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| LES PRÉÉMINENCES DANS L’ÉGLISE DES AUGUSTINS DE LANNION | 
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Le couvent et l’église des Augustins d’après le plan d’Anfray en 1763 (A.D. 22)
(pour la 
seigneurie de la Villeneuve-Corbin)
BALAVENNE
« d'argent à 3 fermaux de 
sable, accompagnés en abîme d'un annelet du même »
[1678] Déclaration et denombrement des préminances et droits prohibitiffs appartenantz à Dame Marie BALLAVENNE, compaigne espouse de messire Jacques, cheff du nom et d’armes DU MARCHALLACH, seigneur de Querraoul, Treouran, etc.., icelle authorizée de justice pour la suilte et direction de ses droitz sur le reffus de son dit mary de la voulloir authorizée suivant acte judiciel esmoné du siège présidial de Quimper Corantin du onziesme may mil six centz septante et cincq, et en quallité de demissionnaire de noble et discret missire Jan BALLAVENNE, prestre, sieur de Querlan, son frère aisné et recteur de la paroisse du Trevou et Tréguignec, suivant le contract de mariage du neuffiesme febvrier mil six centz septante et néanmointz ladicte dame fondé en procure en tant que besoign, de sondict frère, attandu que le mannoir principal dont despendents les dictes préminances luy auroit esté designé pour son tiltre clérical, laquelle déclaration elle faict dresser pour estre fournie au roy ……
« … et tout 
de mesme dans le contract de transport fait par demoiselle Anne BALLAVENNE, dame 
de la Villeneuve [lire la Villeneuve-Corbin] sœur dudit Jan feu sieur de Querlan 
perre de la declarante, dudit mannoir de la Villeneuffve, ses appartenances et 
despandances à écuyer Jan DU TREMEN, sieur de Mesmen en datte du trante et 
uniesme may mil six centz quarante et un, au pied duquel il y a prinse de 
possession tant dudit mannoir que préminances en despandantz tant audit Loguivy 
qu’aux esglises du Bally et le Porchou en ceste ville [de Lannion], suivy 
d’appropriement, mais les choses en ont esté depuis racquittés par le perre de 
la declarante. …….. le neuffiesme jour d’aoust mil six centz septante et huit ».
(Sources : A.N., P 1636, f° 430 à 432).
[1678] Déclaration et denombrement des préminances et droits prohibitiffs appartenantz à Dame Marie BALLAVENNE :
« …… plus les préminances et droitz honorifiques recogneu et pretandu par ladite dame déclarante dans l’église des Reverands peres augustins de la ville de Lannion consistant en une chapelle dedié à saint Hitrope qui est la première chapelle au dessus de la grande porte comme l’on entre en l’esglise du costé de l’évangille avecq la vitre de ladite chapelle armoyé des armes du lieu de Kerlem et de la Villeneufve, ensemble l’hostel et huis en l’endroit d’icelluy avecq préminences entières, à raison desquels chapelle et préminances lesdits religieux Augustins [sont tenus] de se transporter sur les tombes de ladite chapelle pour chanter et dire le « recordillis » à l’intention des predecesseurs de ladite dame declarante, laquelle pour raison de ce, payt annuellement soixante sols de rente au couvent desdits augustins sur ledit lieu et mannoir de la Villeneufve. Davantage declare avoir un escusson armoié de ses armes au troisiesme grand pillier supportant les croix dudit couvent du costé de ladite église, montant la porte basse qui entre de ladite église ausdit cloistres au dessus d’un autre escusson portant un sotouer et quatre coquilles sans blasson ; le tout suivant et au desir d’acte passé entre les religieux dudit couvent et les predecesseurs de laditte dame le 13e juin 1617 ; ainsi qu’il est plus au long contenu et rapporté par ladite declaration passée par devant Le Gac et Guy Rolland, notaires royaux le 17e aoust 1678, signé Marye Balavenne et desdits notaires ».
[1678] Induction d’actes et titres de ladite deffandresse mis au greffe de la refformation du domaine le six jour d’aoust dernier ……
« acte passé entre les religieux du couvent de laditte ville de Lannion, escuyer Richard BALAVENNE, sieur de Ballai, autheur de ladite dame, le 13 juin 1617 touchant la chapelle, tombe, enfeu en l’église et rente deue en consecquance au couvant desdits Augustins, rapportée et signée par Carluer et Kerivoal, nottaires royaux …… ».
