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PIERRE ALLIOU, Sr. DU PORTZDON, marin breton du XVIIème siècle.

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Note : Les trois mémoires ou placets qui suivent sont reproduits littéralement sur l'imprimé que Du Portzdon en fit faire.

I.

A Nos Seigneurs tenants les Estats pour Sa Majesté en cette Province de Bretagne.

Pierre Alliou escuyer sieur du Porsdon, capitaine en armement naval ; remonstre très humblement à l'Authorité souveraine de nos seigneurs les commissaires & geans tenâts les estats de cette province de Bretagne en l'an presant 1667, qu'il aurait puis les quinze ans derniers, incessament exposé sa vie & consommé ses biens pour la conservation et subsistance du commerce dans le royaume, mesme commandé des Bastimants & frégattes pour la sauvegarde et deffance des marchands navigants soubz l'obeissance du Roy de France, contre le pillage des Pirattes suivant commissions de Sa Majesté & certificats en deuë forme, qui d'une authorité cômune font la preuve toute enthière zèle des Combats & des services rendus par le Remonstrant au péril de sa vie & perte notable de ses biens, pour la deffance de la coste de Bretagne et seureté du cômerce dans le Royaume.

Le premier combat naval dudit capitaine Porsdon, pour le service de Sa Majesté et soulagement de la coste de cette province de Bretagne, fust dans la capture du nommé capitaine Martin, originaire de cette Province, lequel ayant prins Party avec les Hostendois et connaissant toutes les Rades de Bretagne, y venait pilier les marchants, et enlever leurs Barques jusques dans les portz et havres qu'ils croyoiêt êstre leur azilles, de la personne duquel & d'une sienne frégatte de quatre pièces de canons. Le dit du Porsdon se rendit maistre après un grand combat ou il aurait eu plusieurs de ses gens blessés & estropies.

Le secôd acte de la fidelité dudit capitaine Porzdon pour le service de sa dite Majesté est en ce que il aurait fait bâtir a grands fraiz une frègatte et icelle mise hors, croisant la mer du long des costes de cette province de Bretagne, pour en chasser les ennemis, au mois de mars 1655 ayant eu avis qu'une flotte marchande avait esté forcée de relacher aux havres de Lantreguier, Pontrieu, Bréat et le Leguer, par le vis admiral d'Hostaude monté de cent hômes et armés de douze pièces de canons il aurait acouru avec sa fregatte pour rendre le passage libre a la dite flotte et l'a degager du pillage de ce pirate, de la personne duquel après un grand combat et grand carnage il se rendit pareillement maistre & de tout son equipage, son frère y ayant esté tué, plusieurs de ses geans estropiez & sa fregatte razée avec plusieurs pertes de ses généreux combatans de son armement.

La petite fortune du dit Le Porzdon n'ayant peu fournir au zèle qu'il a toujours eu de continuer ses services pour le soulagement des marchands et seureté du commerce, dans le royaume obstant les pertes notables de biens qu'il a souffert aux occasions de ses combats et captures, il fut conseillé par quelques personnes des plus considérables de la province de presanter requêste dans la tenüe et assemblée géneralle des Estats tenus en la ville de Vitré au mois d'aoust 1655, & par icelle de supplier l'assemblée de lui octroyer quelque somme de deniers pour recompense de ses pertes payées & services lors rendu a la province & sur la requête presentée a la dite fin, les geans des trois états assemblés baillèrent leur delibèration, par laquelle, il fut ordonné que la somme de quatre mille livres serait payée au dit Alliou pour recompense des services par lui rendus a la province et mandé à Caesar de Reunouard écuyer sieur de Rouges trésorier des Etats, de lui en faire le payement suivant le rang et ordre de l'Estat quy luy serait fait et arresté par MM. Les députés qu'ils nommeraient a la dite fin, ce sont les termes expres de la dite deliberation rendue à Vitré, qui est de l'onziéme aoust 1655, signé par commandement de MM. Des Etats : De Racinoux.

Néantmoins ce don, en nature de recompence ordonné par les Estats n'a esté jusques a presant executé et le remonstrant n'a reçeu aucune recompense de ses pertes et services rendus a la province, quoy que depuis la dite déliberation il ayt encore du mesure zèle, fait de nouveaux armements a ses frais, et rendu les mêmes services à l'Estat suivant différentes commissions et ordres formels de Sa Majesté de temps en autre successivement et par exprès, le premier de May presant 1667, Monseigneur le duc de Beaufort grand amiral de France estant à Brest commenda au dit du Porsdon d'escorter soixâte et dix barques et navires, depuis le hâvre de Commeret jusqu'a Saint-Malo, a tel point qu'il disposa son equipage et mist sa fregatte a la voile pour la côduite desdits bastimens, lesquels par ses soings et par sa conduite il dégagea de l'attaque de quatre navires de guerre et rendit en toute seureté, non seulement jusques au dit port de Sainct-Malo, mais encore séparement dans les havres de Saint-Paul-de-Leon, Roscof, Morlaix, Lannion, Lantréguier et Sainct-Brieuc, sans aucune perte de leurs biens n'y accèdent aux personnes des marchands et propriétaires des dites barques qui est une verité publique et notoire a la province de laquelle le dit du Porzdon a partant raison, d'implorer quelque secours et liberalité pour la subsistance de son armement naval, qui ne respire que son service en requerant comme il fait en toute humilité.

