mort ou an Ankou, tenant un os ou une flèche. Sur le tailloir en pierre qui repose sur sa tête décharnée, on lit cette inscription : OVY : ÇA : JE : SVIS : LE : PARRAIN DE : CELVY : QVY : FERA : FIN ; -4. Une femme avec les seins pendants, et des volutes sur les épaules ; -5. Un homme barbu, les bras croisés sur la poitrine ; -6. Une femme coiffée d'une toque et portant le costume espagnol, d'après M. Pol de Courcy. Toutes ces cariatides sont terminées par des gaînes, couvertes d'ornements variés. Près de la porte, est un bénitier surmonté d'un petit dais. Les angles de l'édifice sont appuyés par des contreforts couronnés de pinacles ronds en forme de dôme. Cette chapelle ne porte pas de date ; mais les cariatides de sa façade ont beaucoup de rapport avec celle qui orne l'ossuaire de La Martyre et qui est de 1619, et encore avec celle de l'oratoire de Notre-Dame de Lorette dans les Méjou, entre Plougasnou et Saint-Jean du Doigt, et qui est datée de 1611 » (M. Abgrall) ;

la chapelle Notre-Dame de Lourdes (1874), située près de l'actuel presbytère. Il s'agit d'un édifice rectangulaire avec chevet à trois pans ;

l'oratoire érigé sur la route de Morlaix à l'occasion du centenaire de l'apparition de Notre-Dame de Lourdes ;

l'ancienne chapelle Saint-Guenhael ou Saint-Guénaël ou Guénal, désaffectée à la Révolution et détruite vers 1875 (ou 1825). Une confrérie de l'Ange Gardien y est établie le 13 mai 1749. Un acte (A.D.F. 106 G48) décrit la chapelle : "la dite chapelle consistait en un corps d'église, deux chapelles en croix, au bout, à l'orient, couverte d'ardoises, la fontaine au nord et le cimetière au midy contenant d'étendue neuf cordées". La chapelle qui est considérée en bon état en 1730, est complètement restaurée en 1782. Sous la Révolution, on la transforme en magasin à fourrages avant d'être vendue le 15 messidor an VI comme bien national. Le bois de charpente a servi à la confection des bancs de l'église. « Elle devait être très ancienne, car les Archives Départementales (G. 241) mentionnent un acte de 1497 la concernant, et en 1698, une bulle d'indulgence est obtenue en faveur de cette chapelle, " pour la gloire de Dieu et la gloire de précieuses reliques de sainte Clémence, martyre ", bulle due à l'entremise du R. P. Gabriel de Saint-Casimir, provincial des Carmes déchaussés de Rennes, natif de Landivisiau, M. Pierre Balanec étant recteur de Plougourvest (G. 241). En 1691, un inventaire des titres et ornements de la dite chapelle (G. 240), nous dit qu'elle possédait quatre calices d'argent et un reliquaire. En 1618, " le fabrique " rend aveu au Sgr. de Coatquelven, sur le fief duquel était bâtie la chapelle. On y desservait, au XVIIIème siècle, la confrérie de l'Ange-Gardien, érigée en la dite chapelle, le 13 Mai 1749 (G. 242). Elle était dans le bourg et encore bien conservée, mais servait de dépôt pour la cavalerie. En 1794, elle était dite de Saint-Guénal ou Saint-Gonval (G. 240) » (M. Abgrall) ;

l'ancienne chapelle de la Trinité, située jadis près de l'ancien château du Mur ou de l'église actuelle et détruite à la fin du XIXème siècle. Cette chapelle, signalée dès 1475, est en fort mauvais état en 1738. Le 2 février 1739, est érigée une congrégation sous le titre de "la purification de Notre-Dame, mère de Dieu". Sous la Révolution, cette chapelle sert, tour à tour, de salle de vote, de dépôt de cavalerie, de lieu de réunion et même de salle de classe. « Cette chapelle, située près du cimetière, devait être fort ancienne, car en 1475, donation est faite à l'église de Landivisiau " d'une maison proche la chapelle de la Trinité, au bourg où se trouvait autrefois l'hôpital " (G. 240). Les seigneurs de Coatmeur et Rohan y avaient droit de prééminence, et à la fin du XVIIIème siècle, s'y desservait une chapellenie de 400 livres de revenu fondée par eux. Ce qui n'empêchait pas les seigneurs de Coatmeur d'avoir, près de leur manoir du Mur, une autre chapelle également dédiée à la Trinité, dont, en 1640, était chapelain Missire Mathieu Guillou (G. 344). La chapelle du bourg, désaffectée à la Révolution, servait, en 1804, d'écurie pour la cavalerie » (M. Peyron) ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Brélévenez, aujourd'hui disparue. Elle est citée, en 1647, par le frère Cyrille Le Pennec. Elle a été démolie, semble-t-il, pour reconstruire le moulin de Crechzuguel : « Le Père Cyrille cite une chapelle de Notre-Dame de Brélevenez, que M. Kerdanet nous dit avoir été " démolie pour reconstruire le moulin de Crechzuguel, près de Landivisiau. Vers 1804, on n'y rencontre plus que six colonnes, des pans de mur couverts de lierre et des fragments de statues avec des mouchetures d'hermine ". Cette chapelle faisait, sans doute, partie de la paroisse de Plougourvest » (M. Abgrall) ;