[1678] Sentence des commissaires de la Chambre des Comptes de Bretagne, relative aux prétentions à prééminances dans l’église des Augustins de dame Marie BALAVENNE, à cause de sa seigneurie de la Villeneuve-Corbin en Loguivy-lès-Lannion :
« ……… à l’égard des préminances 
pretandue par ladite dame dans l’esglise des augustins de cette ville, nous 
avons reservé de faire droict en jugeant la declaration desdits augustins …… à 
Lannion ce 24e jour de Xbre 1678 ».
(Sources : A.D. 44, B 1670, f° 303 à 304).

(pour la seigneurie de Penanstang)
à la famille de KERALIO, puis de 
CRESOLLES
Les anciens Sgr de Penanstang (famille de KERALIO), voir ci-dessous
« d'or au léopard de sable »
[1677] C’est la déclaration que faict dame Marie FOLNAIS, veuve de deffunct messire Pierre de CRESOLLES, vivant seigneur dudit lieu, Penanstancq, le Vieux-Trévou, la Villeneuffve, tutrice et curatrice des enffans de son mariage avec ledit deffunct seigneur de Cresolles, faisante sa plus continuelle demeure en son lieu et mannoir de la Villeneuffve, paroisse de Brelevenez ………
« … Avecq 
aussy les autres préminences d’esglize appartenantz au dit mannoir de 
Penanstancq prohibitivement en l’esglise des Reverends pères Augustins de 
Lannion, en la chapelle de saint George à presant dedié à sainte Anne, 
consistans aussy lesdictes préminances en une tumbe enlevée armoié de divers 
endroict d’un léopardz avec un bancq et escabeau de jouxte et d’autres enfeuz de 
pierre tumballe au dessous dudit escabeau pareillement armoyé d’un léopard quy 
sont les entiennes armes dudit lieu de Penanstancq ……
……… ce jour vingt et 
troisiesme octoble mil six centz septante sept …… ».
(Sources : A.N., P 1635, 
f° 79 à 86).
[1677] En induction de cette déclaration, il est presenté :
« - …… procès-verbal des préminances et droitz honnoriffiques 
des terres et seigneuryes de Penanstang, Vieux-Trévou, la Villeneuffve et 
Kerglanet, datté du 17e mars 1632, signé Martin, greffier.
- Extrait des 
préminance de ladite terre de Penanstang tiré des archives du couvent des Pères 
Augustins dudit Lannion datté en la dellivrance du 26e 9bre 1676, signé P. Barz, 
procureur dudit couvent, Guyomard et de Lesormel, notaires royaux.
- …… 
deux paires de lettres de maintenue aux préminances es esglises du Bally et des 
Augustins dudit Lannion des 18 7bre 1474 et 27 9bre 1490, signés par le Duc en 
son conseil, Rabosseau, par le Roy en con conseil, Mirec, et sellés de sire 
rouge …… ».
(Sources : A.D. 44, B 1670, f° 27 à 28).
[1677] Sentence du 16 novembre 1677 :
«  … et avons maintenue ladite dame dans la 
possession des préminances et prerogatives d’une chappelle sittué dans l’esglize 
du Porchou, autrement les Augustins, avecq les tumbes y estant, autrefois dedyé 
à Sainct George et presantement à Ste Anne …… ».
(Sources : A.D. 44, B 1670, f° 
30).

(pour la seigneurie de Kerduel)
HINGANT
« de sable à 3 épées hautes d'argent en pal, garnies d'or »
[1435] Origines des prééminences des seigneurs de Kerduel en l’église des Augustins de Lannion :
« Acte du don faict par Ollive de LA ROCHEHUON, veuve d’Yvon de 
KERDUEL, aux relligieux de l’ordre de St-Augustin du Couvent du Porchet à 
Lannion, du devoir de coustume qu’elle avoit droict de prendre à raison d’un 
minot de sel de chacun vesseau deschargeant du scel en ladicte ville et havre de 
Lannion appellé le minotage de sel, pour la provission dudit couvent, pour les 
causes et considérations reportés par ledict aveu ; en rescompence duquel don 
les relligieux dudict couvent s’obligeoient de dire et cellebrer un anniversaire 
avec trois lecons et deux messes à chant, et outre chacun prêtre dudict couvent 
de cellebrer sa messe le jour de l’octave des trepassez au mois de novembre 
chacun an à perpetuitté pour la redemption de l’âme de ladicte Ollive de LA 
ROCHEHUON et de ses amis : datté du vingt ung d’octobre 1412, signé : frater 
Joannes Croisier, et paroit avoir esté scellé de trois sceaulx ».
