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LANGON

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La commune de Langon (bzh.gif (80 octets) Landegon) fait partie du canton de Redon. Langon dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANGON

Langon vient, semble-t-il, du gaulois "Lingo".

Au IIIème siècle, une colonie gallo-romaine vivait à Langon. Des monuments qu'elle avait édifiés tous ont disparu, sauf un monument funéraire païen qui se composait de deux parties distinctes, une petite pièce carrée revêtue d'un toit et une abside avec une voûte en cul-de-four. L'édifice est transformé en sanctuaire ou chapelle "ecclesia Sancti Veneris " (église Saint Vénier) avec l'arrivée du christianisme au VIème siècle. [Note : " En octobre 1953 en creusant un puisard au bourg non loin de la chapelle Sainte Agathe, MM Henri Leblanc et David mirent à jour deux cercueils en ciment de l'époque gallo-romaine datant vraisemblablement du IVème ou du Vème siècle "].

Ville de Langon (Bretagne).

Les premiers manuscrits du Cartulaire de l’abbaye St Sauveur de Redon, nous révèlent que le bourg existait déjà en 797 et appartenait à un breton nommé Anau. Son existence comme paroisse est constatée dès 850 et elle dépend au XVIIIème siècle de l'évêché de Vannes. Louis le Débonnaire donne Langon en 834 (acte d'Attigny, daté du 27 novembre 834) à l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon. Les moines de l'abbaye de Redon deviennent alors les seigneurs féodaux de Langon. " Mais ce ne sera qu’en 838 à la suite d’une donation du prêtre Agon, fils du machtiernAnau que les terres langonnaises deviendront de fait, la propriété de l’abbaye. Cette nouvelle donation sera ratifiée en 850 par Charles le Chauve. Elles resteront sous la tutelle abbatiale jusqu’à la Révolution française dans le cadre de la seigneurie ecclésiastique de Brain-Langon ".

Langon apparaît en 852 sous la mention de « in plebe que vocatur Landegon ». Langon est, à l’origine, un établissement monastique qui ne devient paroisse que vers le milieu du IXème siècle. En effet, « ecclesia sancti veneris » (saint Vénier) est mentionnée dès le début du IXème siècle dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon.

Langon, qui est un démembrement de la paroisse de Brain (ou Plaz), est cité dès 797. En effet, le Pouillé de Rennes précise que le bourg de Langon existait dès 797 et appartenait à un mactiern breton nommé Anau. Un comte franc, appelé Frodalt, envoya à cette époque deux délégués, Gautro et Hermandro, faire une enquête à Langon sur les titres de propriété d'Anau et de ses colons. A leurs questions le mactiern répondit qu'il occupait le plou par droit héréditaire, comme l'avaient occupé ses ancêtres de temps immémorial, « ab avis et pro avis ». Les scabins ou juges du comte décidèrent alors qu'Anau jurerait en invoquant les saints, et en même temps que douze témoins idoines, que le bourg de Langon, avec sa terre et ses colons, lui appartenait en toute propriété : « Landegon vicus cum suis colonis et sua terra ». Anau prêta le serment exigé, ainsi que ses douze témoins, nommés Wetencar, Travert, Riun, Risbert, Sulon, Alnou, Catlowen, Hinweten, Niniau, Catweten, Judwallon et Daniel. Tout cela se passa au bourg même de Langon, en présence des prêtres Judoleno, Winbicham et Sulconnau (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 147). Ce mactiern Anau laissa trois enfants : Aelifrid, Godun et Agon qui se fit prêtre. Les deux premiers accusèrent celui-ci de s'être emparé injustement de l'héritage paternel à Langon : « De heredidate que fuerat genitoris ipsorum nomine Anau, in loco nuncupante Landegon ». Le prêtre Agon vint se défendre devant l'assemblée du plou réunie à Brufia, « in loco nuncupante Brufia ». Il prouva qu'il avait beaucoup dépensé pour conserver cet héritage, et il pria ses frères de lui rembourser ses avances s'ils voulaient le partager ; mais Aelifrid et Godun furent couverts de confusion devant les scabins et se hâtèrent de se réconcilier avec leur frère, lui abandonnant leurs prétentions sur Langon : « Dimittentes supradictam hereditatem Landegon ». De son côté, le prêtre Agon offrit à ses frères une charretée de vin, qu'ils acceptèrent pour donner à Nominoë, dont l'envoyé Haldric se trouvait présent (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 148). Quelque temps après, en 838, ce prêtre Agon résolut de se retirer au monastère de Redon, que saint Convoyon venait de fonder. Dans cette intention, il donna aux moines de Saint-Sauveur sa propriété de Langon, c'est-à-dire sa maison, sa vigne et quatre manants, « massam in Landegon et vineam et quatuor manentes ». Il fit cette donation pour son propre salut et pour celui de son père Anau, et l'acte en fut passé à Langon même, dans l'église de Saint-Vénier « Factum est in loco nuncupante Landegon, in ecclesia Sancti Veneris » (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 272). Les moines de Redon n'avaient pas attendu cette circonstance pour devenir maîtres de Langon ; avant d'y être propriétaires fonciers, ils en étaient déjà les seigneurs féodaux. Dès 834, en effet, quatre ans avant la donation d'Agon, sur la recommandation de Nominoë, l'empereur Louis-le-Débonnaire donna à saint Convoyon, en même temps que la paroisse de Bains, le territoire de Langon : « In pago Broweroch plebem que Bain nominatur, necnon et in eodem pago locellum qui nominatur Lant-Degon » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 363). Plus tard, en 850, Charles-le-Chauve confirma toutes les donations que son père avait faites au monastère de Redon, notamment celle de la paroisse de Langon. En 852, en effet, Langon est désigné comme étant une paroisse, plebs, dans l'acte de donation d'un alleu nommé Campnelpot, situé au village de Camia, en Langon, et donné à l'abbaye de Redon par le prêtre Driwallon : « Alodum Campnelpot in villa Camia, in plebe que vocatur Landegon ». A cette même époque, deux églises existaient à Langon : l'église de Saint-Pierre, dans laquelle Anau donna, en 862, sa vigne de Tréal, « vineam suam in Treal », aux moines de Redon, « factum est hoc in ecclesia Landegun », et sur l'autel de laquelle douze témoins francs prêtèrent serment en faveur de saint Convoyon, « juraverunt in altare Sancti Petri » ; — et l'église de Saint-Vénier, « ecclesia Sancti Veneris », dans laquelle nous venons de voir le prêtre Agon donner ses biens aux moines de Redon. Les localités signalées à Langon au IXème siècle sont : le bourg, « vicus Landegon » ; — Brufia, « in loco nuncupante Brufia », où se tient une assemblée du plou ; — la terre d'Acum, probablement d'Agon, « tigran Acum in Lancon », dont dépend le champ de Camdonpont, « campus nomine Camdonpont », injustement contesté à saint Convoyon par un nommé Fetmer ; — Camproth, donné en aumône à saint Convoyon lui-même, présent à Langon, par le scabin franc Burg, « dedit Burg Camproth in elemosina » ; — l'alleu de Campnelpot, situé au village de Camia, don fait à Redon par le prêtre Driwallon ; — et la vigne de Tréal, offerte par Anau (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 94, 188, 368, etc ..). On retrouve à Langon, à cette époque, tous les éléments d'une paroisse bretonne, d'un plou : un chef ou mactiern ; — des assemblées du peuple, se réunissant pour les affaires importantes ; — des nobles bretons tels que Anau, Datlin, Worhocar, Godofred, Sultiern, Momlin et Acunir ; — des prêtres également bretons : Winbicham, Judoleno et Sulconnan en 797 ; Agon, fils du mactiern, Ridwant et Antracar, ses contemporains ; Driwallon en 852, et Atoere, Drewoion et Anauhoiarn vers 882 ; — des colons qui cultivent les terres d'Anau, — et des manants qu'Agon, fils de ce dernier, donne à Redon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 158). Mais à côté de cette organisation locale, remarquons l'autorité carlovingienne se manifestant et les Francs se mêlant aux Bretons : en 797, le comte Frodalt envoie Gautro et Hermandro examiner les titres de propriété du mactiern Anau ; Nominoë, alors lieutenant de l'empereur, a également son représentant dans l'assemblée du peuple ; c'est Haldric à Brufia et Drewallon à Langon même. Puis apparaissent les scabins, juges pris dans la population, mais d'institution française. Les scabins de Langon sont : en 797, Sulon, Altroen, Catlowen, Worethael, Judwallon et Sicli ; vers 826, Maenwallon, Wurhoiarn et Branoc ; vers 840, Branoc, Thiarnan, Arthwin, Catlowen, Worocar, Bénédic et Wathin (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 147, 148, 94). Enfin, il est fait mention plusieurs fois dans les actes de Francs mêlés aux Bretons : c'est ainsi que dans l'assemblée du peuple, vers 840, douze Francs, « Franci », sont appelés comme témoins et prêtent serment sur l'autel de Saint-Pierre de Langon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 94). Telle était donc la physionomie, en partie bretonne et en partie française, que présentait la paroisse de Langon au IXème siècle. Ses limites étaient encore indécises, paraît-il, car Alain-le-Grand vint lui-même les fixer du côté de Pipriac, vers 882 ; il mit ainsi fin au différend soulevé à ce sujet entre les moines de Redon, seigneurs de Langon, et les nommés Cadwobri, Bréselwobri et Wetenic, vraisemblablement habitants de Pipriac (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 38). L'abbé de Saint-Sauveur était naturellement curé primitif de Langon, et un vicaire perpétuel desservait la paroisse. Celle-ci était divisée en sept frairies, savoir : Saint-Pierre ou le Bourg, — la Couailleraye, — Bernuy, — Ballac, — le Bot, — Lachenal — et Cahan. Le vicaire perpétuel, ou recteur de Langon, devait chaque année se rendre à Redon le jour de l'Ascension, pour prendre part avec ses paroissiens, qui avaient coutume de l'accompagner en grand nombre, à la procession solennelle que faisaient les moines de Saint-Sauveur dans la ville. L'abbaye de Redon levait toutes les grosses dîmes de Langon et fournissait au recteur une portion congrue, qui n'était que de 120 livres au commencement du XVIIème siècle, d'après M. l'abbé Luco (Pouillé de Rennes).

Ville de Langon (Bretagne).

Le territoire de Langon est un des premiers territoires donnés aux moines de l'abbaye de Saint-Sauveur lors du rapatriement des reliques de saint Hypothème et de la mort de Conwoïon. Langon reste sous la tutelle abbatiale jusqu'à la Révolution, " .... pendant près de mille ans, de 834 à 1789, son sort va être lié à celui de l'abbaye bénédictine de St Sauveur de Redon ".

En 1790, Langon fut érigée en commune et incorporée au département d’Ille-et-Vilaine. Partie intégrante du diocèse de Vannes, Langon sera rattachée à l’archidiocèse de Rennes à partir du Concordat de 1801. En 1845, Ogée mentionne dans son dictionnaire : " La majeure partie du territoire (langonnais) était jadis planté en vignes : elles ont été arrachées depuis plusieurs siècles ".

On rencontre les appellations suivantes : Landegon (en 797), Lant-Degon (en 834), Langon (en 1238).

Ville de Langon (Bretagne).

