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LANNION APRES LA LIGUE

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A cette époque, c'étaient ces mêmes Augustins qui, concurremment avec le recteur de Loguivy-lez-Lannion, desservaient l'espèce d'hôpital que possédait Lannion. 

Le Baly était plus richement décoré qu'il ne l'a jamais été. On y remarquait un jubé qui appuyait ses extrémités sur les deux grands piliers du haut de la nef. Il était supporté en dessous par la grille du cancel ou grand choeur. Nul doute que les deux faces de cette tribune ne fussent recouvertes des ornements de l'imagerie chrétienne. L'escalier pour y monter était adossé au pied du grand pilier qui regarde l'Evangile. Les armes qu'on voit sur ce pilier, ou plutôt qu'on n'y voit plus, puisqu'elles ont été martelées, sont celles, pensons-nous, d'une branche de la famille de Kergomar-Guézennec. Au bas de l'église était une grande presse. Ce meuble était une espèce de grande armoire destinée à serrer le linge sacré et les draperies ; à cette époque, ces meubles étaient très-rares et par conséquent d'un grand luxe ; nos plus riches châteaux n'avaient encore que de petits bahuts sculptés. Il ne paraît pas qu'il y ait eu des orgues au Baly avant le commencement du XVIIème siècle. Les premières dont on ait connaissance « étaient appréciées à 200 livres ». Dès 1691, ce misérable instrument fut remplacé par un nouvel orgue plus digne et plus important. Le texte du marché passé pour l'achat de cet instrument entre le « procureur du louffre en l'église du Baly et la maître-faiseur d'orgues » en donnera une idée juste et exacte. « Entre Pierre Travel, procureur du louffre en l'église du Baly et Jean Bonneville, maître-faiseur d'orgues au païs d'Angleterre, a été accordé que ledit Bonneville s'est obligé bastir et construire une paire d'orgues qui auront six jeux, compris les régales, les tuyaux desquels seront en bon étain, que ledict Bonneville fera placer en l'endroit que ledict Travel fera dresser pour cet effet en ladicte église, pour la somme de mille écus tournois »

Entre toutes les corporations de Lannion, celle de Saint-Nicolas, composée, comme nous l'avons dit, des bourgeois et mariniers de la ville, se distinguait par sa générosité inépuisable pour orner l'autel qu'elle entretenait au Baly. Cet autel, qui jusque-là était resté d'une simplicité grossière, reçut alors au milieu du XVIIème siècle de brillantes décorations par la munificence de la confrérie. Une draperie de soie blanche, enrichie de broderies en or et en argent couvrit la nudité et la pauvreté du coffre d'autel ; au-dessus fut suspendu un riche ciel décoré de deux magnifiques voiles dont les plis flottants descendaient jusqu'au marche­pied. Saint-Nicolas, qui jusque-là était resté dans une sorte d'abandon, vit alors se ranger symétriquement autour de lui les statues de nos saints les plus vénérés, comme pour lui former une sainte et nombreuse cour ; enfin de riches tapisseries de laine et de soie revêtirent et ornèrent les parois des murs intérieurs de la chapelle. Nul doute que ces tentures ne représentassent des sujets bibliques et historiques, ce qui devait donner une nouvelle animation à la chapelle. Outre ces objets, on voit encore mentionné dans le long inventaire des ornements, de l'autel de Saint-Nicolas (inventaire écrit par l'abbé de la confrérie), un navire avec ses enseignes bleues et ses flammes rouges, ainsi qu'un plat d'argent avec la statue de saint Nicolas : on n'ignore pas sans doute que c'est encore l'usage dans certaines églises (à Brélévenez par exemple), de quêter avec un plat sur lequel est l'image du saint de la paroisse. 