« Testament 
de ladicte Olive de LA ROCHEHUON, lors veuve de Hervé LE ROUGE, confirmatiff 
dudict don datté le cinquiesme de janvier 1427 ; signé Mignot passe et Mathei 
presbiter ».
« Transaction du septiesme de juing 1435, signée T. Kersulgen 
passe, par laquelle Raoul HINGANT et Catherine de KERDUEL, sa femme, principalle 
heritière et noble de ladicte de La Rochehuon ratiffièrent ladicte donaison par 
ce que outre la cellebration des anniversaires et messes au desir dudict acte de 
donaison, les relligieux dudict couvent non porveuz aux ordres de prestrise 
diroient deux à deux durant lesdictes messes, les sept pseaumes pour le salut de 
l’âme de ladicte de la Rochehuon, ses parents bienfaicteurs, predecesseurs et 
successeur ».
(Sources : A.D. 44, B 1645 - aveu de Kerduel, p. 337).
[1626] Prééminences de Claude HINGANT, seigneur de Kerduel en l’église des Augustins de Lannion :
« Presants en droict et personnellement establys ont esté 
devant nous notaires …… noble et puissant Mre Claude HINGANT et Dame Anne de 
LISCHILDRY, son espouse, seigneur et dame de Kerduel, Pleumeur-Bodou, le Fou, la 
Salle-au-Chevallier, Kerascoët, etc… lesquels ont cogneu et advoué ce qu’ils 
font par cestes, tenir prochement, noblement et en foy lige de Sa Majesté ……
…… cognoist aussy ledit Seigneur de Kerduel tenir prochement et ligement de Sa 
Majesté à cause de sadicte terre et seigneurie de Kerduel, l’arcade et les deux 
pilliers quy la suportent, prochains du pillier du coign du cloistre du couvent 
des Augustins au lieu nommé le Porchou en la ville de Lannion sittué vys à vys 
de la porte de la salle neuffve demeurée imparfaicte joignant la ripvière dudict 
Lannion et allant au long du grand jardin dudict couvent à l’autel et chapelle 
de Saincte-Barbe quy est en l’autre boult du mesme costé dudict cloistre ; 
lesquels deux pilliers sont armoyés de quatre escussons des armes et alliences 
dudit Seigneur de Kerduel quy sont en relieff et en leur vray blason, scavoir : 
trois d’iceux escartellés au premier et dernier de chacun escu de sable à trois 
espées d’argent, amenché d’or en pal, contrescartellé des anciennes armes de 
Kerduel cy devant dépeintes [de gueules à 6 annelets d'argent; au chef cousu 
d'azur chargé de 3 quintefeuilles d'argent], et le quatriesme desdicts escussons 
contient un demy escartellé des armes parti des armes de dame Alliette de 
CHEFDUBOYS [Note : « de gueules au sautoir d’or, accompagné 
de 4 coquilles d’argent »] trisaieulle dudit seigneur de Kerduel quy sont de gueule à un 
sautouer d’or accompagné de quatre coquilles d’argent. Et y a fondation de 
ladicte maison de Kerduel d’un anniversaire chacun an audict couvent et avecq 
obligation sur tous les religieux prêtres d’icelluy de cellebrer aux octaves de 
la Toussainct chacun an au huictiesme de novembre, scavoir troys lecons et deux 
messes à notte par deux d’iceux religieux et avecq messe à basse voix de chacun 
des autres religieux prêtres dudict couvent, et les autres religieux non promeuz 
aux sacré ordre de prestrise sont obligés avant la cellebration desdictes messes 
de dire les sept pseaumes penitentiaires deux à deux prosternez à genoux, pour 
la dotation desquelz anniversaires et services ladicte deffuncte Olive de LA 
ROCHEHUON, lors veuffve de Yvon de KERDUEL, seigneur dudit lieu donna à 
perpetuitté ausdict couvent et religieux le debvoir et coustume de sel appellé 
minotage quy luy appartenoit, scavoir un minot de seel de chacun navire ou 
vesseau dechargeant du seel au havre et quay de ladicte ville de Lannion par 
l’acte de ladicte fondation datté du vingt uniesme d’octobre mil quatre centz 
douze, confirmé par le testament de ladicte de la Rochehuon datté du cinquiesme 
de janvier mil quatre centz vingt sept, et encor depuis ratiffié par transaction 
ensuy entre ledict Raoul HINGANT et Kertherine de KERDUEL [Note : « de gueules à 6 annelets d’argent ; au chef cousu 
d’azur chargé de 3 quintefeuilles d’argent »] son espouze d’une part 
et les prieur et religieux dudit couvent d’autre, datté du septiesme de juin mil 
quatre centz trante cinq.