Note 1 : Langon est la paroisse la plus orientale de l'ancien diocèse de Vannes. Son territoire, borné au sud et à l'est par le cours de la Vilaine, touche au nord Guipry et Saint-Ganton, à l'ouest Saint-Just, Renac et Brain. Sa superficie est de 3588 hectares, dont la moitié environ est inculte. C'est un pays plein de monticules, parmi lesquels se voient de belles prairies et des champs fertiles. Il y avait autrefois beaucoup de vignes, mais elles ont été arrachées depuis plusieurs siècles. Les monuments celtiques y sont encore nombreux, grâce aux landes, qui les ont protégés. On y trouve environ huit tumulus, douze menhirs isolés, trois cromlechs, et quelques pierres alignées. Comme souvenirs de l'époque gallo-romaine, on peut citer des briques, trouvées à Langon même et au village de Ballac ; puis une voie antique, venant de Saint-Ganton et aboutissant au port de Beslé, pour se diriger probablement sur Blain. Mais le principal souvenir est la chapelle, dédiée jadis à Saint-Vénier et aujourd'hui à Sainte-Agathe, et située au nord de l'église de Langon. Les murs de cet édifice sont en petit appareil romain, avec des cordons de briques, et forment un rectangle parfait ; une absidiole, profonde de deux mètres, offre une très curieuse fresque, conservée sous le badigeon, et figurant une Vénus sortant des eaux, environnée de poissons et accompagnée de l'Amour monté sur un dauphin. Cet antique édifice, regardé généralement comme un temple de Vénus, paraît avoir été plutôt un monument funéraire, et c'est même grâce à cette destination qu'il aurait été conservé après la conversion des habitants au christianisme. Le bourg de Langon, vicus Landegon, existait dès 797, et appartenait à un mactyern breton nommé Anau. Ce seigneur laissa trois fils : Aelfrid, Godun et Agon, qui se fit prêtre (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 147, 148). Dès 834, sur la recommandation da Nominoé, l'empereur Louis-le-Débonnaire donna à la jeune abbaye de Redon le territoire de Lant-Degou : ce qui fut confirmé en 850 par Charles-le-Chauve (Ib. 363-355). Outre la juridiction féodale, l'abbaye y acquit plusieurs propriétés foncières. Ainsi, en 838, le prêtre Agon, fils du mactyern, donna à Saint-Sauveur sa maison, sa vigne et quatre colons ; en 852, le prêtre Driwallon donna l'alleu de Campnelpot, situé au village de Camia (Ib. 158, 368... ). Depuis cette époque, l'abbé de Redon fut, non seulement le seigneur temporel, mais encore le recteur primitif de Langon. Il fit desservir la paroisse par ses religieux, et quand plus tard il fit rentrer ses moines au couvent, il la confia à un prêtre séculier, choisi par lui et rétribué par lui. Il conserva la dîme à la 10ème gerbe, et donna au Vicaire perpétuel, outre le logement et le casuel, une portion congrue, qui était payée d'abord en grain, puis en argent, et qui s'éleva graduellement de 100 à 500 livres. En témoignage de soumission, le vicaire perpétuel devait conduire processionnellement ses paroissiens, tous les ans, le jour de l'Ascension, à l'abbaye de Redon, pour prendre part à la procession des religieux. L'abbé, comme seigneur temporel de Langon, y possédait les prairies de Beslé, de Saint-Catherine et de Sainte-Croix, les moulins à vent de Langon et des Tréaux, le moulin à eau de Montenac, et la moitié de la recette du passage de Port-de-Roche sur la Vilaine (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 2 : L'abbé de Redon devait nommer le maître d'école de Langon, qui jouissait d'une fondation appelée la chapellenie de la Grammaire. Cette école était tenue en 1719 par un diacre âgé de trente-neuf ans, nommé François Maignan, qui se préparait alors à recevoir le sacerdoce (Pouillé de Rennes).

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Langon : Thibaut Aubin (archidiacre de Penthièvre, il résigna en 1570). Julien Chaloppin (prêtre de Saint-Malo, pourvu le 14 novembre 1570, prit possession le 19). Jean de Boys ou de Brie (il était un ancien recteur de Carnac ; décédé en janvier 1593). Jean Guérin (prêtre de Nantes, pourvu en cour de Rome le 10 mars 1595, prit possession le 28 décembre). Pierre Thomas (originaire de Sixt, il résigna le 2 mai 1602 en faveur du suivant). Jean de Layre (prêtre de Rennes, pourvu en cour de Rome le 21 juillet 1602, prit possession le 13 octobre). Thomas Allouays (prêtre de Saint-Malo, décédé en 1618, fut inhumé le 20 mai à Miniac-sous-Bécherel, d'où il était probablement originaire). Michel Davy (1628). Jean Martel (1631). Clément Perroteau (1674-1680). Jean de la Chévière (issu des seigneurs du Pontlouët, en Fougeray, fut pourvu vers 1681 ; décédé le 20 avril 1698). Julien de la Sauldraye (pourvu le 19 avril 1699, prit possession le 28 mai ; décédé le 22 janvier 1729). André Balen (prêtre de Paris, présenté par l'abbé de Redon et pourvu le 17 mai 1729, résigna en faveur du suivant). Jean-Baptiste-Joseph Guillotel (prêtre de Rennes, pourvu en cour de Rome le 5 février 1743, prit possession le 13 avril ; il construisit en 1747 le presbytère et résigna en 1769 ; décédé le 10 janvier 1770, âgé de cinquante-cinq ans, et inhumé le 11 dans le cimetière). Guy Barré (prêtre de Saint-Malo, pourvu en janvier 1769, résigna lui-même en 1783 en faveur du suivant, avec réserve de 450 livres de pension). Joseph-François Provost (curé de Beslé au diocèse de Nantes, pourvu en cour de Rome le 24 janvier 1784, prit possession le 3 avril et gouverna jusqu'à la Révolution). Jean Collet (1803-1812). N... Denancé (1812-1818). Nicolas Coupard (1818-1827). François-Alexis Lesné (1827, décédé en 1842). Joseph-Edouard Lesné (1842-1871). Armand Bellamy (à partir de 1871).

Ville de Langon (Bretagne).

Voir   Ville de Langon (Bretagne) " Les origines paroissiales de Langon ".

Voir   Ville de Langon (Bretagne) " Cahier de doléances de Langon en 1789 ".

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PATRIMOINE de LANGON

l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XI – XVI – XVII – XIX - XXème siècle). L'église paroissiale de Langon, dédiée à saint Pierre, est fort intéressante ; ses nefs sont ogivales, mais toute sa partie supérieure est romane. L'abside principale est ornée extérieurement d'arcatures saillantes reposant sur des pieds-droits formant contreforts ; deux absidioles latérales existaient encore naguère et étaient du même style roman, mais celle du Midi a été détruite pour faire place à une sacristie en 1840. Situé à la croisée du transept, le clocher, à la base massive, a été reconstruit entre 1920 et 1923 (son maître clocher est entouré de douze clochetons). Les anciennes cloches fondues à la Révolution ont été remplacées au XIXème siècle et se nomment Marie-Louise, Marie-Joseph et Agathe. Cette église possédait jadis cinq autels ; ceux de Saint-Laurent et de Sainte-Marguerite ont été supprimés en 1829. Vers le même temps, on découvrit dans le choeur « une ancienne décoration consistant en barres rouges tirées sur un blanc sale, et en la représentation de quelques mystères de notre sainte religion » (Registre paroissiale). La nef était également ornée de peintures dans le même genre, car nous y avons nous-même découvert un saint personnage, évêque ou abbé, représenté sur un des piliers carrés qui supportent les arcs ogivaux séparant les nefs. M. Marteville signale aussi (Dictionnaire de Bretagne, I, 440) sur ces vieilles murailles « des dessins au trait rouge représentant des sujets empruntés aux Ecritures, ou des personnages isolés, entre autres un roi tenant d'une main un globe et ayant des chaussures attachées avec des cothurnes ». Enfin, M. Langlois dit avoir observé dans un endroit découvert, « au pourtour d'une arcade, des rinceaux vert pâle dans des compartiments formés par des lignes rouges » (Dictionnaire de Bretagne, I, 440). Nous signalons ces peintures, parce que les fresques de ce genre sont rares en Bretagne et parce qu'on les a toutes, à Langon, recouvertes de badigeon. En 1587, Paul-Hector Scotti, abbé de Redon, permit à Jean Collobel, seigneur du Bot, de jouir à perpétuité des tombes et enfeus qu'il avait en la chapelle Saint-Jean, « et même de placer aux parois et murailles d'icelle, en peinture, ses armoiries et alliances de sa maison, et d'y ériger un banc et accoudoir de bois, simple, sans queue, ni armoiries, pour se servir oyant la sainte messe » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 2). Mais l'abbé stipula que les seigneurs du Bot ne pourraient se prévaloir de cette permission pour prétendre avoir droit de propriété dans cette chapelle de l'église de Langon, appartenant aux moines de Redon. Ces derniers eurent lieu de se repentir de la condescendance de leur abbé. En 1650, Françoise de Bégasson, veuve de Jean Collobel, seigneur du Bot, prétendit avoir droit à deux chapelles seigneuriales et prohibitives dans l'église de Langon : l'une, celle de Saint-Jean, située au haut de la petite nef méridionale, à cause de sa terre du Bot, et l'autre, celle que forme l'absidiole septentrionale, à cause de sa terre de Roche. De là naquit un grand procès, pendant lequel un état de l'église de Langon fut fait le 27 août 1653 ; les commissaires y découvrirent deux pierres tombales armoriées, placées dans le chanceau de l'église, d'autres tombes dans les chapelles prétendues et plusieurs blasons dans les vitres et sur les murailles. Mais ces écussons étaient bien récents, car ils portaient tous semblablement les armes de la dame du Bot accolées à celles de son défunt mari, c'est-à-dire : d'argent à la bande de sable chargée de trois molettes d'or, qui est Collobel, et d'argent à la bégasse de gueules, qui est de Bégasson. Aussi Françoise de Bégasson fut-elle, en 1684, déboutée de sa prétention aux droits honorifiques dans l'église de Langon, et condamnée « à démolir les écussons et les trois bancs à queue qu'elle avait placés au haut de l'église, notamment sous une voûte du côté de l'évangile, à l'entrée de la chapelle de Roche » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 2). Les seigneurs du Bot conservèrent toutefois un simple banc dans l'église, suivant la permission qui leur en avait été donnée en 1587, et leur enfeu dans le choeur. Le 20 octobre 1715, la confrérie du Rosaire fut établie dans l'église de Langon, à la prière du recteur Julien de la Sauldraye, par le P. Fournier, dominicain du couvent de Bonne-Nouvelle (Pouillé de Rennes). L'édifice se compose d'une nef du XIIIème siècle avec deux collatéraux, d'un transept et d'une abside qui est romane. L'abside forme un hémicycle entouré d'arcatures extérieures et est accostée du côté nord d'une absidiole à contre-forts plats appelée jadis la Chapelle de Roche ; une autre absidiole du côté sud a été remplacée en 1840 par une sacristie. L'autel Saint-Pierre est attesté en 862 par une charte de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Les fonts baptismaux datent du XIV-XVème siècle. Le retable de l'Annonciation date du XVII-XVIIIème siècle. Le maître-autel possède un tableau du Rosaire du XVIIème siècle. Les collatéraux gothiques datent du XIIIème siècle. La chapelle édifiée à la fin du XVIème siècle au haut du collatéral sud renfermait jadis l'enfeu et les armoiries des seigneurs du Bot. On a trouvé dans le choeur et dans la nef quelques traces de peintures figurant un évêque ou un abbé sur un des piliers de la nef, et sur les murs un roi et divers personnages. Une fresque romane représentant le Père Eternel a aussi été découverte dans l'absidiole nord. Cette église est encore surnommée "l'église aux treize clochers" (présence de douze clochetons entourant la flèche) ;

Eglise de Langon (Bretagne).