Auprès de ces quatre églises dont nous avons successivement donné l'origine, s'était élevée une nouvelle chapelle, celle de Sainte-Anne. S'il faut en croire une tradition de cette époque, elle devait son existence à la générosité d'un seigneur des Aubrais, de la famille de Lannion, qui, protégé, dans un combat contre un magicien maure, par sainte Anne qu'il avait invoquée, aurait fait élever une chapelle à cette sainte au faubourg de Kerampont, en reconnaissance de la protection qu'elle lui avait accordée. 

C'est la première année du XVIIème siècle (1601) qui vit planter les premiers arbres qui ont orné notre quai planté, promenade qui depuis cette époque a tant de fois changé d'aspect. 

En 1607, Lannion se ressentait encore beaucoup des pillages de la Ligue. Il y a, dans les archives du tribunal de Lannion, un dossier de cette année relatif à un fait très-curieux. Il s'agit d'un malfaiteur qui parcourait le pays en semant partout la terreur ; les paysans le prenaient pour l'Antechrist, et soutenaient « qu'il tuait les maris, mangeait les enfants et violait les femmes ». Ayant été atteint et mordu par un chien au moment où il enfonçait une porte, il fut retrouvé le lendemain froid et inerte ; il avait seulement perdu connaissance, car l'intensité du froid de la nuit (on était en hiver) l'avait complètement engourdi. Une enquête eut lieu et, après la constatation d'horribles crimes, il fut pendu aux fourches patibulaires de la Lande-de-Justice, qui se trouvent à cet endroit où se rencontrent la nouvelle et l'ancienne route de Lannion à Morlaix. 

Cette année, Escuyer Michel de la Vallée, lieutenant général de monseigneur le duc de Sully et grand voyer de Bretagne, vint à Lannion dresser les plans et devis d'une restauration que demandait l'état d'imminente ruine du pont de Sainte-Anne. Nous ferons remarquer que c'est la première fois qu'il est fait mention de ce pont. En cette occurence, le syndic de Lannion voulant décharger la ville des frais de réparation et les faire supporter à l'autorité royale, produisit le budget de la ville. Dans cette pièce, après s'être étendu sur les « malheurs du temps qui ont ruiné Lannion plus que toute autre ville », il nous apprend, sans indication d'année, que « ladicte ville avait été bruslée, jusques au nombre de deux cents maisons qui faisaient le tiers de la ville, par les Espagnols, et que leurs titres avaient été perdus lors dudit bruslement, tellement qu'ils avaient discontinué de lever certains deniers qui se prenaient sur certaines marchandises et ailleurs », toutes choses qui les empêchaient de pouvoir contribuer de leurs deniers à la restauration du pont de Sainte-Anne. 

La Ligue était terminée, historiquement parlant ; mais les suites, c'est-à-dire les brigandages, durent subsister longtemps encore. En 1614 il y avait encore beaucoup de gens de guerre, dans notre pays ; car « le 3 de may de la même année, Françoes Dunoy, huissier en la cour du parlement, arriva à Lannion, avec lettres de la reine régente et de ladicte cour, portant commandement aux habitants de se mettre en armes pour adviser aux excursions de gens de guerre et sans adveu d'aucun chef ni conducteur qui les eut pu incommoder en leurs personnes et demeurer au préjudice du service du roy et de tout le publicq ». Des mesures prises en temps convenable arrêtèrent ainsi l'arrivée et les dégâts de ces brigands. Un corps de garde avait été placé à chaque entrée de la ville ; ces postes, comme le prouvent les mémoires d'épiciers, n'avaient pour tout luminaire qu'une simple chandelle qui souvent encore était éteinte par les agresseurs. 