…… audict manoir de Kerduel le vingt uniesme jour 
de novembre mil six centz vingt et six avant midy ».
(Sources : A.D. 44, B 
1645 - aveu de Kerduel, p. 69 à 712 et 332).

(pour la seigneurie de Kergomar)
de KERGUEZAY
« d’hermine à la fasce de gueules chargée de 3 
molettes d’or »
[1628] Prééminences de Marc-Antoine de KERGUEZAY, seigneur de Kergomar, en l’église des Augustins de Lannion :
« Procez-verbal de l’information faite par le seneschal de la Cour royale de 
Tréguier au siege de Lannyon, à la requeste de Mre Marc-Antoine de KERGUEZAY, 
chevalier de l’ordre du Roy, seigneur de Kergomar, Traudon, Guermorvan, etc.. ; 
sur les droits et prééminences qu’il pretend dans les églises de Lannyon et 
autres voisines …… De là ils [le Sr Jean de Tortatus, Sr de Kermoal, et ledit Sr 
de Kergomar] allèrent en l’église des Religieux Augustins de cette dite ville de 
lannyon où est une grande vitre du costé de l’évangile du chœur armoyées des 
seules armes de sa maison et de ses alliances, et du plus hault paneau de ladite 
ville [sic pour vitre] est un ecusson ecartellé d’or et d’azur chargé de 3 
croissans de gueules [Note : MEROU, sgr de Kergomar : « Ecartelé d’or et d’azur, à 3 croissants 
brochants de gueules »], le second et le troisième d’hermines à une fasce de 
gueules chargée de 3 molettes d’or, et au reste de la vitre il y a six ecussons 
armoyéz de diverses alliances parties avec ledit écusson écartellé d’or et 
d’azur chargé de trois croissans de gueules qui sont les anciennes armes du 
manoir de Kergomar situé en la paroisse de Loguivy, plus une tumbe eslevée près 
la sacristie, sur la pierre de laquelle sont relevez trois écussons, deux au 
haut bord l’autre au bas, marquez l’un dudit escartellé chargé de 3 croissans, 
l’autre du même écartellé parti d’un écusson à my teste de cerf, et le troisième 
d’un écusson plein à une tête de cerff qui sont les armes de la maison du 
Guermorvan [Note : DE COETGUIZOU, sgr de Guermorvan : « de sable au massacre de cerf d’or »], etc… Cette enqueste et procez-verbal fait les 7, 8, 9 et 10 octobre 
1628. Copie collationné à l’original par les notaires soussignez. Signé Revon et 
Le Gunuel, notaires ».
(Sources : B.N., collection Clerambault 1178, f° 59 et 
59v°).

(pour la seigneurie de Kerhingant)
de LA HAYE
« d'azur au léopard d'or, à la cotice brochant de gueules »
[1678] Déclaration et denombrement des maisons, terres et herittages que messire Louis-René de LA HAYE, seigneur de Kergoumar, Kerhingant, Kervern, Brehonnick, fils aismé et heritier principal et noble de deffunct autre messire Louis de LA HAYE, vivant sieur dudict lieu de Kergoumar, possédé et tout prochement et noblement du roy notre sire ………
« … davantage à cause de la dicte maison de Kerhingant 
est en pocession luy et ses predecesseurs d’une chapelle nommée la chapelle de 
Saincte Anne, autrefois appellée la chapelle de Sainct Georges, dans l’église 
des Reverends Peres Augustins de cette ville avecq bancs, accoudouers, tumbes 
elevées et arcade avec les armes en bosse de ladicte maison de Kerhingant par 
tous les lieux de ladicte chapelle et dans la grande vittre d’icelle, à raison 
de laquelle chapelle et préminances ledict sieur declarant paist annuellement 
ausdicts sieurs Augustins la somme de vingt quatre livres, icelle chapelle 
estante au costé de l’évangille du maistre autel de l’église conventuelle 
desdicts Religieux et faisant une aile audict costé avec sa porte d’entrée vers 
la rue.