Nota 1 : L'église paroissiale de Langon, dédiée à Saint-Pierre, est très intéressante : toute la partie supérieure, avec l'abside et l'absidiole est de style roman ; la nef est ogivale ainsi que les bas côtés ; partout on découvre des traces de peinture sous le badigeon moderne. Les autels latéraux sont ceux de la Sainte-Vierge et de Saint-Jean ; ceux de Saint-Laurent et de Sainte-Marguerite ont été supprimés en 1829. Les seigneurs du Bot avaient un enfeu et un banc dans la chapelle de Saint-Jean, par concession de l'abbé de Redon en 1587. Les chapelles de la paroisse étaient les suivantes : — 1. Saint-Venier, dans le bourg, sanctuaire mentionné en 838 et en 1674 sons le nom de Sancti Veneris, et appelé aujourd'hui Sainte-Agathe. Saint-Venier avait été sans doute choisi dans l'origine, à cause de la ressemblance de son nom avec celui de Vénus ; et une fresque chrétienne avait été superposée à l'image de la déesse. Cette chapelle, usurpée par les huguenots en 1594, fut purifiée et rendue au culte en 1602. — 2° Saint-Michel, au nord-ouest, sur la lande de Langon, siège d'une chapellenie appartenant aux moines de Redon ; une croix s'élève aujourd'hui sur ses ruines, et une foire séculaire se tient à l'entour le 16 mai. — 3° Saint-Joseph du Chéne-mort, à l'ouest, sur le bord de la grande route, est mentionné en 1697 ; cette chapelle a été reconstruite de nos jours et sert parfois au culte. — 4° Saint-Marc, chapelle située sur les bord de la Vilaine, mentionnée en 1677, et aujourd'hui détruites. Il y avait en outre des chapelles domestiques aux manoirs du Bot, de la Roche et de Bréhail : elles n'existent plus, mais elles sont représentées par la chapelle récente de Corbinière, construite par le général Ridonel. Les chapellenies étaient celles : — 1° de la Maisonnaye , fondée par Jean de la Roche ; — 2° de la Vallée-Bonhomme, fondée par la famille du Temple ; — 3° d'Antoine Gaudin ; — 4° de Jean Gaudin ou de la Brulerie ; — 5° de dom Geloup ou de Hainlé ; — 6° du Petit logis ; — 7° de Ballac ; — 8° de la Gremmairie ; — 9° de Bonrepos ; — 10° des Siloret. Les frairies étaient : le bourg, la Couailleraye, Bernuy, Ballac, Le Bot, Lachenal et Cahan. Langon dépendait du territoire de Redon, de la sénéchaussée de Rennes et du diocèse de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune et incorporé au département d'Ille-et-Vilaine. A la suite du Concordat de 1801, il fit partie du nouveau diocèse de Rennes (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Langon (Bretagne) " L'histoire de la paroisse de Langon et ses recteurs"

la chapelle Sainte-Agathe (II - III - XI – XVII - XXème siècle), restaurée en 1904 et où les nourrices malades se rendaient jadis en pèlerinage. A signaler que sainte Agathe subit le martyre par l'ablation des seins. La chapelle s'appelait Saint-Véner ou Saint-Venier dès 838. La porte sud paraît dater du XIIème siècle. La chapelle est dédiée à Sainte-Agathe à partir de la fin du XVIIème siècle [Note : Selon Mr de Kerdrel, il est encore fait mention en 1674, dans les registres baptismaux de Langon, du vocable de St Venier]. Il s'agit à l'origine d'un ancien édifice thermal romain lié à une riche villa. Abandonné à la fin du IVème siècle, il est transformé en église "ecclesia sancti veneris" (saint Vénier). On prétend que la chapelle a servi de temple protestant en 1594-1595 [Note : si l'on croit Ogée, " Les Zwingliens qui étaient au service du Duc de Mercoeur y tenaient leurs assemblées. Ils y tinrent conseil au mois de décembre 1595 dans le même temps qu'on s'assembla au Château de Fougeray pour conférer des affaires touchant le roi Henri IV et le Duc de Mercoeur "], et c'est pourquoi la chapelle aurait été à nouveau bénite en 1602. Un manuscrit des Archives du Presbytère de Langon datant des années 1830 assure que : " Par un registre ecclésiastiques de l'an 1662 l'on sait que peu de sépultures avaient lieu dans le cimetière. La plupart se faisaient (sic) dans l'église et celle des enfants, dans la chapelle Ste Agathe. C'est encore autour de cette chapelle qu'on lieu les inhumations des petits enfants ". C'est dans cette chapelle que le prêtre Agon, fils du mactiern Anau, fit don à l'Abbaye de Redon de terres en Langon en 838. Cette chapelle failli servir de maison d'école en 1836 : en effet une délibération municipale du 6 février 1836 dresse un devis de 4.660 + 2.637 francs pour : " 1°. Faire une salle d'école de l'ancienne chapelle Ste Agathe qui ne sert plus au culte depuis de longues années et y faire les réparations nécessaires. 2°. Construire à côté une maison pour le maître d'école… ". Mr de Langlois, en 1839, dans sa " Notice sur une ancienne chapelle du bourg de Langon ", mentionne à la fin : " Dernièrement encore il existait dans l'abside ce cette chapelle, un fourneau… quelques personnes l'ont honoré du titre d'autel druidique… Ce fourneau aurait servi à confectionner du salpêtre ". Cette chapelle abrite quant à elle la seule peinture de voûte (découverte en 1839) conservée à sa place dans tout le monde romain occidental (la fresque fut cachée au XIIème siècle par une figuration du Père Eternel, qu'une troisième peinture recouvrit à son tour en 1602). Cette peinture représente " Vénus naissant de l'eau entourée de poissons et d'un Amour chevauchant un dauphin " et Alfred Ramé (procureur général à Rennes, en 1866), en donne une description détaillée "Sur un fond glauque destiné à représenter la mer, s'agite dans l'élément liquide une foule de poissons de formes diverses. Les uns ont la tête obtuse et arrondie du rouget, les autres la forme allongée de l'anguille, un troisième a la protubérance nasale de l'espadon. Quelques-uns se font la guerre, les plus gros dévorant les plus petits. Ca et là se meuvent des corps globuleux analogues à nos oursins  Le coloris de cette faune marine n'offre pas autant de variété que la forme. Le dos est uniformément dessiné en brun-rouge, le ventre est bleu et la ligne médiane du corps blanche. Au centre se dessine le contour d'un corps de femme entièrement nu et presque de grandeur naturelle. La portion inférieure du torse et le bras droit ont disparu. Le bras gauche relève les tresses d'une blonde chevelure. Tels sur la belle mosaïque de Constantine aujourd'hui déposée au Louvre s'avancent Neptune et Amphitrite. Ce que le peintre a voulu représenter ici c'est la Vénus anadyomène, dont la statuette en terre cuite se retrouve dans toutes les fouilles gallo-romaines, mais dont la représentation peinte n'existe nulle part en France. Elle est suffisamment caractérisée par l'amour qui vogue à ses côtés à cheval sur un gros dauphin. Si la tête de l'amour n'est plus visible aujourd'hui, ses ailes et son corps subsistent en partie. Pour discerner tous ces détails et peut-être d'autres encore, il est nécessaire de prolonger un peu l'examen car au premier coup d'oeil on ne voit presque rien. Cette peinture est appliquée sur un enduit fort épais composé d'une couche de chaux mélangée à du sable recouvert d'une mince lamelle de chaux contenant seulement quelques parcelles de briques" ;

Chapelle de Langon (Bretagne).

Nota 2 : le Pouillé de Rennes stipule que la chapelle dédiée jadis à saint Vénier, maintenant à sainte Agathe, et située dans le bourg même de Langon, est, de l'aveu de tous les archéologues, un édifice gallo-romain. Ce monument se compose d'une absidiole voûtée, s'ouvrant par une arcade en briques, retombant sur des pieds-droits à assises formées alternativement de pierres et de briques ; cette petite abside, isolée dans l'origine, fait face à un rectangle de même largeur qu'elle, long de 5 mètres, et s'ouvrant de son côté. Cette disposition explique l'absence de toute fenêtre antique dans cet édifice, ajouré naturellement par l'interstice de 3 mètres qui sépare la nef rectangulaire de l'abside. Le rectangle n'offre de remarquable que sa construction en petit appareil romain, dont les assises sont séparées, à intervalles irréguliers, par des cordons de briques au nombre de cinq. Mais l'absidiole, profonde de 2 mètres, construite dans le même appareil et décorée des mêmes rangs de briques, présente sur sa voûte intérieure une très-curieuse fresque figurant Vénus sortant des eaux, accompagnée de l'Amour monté sur un dauphin, et environnée de poissons de toutes sortes. C'est la plus ancienne peinture païenne, demeurée à sa place primitive, que possède la France [nota : Qu'était cet édifice romain? Là est la difficulté. Généralement on le regardait, jusqu'à présent, comme un ancien temple de Vénus ; mais M. Alfred Ramé, dans une étude très-intéressante sur ce monument (publiée dans la Revue archéologique en 1866), a fait observer fort judicieusement : 1° que l'édicule de Langon n'a point la forme ordinaire d'un temple païen ; 2° qu'il est inconcevable que saint Melaine, convertissant tout ce pays qu'il habitait, ait laissé subsister ce temple dédié à une infâme divinité. Rapprochant, au contraire, le monument de Langon d'un tombeau païen décrit dans le testament d'un Gallo-Romain, découvert à Bâle, M. Ramé explique parfaitement sa destination. La construction rectangulaire représente, dit-il, la « cella memoriœ », destinée à renfermer le corps du défunt ; l'abside est l'« exedra », érigé en l'honneur des faux dieux ; entre les deux, dans l'espace demeuré libre, pouvait se dresser l'autel du sacrifice, « ara que ponatur ante id edificium ». Enfin, les dimensions de l'enclos funèbre, « area, promarium », nous sont données par celles du cimetière même de Langon, dans l'enceinte duquel subsistait naguère l'édifice. « Cette destination sépulcrale, conclut M. Ramé, n'a pas seulement l'avantage d'expliquer le plan du monument, qui ne peut convenir à un temple, elle explique encore sa conservation ; car au VIème siècle (époque où vivait saint Melaine) la protection de la loi civile demeurait attachée aux tombeaux, alors qu'elle était enlevée aux édifices consacrés au culte du paganisme »]. Lorsque le christianisme s'établit dans nos pays au VIème siècle, on résolut d'utiliser cet édifice en en faisant une chapelle : pour cela, on réunit par des murailles l'abside et le rectangle se correspondant, on y ouvrit une porte et des fenêtres, et la voûte reçut une décoration appropriée à la destination nouvelle de l'abside. Puis, par un compromis dont on a d'autres exemples, le culte de saint Vénier (nota : Saint Vénier était un Irlandais qui vint se sanctifier dans nos contrées, à Pluvigner, dans le Browerech) parut propre à faire oublier Vénus, dont la représentation demeurait dans le souvenir des habitants de Langon. Aussi, en 838, cette chapelle s'appelait-elle, comme nous l'avons vu, ecclesia Sancti Veneris (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 272). Au XVIème siècle, elle portait encore cette dénomination, et non loin d'elle se trouvait la fontaine de Saint-Vénier. M. de Kerdrel a même retrouvé, sur les registres baptismaux de Langon, mention, en 1674, de la chapelle Saint-Vénier (Bulletin de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, VII, 29). C'est donc à une époque récente que cet édifice fut placé sous le patronage de sainte Agathe, qu'il conserve aujourd'hui. Ogée prétend que les protestants s'emparèrent de cette chapelle en 1594 et qu'ils en firent un temple, et il ajoute que, rendue au culte catholique peu d'années après, elle fut bénite de nouveau en 1602. M. Langlois, en 1839, découvrit sur la voûte de l'abside de Sainte-Agathe une fresque ancienne, superposée à la peinture païenne de Vénus sortant des eaux ; cette fresque représentait, semble-t-il, le Père Eternel bénissant quelques personnages, difficiles à reconnaître, placés à ses pieds ; elle remontait très-probablement à l'époque où l'édifice fut consacré au vrai Dieu. Sur cette ancienne peinture se trouvait alors une troisième fresque très-grossière, contemporaine peut-être de la restauration de la chapelle, en 1602. Elle représentait « au centre un personnage à genoux, les mains levées sur une espèce de calice. Une autre main, qui appartenait peut-être à un corps placé au-dessus, ou qui seule était l'emblème de Dieu, était étendue sur sa tête et semblait le bénir » (Voir Notice sur une ancienne chapelle de Langon, par M. Langlois). Cette peinture n'était-elle pas l'image de saint Vénier? Nous le supposons sans oser l'affirmer. Toujours est-il que ces deux fresques chrétiennes ont disparu maintenant de la voûte de l'abside dont nous parlons, pour faire place aux derniers débris de la peinture païenne de Vénus. Le culte divin ne se fait plus, en effet, dans ce sanctuaire vénérable à tant de titres ; mais nous espérons voir prochainement restaurée la plus antique chapelle de Bretagne (Pouillé de Rennes).