A la fin de cette année (1614), la cour de Bretagne promulgua un arrêté « portant commandement aux souldats et gens sans aveu de vuider la province dans vingt-quatre heures avec deffanche (défense) de lever ni exhiger aulcun denier sur les sujets du roi, sans lettres de sa Majesté, n'y iceulx ranchonner (ni les rançonner), ni forager (ni faire du fourrage) dans les paroisses et villages du plat pais, mais les brigands de la Ligne n'en firent guère état dans notre pays »

Nous voyons que M. de Sourdéac, gouverneur pour le roi en Basse-Bretagne, résidant à Brest, écrivit l'année suivante (6 avril 1615 ) : « A Messieurs de la Justice et de la Noblesse de Lannion et des environs pour les avertir de se tenir prêts à son premier commandement, ayant eu avis d'un projet de pillards contre Lannion » de telle sorte que le coup de main projeté non seulement manqua, mais n'eut pas seulement un commencement d'exécution. 

Nous avons dit plus haut, à propos du seigneur de Kergomar, que les Lannionnais craignaient d'être « reconnus ingrats ». Il en fut de même en cette circonstance, ainsi que nous allons voir ci-après. « Le seigneur Keraël de Kergariou s'étant emparé de Tonquédec, et ayant mis hors d'iceluy quelques souldarts qui y étaient entrés contre la volonté de M. de la Moussaye, propriétaire dudit château, les habitants de Lannion advisèrent en leur communauté de ville, de le recognaîstre d'une honnesteté (de lui faire une honnêteté) en égard aux grands sacrifices qu'il avait faits pour se rendre maître de ladicte place, et au nombre des gentilshommes et aultres qu'il y entretenait pour le service du Roy ». Nous ignorons quelle fut cette « honnesteté » qu'on lui fit ; mais nous savons que, le château venant à manquer de munitions, la communauté de ville fut obligée d'envoyer un messager à M. de Sourdéac, à Brest, afin d'en avoir « quelques poultres et munitions, pour la conservation du château de Tonquédec qui était au servyce du Roy »

Le 25 avril de la même année, le syndic de Lannion, à la sollicitation des habitants, envoya le sieur Alain Maillart vers Guingamp, pour reconnaître ce qui s'y faisait « quant au doubte auquel on était au sujet de gens de guerre qu'on disait être pour le seigneur de Vendôme, ligueur et par conséquent ennemi de Lannion qui tenait pour le Roi ». Le seigneur de Vendôme s'éloigna sans approcher de Lannion, et les Lannionnais en furent quittes pour la peur et une récompense à donner au sieur Alain. 

On sait que les fortifications de Lannion étaient complètement en ruines, lorsque la Ligue éclata. Lannion, cependant, commençait à comprendre l'inconvénient qu'il y avait à laisser subsister un tel état de choses. L'alerte qu'elle venait d'éprouver, et les pillages journaliers des anciens ligueurs qui volaient en pleine rue, tout cela n'était pas fait pour la rassurer. Elle se décida donc, non pas à réparer ses murailles,  — ses ressources ne le lui permettaient probablement pas, — mais du moins à élever des portes et des barrières aux entrées de la ville. Le 28 mai, la communauté de la ville paya 29 livres pour la reconstruction de la porte Saint-Nicolas. Cette porte était située dans le quartier St-Nicolas, qui tirait son nom du voisinage de la chapelle dédiée à ce saint. Elle servait aux voyageurs venant du pays guingampais. 

Dans le mois suivant (25 juin), MM. de Coatrédrez et de Kergariou se rendirent à Lannion « pour adviser les endroits les plus propres où qu'on eust basti les portes et les barrières de laditte ville ». Au milieu des troubles civils, la communauté de ville de Lannion, active et zélée, trouvait encore et le temps et les moyens de doter Lannion d'un important monument, nous voulons dire de l'Auditoire. C'est en cette même année, si fertile comme on le voit en évènements pour Lannion, qu'il faut placer l'érection de cet édifice, comme l'atteste l'inscription suivante qui se lit sur le linteau d'une de ses portes. : LE : PROCVREVR : SINDICQ : DES : NOBLES BOVRGEOIS : ET : HABITANTS : DE : CESTE : VILE  (mots illisibles). Ces mots OEVVRE : LE 3e IVIN signifient : commencé le 3 juin, en se rappelant qu'il n'y avait jadis qu'un seul et même signe pour l'u et le v, pour l'i et le j. 

