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L'adjectif lannionnais, employé dès 1849 [Note : Le journal Le Lannionnais a été publié par Le Goffic à partir du 3 mai 1849], qualifie les gens et les choses de cette ville. On trouve aussi la variante lannionais (J O, 31 mars 1905). En breton, cela se dit lannuonad, pluriel lannuoniz (Vallée, Grand dict. français-breton, 1931, p. 418). Luzel écrit lanhuonis (Guerziou, II, 1874, p. 506).

Les armoiries de Lannion sont, depuis 1625 environ : d'azur d’un agneau pascal [Note : Allusion probable à saint Jean-Baptiste, patron de l’église paroissiale] couché d'or, portant une croix d'or au guidon de gueules chargé des mots LADS DEO d'or. Elles figuraient depuis 1885 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture. Des armes assez semblables avaient été déclarées pour l'Armorial général de l'édit de novembre 1696 (état du 26 sept. 1698).

La première mention datée de Lannion semble être du 4 juin 1163 (bulle du pape Alexandre III pour l'abbaye de S.-Jacut) : ecclesiam Sancte Marie de Lannion (Anc. évêchés, t. IV, p. 278).

Lannyon était une paroisse, au diocèse de Tréguier, dès 1283 (Actes des ducs, p. 233). Bien qu'il s'y trouvât des bourgeois dès cette date (p. 231) et qu'elle eut le titre de ville (villa vocota Lanion) dès 1330 (Procès de St Yves, témoin 22) et même de ville exempte de fouages dès 1434 (Actes de Jean V, n° 2160), on ne lui connaît une organisation municipale qu'au XVIème siècle : un procureur-syndic y existait dès 1557. L'unique paroisse de la ville s'appelait Notre-Dame et prit le nom de Saint-Jean du Baly [Note : Le Baly, comme le Vally de Guingamp (Cf. BIM 7, p . 79), était une esplanade proche du château] vers 1625.

Au début de 1790, la ville devint chef-lieu de district et de canton ; en l'an VIII, chef-lieu d'arrondissement communal puis sous-préfecture.

Au point de vue féodal et judiciaire, la châtellenie de Lannion [Note : Quant à la ville même, elle était partagée féodalement entre le domaine ducal puis royal (ouest) et le prieuré de Kermaria-an-Draou (est)], mentionnée dès 1392 (Lohineau, Preuves, col. 757), forma une sénéchaussée royale dont le siège fut transféré à Lantreguer (Tréguier) par l'édit de Châteaubriant d'octobre 1565, Lannion ne devant garder qu'un juge prévôt royal. Le retour à Lannion eut lieu vers 1576 et la cour royale prit le nom de "sénéchaussée royale de Tréguier au siège de Lannion". L'édit donné à Saint-Germain-en-Laye en novembre 1640 établit aussi un siège royal d'amirauté à Lannion (sur sept en Bretagne). Lannion fut ensuite le siège d'un tribunal de district (1790-an IV), d'un tribunal correctionnel (an IV-an VIII), d'un tribunal de première instance (an VIII-1958) et, aujourd'hui (depuis 1958), d'un tribunal d'instance.

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La commune de Lannion s'est agrandie en deux circonstances aux dépens des communes voisines :

Par l'ordonnance du 11 septembre 1822, elle a reçu cinq additions :
a) les villages de Crech-Tanet (en partie) et de la Corderie, les faubourgs de Kerveno et de Portz-an-Prat, précédemment en Brélévénez ;
b) le village de Keranstivel et le moulin de Rosalic, précédemment en Ploubezre ;
c) le faubourg de Kerampont, les villages de la Villeneuve-Corbin, la Haute-Rive, Rosampont, Saint-Patrice, Trorozec, Kergomar et la Mota, précédemment en Loguivy-lès-Lannion ;
d) le pré du Min-Ran, précédemment en Ploulech ;
e) une enclave (convenants Le Duvec, ar Fur, Penhoat, an Amourous et maison Léoc), précédemment aussi en Ploulech.

Cependant Habasque écrivait encore de Lannion en 1832 : "Ses faubourgs sont dispersés dans les communes de Brélévénez, Buhulien, Ploubezre, Ploulech et Loguivy-lès-Lannion. Il en résulte des anomalies sans nombre, qu' il est à désirer de voir promptement disparaître" (Notices historiques, t. I, p. 41, n. 4).

2) ce ne fut pourtant qu'en 1961, par arrêté préfectoral du 25 avril, que Lannion a absorbé la totalité des communes suivantes :

a) Brélévénez, ancienne paroisse vicariale du diocèse de Tréguier dès 1330 (Procès de Saint Yves, témoin 34). Son nom signifie "Montjoie" en breton ;

b) Buhulien, ancienne paroisse vicariale du diocèse de Tréguier, encore réunie à la cure de Lannion en 1426 (Arch. de la Loire-Atl., B 2980), existante en 1456 (B 2984), dite aussi Buzulien en 1719 (1 G év. de Tréguier, insinuations, fol. 118 v°), ayant fait antérieurement un échange avec Rospez (ordonnance du 21 juin 1826).