……… le dixiesme aoust mil six centz soixante et dix huict ».
(Sources : A.N., P 1634, f° 259 à 267).

(pour la seigneurie de Launay-Nevet)
de NEVET
« d'or au léopard morné de gueules »
[1664] La question de la fondation des Launay-Nevet en l’église des Augustins de Lannion ?
« Reception d’aveu de dame Bonnaventure du LISCOET, dame baronne et douairière de NEVET, curatrice des enfants mineurs de son mariage avec messire Jean de NEVET pour la terre et seigneurie de Launay, paroisse de Brelévenez, d’après un aveu du 29 octobre 1652 au rapport de Le Gluidic et Rabel, notaires royaux.
Le 5 février 1664 la Chambre [des Comptes] a 
ordonné et ordonne que ledit aveu sera adjousté à l’inventaire de la juridiction 
royalle de Lannion parce que les droictz de superiorité en l’esglise de 
Brelevenez et prééminences dans celles de Tregastel et chapelle du Rusquet, 
ensemble la fondation de l’esglize des Augustins dudit Lannion, demeureront 
raiez si mieux elle n’aime en informer dans six mois par devant Me Regnault Le 
Gouvello et par actes et thesmoings desdits droictz, passé duquel temps elle 
demeurera descheue ». [voir plus loin en 1681]
(Sources : A.D. 44, B 2375, f° 
190 et 190 v°).
[1674] Prééminences de Henri de NEVET, seigneur de Launay, en l’église des Augustins de Lannion :
« Declaration et 
denombrement des maisons, herittages, fieffs et autres préminences, que Messire 
Louis du BREIL, chevalier, seigneur comte de Pont-Briand, capitaine général 
garde coste en partie de l’evesché de Saint-Malo, en quallitté de tutteur de 
messire Henri de NEVET, chevalier, seigneur marquis dudit lieu, colonnel du ban 
et arrière ban de l’evesché de Cornouaille, tient et procedde prochement et 
noblement du Roi notre sire ………
………et à cause de laquelle terre et seigneurye 
de Launay, ledit seigneur en laditte quallitté declare avoir tous droits de 
juridiction, de haute, basse et moyenne justice, préminences et fondation dans 
la chapelle du Rusquec et des Augustins du couvent du Porchou dans la ville de 
Lannion ………
…… et est deub par an sur laditte seigneurie de Launay au 
chapelain de Launay, deux tonneaux de froment, et aux perres Augustins dudit 
Lannion un tonneau aussy de froment mesure de Lannion ……
…… ce vingt deuxième 
de janvier mil six cent septante neuf ».
(Sources : A.N., P 1635, f° 1, 29, 60 
à 61).
[1679] Induction, actes et tiltres dudict seigneur deffandeur, en la qualité [de Sr de Launay-Nevet], mis et produit au greffe de ladite reformation le 18 mars 1679 :
«  - l’acte primordial de l’an 1373 deubement signé et 
garanty, estant sur parchemin avecq les recognoissances au pied, desdits 
religieux augustins dudit Lannion de recognoistre pour fondateur Geffroy de 
KERIMEL et Adelice de LAUNAY, sa femme. 
- un acte de l’an 1425 [26.11.1425] 
par lequel le duc Jan d’heureuse mémoire sur la remontrance desdits Augustins 
que la prison obscurcisoit la grande vitre de leur esglize, ordonna qu’elle fust 
abattue, ledit acte deubement signé et garanty.
- un autre acte du 19e 8bre 
1434
- l’enqueste et information faicte devant Pierre d’Argentré seneschal de 
Rennes, composé de neuf tesmoins, ladite enqueste faite à la requeste de noble 
et puissante dame Francoise PEAN, dame de la Rochejagu et de Launay, dattée des 
10, 11, 13 et 14e fevrier 1585, deuement signés et garantys.
- un autre acte 
entre Jan de NEVET et lesdits peres augustins du 6e febvrier 1637.
- un 
adveu fourny par dame Bonnaventure du LISCOET desdites preminances de haute, 
moyenne et basse justice et de tous les droictz employés ausdites declarations 
cy devant dattées, ledit adveu datté du 29e 8bre 1652.