Si le lecteur veut remonter la rue dite des Capucins, il arrivera bientôt devant un monument de modeste apparence, devant lequel se voit une petite cour, où s'alignent quelques jeunes ormes, et qu'enferme une fort jolie grille. Là fut autrefois le couvent des Capucins ; aujourd'hui s'y tient l'école des Frères de la Doctrine Chrétienne. C'est à la piété d'un belliqueux seigneur, Pierre de Coatrédrez, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, du ban et de l'arrière-ban de Tréguier, sire de Coatrédrez, que l'on doit le couvent des Capucins. Le nom de ce personnage n'est pas encore sorti de la mémoire des Lannionnais reconnaissants, et les Anciens de la ville célèbrent encore dans un gwerz (chant solennel et rimé) « Pipi Coatrédrez, fondatour ar Gapucinet ». Voici en substance ce gwerz : Au milieu du XVIIème siècle, tout cet espace qui s'étend de Sainte-Anne au pont dit de Papier, était couvert par l'eau de la rivière. Un mauvais pont, bâti en planches et soutenu par des triques, permettait aux piétons seuls de passer ; encore fallait-il que la mer ne fût pas là. A l'extrémité de ce pont la plus rapprochée de Sainte-Anne était un moulin. Or, le meunier fut un jour pris de la fantaisie de barrer la rivière par une digue de mottes et de fagots, afin de faire passer toute l'eau de la rivière sur la roue de son moulin et de pouvoir ainsi moudre quand bon lui semblerait. Mais il avait compté sans M. de Coatrédrez : celui-ci qui était seigneur de Koat-Frek, furieux de ce que ses prairies n'étaient plus arrosées que par un filet d'eau, tandis qu'auparavant elles l'étaient par une rivière, ordonne à ses vassaux d'aller défaire la digue du meunier ; ils obéissent. Mais le meunier va sonner le tocsin à Sainte-Anne et appelle à son aide les ouvriers des corporations de Lannion ; ceux-ci accourent ; les bâtons s'entrechoquent et finalement une vingtaine des combattants tombent à la rivière où plusieurs d'entre eux se noient. La digue détruite, le meunier n'osa plus en construire une nouvelle. 

Deux ans après avoir accordé l'emplacement de leur monastère aux Capucins, Pierre de Coatrédrez tombait mortellement frappé par son beau-frère, Vincent du Parc, aux abords de son château de Coatrédrez (1624), et ce, avant d'avoir pu accomplir toutes les formalités exigées par la loi, pour la validité de l'acte de donation. Mais, quelques mois après, son fils, Yves de Coatrédrez, confirmant les dernières volontés de son père, ratifia sans réserve l'acte paternel. La date précise de l'érection de la chapelle des Capucins nous est fournie par une inscription trouvée en 1840 dans l'église des Capucins ; cette inscription qui se voit encore dans ce couvent, porte en abréviations lapidaires ce qui suit : Urbano VIII, Pontifice-Maximo ; Guidone Champione, Episcopo et Comite Trécorensi ; Ludovico XIII, Galliae rege ; Ludovicus du Parc, eques torquatus, dux de Lok-Maria, hanc lapidem posuit, III Calendarum Octobri anno 1624. Ce qui peut se traduire en français : Urbain VIII, souverain Pontife ; Guidon Champion, évêque et comte de Tréguier ; Louis XIII, roi de France ; — Louis du Parc, chevalier, duc de Lok-Maria, posa cette pierre, le 28 septembre 1624. Aussitôt que la communauté de ville eut la reconnaissance de l'acte paternel par Yves de Coatrédrez, elle fit des diligences pour obtenir du roi la continuation pendant six ans de la taxe de six deniers par pot de vin qui se vendait en détail dans la ville de Lannion, et fixa à douze cents livres la somme à affecter chaque année, pendant dix ans consécutifs, à la construction des bâtiments d'habitation des Pères Capucins. 