La paroisse de Buhulien avait reçu des armes officielles le 7 mai 1700 : d'or à deux pals d'azur, à deux fasces d'argent brochant (Armorial de l'édit de nov. 1696) ;

c) Loguivy-lès-Lannion, ancienne paroisse du diocèse de Dol, enclavée dans celui de Tréguier, citée comme paroisse sous le nom de Loquivi dès 1420 (Actes de Jean V, n° 1455), devenue Loguivy-lez-Lannion ou proche Lannion dès 1678. Loguivy veut dire "Loge de saint Ivi" ;

d) Servel, ancienne paroisse du diocèse de Tréguier sous le nom de Selvell dès 1426 (Arch. de la L-A, B 2980), devenue Servel dès 1543.

Ces quatre anciennes communes, qui avaient élu leur première municipalité au début de 1790, ont formé des sections distinctes jusqu'en 1977. Il existait un nom ethnique pour deux au moins d'entre elles : loguivyen (Lannion et le Tregor, 1954, p. 39) et servelais (J O, 30 septembre 1932). Par cette réunion a été constitué ce qu'on appelle communément "le grand Lannion".

La limite du domaine public maritime à l'embouchure du Guer ou Léguer est fixé au pont Sainte-Anne en Lannion (décret du 8 mars 1856. Arch. des C-du-N, 11 S 6 (10)).

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Huit édifices ont été classés monuments historiques :

1). L'église Saint-Jean du Baly, autrefois Notre-Dame [Note : Le vocable actuel (saint Jean Baptiste) date de la fin du XVIIème siècle.], classée le 5 août 1907. La tour est de 1519-1548 ; les autres éléments sont des XVIème (début), XVIIème et XIXème siècle ;

2). L'église de la Trinité de Brélévénez (v. 1200-déb. XVème s.), jadis appelée Notre-Dame des Neiges, classée le 25 août 1909. La crypte remonte au XIIème siècle. L'ossuaire (XVIème s.) est situé dans le cimetière, où se trouvait aussi jadis le calvaire (1583) [Note : Ce calvaire, dit croix de Saint-Mathurin, se trouve depuis 1874 au pied de l'escalier de Brélévénez] ;

3) l'église Saint-Roch (début XVIème s.) à Brélévénez, classée le 3 novembre 1930 ;

4) l'église Saint-Yvy de Loguivy-lès-Lannion (vers 1500-XVIIème s.), classée le 30 juillet 1909 ;

5). La clôture et la fontaine (1577) de Loguivy-lès-Lannion, classées le 2 mars 1912 ;

6) une maison (XVIIème s.) située 3 rue Geoffroy-du-Pontblanc et classée le 11 mars 1944, en ce qui concerne la façade et la toiture sur rue ;

7) une maison (XVIème s.) située 3, rue Emile-Le-Taillandier, dont les façades et toitures ont été classées le 29 septembre 1948 ;

8) La maison des Chapeliers (XVIème s.), 29 place du Général-Leclerc, classée, en ce qui concerne les façades et toitures donnant sur la place, le 14 janvier 1963 ;

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A la suite viennent d'autres monuments historiques inscrits sur l'inventaire supplémentaire :

9) le couvent des Augustines ou Hospitalières de la Miséricorde de Jésus (1672), rue Kerampont, inscrit (façades et toitures) le 28 avril 1964 ;

10) le couvent des Ursulines (1667-1690), 23 rue Jean-Savidan, inscrit, avec sa chapelle (1667), en ce qui concerne toutes les façades et toitures, le 25 octobre 1971 ;

11) la chapelle Saint-Nicodème de Servel (fin XVème s.) inscrite (façades et toitures) le 26 novembre 1964 ;

12) l'enceinte du cimetière de Servel, avec ses sept chapelles funéraires et sa fontaine des Cinq Plaies (feunteun ar Pemp Gouliou) [Note : On y jette une épingle : si elle surnage, on est sûr d’être aimé, affirme la tradition. Quand on tient à un résultat favorable, il est prudent d’utiliser pour cette expérience une épine plutôt qu’une épingle metallique], le tout inscrit le 22 décembre 1927 ;

13) le manoir de Langonaval (début XVIème s.), 19-23 rue Kerampont, inscrit le 7 décembre 1925 ;

14) le château de Kerivon, à Saint-Elivet en Buhulien, inscrit le 21 mai 1946. Cette propriété appartient à la famille de Carcaradec depuis une alliance Le Gualès de 1620 ;

15) la porte du manoir de Kervégan, inscrite le 17 septembre 1964 ;

16) le manoir de Crech-Ugien, ancien hôtel Saliou de Chefdubois, 28 place du Marchallach, inscrit (façades et toitures) avec les communs et le pavillon d'entrée le 18 juillet 1973. Il a abrité l'administration du district (1790-an III) ;

17) deux maisons (XVIème s.), 21 et 23 place du Général-Leclerc, inscrites (façades et toitures) le 31 mars 1926 ;

18) deux maisons (XVIème s.), 3 et 11 rue des Chapeliers, inscrites (façades et toitures) le 2 décembre 1926 ;

19) une maison (XVIème s.), 5 rue Emile-Le-Taillandier, inscrite (façades et toitures) le 2 décembre 1926 ;