- la transaction du 
27e 8bre 1672, d’entre le seigneur de LANNION et le seigneur de NEVET, signé 
Piteux.
- un acte de transaction entre ledit seigneur de PONTBRIAND et les 
reverendz peres augustins de ceste ville de Lannion, dont ledit seigneur est 
deubuement fondatteur datté du 14 aoust 1676 ».
(Sources : A.D. 44, B 1670, f° 
5 à 7).
[1681] Sentence des Commissaires de la Chambre des Comptes de Bretagne du 1er août 1681 :
« …… nous l’avons maintenu dans les droits de 
preminances de fondatteur en l’esglise et couvant des Augustins de lannion, fors 
ce quy fut donné par le duc Jan le 26e 9bre 1425, lequel donna les entiennes 
prisons de ladite ville pour l’acroissement dudit couvant, le tout conformément 
à l’acte primordial de ladite fondation en datte du vendredy après la Saint 
Laurens de l’an 1373, estant en lattin et dont nous avons ordonné estre fait 
compulsoire par devant nous sur le requisitoire des partyes pour valloir et 
servir où il appartiendra, et aussy en consecquence des lettres du duc Jan 
d’amortissement dudit fonds en datte du dernier de septembre 1379 …… ».
(Sources : A.N., P 1635, f° 62 à 63 – A.D. 44, B 1670, f° 9 et 9v°).
[1682] Procès-verbal des prééminences appartenant à la seigneurie de Launay-Nevet, fait à la requête de Louis du BREIL, chevalier, comte de Pontbriand, tuteur et curateur du marquis [Henri] de NEVET, pour servir à la confection du papier-terrier du domaine royal de Lannion. Cet acte mentionnant les prééminences dans l’église du couvent des Augustins de la ville de Lannion :
« …… dans la maitresse et principale vitre, les armes du Roy et de Bretaigne 
my parties au plus haut soufflet, et au soufflet au dessous, au costé droit, 
deux escussons se joignants, le premier d’or au léopard de gueule, qui est de 
NEVET, et l’autre d’argent au croissant de gueule, accompaignée de trois pommes 
de pain de mesme, qui est de LAULNAY  [Note : « d’argent au croissant de 
gueules, accompagné de 3 pommes de pin du même »] ; en l’autre soufflet, vis-à-vis, de mesme 
hauteur, un escusson esquartellé au premier du LISCOET [Note : « d’argent au chef de 
gueules chargé de 7 billettes d’argent »], qui est d’argent au chef 
de gueule, chargé de sept billettes d’argent ; au second de gueules au croissant 
burellé d’argent et d’azur qui est TRÉAL ; au trois d’ermines à la fasce de 
gueules chargée de trois fleurs de lis d’or, qui est d’ASSIGNÉ [Note : « d’hermine à la fasce de gueules chargée de 3 
fleurs de lys d’or »] ; au quatrième 
d’azur à trois mains dextes d’argent qui est de GUENGAT [Note : « d’azur 
à 3 mains dextres d’argent »] ; et sur le tout au 
premier de NEVET plein et deux esquartelés au premier et quatre d’argent au lion 
de gueule, armé, lampassé et couronné d’or, qui est de MATIGNON-GOUYON ; au deux 
d’asur à trois fleurs de lis d’or au lambeau de gueule, qui est 
BOURBON-MONTPANSIER ; au troisième d’azur à trois fleurs de lis d’or, un baston 
péry de gueule, qui est de [ORLÉANS]-LONGEVILLE ; et au bas de ladite vitre, la 
representation d’une dame ayant sur sa jupe un escusson des armes de LAULNAY 
pleines qui sont d’argent au croissant de gueule, accompaigné de trois pommes de 
pin de mesme ; les armes de NEVET, pleines en une pierre et au pied d’une 
Nostre-Dame placée au dessus de la porte du cloitre ; un grand escusson 
d’alliance, au dessus de la porte du jardin, au premier d’ASSIGNÉ ; au deux de 
LESCOUET ; au troisième de TRÉAL ; au quatriesme de LAULNAY ; sur le tout au 
premier de NEVET plein ; au second esquartellé au 1 et 4 de MATIGNON-GOUYON ; au 
second de BOURBON-MONTPANSIER ; au troisiesme d’ORLÉANS-LONGUEVILLE, tous 
lesqueles armes sont les armes et alliances de ladite maison de NEVET ……
……ledit procès-verbal clos dans le couvent des Augustins à Lannion le 18 
novembre 1682 ».