plusieurs croix ou vestiges de croix : Le Drennec (1892), la croix du cimetière de Landivisiau (1865, oeuvre de Yan Larhantec, le Champ-de-Foire (1906), La Métairie (1723), Penanroz (XXème siècle), Pont-Croix (Moyen Age), Ty-Guen (XXème siècle) ;

la fontaine Saint-Thiviziau ou Saint-Thivisiau (XVIème siècle), située non loin de l'église. Elle est surmontée des débris (dix panneaux gothiques) provenant de l'ancien tombeau de François de Tournemine, seigneur de Coëtmeur qui avait fondé avec sa femme Renée de Saint-Amadour une chapellenie en 1554. La statue tumulaire a été transportée à Pempoull près de Saint-Pol-de-Léon. « Au milieu de la ville, à 50 mètres environ au Sud-Ouest de l'église, mais cachée dans un flot de maisons, se trouve la fontaine de Saint-Thivisiau, qui alimente un vaste lavoir public. Dans le mur qui surmonte cette fontaine, on a incrusté deux rangs d'arcatures en Kersanton, de style flamboyant, renfermant en tout dix panneaux de 0 m. 43 de largeur sur 0 m. 54 de hauteur. Ces panneaux semblent provenir d'un ancien autel où plus probablement d'un tombeau du XVème ou du XVIème siècle. Ils sont encadrés par des contreforts et des accolades, le long desquels courent des guirlandes très fines ; une autre guirlande forme bandeau de couronnement. Des feuillages contournés forment le fond et sur chacun de ces fonds se détache un personnage. Je les mentionne dans l'ordre où ils sont placés actuellement, mais cet ordre a été bouleversé : 1. Une nonne ou religieuse en prière, les mains jointes ; 2. Un moine en prière, tenant un livre ; 3. Un ange tenant la couronne d'épines ; 4. Une religieuse en prière ; 5. Un moine, item ; 6. Un autre moine tenant un chapelet et s'appuyant sur un bâton ; 7. Une religieuse, les bras croisés sur la poitrine ; 8. Un ange tenant un écusson ; 9. La Sainte-Trinité. Le Père, assis et coiffé de la tiare, soutient à sa droite le Fils couronné d'épines et montrant ses plaies ; sur la tête du Fils repose le Saint-Esprit sous la forme d'une colombe ; 10. Un ange tenant un écusson. Ces deux derniers panneaux diffèrent un peu des autres par leur forme et leur ornementation ; on voit qu'il n'y a pas ici un tout complet ; mais ne pourrait-on pas se demander si ces fragments ne sont pas les débris du tombeau de François de Tournemine, qui fonda dans l'église de Landivisiau, en 1554, une chapellenie de deux messes par jour ? Il fut enterré dans cette église, mais sa statue tumulaire, enlevée par les mauvais jours, a été longtemps gisante dans une prairie, près de l'abreuvoir, à l'entrée de la route de Brest, puis transportée ensuite à Saint-Pol de Léon, dans une propriété de M. Breton, à Saint-Guénal, au bord de la route du Champ de la Rive. Tout près de la fontaine de Saint-Thivisiau, on remarque trois pierres qui proviennent d'un même monolithe, lec'h ou borne romaine formant un cône tronqué ayant 2 m. 45 de hauteur, 0 m. 70 de diamètre à la grande base et 0 m. 45 à la base supérieure » (M. Peyron) ;

Lavoir et Fontaine de Landivisiau (Bretagne).