Nous avons dit plus haut que les suites de la Ligue devaient se faire sentir longtemps encore après la dissolution politique de celle-ci ; — nous en allons donner de nouvelles preuves. Il y avait à peine quelques mois que la cour du Parlement de Bretagne avait publié son fameux édit « portant commandement aux souldats et gens sans adveu de vuider la province de Bretaigne dans les vingt-quatre heures, avec deffanches (défense) de lever ny exhiger aulcun denier sur les sujets du Roy, sans lettre de sa Majesté, ny iceulx ranchonner (ni les rançonner), ny forager les paroisses et villages du plat païs », — il y avait à peine quelques mois que la Cour avait promulgué son célèbre arrêté, lorsque les craintes sérieuses qu'on avait à Lannion de se voir piller par « les gens sans adveu » forcèrent les habitants à organiser un système de barricades dans toute la ville (1625 ). Ces barricades étaient en bois ; il y en avait à tous les abords de Lannion. On sait le nom des seigneurs sous la conduite desquels elles furent élevées ; c'étaient sans aucun doute les plus influents et les plus riches. 

Les barricades de Sainte-Anne furent construites sous la direction du syndic de Traou-Leguer, Chef-du-Bois-Saliou et Keravel. Le Marc'hallac'h, les rues de Tréguier, de Saint-Nicolas, de Kermaria, de l'Eglise, furent aussi fermées sous les ordres de M. du Parc. Ces entrées étaient gardées par des volontaires dont l'organisation ressemblait assez à celle de nos gardes nationaux. Formés par détachements ayant chacun son capitaine de quartier désigné par l'élection, ils montaient à tour de rôle la garde pendant la nuit à chacun de ces postes. — Ils n'avaient pour tout luminaire qu'une modeste chandelle, souvent éteinte, pour comble de malheur, par de rusés assaillants, au grand désavantage des Lannionnais. Ce détail nous est révélé par le mémoire du fournisseur, où il est dit qu'il n'y a pas à s'étonner de la grande consommation de chandelles faites pendant ce mois, par MM. les capitaines de quartier, puisque les chandelles ont été si souvent « esteintes et malmenées par les assaillants »

Tout cela n'empêcha pas que le brigandage ne reparût deux ans après (1627) plus terrible que jamais ; à un tel point que le syndic de Lannion dût demander à la communauté de ville des fonds pour préparer un logement au duc de Brissac et à ses gens qui se proposaient de passer leurs quartiers d'hiver à Lannion pour en finir avec les pillards. En 1630 fut achevée la chapelle des Capucins ; du moins c'est ce que donne à croire une inscription portant cette date qu'on voit sur un bénitier extérieur appartenant à cette chapelle. 

L'ennemi naturel du Breton c'est l'Anglais ; en voici une nouvelle preuve. Aux pillages que nos voisins d'Outre-Manche avaient fait essuyer à Lannion pendant les guerres de succession et de la Ligue, il faut ajouter encore un fait, qui, s'il est assez insignifiant par lui-même, acquiert une certaine importance par les incidents qui le suivirent. On sait qu'au XVIIème siècle le commerce était florissant à Lannion. Or, le navire d'un « frère marinier » de Lannion fut surpris par des pirates anglais (1633) ; après qu'ils eurent tout pillé, le capitaine lannionnais les supplia de lui laisser une tapisserie destinée à l'autel de 1a confrérie de Saint-Nicolas ; mais ils l'exigèrent impérieusement « à cause de la morgue qu'ils gardaient pour Lannion », dit le cartulaire du Baly. Cette tapisserie n'en fut pas moins payée au marin pillé, par l'honnête corporation.

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