(Sources : A.D. 22, E 2283).

(pour la seigneurie de Goazven)
de TROGOFF
« d'argent à trois fasces de gueules »
[1670] Déclaration et denombrement des terres, maisons et herittages que messire Balthazar-Francois, chef de nom et d’armes de TROGOFF, seigneur de Kerelleau, l’Ilmeur, Le Goasven, Kerbast, etc.., demeurant au manoir de Kerelleau, paroisse de Kermaria Sullar, posséde prochement du roy ……… comme héritier principal et noble de deffunct autre messire Guillaume de TROGOFF, en son vivant seigneur desditz lieux ………
« … et dans l’église des Reverends Pères Augustins de cette ville de 
Lannion, ledit sieur declarant a les préminances cy après, scavoir une arcade 
dans la longère vers le cloistre, et par où l’on entre à present, et depuis peu 
d’années dans ledit cloistre, lorsqu’on y faict des processions, laquelle arcade 
est plus bas que l’autel Monsieur Sainct Joseph avecq les armes et escussons de 
laditte maison du Goasven au dedans du cloitre dudit couvent sur ladite arcade, 
comme il les a par dedans laditte église, et un bancq entre ledit autel et 
arcade armoyé des armes de Trogoff et deux tumbes au dessoubs aussy armoyé de 
ses dictz escussons et entiennes armes de laditte seigneurie du Goasven, et tout 
le marchepied et l’enclos du balustre dudit autel avecq la vitre au dessus de 
laditte arcade.
……… le vingtiesme jour de juillet mil six centz soixante et 
dix …… ».
(Sources : A.N., P 1634, f° 293 à 295).
[1759] Prééminences de Yves-Louis de TROGOFF, seigneur de Goazven, en l’église des Augustins de Lannion :
« Yves-Louis, chef de nom et d’armes de TROGOFF, sire de 
Trogoff, comte dudit lieu, chevalier ……………, rend aveu au roi le 17 novembre 1759 
en sa juridiction de Lannion des droicts et terres lui avenus de la succession 
de mestre Jean-Marie, chef de nom et d’armes de Trogoff ………son père, décédé le 
onzième du mois de septembre 1748.
Comme aussi a ledit seigneur avouant, à 
cause de saditte terre de Goasven, les préminances et droits honorifiques cy 
après dans l’église conventuelle des reverends pères Augustins, du couvent du 
Porchou, size audit Lannion, consistant sacvoir : dans la propriété et droits 
prohibitifs d’escabeaux, bancs et accoudouers, arcades et enfeus, en l’église 
dudit couvent du Porchou, entre le balustre au dessus duquel est actuellement le 
jubé des orgues et l’autel de la chapelle de St-Joseph de ladite église, avec 
toutes les tombes qui sont entre le dit balustre et le dit autel de St-Joseph, à 
la longueur du balustre audit autel, ensemble iceluy autel comme était ainsi que 
les dictes tombes et arcades à coté, armoyées d’escussons portant un mouton et 
trois quintefeuilles, qui sont les armes de laditte terre de Goazven [Note 
: LE MEUR, sr. de Goazven : « d'argent au mouton de sable, 
accompagné de 3 quintefeuilles de gueules »] ; et pour 
plus grande assurance des dites préminances est apposé un écusson en bosse à 
coté des dittes arcades, par devant le cloitre, portant les armes des seigneurs 
de Kerelleau, predecesseurs et autheur du seigneur avouant, avec leurs 
alliances, ainsi qu’il a justiffié par un acte authentique d’entre messire 
Guillaume de TROGOFF, seigneur de Kerelleau et les reverands pères religieux 
dudit couvent, du 5 février 1664, passé devant Guy Rolland, notaire royal à 
Lannion, y recours si besoin est. Pour raison desquelles préminances, en la 
ditte église du Porchou, les auteurs dudit seigneur avouent ont affecté et 
designé un boisseau froment de rente et perpetuelle au profit dudit couvent sur 
l’hypothèque du fond du convenant Kerillis, en la paroisse de Servel ».
(Sources : Urvoy de Portzamparc, origine et généalogie de la maison de Trogoff, 
p. 102).
(publié avec l'aimable autorisation de M. Jean-Jacques Lartigue et l'association CHEF d'ARMOR).
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