20) une maison, 33 rue des Chapeliers, inscrite (façades et toitures) le 5 février 1927 ;

21) deux maisons à pans de bois, 20 rue des Capucins, inscrites (facades et toitures le 22 mars 1930 ;

22) une croix (XVIème s.) en Servel, inscrite le 24 septembre 1964 ;

23) deux croix (XVIIème et XVIIIème s.) en Buhulien, toutes deux inscrites le 22 décembre 1927. La première se trouve sur la route de Guingamp, l’autre sur un chemin qui conduit à la route de Lannion ;

24) trois bornes de corvée inscrites le 24 avril 1936, la première située au faubourg de Busulzo, la seconde à l'angle des rues Saint-Nicolas et de la Bienfaisance, la troisième rue de Tréguier ;

25) une autre borne de corvée, inscrite le 27 avril 1936 et située entre la Croix-Rouge et Saint-Jean de Brescham.

D'autres édifices, bien que non protégés au titre des monuments historiques, ne sont pas dénués d'intérêt :

26) l'église Sainte-Marguerite de Buhulien, commencée seulement en 1840 mais qui a conservé une fenêtre du XIVème siècle, ainsi qu'un porche et deux arcades de la même époque ;

27) le couvent des Capucins (1628-1633) ;

28) la chapelle Saint-Pierre du Rusquet ou du Rusquec (1728) [Note : D'après une enquête de 1682, son emplacement était celui de l'ancienne église paroissiale de Brélévénez, qui s’appelait jadis paroisse du Rusquec (Arch. des C-du-N. 1 E 3048)] ;

29) la chapelle Saint-Dourien ou Saint-Thurian de Servel (XVIIIème s.) ;

30) le château du Cruguil en Brélévénez (restes du XVIème s.). La seigneurie du Cruguil appartenait sous l'Ancien Régime à la famille de Lannion (XIVème s, - XVIIIème s.) et elle avait d'importants droits féodaux dans la ville du même nom (Arch. des C-du-N, 1 E 3034-3037 ; 1 Mi, D E S Le Martret, 1966). Le château est passé ensuite aux familles de Rosanbo, de Mac-Mahon, de Lur-Saluces et à la baronne Hainguerlot ;

31) l'hospice de Kergomar (XVIème s.), précédemment château de la famille de Kergariou ;

32) le manoir de Trorozec et sa chapelle (vers 1664) ;

33) le manoir de Kernéguez (XVème s.), en Loguivy-lès-Lannion ;

34) le manoir de Casquer en Brélévénez ;

35) le manoir de Kerprigent en Servel, avec son colombier circulaire ;

36) le manoir de Traou-Léguer en Serve), propriété de M. Gaston-Louis de Sonis ;

37) le manoir de Kerrivoalan en Servel ;

38) le manoir de Goas-Cuen en Servel ;

39) le manoir de Rest-Vras en Brélévénez ;

40) l’ancien four à chaux de Fornarra en Servel ;

41) l’ancienne auberge de la Porte de France, jadis relais de la poste aux chevaux, 5 rue Jean-Savidan ;

42) la fontaine Sainte-Marguerite de Buhulien (1727) ;

43) la fontaine Saint-Yvy (XVIème s.), sur le Guer, en Loguivy ;

En outre, de nombreuses maisons rurales des communes aujourd'hui rattachées à Lannion possèdent des parties anciennes :

44) ainsi, sur Brélévénez, les fermes de Murarven (XVIIème s.), Poul-ar-Ranet, Crech-Uhel, le Launay, Kerambellec et Saint-Hugeon ;

45) sur Buhulien, une maison du bourg ; la ferme ou manoir de Saint-Elivet ; les fermes de Lestrenez (hangar), Restalvez, Kerampichon (1718), Pontamy-Bras, la Porte-Verte (étable), les Iles, Traou-Ru (1587 et 1711) ; les convenants Gloal (étable), Pichouron, Loarer et Salpin ;

46) sur Loguivy, les fermes de Kerfaouès (an X), Izelan et Kervis (étable) ;

47) enfin, sur Servel, celles de Poul-ar-Ranet (1742), Kervouric (1750 et 1772), Kerandrivin (1776), Crech-Goullifern (1786), le Cosquérou, Kerlinn, Poul-an-Marhet (étables), Kerviccoz (étable), Poul-Prat (puits), Coatquis et Coatquis-Bras, Keranprat, Allégot, Mincoar (étable), Crechan-Devet (remise), Toul-ar-Hoas (étable), Crech-Hervé et la maison de Crech Houellach (1729) ;

Il faut aussi rappeler quelques croix anciennes existant sur des chemins de campagne :

48) en Brélévénez, celles de Pen-Allée (vers le Cruguil) et de Croas-Kerivon (vers Locmaria) ;

49) en Buhulien, celles de Croas-Peher, Ouasclos (vers Rospez), Toul-an-Hoad, Penhuel et Pen-an-Allée (vers Rospez) ;

50) en Loguivy, celles de Croas-ar-Brun (vers le Yaudet) et le socle ancien d'une croix de 1879 ;

51) en Servel, les croix de Kervenno, Lan-Cornec (vers Trébeurden), le Rhu, Cross-Ru et Crech-an-Devet.