la fontaine Saint-Guillitouarn (ou Saint-Edouard) ;

la fontaine de Poulranet (1824), aujourd'hui disparue. On y trouvait jadis une statue en bois (provenant de l'ancien cimetière et portant la date de 1692) qui a été volée en 1942 ;

le manoir de Creach-Quélen ou Crechquelen ou Créachquelven (1920). Le manoir primitif est, en 1443, la propriété d'Yvon Prigent, sieur de Crechquelen. Il est habité en 1686 par Jacques Grall prêtre (curé de Plougurvest) qui en est co-propriétaire avec Alain Grall, son frère, et Jean Le Roux, époux de Claudine Grall, son beau-frère. Il est acheté le 30 mai 1755 par Yves Kermarrec, époux de Jeanne Françoise Tanguy, à la famille Le Mercier. Il devient ensuite la propriété de la famille Le Guen de Kérangal ;

le lavoir Saint-Thiviziau (XIXème siècle) ;

Ville de Landivisiau (Bretagne).

la ferme de Kerhuella (1875) ;

l'hôtel des impôts (1848) ;

4 moulins dont le moulin à eau de Pont-Croix, aux Prêtres, de Casugel ou Crechzuguel,..

Gare de Landivisiau (Bretagne).

 

Hippodrome de Landivisiau (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien château de Daoudour, aujourd'hui disparu et situé jadis au bourg même de Landivisiau (la rue du Vieux-Château). En 1550, ce château est vendu à François de Tournemine par la vicomtesse de Rohan. En 1696, il est possédé par René de Rieux ;

l'ancien château de Coëtmeur ou Coatmeur, aujourd'hui disparu. La plus ancienne propriétaire de Coatmeur serait Anne, dame de Coetmeur, épouse de Guy de Plusquellec, sieur de Callac, veuf d'Alix de Rostrenen et de Jeanne de Beaulieu. La terre passe à sa fille Isabeau, dame de Plusquellec, Callac et Coetmeur qui épouse Maurice de Launay-Botley. Leurs fils s'allie en 1427 à Jeanne, dame de Trogoff et de cette union naissent Morice, sire de Plusquellec, qui épouse Jeanne du Perrier de Quintin et d'autre part Plezou, qui épouse Amaury du Chastelin (en Trédaniel). Morice lègue la terre de Coatmeur à sa fille Jeanne qui épouse Charles de Pont-l'Abbé. Cette terre passe ensuite entre les mains de Maurice de Kérasquer dont la fille Anne la porte en 1392 à Alain de Penhoat (ou Penhoët), seigneur de la Marche. La terre de Coëtmeur passe par alliance aux familles Penhoët, Kerimel et Tournemine (suite au mariage de Catherine de Kerimel et Jean Tournemine, seigneur de Kermilin et de Trouzilit). Renée de Tournemine (fille de Lucrèce Rohan et de Jacques de Tournemine, fils de François de Tournemine) épouse en premières noces Jean de l'Isle, seigneur de Marivanes (capitaine des Gardes du roi Henri III), et en secondes noces Alexandre de Vieux-Pont-Neufbourg. Cette terre entre alors dans la famille d'Alexandre du Vieux-Pont, baron de Neufbourg (lieutenant général de Bretagne), lorsque le duc de Mercoeur confisque sur celui-ci la terre de Coëtmeur et fait détruire le château. La seigneurie est vendue en 1702 à Noël Danycan (secrétaire du roi et riche armateur de Saint-Malo). Par acquêt, la terre passe ensuite à Louis Marie Bretagne Dominique de Rohan Chabot, duc de Rohan, prince de Léon et pair de France, dont la fille épouse Fernan Nuguez de Loz Rios ;

l'ancien château du Mur, aujourd'hui disparu et situé jadis rue Albert de Mun (anciennement rue du Mur). Propriété de François de Tournemine en 1542, puis de la famille de Rieux, qui en est encore propriétaire en 1681. Il est habité par René Corentin Allain (sieur de Penanrue et de Kervoanec, sénéchal et juge des juridictions de Daoudour-Coatmeur) en 1710, par Guillaume Le Gal (ou Le Gall) de Lalande (homme de confiance du duc de Rohan) en 1768 et par Michel Kuhuminich (maréchal des logis de gendarmerie) durant la Révolution, avant d'être transformé en caserne de gendarmerie de 1819 à 1838, puis en magasin en 1945 ;

l'ancien manoir de Penanru, aujourd'hui disparu. Propriété de René Corentin Allain, sieur de Pénanru et de Kervoanec (vers 1715), de Jeanne Allain, fille de Gaspar Allain, sieur de Bazorme et lieutenant de la milice de Landivisiau (en 1721), de Marie Renée Mahoudeau (en 1760), de Jacques Thomas Morel (en 1785), de Paul Le Saint (en 1823) puis de la famille Guillou qui le transforme en 1856 ;

l'ancien manoir de Kervoanec, aujourd'hui disparu. La famille qui porte son nom y réside en 1503. Elle le cède en 1566 à Alain de Kéréhorat, seigneur de Kergournadec'h. En 1710, Renée Corentin Allain y habite. Après 1780, il passe par alliance à la famille Bizien de Lizart qui le lègue à la famille Quengo de Tonquédec, derniers propriétaires. L'édifice a été converti en 1935 en hospice départemental ;

les hallles ;

Halles de Landivisiau (Bretagne).