la chapelle Saint-Joseph (XIXème siècle). La chapelle primitive (du nom de chapelle du Chêne-Mort, semble-t-il), qui date du XVIIème siècle, est reconstruite au XIXème siècle. Il est fait mention en 1697 de cette chapelle. Elle n'offre d'autre intérêt que sa position au milieu de monuments dits druidiques, et son nom qui rappelle l'arbre vénéré des Celtes (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle Saint-Christophe ou Saint-Etienne de Roche, aujourd'hui disparue. Cette chapelle, construite près du manoir de Roche, n'existe plus maintenant. Un aveu de 1535 la désigne comme étant « une petite chapelle fondée en l'honneur de Dieu et de Monsieur saint Christophle et de Madame sainte Barbe ». Les seigneurs de Roche présentaient à cette chapellenie, à laquelle était uni un autre petit bénéfice, celui de la Maisonnaye, fondé antérieurement au XVIIème siècle par le prêtre Jean de Roche et un de ses parents, seigneur de Roche. D'après M. l'abbé Luco, le chapelain de Roche devait, aux derniers siècles, dire deux messes : l'une à l'autel Saint-Christophe, dans l'église de Langon, l'autre dans la chapelle du manoir de Roche, dédiée alors à Saint-Etienne (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle Saint-Michel, aujourd'hui détruite, se trouvait au milieu des monuments mégalithiques qui couvrent la lande de Langon. Une croix s'élève maintenant dans ses ruines, et le 16 mai, fête de Saint-Michel d'été, une foire séculaire se tient encore à l'entour à la fin du XIXème siècle. Il est très-probable que cette chapelle fut élevée par les moines en mémoire du triomphe du christianisme sur le paganisme. Il s'y fonda une chapellenie régulière sous le vocable de l'archange saint Michel, desservie à l'origine dans cette chapelle, et plus tard dans l'église abbatiale de Redon. Le titulaire, pourvu par l'abbé de Saint-Sauveur, était toujours un moine profès de ce monastère ; il avait droit au douzième de toutes les dîmes de la paroisse de Langon, et ce douzième était affermé 240 livres par an, en 1660 ; il avait aussi l'usufruit de quelques dîmes et prairies situées aux environs de Redon, parce que son bénéfice était uni à celui d'une autre chapelle de Saint-Michel sise dans la ville de Redon (Pouillé de Rennes). Voici les noms de quelques chapelains de Saint-Michel : Charles Girault (1475), Alain de Lescouët (1503), Mathieu Péchenet (1522), Guillaume Rado (1535), Nicolas du Dréseuc (1590), Pierre Rado (1597), Augustin Gévardec (1650), Pierre Belot (1690), Antoine de Bonnefond (1739) ;

la croix de Roche (XVIème siècle) ;

le calvaire de la Roche-Guillaume (XIX-XXème siècle) ;

la croix de Saint-Michel, située non loin de l'alignement des Demoiselles de Langon. Cette croix monolithe en schiste marque l'emplacement d'une ancienne chapelle aujourd'hui disparue ;

le château de Corbinière. Propriété de la famille Ridouël, puis de la famille du Halgouët. A proximité de cet édifice moderne se trouve les ruines d'une ancienne chapelle édifiée par M. le général Ridouël. — Ce manoir, création moderne de M. le général Ridouël, se fait remarquer par sa situation pittoresque au-dessus du cours de la Vilaine ; dans les jardins s'élèvent une douzaine d'édicules en mosaïque tels que chapelle, castel, kiosque, etc., dont l'ensemble ne manque pas de charmes (abbé Guillotin de Corson) ;

Château de Langon (Bretagne).

l'ancien manoir de Roche (XIV-XVème siècle). Ce manoir est entièrement détruit par un incendie en 1939. On y voit semble-t-il encore quelques vestiges du XVIème siècle. Il possédait jadis un droit de haute justice, une tourelle octogonale, une chapelle privée, ainsi qu'une fuie. Les Soeurs de la Providence possèdent une cloche datée de 1441, qui provient, dit-on, du manoir. Propriété successive des familles de la Roche, du Gahil (en 1427, en 1450, en 1503 et en 1536), des Bois (après 1536), de Clerguennec ou Cléguennec (vers 1539), Riaud seigneurs de la Monneraye, Collobel seigneurs du Bot (en 1646). — Cet antique manoir a donné son nom à une noble famille à laquelle appartenait Jean de Roche, vivant en 1427, père de Raoul de Roche, marié à Anne de Penhoët. Le 7 juin 1448, Perrine, veuve de Simon de Roche et tutrice de ses enfants Jean, Philippe et Etienne de Roche, rendit aveu à l'abbé de Redon pour la terre de Roche, qu'elle tenait « à debvoir de foy, hommage, rachapt, 6 sous et 6 deniers de rente ». La famille du Gahil, alliée à celle de Roche par le mariage de Guillaume de Roche avec Jacquette du Gahil, devint ensuite propriétaire de Roche, et Robin du Gahil et Guillaume, son fils, rendirent aveu pour ce manoir en 1450. Jean du Gahil, seigneur de Roche, en 1477 et en 1495, fit la même chose ; il habitait Roche avec sa mère, Guillemette du Gahil, et vivait encore en 1503. Olive du Gahil, fille de ce Jean, fut dame de Roche et épousa N... des Bois ; elle rendit aveu à l'abbé de Redon, le 5 juillet 1535, pour « ses maisons, manoir et métairie de Roche, colombier, fuye et refuge à pigeons, jardin, vigne, chapelle, métairie des Roussellayes, etc. ». Elle eut pour enfants Louis des Bois, seigneur de Talhouët, et Jeanne des Bois, qui épousa Louis de Cléguennec. Ces derniers étaient morts dès 1539, et Louis de Cléguennec, seigneur de Roche, leur fils, rendit aveu pour cette maison noble à cette époque. En 1610, Louis de Cléguennec, seigneur de Talhouët et de Roche, vendit son manoir de Roche à Pierre Riaud, seigneur de la Monneraye. Plus tard, René Riaud vendit à son tour à Jean Collobel, seigneur du Bot, le 4 mai 1646, les maisons de Roche, Quéneron, les Rousselayes, la Monneraye, le moulin à vent de la Couarde et le fief des Portes. La famille de Roche, qui existait encore, voulut, paraît-il, rentrer en possession du manoir dont elle portait le nom, car le 23 mars 1655 Guillaume de Roche rendit aveu à l'abbé de Redon pour sa maison de Roche ; mais les seigneurs du Bot l'emportèrent et restèrent définitivement maîtres de cette terre, qui depuis lors n'est plus qu'une métairie dépendant du Bot. Roche mérite toutefois qu'on le visite : c'était un joli manoir bâti au XVème siècle, avec une tourelle centrale et de belles croisées ornées d'écussons, de pinacles et de feuillages. On voit encore en 1878 les ruines de la fuie et l'emplacement de la chapelle, ainsi qu'un puits profondément creusé dans le roc. Cette maison avait dû remplacer une station gallo-romaine, et elle avait donné son nom au très-ancien passage de la Vilaine et à un autre manoir voisin, nommé Port-de-Roche, situé en Fougeray (abbé Guillotin de Corson) ;

le manoir de la Chaussée (XIV – XV – XVI – XIXème siècle). Il possède des salles du XVème et du XVIème siècles, une tourelle et une fuie. Propriété successive des familles Hamon (de 1536 à 1666), Grannelaye (en 1675), Brehier (vers 1716), Dutemple de Saint-Germain (le 28 mai 1792), Clément Grivel (en 1838), Cadin (en 1890), Moquet (en 1900) et Daeron (en 1960). — Ce manoir appartenait en 1536 à Guillaume Hamon. Le 19 août 1546 et le 20 février 1559, Jean Hamon, seigneur du Bois-Gaudin et de la Chaussée, rendit aveu à l'abbé de Redon pour cette dernière seigneurie, qu'il tenait de lui « à foy, hommage, rachapt et 56 sous 6 deniers de rente ». En 1580, Jean Hamon, seigneur du Bois-Gaudin, tenait encore « le lieu, maison, cour et jardin, vivier et vignes de la Chaussée, » avec « ses bois taillifs et de haulte fustaye ». Claude Hamon, seigneur du Bois-Gaudin, rendit aveu pour sa maison noble de la Chaussée en 1602, 1662 et 1666. Julien de la Grallenaye, seigneur des Joussardayes, possédait en 1675 la Chaussée, qui passa par alliance dans la famille de Bréhier. En 1716, Bertrand Bréhier, seigneur de la Riotelaye, et Marie de Dieusy, sa femme, habitaient ce manoir. A partir du milieu du XIXème siècle, la Chaussée est devenue successivement la propriété des familles Dutemple, de Saint-Germain et Grivel, et cette dernière y demeure encore en 1878. Ce manoir ne manque pas d'intérêt avec ses vieilles salles des XVème et XVIème siècle, son grand portail flanqué de canonnières, sa haute tour également fortifiée, ses ouvertures ogivales et ses tourelles (abbé Guillotin de Corson) ;

le château de la Gaudinaye. Il semble daté du XVIIème siècle et fondé par la famille de la Chevière qui le possédait encore au XIXème siècle. Propriété successive des familles de la Chevière (jusqu'au XIXème siècle), du Hamel, de Béru et Roy. — Ce n'était en 1580 qu'un village de trois maisons appartenant à Julien Thébaud, Gabriel et François Gourdel. Comme le Bois-Gaudin, il devait évidemment son nom à une famille Gaudin. Claude de la Chévière, fils cadet de Julien de la Chévière, seigneur du Pont-Louet, fonda, semble-t-il, un manoir à la Gaudinaye et devint la souche d'une famille qui prit ce nom. Ce Claude de la Chévière, seigneur de la Gaudinaye et du Plessis-Pont-Louet, épousa le 19 octobre 1652 Marie Peniguel ; il habitait encore en 1685 son manoir de la Gaudinaye, ainsi que son fils Julien de la Chévière, seigneur de la Gaudinaye après lui. En 1689, Gillette de la Chévière fut inhumée dans l'église de Langon. Julien de la Chévière, seigneur de la Gaudinaye, habitait la Gaudinaye en 1699 et mourut en 1724. Son descendant, Claude-Marin de la Chévière, seigneur de la Gaudinaye, en 1759 y demeurait aussi ; il avait épousé Suzanne Le Valois, dont il eut de nombreux enfants baptisés à Langon. Il prit part aux Etats de Bretagne en 1762 et 1766. La famille de la Chévière possédait encore la Gaudinaye en 1828, mais, par suite d'alliance, ce manoir passa entre les mains de celle de la Hardrouyère, puis devint, par acquêt, propriété de M. Thélohan, puis de M. du Hamel. Ce dernier habite la Gaudinaye en 1878, qu'il vient de restaurer avec goût (abbé Guillotin de Corson) ;