Enfin il convient de rappeler l'existence de plusieurs monuments de la Préhistoire ou de l'Antiquité :

52) le dolmen de Crech-Ida en Servel ;

53) les tumulus de la Motta, de Kerampichon (en Buhulien) et du Rhu au Carbon (en Servel) ;

54) le menhir de Saint-Patrice ;

55) une stèle (âge du fer) à Servel ;

56) les fondations du pont de Kermaria (époque gallo-romaine), sur lequel passait la voie allant de Carhaix au Yaudet ;

57) le chemin appelé Hent-Glass (en Buhulien), reste de la voie romaine allant de Lannion à la Roche-Derrien.

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Les sites protégés sont :

1) les escaliers de Brélévénez (140 marches) et les jardins qui les bordent. Ils ont été en partie classés (A 458, 464, 467) et en partie inscrits (A 465) le 23 avril 1937 ;

2) le château et le parc de Kerivon en Buhulien, classés comme site le 10 janvier 1963 ;

Il faut y ajouter un site non classé ni inscrit :

3) la plage de Beg-Léguer en Servel.

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La ville et les communes suburbaines aujourd'hui réunies ont été le cadre de divers événements dignes d'être retenus :

1) on attribue à l'année 1199 une charte de Constance, duchesse de Bretagne, qui confirme à l'abbaye de Saint-Jacut la possession du cimetière de Notre-Dame de Lannion (Sancta Maria de Lannyon), avec, entre autres droits, la liberté pour les prisonniers évadés qui se réfugieront dans ce cimetière (Lobineau, Preuves, col. 340) ;

2) en 1230, le château de Lannion fut mis par le duc Pierre Mauclerc à la disposition d'Henri III, roi d'Angleterre, qui y fit déposer son trésor et s'y arrêta le 21 octobre ;

3) le 12 décembre 1345, les Anglais, commandés par Guillaume Bohun, comte de Northampton, tentèrent en vain de s'emparer de la ville de Lannion, qui était du domaine du duc Charles de Blois ;

4) le 5 décembre 1346, les Anglais prirent la ville par surprise. Geoffroy du Pontblanc donna l'alarme et combattit vaillament mais succomba sous le nombre. La ville fut pillée et la place démantelée ;

5) vers fin août 1356, le duc Charles de Blois fit relever les murailles de Lannion ;

6) en 1364 fut fondé au Porchou le couvent des Augustins de Lannion ;

7) en mai 1375, Edmond d'Angleterre, comte de Cambridge, et Jean de Montfort, lieutenants du roi d'Angleterre en Bretagne, prirent Lannion sans combat ;

8) le 4 juin 1381, la place de Lannion, tenue par les Français, fut remise à Jean IV, duc de Bretagne, en application d'un traité du 4 avril précédent ;

9) en 1386, le duc Jean IV donna l'église de Brélévénez en gage au connétable de Clisson, qui la fortifia en 1394 ;

10) en 1418 ou 1419, saint Vincent Ferrier [Note : Né à Valence (Espagne) en 1357, mort à Vannes le 5 avril 1419] prêcha à Lannion ;

11) le 16 février 1425, le duc Jean V confisqua tous les biens des enfants de Jean de Blois Bretagne et de Marguerite de Clisson (dont la terre de Lannion), pour l’avoir fait prisonnier en 1420 et voir ensuite faite défaut devant son parlement (Actes de Jean V, n° 1611) ;

12) par lettres de février 1438, le duc Jean V donna en apanage à son fils Pierre de Bretagne son domaine de Lannion, sauf le port (Actes, 2302) ;

13) par lettres du 24 août 1440, le duc Jean V donna sa terre et châtellenie de Lannion, avec le port, à son frère Arthur de Bretagne (Actes, 2438) ;

14) le 22 septembre 1457, Arthur, comte de Richemont, connétable de France, étant devenu duc de Bretagne, la châtellenie de Lannion fut réunie définitivement au domaine de la couronne ducale ;

15) au début de 1489, Lannion fut occupée par les soldats français, qui en furent chassés par les habitants peu avant le 9 mars, à la nouvelle d'un prochain débarquement anglais ;

16) en 1521, la peste aurait sévi dans la ville de Lannion, à tel point que la juridiction royale dut transférer son siège à Rospez ;

17) en 1554 des émeutiers de Ploumilliau s'opposèrent à Lannion à la levée d'un impôt destiné à la solde des troupes royales ;

18) peu après le 6 novembre 1589, Lannion tomba sans combat aux mains des Ligueurs ;

19) le 17 septembre 1591, les Espagnols, alliés des Ligueurs, prirent Lannion et brûlèrent un tiers de la ville ;

20) en 1592 ou 1593, Lannion fut pillé par les troupes de Guy Eder de La Fontenelle, capitaine ligueur, retranché à Coëtfrec en Ploubezre ;

21) le 16 mai 1596, la foire de Lannion fut troublée par les cavaliers de La Fontenelle qui pillèrent la ville, en dépit de la trève ;

22) en avril 1597, l'armée royale occupa Lannion, non sans violence ;