MONUMENTS ANCIENS : - Au village du Cosquer, en 1839, on découvrit une cachette de fondeur ; haches de bronze. - Le 15 Avril 1882, dans un champ Parc-Creis, au village de Ty-Guen, M. Pouliquen découvrit une cachette de 62 haches à douille. - Vers la même époque, dans la même propriété, fut découverte une chambre souterraine creusée dans le tuf. Elle fut comblée sans exploration. - Près de Kerlouet, chambre analogue ; sépulture. - Le 28 Mars 1888, les domestiques de M. François Pouliquen, de Kerhuella, ont mis à jour, dans un tumulus, une chambre sépulcrale, en maçonnerie sèche, recouverte de grandes dalles ayant 2 mètres de long sur 1 m. 20 de large et 1 mètre sous plafond ; cendres, trois poignards en bronze et une perle en quartz (à Kernuz ). - Un autre tumulus, dans le même champ, à 10 mètres à l'Ouest du précédent. - A 150 mètres à l'Ouest de Kervoasdé, dans le Pare-an-Dossen, assez beau tumulus. - A Parc-ar-Pont-Bren, fragments de tuiles à rebord. - A 200 mètres au Nord de Kerioual ; à Coatmeur ; sur un mamelon, à droite avant d'arriver au pont qui sépare Landivisiau de Guiclan trois camps avec retranchements (M. Peyron) ;

Ecole de Landivisiau (Bretagne).

 

Ecole de Landivisiau (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de LANDIVISIAU

Les seigneurs de la paroisse de Plougourvest étaient les sieurs de Coetmeur et de Daoudour, habitant le château de Coetmeur (ou Coatmeur), en Landivisiau, descendants des Sylvestre de Plonévez-Lochrist. Ils portaient pour armes : d'argent à un écusson de gueules en abyme, à l'orle de six croix recroisellées d'azur. La branche aînée des Coetmeur s'était fondue, au commencement du XVème siècle, dans Tournemine, d'où la seigneurie de Coetmeur a appartenu successivement, par alliance, aux Vieux-Pont, aux Rieux, et par acquet, en 1702, aux Danycan, puis aux Rohan-Chabot (Courcy). Par conséquent, les armoiries de ces différentes familles ont figuré sur les murs et vitraux de l'église de Landivisiau, en qualité de fondateurs et de prééminenciers.

Lors de la Réformation de 1443, Landivisiau et Plougourvest (Guigourvest) comptent 7 nobles : Guyon de Coëtquelven (seigneur dudit lieu), Olivier Glaziou, Herve de Landiviziau (sieur dudit lieu), Jean de l'Estang, Alain Nédélec, Jean Percevas (sieur du Mesgouin) et Yvon Prigent (sieur de Crechquelen). A la même époque Guillaume Le Corre (de Plougourvest) s'affirme noble.

Lors de la convocation du ban et arrière-ban de l'évêché de Léon et de la châtellenie de Morlaix-Lanmeur en 1534, la paroisse de Plougourvest et sa trève Landivisiau ne comptabilisent plus que 6 nobles : le seigneur de Coatmeur (François Tournemine), Allain Kercoant, Allain Anffroy, Hervé Geffroy (sieur de Rochglas), Yvon Coëtvoult et Olivier Clocheur (sieur du Mesgouin).

Parmi les maisons nobles, signalons aussi à Landivisiau : Goasca-Dougan, qui appartient, en 1775, aux héritiers de Marie Anne de Troarin, épouse de François de la Tullaie. Kerlouet qui appartient à François Abgrall et Marie Rannou en 1695, puis à J. Rannou en 1599 et enfin à J. Pencréach et sa soeur en 1775. Kerroux qui appartient à Nicolas Laurans (prêtre) en 1703, puis aux enfants de Jean Marie Tanguy, sieur de Kadoret, en 1768. La ferme nommée "Métairie Noble" et propriété de Guillaume Miorcec en 1645, puis de Morice de Coatquelfen et enfin de P. Laurens, prêtre, en 1697. Le Moulin aux Prêtres (Millin ar Bellec) qui appartient à Jan Grall, sieur de Bougeozen, en 1678, puis à Guillaume Le Mercier, seigneur de Beaurepos en Guipavas.

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