Château de Langon (Bretagne).

le château du Bôt ou Bot (XIXème siècle), édifié par le vicomte du Bôt. Il conserve une fuie et possédait jadis une chapelle privée construite en 1519. La chapelle du Bot avoisinait le manoir de ce nom. Le couvent des Soeurs de la Providence, à Langon, possédait à la fin du XIXème siècle une cloche qu'on dit provenir de cette chapelle et porter la date de 1441. C'est dans ce sanctuaire qu'en 1775 Hyacinthe de Talhouët, seigneur dudit lieu, épousa Françoise Collobel, fille du seigneur du Bot (Pouillé de Rennes). Il avait un auditoire au bourg et un droit de haute justice (supprimée en 1684). Propriété de la famille Collobel en 1407 et en 1789, puis de la famille de Tinguy. — Le 15 octobre 1496, Guillaume Collobel, seigneur du Bot, rendit aveu pour le manoir de ce nom, qu'il habitait, à l'abbé de Redon, reconnaissant devoir à celui-ci « foy, hommage, rachapt, et 22 deniers de rente appelée mangier ». Julien Collobel possédait le Bot en 1536, et son fils, nommé Julien comme lui, en 1559. Jean Collobel était seigneur du Bot en 1562 et 1580. Autre Jean Collobel, seigneur du Bot, vivant en 1633, épousa Françoise de Bégasson, dont il eut Marin Collobel, seigneur du Bot après lui, marié à Thérèse de Francheville ; ce dernier mourut le 29 mai 1681 et fut inhumé dans le choeur de l'église de Langon. Guillaume Collobel, seigneur du Bot, rendit aveu le 15 octobre 1696. René-Hyacinthe Collobel, seigneur du Bot, épousa Gorgonie Nassiet, dont il eut Vincent et François ; il mourut avant sa femme, qui épousa en secondes noces François du Fresne,. seigneur de Virel, et plaida activement en 1727 contre l'abbaye de Redon. Vincent Collobel, seigneur du Bot, le Prédic, Tromeur, le Lizio, la Durantaye, les Portes, etc., demeurant au Bot, rendit aveu le 17 janvier 1733 pour « les maison et manoir du Bot, chapelle, fuye, cour, jardin, estang, bois fustaye, droit de chasse prohibitive à tout autre qu'à l'abbé et aux religieux de Redon, métairies du Bas-Bot et de la Nouette ; .... à cause du fief de la Couarde, droit de haute, basse et moyenne justice, avec auditoire, au bourg, situé près la maison appelée la Chambre du Bot ». [Note : En 1563, les moines de Redon vendirent 275 livres au sieur Perdrix le fief de la Couarde ou du Bot ; ils le rachetèrent en 1565 et le revendirent plus tard au seigneur du Bot]. Toutefois, les moines de Redon protestèrent contre cette haute justice et son auditoire qu'avait supprimés un arrêt du Parlement en 1684. Ce Vincent Collobel, seigneur du Bot, épousa Louise Morand du Deron, dont il eut Clément Collobel, seigneur du Bot en 1775. Le château du Bot, propriété en 1828 de M. Burot de Carcouët, appartient vers 1878 à M. de Moulins de Rochefort. C'est une très-belle terre ornée de bois et d'étangs ; l'ancien manoir est insignifiant, mais au bout d'une vaste rabine sont les premières constructions d'un nouveau château qui promettent beaucoup (abbé Guillotin de Corson) ;

Château de Langon (Bretagne).

la longère de Montenac (XVI – XVII – XIXème siècle) ;

le lavoir de Montenac (XVIIIème siècle) ;

4 moulins dont les moulins à vent de la Couarde, de Langon, de Tréo, .. ;

Château de Langon (Bretagne).

A signaler aussi :

35 mégalithes ou tumulus ;

la découverte de meules dormantes et moletées (époque néolithique) ;

la Roche-aux-Fées ou domaine des Rochelles (époque néolithique) ;

la voie de la Louzais (moyen âge) encore appelée le chemin de la duchesse Anne (ou chemin de la Guerche) ;

la découverte de haches à douilles (âge du bronze) ;

l'enceinte tumulaire dite Les Pilons-Garougnaux (époque néolithique) ;

les restes d'une enceinte autrefois circulaire et surnommée la Motte ou Bosse du Châtel ;

le chemin de Halage (XVI-XVIIème siècle) ;

les alignements mégalithiques des demoiselles de Langon (10 menhirs de l'époque néolithique), situés sur la Lande du Moulin ;

la découverte au village de la Roche de deux têtes de femmes en marbre blanc, de l'époque gallo-romaine ;

l'exhumation dans le cimetière primitif (situé jadis au bourg) de sarcophages mérovingiens ou carolingiens en calcaire coquillier ;

la maison de la Chambre du Bot, située au bourg et transformée en 1684 en auditoire de la seigneurie du Bot ;

la maison de la Bismaye, située au bourg. Propriété successive des familles du Gahil (en 1480 et en 1536), de la Roche (vers 1546), Maudet seigneurs de la Saint-André (vers 1682 et en 1755). — Le 5 décembre 1480, Antoine du Gahil, seigneur de la Bismaye, rendit aveu à l'abbé de Redon pour ce manoir, qu'il tenait féodalement de lui « à devoir de foy, hommage et rachapt ». En 1536, Jean du Gahil possédait la Bismaye. Cette terre devint ensuite la propriété de la familles de Roche, par suite du mariage de Guillaume de Roche avec Jacquette du Gahil, vivant en 1546. Julien de Roche, en 1620, et Michel de Roche, en 1650, rendirent aveu pour leur manoir de la Bismaye. Françoise de Roche, fille de Michel, seigneur de la Bismaye, épousa le 28 janvier 1682, Louis Maudet, seigneur de Saint-André. Ces deux époux habitaient la Bismaye en 1718. Joseph Maudet, seigneur de la Bismaye, vivait, en 1755. La Bismaye, située dans le bourg même de Langon, est possédée vers 1878 par la famille Gaultier de la Guistière de la Chalnaye, qui l'habite (abbé Guillotin de Corson) ;

la maison de la Guimacerie, située au bourg. Propriété de la famille Crouzil seigneurs du Valay en 1559 et en 1666. — Ce manoir, situé dans le bourg de Langon et sans importance aujourd'hui, appartint longtemps à la famille Crouzil du Vaulay, qui fut déboutée de la noblesse en 1668. Dès 1559, Jean Crouzil, sieur du Vaulay, rendit aveu à l'abbé de Redon pour sa maison de la Guimacerie ; Julienne Crouzil, dame de la Trépraye, fit la même chose en 1612. Claude Crouzil, sieur de la Guimacerie, fit un semblable aveu en 1643, 1650 et 1666, déclarant tenir ce manoir de l'abbé de Redon « à debvoir de foy, hommage et rachapt » (abbé Guillotin de Corson) ;

la maison du Petit-Bézic, située au bourg. Propriété de la famille Bézic en 1536. Elle ne nous est connue dans l'histoire que par la Réformation de la noblesse, qui nous apprend qu'en 1536 cette maison noble appartenait à Jean Bezic ; elle existe encore vers 1878 dans le bourg de Langon ;

le manoir du Tertre, situé au bourg et propriété de la famille du Tertre en 1400, puis des familles Collobel (en 1546 et en 1571) et Dollier seigneurs de Port de Roche (en 1666). — En 1400, Guillaume dit Tertre rendit aveu à l'abbé de Redon pour l'hôtel qu'il possédait au bourg de Langon et qu'il tenait de lui « à debvoir de foy et obéissance ». En 1546, Guillaume Collobel, sieur du Tertre, et Jeanne de la Grallenaye, sa femme, firent la même chose pour cette maison, qu'ils possédaient alors. Claude Collobel, sieur du Tertre, leur fils, habitait ce logis en 1571 et en rendit aveu le 15 septembre de la même année. Enfin, le 28 août 1666, François Dollier, seigneur du Port-de-Roche, déclara tenir de l'abbaye de Redon « la maison et terre noble du Tertre, située au bourg de Langon » ;

l'ancien manoir de la Papillonnaye, remplacé par la maison d'école des Soeurs de la Providence. Propriété successive des familles du Val seigneurs de Cahan (en 1407), Jarno (en 1545 et en 1635), de la Chevière (en 1702 et en 1759). — Le 26 mai 1407, Jehan du Val, seigneur de Cahan, rendit aveu à l'abbé de Redon pour « son herbregément, vignes et dépendances de la Papillonnaye ». En 1545, Gilles Jarno, seigneur de la Papillonnaye, tenait cette maison du même abbé « à debvoir de foy, hommage et rachapt » ; son fils, Louis Jarno, seigneur de la Papillonnaye, en fit l'aveu en 1571. Demoiselles Renée et Guyonne Jarno, dames de la Sauldraye et de la Fontaine, possédaient encore la Papillonnaye en 1635. Ce manoir passa ensuite entre les mains de la famille de la Chévière, et René de la Chévière et Louise de la Chévière, sa femme, sieur et dame du Plessix, l'habitaient en 1702 et 1716. Marie-Anne de la Chévière, dame de la Papillonnaye, vivait en 1759. La maison de la Papillonnaye, située dans le bourg de Langon, a fait place à la maison d'école des Soeurs de la Providence, élevée sur ses ruines (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien manoir du Vaulay. Propriété successive des familles Crouzil (en 1559), de la Grallenaye, Glect seigneurs du Breil (vers 1660). — Jean Crouzil, seigneur du Vaulay, habitait en 1559 le manoir de ce nom. Il le tenait de l'abbé de Redon « à debvoir de foy, hommage et rachapt et 43 sous de rente ». Marie de la Grallenaye, dame du Vaulay, issue de la maison des Joussardayes, épousa en 1660 Pierre Glect, sieur du Breil ; ils rendirent aveu, le 3 avril 1677, pour leur terre du Vaulay. C'est en 1878 une ferme appartenant à M. de Pioger de la Tourneraye ;