23) le 28 octobre 1597, des volontaires commandés par Villechapin, "abbé" de la confrérie des tisserands de Brélévénez, affrontèrent La Fontenelle et ses cavaliers. Villechapin fut tué dans ce combat ;

24) du 25 au 27 mars 1606 (du samedi au lundi de Pâques), une violente tempête détruisit de nombreuses maisons de Lannion ;

25) en février 1625, les rues de la ville furent munies de "portes" en bois pour la défendre des brigands qui infestaient le pays ;

26) le 28 septembre 1628 fut posée la première pierre du couvent des Capucins ;

27) en 1631 et en 1632, une épidémie de peste ravagea le pays. A Servel, la "contagion" finit dès le 24 novembre 1631, mais elle reprit le 29 avril 1632 (état civil). Elle durait encore en 1635 ;

28) le 25 mai 1638 eut lieu la dédicace de l'église des Capucins, par Noël des Landes, évêque de Tréguier ;

29) le 13 janvier 1659, les premières religieuses Ursulines arrivèrent à Lannion, au nombre de huit ;

30) le 8 décembre 1667, la chapelle des Ursulines fut dédicacée à la Sainte-Famille ;

31) en 1667, les religieuses hospitalières de la Miséricorde de Jésus arrivèrent à Lannion pour s'occuper de l'hôpital Sainte-Anne ou Hôtel-Dieu. Elles furent reçues jusqu'en 1672 au manoir de Trorozec ;

32) en janvier 1671, le père Julien Maunoir dirigea une mission dans l'église Saint-Jean du Baly et une retraite dans la chapelle des Augustins (le P. Séjourné, II, 1895, p. 148-150) ;

33) en 1695, Vauban visita Lannion pour préparer la défense du littoral ;

34) le 28 novembre 1725, les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve signèrent une convention avec l'hôpital général pour s'établir à Lannion ;

35) en février 1750 parut une brochure du médecin Ansquer publiant les vertus curatives de la fontaine ferrugineuse de Lannion, connue dès 1628 ;

36) en 1759, l'auberge de la Porte de France devint un relais de la poste aux chevaux, entre Guingamp et Plestin ;

37) le 25 juillet 1762 fut posée par le duc d'Aiguillon la première pierre du quai de Lannion, depuis quai d'Aiguillon ;

38) les 17 et 18 octobre 1789, la population de Lannion s'opposa par la force au départ de treize voitures chargées de froment, acheté à Pontrieux et destiné à Brest. Les commissaires brestois purent repartir sains et saufs mais sans les grains. En représailles, une troupe venue de Brest et grossie en route occupa Lannion le 25 octobre. Il y eut un accomodement et Brest recouvra son bien ;

39) le 17 décembre 1789 se tint à Lannion un congrès pour l'amélioration de la qualité du lin ;

40) le 10 septembre 1792 les paysans des environs de Lannion se portèrent en force sur la ville ; le tocsin sonna et le drapeau rouge fut hissé sur l'auditoire de la justice en signe d'alarme. Il n'y eut cependant pas de victimes ;

41) le 3 mai 1794, Ursule Tierrier, femme de charge de l'évêque de Tréguier, fut condamnée à mort, ainsi que deux prêtres réfugiés chez elle, par le tribunal criminel des Côtes-du-Nord, siégeant à Lannion. Les deux prêtres, André Le Gall et François Lageat, furent exécutés le même jour sur la place de la Liberté (place du Marchallach) à Lannion ;

42) le 10 janvier 1800, le poste de Buhulien fut désarmé par une bande de Chouans ;

43) par ordonnance royale du 17 mai 1826, Loguivy-lès-Lannion fut érigé en succursale ;

44) le 21 avril 1840 fut posée la première pierre de l'église de Buhulien ;

45) en janvier 1900, un incendie se déclara dans l'église de Buhulien. Les meubles et ornements anciens furent détruits ;

46) le 18 novembre 1937 fut créé le syndicat intercommunal de l'aéroport de Lannion Côte de Granit, groupant Lannion, Perros-Guirec, Trégastel et Trébeurden ;

47) le 28 décembre 1940, les Allemands arrêtèrent à Lannion et à Buhulien, neuf hommes et une femme, qu'ils accusèrent d'espionnage et de complot gaulliste. Cinq hommes furent condamnés à mort. L'un d'eux, Roger Barbé, fut exécuté le 4 octobre 1941, malgré les interventions pressantes du préfet, du maire et de l'ambassadeur de Brinon, qui parvinrent à sauver les autres condamnés. Une partie de la rue de Tréguier a reçu le nom de la Compagnie Roger Barbé (délib. 10 mai 1946, approuvée par arr. préf. du 21 oct.) ;

48) vers le 9 mars 1944, six hommes armés chloroformèrent les gendarmes de garde de l'hôpital de Lannion et firent évader le chef F T P Jean Le Jeune ;

49) vers le 8 mai 1944, un groupe de F T P F libéra plusieurs détenus de la prison de Lannion ;

50) le 30 mai 1944, les autorités allemandes cernèrent la ville au petit jour, réunirent les hommes au quai d'Aiguillon et firent neuf arrestations ;

51) le 16 juin 1944, onze hommes faits prisonniers à Senven-Léhart furent passés par les armes à Servel. Le 3 juillet, il y eut à Servel sept autres fusillés, faits prisonniers à la gare de Pont-Melvez. Six autres le 9 juillet ;

52) en juillet 1944, une sentinelle allemande fut tuée près de Buzulzo et, en représailles, sept maisons de ce faubourg furent incendiées ;

53) le 8 août 1944, le camp d'aviation de Servel fut libéré. Le 10, toutes les forces allemandes de la poche de Lannion se rendirent aux F F I. Le soir, les troupes alliées entrèrent dans la ville ;

54) en avril 1959 arrivèrent à Lannion les premiers éléments du C N E T (Centre national d'étude des Télécommunications). Ils s'installèrent d'abord sur l'aérodrome (département Essais en vol), qui fut remis en état à cette occasion ;

55) le 19 mai 1960 fut posée la première pierre des laboratoires du C N E T. Les premiers bâtiments furent utilisés à partir de septembre 1961 ;

56) le 4 avril 1961 fut signé un accord de coopération entre la NASA, le CNET et le General post-office britannique. A la suite de cet accord, Lannion abrita le premier centre européen de télécommunication spatiale, construit à partir d'octobre 1961 ;

57) en mars 1962 fut créé le Centre de Recherches de Lannion (C R L) ;

58) en mai 1963, le C R L, installé provisoirement sur la route de Perros-Guirec, prit possession de ses nouveaux bâtiments, route de Trégastel. En septembre 1963, le Centre d'études météorologiques spatiales y fut installé (le 24, première réception des photographies prises par le satellite météorologique Tiros VIII) ;

59) le 28 octobre 1963, fut inauguré le laboratoire du CNET et du C R L. Depuis cette date, de nombreuses entreprises de construction électroniques (composants et appareils) se sont installées sur la ZUP de lannion ;

60) le 4 septembre 1966, fut érigée la paroisse Saint-Roch destinée à desservir la zone industrielle ;

61) l'aérogare de Lannion-Servel fut construite à partir de 1972 ;

62) le 25 juillet 1974 fut achevée l'impression de l'Histoire de Lannion de Pierre de la Haye et Yves Briand, seul ouvrage sur ce sujet depuis celui d'Adolphe de Carfort (1861 et 1874).

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Voici enfin les personnages qui se rattachent au passé de cette ville :

1) Geoffroy du Pontblanc, chevalier, tirait son nom de la seigneurie du Pontblanc en Plouaret. Il devint maître d'hôtel de Charles de Blois. Le 5 décembre 1346, les Anglais prirent Lannion par trahison. Geoffroy, armé d'une lance et d'une lourde épée, s'opposa presque seul à l'avance de l'ennemi et succomba sous le nombre ainsi que son écuyer. Une croix marque traditionnellement le lieu où il périt et son nom a été donné à la rue du Porsmeur (délib. 20 juillet 1894, approuvée le 7 août) ;

2) Geoffroy de Kerimel, chevalier, fut tué par les Anglais lors du sac de Lannion le 5 décembre 1346. Un autre du même nom, né vers 1343, fut un des fondateurs du couvent des Augustins de Lannion en 1364. Il devint ensuite maréchal de Bretagne (voir la notice de la commune de Louannec) ;

3) Gilles le Borgne, seigneur du Goasven à Brélévénez, commença l'Armorial breton qui fut terminé et publié par son fils Guy le Borgne à Rennes en 1667. Il eut un autre fils né à Lannion en 1609 et habita aussi son manoir de Keraziou en Trébeurden (voir la notice de cette commune) et Lanmeur (Finistère) où il était alloué au siège royal. Il mourut à Rennes (Saint-Germain) le 12 juillet 1629 ;

4) Jean Saliou de Chefdubois, né vers 1622, reçu conseiller au parlement de Bretagne le 7 janvier 1642, un des commissaires nommés par le Roi le 25 janvier 1668 pour la réformation de la Noblesse de Bretagne, mort à Rennes (paroisse de Toussaints) et inhumé aux Carmes de cette ville le 2 février 1708. Il y eut dans sa descendance masculine quatre conseillers au parlement dont deux y furent ensuite présidents aux enquêtes. Cette lignée, qui s'est éteinte en 1827, possédait le manoir de Crech-Ugien à Lannion dès 1761 (Cf. L. Dubreuil dans Lannion républicain, 24 sept.-5 nov. 1960) ;

5) Marie Guyon, née à Servel vers 1646, morte à Servel le 20 avril 1687 "en odeur de sainteté", inhumée dans la chapelle des Cinq-Plaies (Cf. Y. Briand, Marie Guyon, la sainte de Servel, l'Echo de Lannion, 14 et 18 juin 1960) ;