l'ancien manoir de Châtillon, reconstruit en 1774 par Mme de la Porte. Propriété de la famille Hamon en 1536, et de la famille de la Valette seigneurs de la Billière en 1698. — La position et le nom de cette maison, en 1878 métairie à M. Dénoual de la Touche, indiquent une certaine antiquité. C'était, en 1698, un manoir qu'habitaient Gilles de la Valette et Perrine de Roche, seigneur et dame de la Billière. Le logis n'existe plus, mais une inscription de 1774 rappelle qu'à cette époque Mme de la Porte, propriétaire de la métairie de Châtillon, en fit reconstruire les maisons ;

l'ancienne chapelle Saint-Marc, aujourd'hui disparue. Elle se trouvait jadis à proximité d'une métairie du même nom. Voici comme l'abbé de Redon, César de Choiseul, la décrit dans son Aveu au roi en 1677 : « Le lieu et mestairie de Saint-Marc, situé, dans la paroisse de Langon, consistant en la chapelle, maison, grange, logements à bestiaux, jardins, rues, etc., avec un petit bois de chateigniers au proche de ladite chapelle, etc., le tout en un tenant, contenant 20 journaux de terre, joignant vers midi à la rivière de Vilaine et vers minuit aux communs de Montenac » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). En 1570, les moines de Redon vendirent cette métairie à Jean Le Febvre, seigneur de Saint-Ganton, mais ils la rachetèrent en 1633. Elle ne figure pas conséquemment dans l'Aveu rendu par l'abbé Scotti en 1580 ;

l'ancien manoir de la Monneraye ou Moulneraye. Propriété de l'Abbaye de Saint-Sauveur de Redon (en 1374), puis des familles de la Monneraye (en 1441), du Fresche (en 1535), Riaud (vers 1571), Collobel seigneurs du Bot (en 1646). — En 1374, l'abbé de Redon bailla la maison de la Moulneraye ou Monneraye à Georges de Bodiguel et à Mahaut, sa femme. En 1441, Raoulet de la Monneraye, seigneur dudit lieu et y demeurant, rendit aveu, le 15 janvier, à l'abbé de Redon, pour son hôtel de la Monneraye, qu'il tenait de lui « à debvoir de foy, hommage et rachapt, et 4 livres 10 sols de rente ». Claude du Fresche, seigneur de la Monneraye, possédait cette terre en 1535 ; sa fille, Gillette du Fresche, épousa Pierre Riaud, qui prenait en 1571 le titre de seigneur de la Monneraye. En 1646, René Riaud, seigneur de la Monneraye, Roche, Quéneron, etc., vendit toutes ces terres à Jean Collobel, seigneur du Bot. Depuis cette époque, la Monneraye est devenue une dépendance de la terre du Bot et n'est plu, en 1878, qu'une métairie appartenant à M. de Moulins de Rochefort (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien manoir de Quéneron. Propriété successive des familles du Gahil (en 1536 et en 1571), Hirel seigneurs du Breil (vers 1619), Riaud seigneurs de Galisson (en 1629), Collobel seigneurs du Bot (en 1646). — Il paraît que ce manoir, en 1878, simple ferme dépendant du Bot, était dans l'origine une portion du manoir de Roche, qui l'avoisine ; les actes du XVIème siècle disent même qu'il portait primitivement le nom de la Roche ; il dut donc appartenir dans l'origine à la famille de Roche, puis à celle du Gahil. En 1536, Olivier du Gahil possédait Quéneron, pendant qu'Olive du Gahil jouissait de Roche. Le 3 mars 1542, cet Olivier du Gahil, seigneur de Quéneron, rendit aveu pour cette terre à l'abbé de Redon, déclarant la tenir de luy « à debvoir de foy, hommage et rachapt ». Guillaume du Gahil, son fils aîné, seigneur de Quéneron après lui, habitait ce manoir, pour lequel il rendit aveu en 1571. La maison de Quéneron était, en 1580, entourée « de jardins, vignes, bois, garennes et refuges à connils, viviers, etc. ». Elle jouissait d'un droit de pescherie dans la Vilaine et devait 3 sous de rente à l'abbé de Redon. Claude du Gahil épousa Arthur Hirel, seigneur du Breil, et lui apporta la terre de Quéneron, qu'elle habitait avec lui en 1619. Cette dame eut pour fils Jean Hirel, seigneur de Quéneron, qui épousa Esther du Hardaz, et elle vendit, de concert avec lui, le 3 mars 1629, le manoir de Quéneron à Sébastien Riaud, seigneur de Galison. En 1646, René Riaud vendit à son tour, comme nous l'avons dit, Quéneron à Jean Collobel, seigneur du Bot (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien manoir de la Carrouaye. Guillaume de Roche possédait la Carrouaye en 1536. Guyonne Malary, veuve de Raoul Porcher, tenait en 1580 de l'abbé de Redon, « à devoir de foy, hommage et rachapt, » cette métairie noble avec ses jardins, vignes, domaines, bois anciens et de haute futaie en forme de rabines, etc. — Vers 1878, il s'agit d'une ferme dépendant du Bot ;

l'ancien manoir du Bois-Gaudin. Le 20 février 1559, Jean Ramon, seigneur du Bois-Gaudin, rendit aveu à l'abbé de Redon pour cette terre, qu'il tenait de lui « à devoir de foy, hommage et rachapt » ;

l'ancien manoir du Fau, situé route de Brain-sur-Vilaine et remplacé aujourd'hui par un édifice moderne. Propriété successive des familles Cordon (au XVème siècle), Hamon seigneurs de la Chaussée (en 1536), Maubec (en 1559), Guillemoys (en 1643 et en 1666). — Cette ancienne maison, voisine du bourg de Langon, appartenait au XVème siècle à la famille Cordon. Jean Cordon, en 1476, et Guillaume Cordon, en 1480, rendirent aveu à l'abbé de Redon pour leur maison du Fau, qu'ils tenaient de lui « à debvoir de foy, hommage et rachapt et 3 sols de rente à la my-aoust et à Noël ». Guillaume Hamon, seigneur de la Chaussée, possédait le Fau en 1536. Le 20 février 1559, Julien Maubec, sieur du Fau, rendit aveu pour cette terre. Le Fau devint ensuite la propriété de la famille Guillemoys, et Pierre Guillemoys, sieur du Fau, en fit l'aveu de 1643, 1650 et 1666. Il avait épousé Françoise Bertier, dont il eut, entre autres enfants, René Guillemoys, sieur du Fau, et Julienne Guillemoys, dame des Ormeaux, mariée en 1674 à Jacques Gaultier, sieur de la Guistière. Le Fau appartient en 1878 à Mme de Boisberanger, née Marthe Gaultier de la Guistière, qui l'habite (abbé Guillotin de Corson) ;

Manoir de Langon (Bretagne).

l'ancien manoir de Bréhail, situé route de Brain-sur-Vilaine. Il possédait jadis une chapelle privée. La chapelle de Bréhail a complètement disparu ; la tradition locale en conserve seule souvenir, et l'on nous a montré dans le village de Bréhail un vieux bénitier lui ayant appartenu (Pouillé de Rennes). Propriété de la famille Derennes en 1688 et de la famille du Plessis vers 1716. — Cette ancienne maison, devenue simple ferme, n'a jamais eu grande importance ; en 1580 ce n'était qu'une maison de village. François Derennes, sieur de Bréhail, épousa Anne Guillemoys et mourut en 1688. Sa fille, Jeanne Derennes, se maria en 1716 avec Julien Raoul, sieur du Plessix ;

l'ancien manoir de Villeneuve, situé route de Brain-sur-Vilaine. Propriété successive des familles Maubec (en 1566), Juhel seigneurs de Chambrunet (en 1687), de la Chevière (en 1724). — En 1566 et en 1571, Jean Maubec, sieur de Villeneuve, rendit aveu à l'abbé de Redon pour la terre de ce nom qu'il tenait de lui « à debvoir de foy, hommage et rachapt et 30 sous 6 deniers de rente ». En 1687, Julien Juhel, sieur de Chambrunet, possédait « la métairie de Villeneuve ». Julien de la Chévière, seigneur de la Gaudinaye, mourut en 1724, léguant Villeneuve à son frère, René de la Chévière. Villeneuve est maintenant un village, où un portail indique encore l'existence ancienne d'un petit manoir. Vers 1878, il s'y trouve deux fermes, l'une appartenant à la famille Hay des Nétumières, héritière des de la Chévière, et l'autre léguée par M. Chevalier de Vilpie au bureau dé bienfaisance de Langon (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien manoir de Droulin, situé route de Brain-sur-Vilaine. Propriété de la famille Limouzin en 1643 et de la famille Gasnier en 1677. - Le 8 décembre 1643, Louis Limouzin, sieur de Droulin, veuf de Jeanne de Guiny, habitait la maison de ce nom et en rendait aveu à l'abbé de Redon, déclarant la tenir « à foy, hommage, rachapt et 1 sous 1 denier de rente ». Le 22 mai 1677, Michel Gasnier fit une déclaration semblable pour cette même terre de Droulin ;

l'ancien manoir de la Morinaye, situé route de Renac. Propriété de la famille de la Roche, puis de la famille du Fresche en 1666. — Cette maison, anciennement à la famille de Roche, appartenait en 1666 à Gillette du Fresche, qui en rendit aveu le 20 janvier à l'abbé de Redon ;

l'ancien manoir de la Porte-Baudu. Il appartenait à Pierre de Roche en 1536. Pierre Lambart, seigneur de Port-de-Roche, rendit aveu pour cette métairie noble à l'abbé de Redon en 1559. Claude Dollier, en 1650, et François Dollier, en 1666, également seigneurs de Port-de-Roche, firent la même chose, déclarant tenir cette terre de l'abbé de Redon « à debvoir de foy et hommage, sans rachapt ». La famille Delalande possède cette maison en 1878 (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien manoir de la Touche, situé route de Beslé à Pipriac. Propriété successive des familles Lesné (en 1431), Jouan (en 1477), Graeschet seigneurs du Houssay (en 1498), et de Gillette de Lauriolle veuve d'Arthur Chevreul (en 1677). — En 1431, Alain Lesné, prêtre de Langon, possédait et habitait l'herbrégement de la Tousche, qu'il tenait de l'abbé de Redon « à debvoir de foy, hommage et rachapt et 3 sous 3 deniers de rente ». En 1477, Guillaume Jouan et Marie Guiho, sa femme, rendirent aveu pour leur manoir de la Touche. Le 11 juin 1498, Jean Graeschet et Françoise Thomas, sieur et dame du Houssay, firent la même chose. Enfin, le 26 février 1677, Gillette de Lauriolle, veuve d'Arthur Chévreul, rendit encore aveu à l'abbé de Redon pour sa maison noble de la Touche, en Langon ;

Château de Langon (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de LANGON