6) le duc d'Aiguillon (Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu), né en 1720, commandant en chef en Bretagne en avril 1753, fit de nombreux séjours à Lannion : entrée solennelle en 1755 ; traitement à la fontaine ferrugineuse, 19 juillet-1er septembre 1759 ; autre séjour après les Etats de septembre-décembre 1760 ; pose de la première pierre du quai de Lannion [Note : La rue du Quai a reçu le nom de quai d'Aiguillon par délibération du 20 juillet 1894, approuvée le 7 août, en même temps que des voies non dénommées devenaient les quais de Viarmes et de la Corderie] le 25 juillet 1762 ; dernier séjour en 1764. Il démissionna en 1769, fut ministre des Affaires Etrangères de 1771 à 1774 et mourut en 1788 ;

7) Jean-Marie Baudouin de Maisonblanche, né à Châtelaudren le 9 janvier 1742, avocat à Lannion, spécialiste des domaines congéables, auteur des Institutions convenancières (1776), député aux Etats généraux en 1789, maire de Lannion (5 nov. 1791-21 nov. 1792), administrateur des Côtes-du-Nord (frim.-flor. an III), président de l'administration départementale (an IV), mort à Lannion le 6 décembre 1812 (Cf. Kerviler dans : Soc. d'émul. des C-du-N, t. XXIII, 1885, p. 43-92) ;

8) Jacques-François Lescan du Plessis, né à Lannion le 4 mai 1749, hydrographe, professeur de mathématiques, auteur d'une Table de conversion des poids et mesures et de plusieurs traités, membre de l'Académie de Marine (2 août 1788), mort à Paris le 6 janvier 1829 (Lannion républicain, 20-27 avril 1963) ;

9) Gabriel-Hyacinthe Couppé de Kervennou, né à Lannion le 15 mars 1757, avocat en parlement, sénéchal de Tréguier à Lannion (1786), député aux Etats généraux (1789), à la Convention (1792) mais non "régicide", en fuite avec les Girondins en juin 1793, député aux Cinq-Cents (an IV), président du tribunal criminel des Côtes-du-Nord (an VII), député au Corps législatif (an XI), chevalier de l'Empire et conseiller à la cour de Rennes (1811), décédé à Tonquédec le 27 novembre 1832 ;

10) Joseph-Julien Le Gonidec de Kerdaniel, né à Lannion le 16 octobre 1763, avocat au parlement de Paris, député de la Noblesse aux Etats de Bretagne (1789), procureur général à Port-au-Prince puis réfugié aux Etats-Unis, procureur général près de la cour de Rennes (1810), conseiller à la Cour de Cassation (1815), décédé en 1844 ;

11) Joseph de Kergariou de la Grandville, né à Lannion le 25 février 1779, pair de France, mort à Bringolo en 1849, dont l'article figure dans la notice de cette commune (Cf. BIM 7, p. 116) ;

12) François-Louis-Jean Rogon Comte de Carcaradec, né à Dinan (par. Saint-Malo) le 13 mars 1781, appartenait à une lignée de gouverneurs de Lannion, qui tirait son nom de la terre de Carcaradec en Ploulec'h. Il fut maire de Lannion, conseiller général et député, et mourut en son château de Kerivon en Buhulien le 12 septembre 1850 ;

13) François-Simon-Jules Suisse dit Jules Simon, né à Lorient (Morb.) le 27 décembre 1814, docteur en philosophie, commença sa carrière politique à Lannion. Non élu le 20 février 1847, il devint représentant des Côtes-du-Nord le 28 avril 1848. Membre du gouvernement de la Défense nationale (1870), ministre de l'Instruction publique (1871), membre de l'Académie française (1875), président du Conseil (1876), il mourut à Paris le 8 juin 1896, ayant toute sa vie défendu la tolérance et le progrès social (Le Goffic, L'Ame bretonne, I, les débuts politiques de Jules Simon) ;

14) François-Marie-Emile Rogon de Carcaradec, neveu du député mentionné plus haut, né à Lannion le 8 septembre 1818, inspecteur général des Ponts-et-chaussées et l'un des ingénieurs du port de Saint-Nazaire, mort à Nantes le 23 décembre 1899 ;

15) Emile-Marie Le Taillandier, né à Brest le 14 mars 1819, avocat à Lannion (1840), juge suppléant (1852), maire de cette ville (1876), manifesta beaucoup de dévouement pendant les épidémies de 1867 et 1888. Il fut fait chevalier de la Légion d'Honneur (31 décembre 1881) et mourut à Lannion le 31 juillet 1888. Son nom fut donné à la rue du Port ;

16) François-Jean-Marie Laouënan, né à Lannion le 19 novembre 1822, évêque titulaire de Flaviopolis en 1868, vicaire apostolique puis archevêque de Pondichéry en 1868, mort à Saint-Raphaël (Var) le 29 septembre 1892 ;

17) Louis Baader (dit Louis-Marie B.), né à Lannion le 20 juin 1828 d'un père maître de musique, originaire de Francfort. Peintre d'histoire et de sujets mythologiques, Louis Baader exposa au salon des Artistes français de 1857 à 1907. Il mourut en 1914 ou peu après ;

18) L'abbé Pierre France, né à Goudelin le 7 février 1831, vicaire capitulaire de Saint-Brieuc pendant la vacance du siège (1882), curé de Lannion (1882), mort dans cette ville le 15 février 1895. Il a publié plusieurs travaux historiques, notamment une Histoire du collège du Tréguier (1895) et Kerduel ou Les missionnaires du XVIIème siècle au pays de Lannion (1890) ;

19) Philippe-Corentin Le Merer, né à Lannion le 25 avril 1850, sculpteur-statuaire, fils d'un autre sculpteur mentionné plus loin à la notice de Lanvellec. Il mourut à Lannion le 11 juin 1928 ;

20) Yves-Marie Hernot, né à Lannion le 10 mai 1861, ancien élève de l'école des Beaux-Arts, sculpteur et statuaire, architecte, mort le 29 mars 1929. Son père, aussi sculpteur et nommé Yves Hernot sera mentionné plus loin dans la notice de Plouaret ;

21) Henri Raison du Cleuziou, né à Lannion le 19 juin 1833, archéologue, dessinateur et critique d'art, a publié notamment L'Oeuvre de Delacroix (1865), La France artistique et pittoresque : Bretagne (1886-1888), et il a collaboré à l'Illustration, ainsi qu'à d'autres revues. En 1878, furent exposés au Trocadéro les dessins des alignements de Carnac qu'il effectua, avec des plans et des rapports, au cours d'une mission officielle. Il est mort à Gentilly (Seine) le 8 mars 1896 ;

22) Frédéric Turquet de Beauregard, né à Lannion le 22 août 1835, contre-amiral le 23 janvier 1892, commandeur de la Légion d'honneur, mourut à Cholet le 26 mars 1906. Une rue de Lannion a reçu "le nom de cette vieille famille lannionnaise" (et en particulier du sergent Turquet de Beauregard mort pour la France en 1916) par délibération du 15 mai 1931 ;

23) Adolphe le Nepvou de Carfort [Note : Dans le nom Nepvou, le p ne se prononce pas], né à la Roche-Bernard (Morb.) le 19 avril 1843, journaliste. Arrivé à Lannion au début de juin 1855, il publia dans Le Lannionnais du 22 juin 1861 au 22 avril 1862 la première histoire de cette ville, histoire publiée en brochure en 1862 et en 1874. Il mourut à Paris, victime du choléra, le 17 novembre 1865 (acte signé de l'écrivain Catulle Mendès). Il était cousin germain du poète Villiers de l'Isle Adam (Cf. Y. Briand dans l'Echo de Lannion, 16 mars-11 mai 1963) ;

24) Charles le Goffic, né à Lannion, 3 rue des Capucins (auj. rue Jean Savidan) le 14 juillet 1863, fils d'un imprimeur-libraire qui publiait le journal Le Lannionnais depuis 1849. Connu comme écrivain à partir de 1889, il a publié des oeuvres sur la Bretagne et sur la guerre de 1914. L'action de son roman L'Illustre Bobinet (1922) se passe à Lannion. Entré à l'Académie française en 1930, il est mort à Lannion le 12 février 1932. On voit son portrait à la mairie et un monument élevé à sa mémoire, dû au sculpteur J. Boucher, à Saint-Jean du Baly (Cf. L. Dubreuil dans Lannion républicain, 15 juin-27 juillet 1963). Une rue de Lannion a reçu son nom par délibération du 15 mai 1931 ;

25) André Bellesort (Laval 1866-Paris 22 janv. 1942), écrivain, secrétaire perpétuel de l’Académie francais, était fils d’un principal du collège de Lannion, où le futur académicien fit une partie de ses études ;

26) Félix Le Dantec, né à Plougastel-Daoulas (Finistère) le 16 janvier 1869. Il fut élève du collège communal de Lannion (ainsi que son frère le commandant Jules Le Dantec, mort pour la France le 15 avril 1917). Elève de Normale supérieure (1885), professeur à la Sorbonne (1899), auteur de nombreux ouvrages de biologie et de philosophie, il est mort à Paris le 7 juin 1917. Son nom a été donné au lycée de Lannion, et aussi à une partie de la rue de Kervenno (délib. 18 juin 1917, approuvée par décret du 29 avril 1918) ;

27) Jules Courcoux, né à Lannion le 14 juillet 1810, supérieur général de la congrégation de l'Oratoire (1919), évêque d'Orléans (1927), mort le 14 mars 1951 ;

28) Le comte Edgar de Kergariou, né à Paris (8ème arr.) le 26 décembre 1884, lieutenant-colonel, croix de guerre 1914-1918, maire de Lannion du 18 mai 1929 au 6 juin 1943, sénateur des Côtes-du-Nord (1938-1940), ambassadeur à Sofia. Pendant la guerre, il rendit des services à la cause alliée et intervint avec succès pour faire grâcier quatre lannionnais condamnés à mort par les Allemands. Il mourut à Paris (7ème arr.) au début d'août 1948. La rue de Kergomar (où se trouvait sa propriété du même nom) est devenue la rue Edgar de Kergariou (délib. 1er octobre 1948, approuvée le 24 janvier 1950) ;

28) Jacques Besnard, juge d'instruction à Lannion, fut arrêté par la Gestapo le 15 septembre 1943 ; accusé d'avoir fait libérer des communistes et terroristes, il fut déporté à Buchenwald et mourut le 5 février 1945.

(Bulletin d'informations des maires).

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