La seigneurie du Bot : Le nom breton de Bot ou plutôt Bod signifiant buisson fut donné à une terre noble figurant au commencement du XVème siècle en Langon, paroisse bretonnisée de bonne heure par les moines de Redon. Le Bot appartenait déjà à la famille Collobel qui continua de le posséder jusqu'à la fin du XVIIIème siècle. Le premier membre connu de cette famille est Jean Collobel qui, le 15 août 1407, vendit une rente aux Bénédictins de l'abbaye de Redon, seigneurs de la paroisse de Langon. Ce Jean Collobel, dont nous ignorons l'alliance, eut un fils aîné nommé Jean comme lui, qui épousa par contrat du mardi après la Saint-Nicolas, 1415, Marie du Val, de la maison de Cahan en Fougeray. Celle-ci reçut en dot 15 livres de rentes ; devenue veuve, elle se remaria à Guillaume de Roche (Archives de Loire Inférieure, E, suppl.). De l'union de Jean II Collobel avec Marie du Val, naquirent Robert qui succéda à son père et Guillaume qui fut ecclésiastique. Robert, l'aîné, rendit successivement aveu en 1457, 1466 et 1486 pour sa terre du Bot à l'abbé de Redon. Il épousa Olive Le Veneur, de la maison de Tréguiel en Loyat, fille d'Eon Le Veneur et de Catherine Maillet. Il en eut un fils, Guillaume, qui le remplaça au Bot et une fille, Marguerite, mariée à son parent Guillaume Collobel, seigneur de Coastre en Pierric (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). Guillaume Collobel, fils de Robert, se trouvait seigneur du Bot en 1496, époque à laquelle il fit aveu à l'abbaye de Redon pour une maison et ses dépendances qu'il tenait d'elle au bourg de Langon « à debvoir de foy, hommage et rachapt plus 22 deniers de rente appelée mangier » (Archives d'Ille-et-Vilaine). Vers le même temps il fournit aussi au seigneur de Renac le minu des rentes que lui avait laissées son défunt père en la paroisse de Saint-Just. Ce Guillaume Collobel épousa Anne Gallery, de la maison de Coëtbo en Guer, qui reçut en dot 15 livres de rente de Jean Gallery, seigneur de Coëtbo, son père, et d'André Gallery, seigneur d'Allerac, son frère. De cette union sortirent Julien et Marguerite ; cette dernière épousa Thomas Bouestel, seigneur de la Hannetière en Lalleu (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). Julien Ier Collobel, étant seigneur de Tréguiel, épousa par contrat du 10 août 1514, Olive du Chastel, d'une branche cadette de l'illustre maison de ce nom. Fille de Jean du Chastel et de Marguerite Grimaud, elle reçut d'eux en se mariant 35 livres de rente et 150 livres d'argent comptant. Devenue dès 1525 veuve de Julien Collobel, elle se remaria à Pierre Riaut, seigneur de Galisson (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). Guillaume et Julien Ier Collobel, père et fils, durent mourir la même année 1525 et si Julien posséda le Bot ce ne dut être que pendant peu de temps, car ce fut encore son père qui fit aveu pour cette terre le 13 août 1525. Julien II Collobel, fils de Julien Ier, s'unit, par contrat du 19 novembre 1536, à Jeanne Riaut, fille de Pierre Riaut, seigneur de Galisson, lequel avait épousé sa mère Olive du Chastel. Devenu veuf, Julien II se remaria à Jeanne Lambart, de la maison du Port-de-Roche en Fougeray. Du premier lit, il eut deux fils nommés l'un et l'autre Jean, l'un seigneur du Bot après lui, l'autre seigneur de la Tonnaire et marié à Jeanne de Saint-Père. Du second lit, il eut une fille appelée Anne. Julien II fit aveu à l'abbé de Redon pour le Bot en 1535. Il donna en partage, le 18 avril 1542, à un frère puîné qu'il avait, sa métairie du bourg, de Langon ; ce frère nommé Guillaume Collobel épousa Renée d'Estrez, dame des Martinais (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). Julien II Collobel dut mourir au commencement de 1559, car, le 20 mars de cette année-là, Jean Collobel, son fils, fournit le minu et paya le rachat du Bot, à la suite du « décès de sondit père arrivé naguères » (Archives d'Ille-et-Vilaine). Jean III Collobel, seigneur du Bot, contracta deux unions : il épousa : -1° Jeanne Blandel dont il eut un fils unique nommé Jean comme lui et qui lui succéda au Bot ; - 2° par contrat du 24 janvier 1573, Magdeleine Durand, fille de Jean Durand, seigneur de la Minière en Rougé. De ce second mariage naquirent quatre filles : Jeanne, Gillette, Suzanne et Françoise ; la première d'entre elles épousa en 1609 Claude Hamon, seigneur du Boisgaudin en Langon ; en 1620 elles reçurent en partage la terre de Tréguiel (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). Jean IV Collobel, seigneur du Bot et fils du précédent, s'unit à Jeanne Malenfant, héritière de la seigneurie du Prédic en Marzan. Les deux époux vinrent même habiter le manoir de ce nom, où leur naquit un fils aîné Jean et où décéda le seigneur du Bot. Leurs enfants furent — outre ce Jean baptisé à Marzan en 1599 et qui suit — plusieurs autres garçons décédés sans alliances et deux filles : Françoise, baptisée à Saint-Ganton en 1597, et Perronnelle, baptisée à Langon en 1602. Jean IV mourut au Prédic le 4 novembre 1631 et son corps fut conduit de Marzan à Langon pour y être inhumé (Archives du Morbihan, V 217 et 218). Jean V Collobel, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, succéda à son père au Bot et au Prédic. Il se maria deux fois : - 1° par contrat du 14 novembre 1634, il épousa Renée Charette, fille de Julien Charette et Marie Mothais, seigneur et dame d'Ardaine et de Couëron ; la nouvelle épousée reçut 30 000 livres de dot et l'union fut bénite, le 14 février 1635 seulement, dans la chapelle du manoir de Beaulieu en Couëron, résidence de la famille Charrette (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). - 2° par contrat du 13 décembre 1639, il se remaria à Françoise de Bégasson, fille de Jean de Bégasson et Jeanne Guillou, seigneur et dame de la Lardaye en Maure ; ce second mariage fut béni au commencement de 1640 dans la chapelle prieurale de Boussac en Maure. Du premier lit naquit en 1636 Julien, baptisé à Langon, qui dut mourir jeune ; du second lit sortirent Jeanne née en décembre 1640, qui épousa Anne de Kerboudel, seigneur de la Courpéan, et Marin, baptisé le 27 février 1642, à Langon, qui fut plus tard seigneur du Bot. En 1652 Jean V Collobel était mort et sa veuve Françoise de Bégasson se trouvait tutrice de leurs enfants mineurs (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). Après le mariage de son fils Marin elle vint habiter le manoir de Roche en Langon et dut mourir en 1674. Marin Collobel, seigneur du Bot, chevalier de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel, succéda à son père Jean V. Par contrat du 8 décembre 1667, il épousa Thérèse-Augustine de Francheville, fille de Sébastien de Francheville et Gabrielle Boterel, seigneur et dame de Boverault. De cette union naquirent René-Hyacinthe, Anne-Joseph et Clément-Bertrand (nota : Ce Clément Collobel, seigneur du Prédic, et habitant en Caro le manoir du Bodel, épousa en 1715, Marie du Fresne, fille de Jacques du Fresne et d'Yvonne Perrot, seigneur et dame de Saint-Gilles) ; ces derniers baptisés à Lan­gon en 1674 et 1678. Marin Collobel, seigneur du Bot, mourut le 29 mai 1681 et fut inhumé dans l'enfeu de sa famille au chanceau de l'église de Langon. Il paraît que ce seigneur laissa en mourant sa fortune obérée et que ses créanciers obtinrent la saisie et la vente d'une partie de ses terres ; d'un côté nous trouvons, en effet, mention faite en 1693 de la saisie judiciaire de la terre du Bot ; d'autre part le contrat de mariage de René-Hyacinthe Collobel, fils aîné du défunt, nous montre en 1699 sa fiancée, Marie-Gorgonie Nassiet, recevant en dot 25 000 livres, « dont 24 500 livres seront employées au remboursement du prix de l'adjudication faite au sieur du Boisteilleul-Ravenel des terres et seigneuries du Bot, Saint-Ganton et la Thévinaye » (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). René-Hyacinthe Collobel, seigneur du Bot, se fiança d'abord, le 17 février 1692, à Saint-Sauveur de Rennes, avec Françoise Bernard, fille de Claude Bernard et Anne Gory, seigneur et dame du Joncheray. Nous ignorons si ces fiançailles furent suivies d'un mariage, mais le même seigneur du Bot s'unit par contrat, le 20 janvier 1699, et en l'église Saint-Sauveur de Rennes, le 5 février suivant, avec Marie-Gorgonie Nassiet, fille de Vincent Nassiet et Julienne Lemarchant, sieur et dame de la Luardière (Registres paroissiaux de Saint-Sauveur de Rennes). René-Hyacinthe Collobel mourut à Rennes, âgé de trente-deux ans, le 27 novembre 1703, et fut inhumé le lendemain dans l'église Saint-Sauveur de cette ville. Il laissait deux fils : Vincent-François, seigneur du Bot, et Pierre-François, seigneur de Tromeur, mais ce dernier ne naquit qu'après la mort de son père et fut baptisé, le 28 janvier 1704, à Saint-Sauveur de Rennes (Registres paroissiaux de Saint-Sauveur de Rennes). La veuve du seigneur du Bot se remaria à Antoine-François du Fresne, seigneur de Virel en Renac ; elle soutint un long procès contre le tuteur de ses enfants, prétendant être propriétaire de la seigneurie du Bot « en remboursement de ses deniers dotaux ». Elle demeura, en conséquence, avec son second mari, tantôt au Bot, tantôt à Saint-Ganton, pendant que ses fils habitaient le Prédic en Marzan. L'aîné de ceux-ci, Vincent-François de Collobel, baptisé, le 26 décembre 1702, à Saint-Etienne de Rennes, devint néanmoins seigneur du Bot. Il épousa en 1729 Louise-Julienne Moraud du Deron, fils du seigneur de la Haye du Deron en Sixt. De cette union naquirent : François-Vincent mort au berceau en 1739 — Clément-François, seigneur du Bot après son père — Joseph, seigneur du Prédic, marié en 1780 à Marie-Adelaïde Portier de Lantimo — Jean-Marie Clément seigneur du Bodel, âgé de cinq ans lorsqu'on lui suppléa en 1746 les cérémonies du baptême dans la chapelle du château de Marzan ; destiné d'abord à la cléricature, puis officier au régiment de Nice et marié en 1772 à Elisabeth Bitaut du Plessix et en 1787 à Marie Bronnais — enfin Marie-Françoise-Geneviève qui épousa dans la chapelle du Bot, le 7 octobre 1775, Hyacinthe de Talhouët, seigneur de Beslon ; elle mourut en 1784. Le père de tous ces enfants, Vincent-François de Collobel, rendit aveu en 1733 à l'abbé de Redon pour sa seigneurie du Bot. Il était mort en 1764 et sa veuve habitait alors son hôtel à Redon (Archives de Loire-Inférieure, E, suppl.). Clément-François de Collobel, seigneur du Bot, fils du précédent, fut capitaine au régiment de Royal-Piémont et chevalier de Saint-Louis. Il fit alliance vers 1774 avec Magdeleine-Julienne Foucquer de Kersalio, fille de Mathieu Foucquer, conseiller à la Chambre des comptes de Bretagne (Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1894, p. 23). Il conserva la seigneurie du Bot jusqu'à la Révolution et habitait en 1792 son hôtel en la ville de Redon. Le Bot n'était en 1427 qu'un simple manoir noble relevant directement « à debvoir de foy, hommage et rachapt » de l'abbaye de Redon. Il n'y avait point en Langon de fief en dépendant, car les religieux de Saint-Sauveur n'avaient encore rien démembré de leur seigneurie de Brain-Langon. Ce fut au XVIème siècle seulement que, pour satisfaire aux impositions fiscales du temps, l'abbé de Redon se décida à vendre le fief de la Couarde ou des Portes en Langon avec son moulin à vent et sa haute justice. Il vendit le tout en 1563 à un sieur Perdrix, mais le racheta en juillet 1565 ; puis il vendit de nouveau et définitivement cette fois en 1571 ce fief, son moulin et sa juridiction, non pas au seigneur du Bot, mais à son voisin Jean Le Febvre, seigneur de Saint-Ganton en Pipriac, qui en prit possession le 5 janvier 1571 (Archives d'Ille-et-Vilaine, E, fonds Collobel). Plus tard, par contrat du 4 mai 1646, René Riaut de Galisson, devenu seigneur de Saint-Ganton, vendit à son tour à Jean Collobel, seigneur du Bot, non seulement le fief, le moulin et la juridiction de la Couarde, mais encore sa seigneurie de Roche et ses terres nobles de Quénairon, la Monneraye et la Rousselaye, le tout situé en la paroisse de Langon. Quelques années plus tard le seigneur du Bot acquit également le manoir et la terre de Saint-Ganton ainsi que la métairie de la Thévinaye, le tout en la paroisse de Pipriac et relevant de la seigneurie de Bossac (Archives d'Ille-et-Vilaine, E, fonds Collobel). C'est alors que le Bot devint, par suite de ces adjonctions, une terre importante et mérita vraiment son titre de seigneurie. Toutefois la juridiction de la Couarde — qui prit alors le nom du Bot — fut l'objet d'un différend entre l'abbé de Redon et le seigneur du Bot. C'était un démembrement de la haute-justice de Brain-Langon appartenant à l'abbaye ; après la vente de ce fief les Bénédictins ne lui reconnurent plus que le degré de moyenne-justice. Comme le seigneur du Bot voulait l'exercer en degré supérieur et dans une maison du bourg de Langon, appelée naguères la Chambre du Bot mais transformée par lui en auditoire, l'abbé de Redon lui fit défendre en 1684 d'avoir un auditoire dans son bourg et d'exercer une haute juridiction. Aussi en 1767 l'intendant de Bretagne déclara-t-il que M. de Collobel du Bot n'avait en son fief qu'une moyenne-justice qu'il exerçait en Renac (Archives d'Ille-et-Vilaine, C). Cela n'empêchait pas le seigneur du Bot d'être en possession de plusieurs prééminences dans l'église paroissiale de Langon. Dès 1587, il obtint de Paul-Hector Scotti, abbé de Redon, la permission de jouir à perpétuité dans la chapelle Saint-Jean, nouvellement construite au haut du collatéral méridional de la nef, « de tombes et enfeus ainsi qu'il avoit précédemment fait, et mesme d'apposer aux parois et murailles d'icelle en peinture les armoiries et alliances de sa maison, et d'y ériger un banc et accoudoir de bois simple, sans queue ni armoiries, pour se servir oyant (écoutant) la saincte messe, sans que pour ladite permission luy et les siens puissent prétendre aucun droit de propriété aux fonds et superficie d'icelle chapelle » (Archives d'Ille-et-Vilaine, 1 H 2, 101). D'autre part en 1520 Guillaume du Gahil, recteur de Langon, avait concédé, avec l'agrément des moines de Redon, à son frère Jean du Gahil, seigneur de Roche, le droit d'avoir « deux tombes au chanceau de l'église de Langon, du costé de l'évangile, soubz une voulte que ledit seigneur de Roche fera construire pour faire communiquer la chapelle de la Vierge avec ledit chanceau » (Archives d'Ille-et-Vilaine, E, fonds Collobel). Or, cette chapelle de la Sainte-Vierge — absidiale romane très curieuse subsistant encore — portait vulgairement le nom de chapelle de Roche et était revendiquée par les seigneurs de ce nom qui avaient fait à son autel une fondation de messes. Devenu en 1646 propriétaire de Roche, le seigneur du Bot voulut jouir de ces prééminences tant à la chapelle de Notre-Dame qu'au chanceau même de l'église. Exagérant l'étendue de ses privilèges, Françoise de Bégasson, veuve de Jean Collobel, seigneur du Bot, prétendit avoir droit à deux chapelles seigneuriales et prohibitives dans l'église de Langon, l'une au Midi, dédiée à saint Jean, à cause de sa terre du Bot, l'autre au Nord, dédiée à la Sainte Vierge, en raison de sa terre de Roche. De là naquit, entre cette dame et l'abbaye de Redon, un grand procès au cours duquel procès-verbal de l'état de l'église de Langon fut dressé le 27 août 1653. On y relata deux pierres tombales armoriées dans le chanceau de l'église, d'autres tombes dans les chapelles contestées et plusieurs blasons dans les vitres et sur les murailles. Mais tous les blasons lisibles étaient récents, portant les armes de la dame du Bot accolées à celles de son défunt mari, c'est-à-dire : d'argent à la bande de sable chargée de trois molettes d'or, qui est Collobel, et : d'argent à la bécasse de gueules, qui est de Bégasson. Aussi Françoise de Bégasson fut-elle en 1684 déboutée de ses prétentions honorifiques en l'église de Langon et condamnée « à démolir les écussons et les trois bancs à queue qu'elle avoit placés au haut de l'église, notamment sous une voûlte du costé de l'évangile à l'entrée de la chapelle de Roche » (Archives d'Ille-et-Vilaine, 1 H 2, 101). Les seigneurs du Bot conservèrent toutefois un banc dans l'église, conformément à l'autorisation donnée en 1587, et un enfeu dans le chanceau, sous la voûte de Roche.

D'après les aveux du XVIème siècle le domaine proche du Bot se composait à cette époque du manoir de ce nom et de sa retenue, d'une maison et d'une vigne au bourg de Langon, d'un étang et d'un bois qu'avait afféagés en 1570 l'abbé Scotti à Claude Collobel, enfin des prairies de Villeneuve. Mais au XVIIIème siècle à ce fonds primitif se trouvaient joints les anciens manoirs de Roche et de Saint-Ganton, dont il reste encore d'intéressants vestiges, les maisons nobles de Quenairon et de la Monneraye, les métairies du Bas-Bot, la Nouaye, la Bossuaye, le Margat, Mériéneux, la Rousselaye, Bodiguel, la Carrouaye, le Breil, le Boulay, la Thévinaye et la Courvairie, les étangs de la Vallée-Renaud et de Meriéneux, le moulin à vent de la Couarde, etc. (Déclarations de la seigneurie du Bot en 1675 et 1783). Près du manoir du Bot s'élevait une chapelle. En 1517 le vicaire général de Laurent Pucci, cardinal des Quatre-Couronnés et évêque de Vannes, autorisa Guillaume Collobel, seigneur du Bot, et Julien Collobel, son fils, à construire une chapelle non loin de leur demeure. Deux ans plus tard, le représentant à Vannes de ce cardinal, Geoffroy Le Borgne, évêque de Tibériade, vint au manoir d'Allérac en Saint-Just chez la dame du lieu, Françoise du Vergier, veuve de Jean Gallery, seigneur de Coëtbo, et belle-mère du seigneur du Bot. Le 31 août 1519, ce prélat se rendit d'Allérac au Bot et consacra la nouvelle chapelle de ce manoir « en l'honneur de Nostre-Dame, saint Christophe et saint Etienne » ; puis il accorda quarante jours d'indulgences à ceux qui la visiteraient dévotement et y prieraient le jour anniversaire de sa dédicace (Archives d'Ille-et-Vilaine, E, fonds Collobel). Plusieurs prêtres du pays, Pierre Trégus, Jean de Roche, Robert Hurtel, Julien Gaudin, André Pavin, Jean Riallan et Michel Chevrier assistèrent à la cérémonie. Cette chapelle du Bot n'existe plus, mais sa cloche était encore conservée au bourg de Langon à la fin du XIXème siècle. La terre du Bot appartenait en 1828 à M. Burot de Carcouët ; c'est à la fin du XIXème siècle la propriété de M. des Moulins de Rochefort. L'ancien manoir subsistait encore à la fin du XIXème siècle avec sa tourelle octogone, mais c'était une construction offrant peu d'intérêt ; à côté se dresse toujours la fuie seigneuriale. Au bout d'une longue rabine on projette à la fin du XIXème siècle de bâtir un château moderne dont les premiers éléments apparaissent déjà. La beauté de cette propriété du Bot consiste surtout dans l'étendue de la terre, dans les grands bois et vastes étangs qu'elle renferme (abbé Guillotin de Corson).

 

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Langon : Vincent du Gahil (Roche, frairie de Roche), Robin du Gahil (Quenéron, frairie de Roche), Guillaume Hamon (frairie de Roche), Raoulet de la Moulneraye (la Monneraye), Jehan de Roche et Perrot de Hules sergent/officier des Abbés de Redon (la Carouaye), Perrot Daniel (au bourg de Langon), Guillaume Cordon (au bourg de Langon), Perrot du Malle métayer de Jehan du Val seigneur de Cahan en Fougeray (au bourg de Langon), Jehan Collobel (le Bot, frairie du Bot).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 11 nobles de Langon :

Guillaume CORDON (40 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge, épée et dague ;

Guillaume de ROCHE (40 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge, épée et dague ;

Guillaume HAMON (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une hache, épée et dague ;

Thomas BARBARIN (40 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge, épée et dague ;

Robert COLOMBEL (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme, épée et dague ;

Guillaume DU GAHIL (10 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme, épée et dague ;

Raoullet DE LA MONNERAYE (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

Jehan DU GAHIL (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

Ollivier DU GAHIL (60 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume DE GUER (40 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan GERNO (5 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une dague ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 16 nobles de Langon :

Jehan CORDON (30 livres de revenu) ;

Guillaume CORDON : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

les héritiers Antoine DE ROCHE (30 livres de revenu) ;

Guillaume HAMON : porteur d'une brigandine ;

Guillaume DU GAIL ou GAHIL (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Gaspar DE LA MONNERAYS ;

Jehan DU GUEL ou GAHIL : porteur d'une brigandine ;

Raoullet DE ROCHE (10 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume COLOMBEL : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Robert GUYMARCH (10 livres de revenu) ;

Ollivier LE DOUARAIN (5 livres de revenu) ;

Ollivier DU GAIL ou GAHIL (5 livres de revenu) ;

Guillaume DE GAIR (6 livres de revenu) ;

Jehan JARNO (5 livres de revenu) ;

Pierre DU BEISIT : comparaît armé d'une vouge ;

Thomas LE BARBARIN ;

 

Lors de la réformation de 1536, on recense plusieurs propriétaires et manoirs à Langon :

Roche (Roche), à Ollive du Gahil fille de Jehan du Gahil ;

le Fau (le Fau) et la Chaussée (la Chaussée), à Guillaume Hamon ;

le Bot (le Bot), à Julien Colobel ;

la Carouaye (la Carouaye), à Guillaume de Roche ;

Queneron (Quénéron), à Ollivier du Gahil ;

la Baymaye (la Bismaye), à Jehan du Gahil ;

la Porte Baudu (la Porte Baudu), à Pierre de Roche ;

le Petit Besic (le Petit Besic), à Jehan du Besic ;

les héritiers Guillaume Penhouet ;

la Mouneraye (la Monneraye), à Claude du Fresche ;

Michel Maubec ;

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