Qu'il plaise a Nosseigneurs députez pour la tenüe des Estats de ce pays et duché de Bretagneen l'armée présante 1667, ordonner que le dit du Porsdon sera payé de la dite somme de quatre mille livres suivant la deliberation des Estats de Vittré du dit jour onzième aoust 1655 & en outre recompensé de ses nouveaux armements & services rendus a la dite province puis le temps de la dite déliberation suivant les mandements et commissions en deuë forme, qu'il presentera a la dite fin. Et ce faisant le dit du Porsdon et sa pauvre famille seront d'autant plus obligez de continuer leurs prières à Dieu pour la conservation de l'Estat et encore ledit du Porsdon de son devoir particulier a continuer ses soings et services pour la seureté de la navigation & commerce dans le Royaume.

II.

AU ROY
SIRE
Pierre Alliou, sieur du Portzdon, capitaine de marine, natif de la ville de Lannion en Bretagne, proche vostre ville et chasteau de Brest, vous remonstre très humblement, que depuis vingt ans il a incessament armé à ses frais, en guerre et en marchandise, trafiqué aux isles et commandé des navires et frégattes suivant les commissions de Messieurs les admiraux de France pour le service de votre Majesté et de sa Patrie ; en telle sorte que par ses généreux combats et ses vigoureuses attaques, il a successivement et en différens temps fait plusieurs combats a des vaisseaux et fregates ennemis de l'Estat et du commerce ; purgé et nettoyé les costes de Bretagne de toutes sortes de pirates, pillarts et escumeurs de mer ; fait faire le procéz et punir les rebelles, et par ce moyen laissé le passage libre aux navires et vaisseaux marchands, qu'il a toujours secourus et escortez en toute occasion, les ayant mêsme conduits en seureté jusque dans les ports et hâvres, vers lesquels ils prenaient leur route : si bien que les Estats de Bretagne assemblez à Vitré en 1655 convaincus de cette vérité lui ont temoigné leur reconnaissance en lui accordant une somme de quatre mil livres, pour le recompenser de partie des pertes qu'il avait souffertes dans les combats par lui livrez ; en autres lorsqu'il prit le Saint André d'Ostende, ou il eut son frère tué a ses costez d'un coup de canon et sa fregate razée ; et pour comble de mal-heur ses ennemis luy ayant suscité un grand et fascheux procéz sous le nom d'une personne insolvable, au sujet d'une prise qu'il fist l'année 1653, sur les Espagnols de Saint-Sebastien, il s'est entièrement ruiné, dans la poursuite d'y celui a cause de quoy, et attendu que le suppléant se trouve chargé de neuf enfants, dont il a sept garçons qu'il ne peut eslever et instruire pour les rendre capables de servire votre Majesté, après avoir veu les pièces justificatives de tout ce que dessus cy-attachées, lui vouloir accorder une pension, ou en tous cas, luy donner un employ en guerre ou en marchandises, dans lequel il puisse continuer ses services et il continnuera et toute sa famille de prier Dieu pour la prosperité et santé de votre Majesté.

III.

A MONSEIGNEUR COLBERT.
Pierre Alliou, sieur du Portzdon, capitaine de marine, natif de la ville de Lannion, en Bretagne ; a demandé par son placet presenté au Roy, que pour les raisons y contenues et expliquées, il plûst a sa Majesté, luy vouloir accorder une pension pour le faire subsister et sept garçons et 2 filles qu'il a, ou en tout cas luy donner un employ sur la mer en guerre ou en marchandises, dans lequel il luy puisse continuer ses services : ce placet, Monseigneur vous a esté reuvoyé par le Roy pour y estre pourvue ; et les pièces justificatives des raisons y écrites et sur lesquelles il est fondé, examinées.

Pour donc satisfaire à l'intention du Roy, et instruire, Monseigneur, votre religion, vous estes très humblement suplié, d'avoir la bonté de remarquer, qu'il y a plus de 20 ans que le S. du Portzdon a armé des vaisseaux et des fregates a ses dépens pour le service du Roy et de la province de Bretagne, dôt il a purgé et nettoyé les costes de toute sorte de pirates, pillarts, escumeurs de mer et ennemis de l'estat, et laissé par ce moyen le passage libre aux navires et vaisseaux marchands, qu'il a toujours secourus en toutes occasions et rencontres, et escortez jusque dans les ports et havres, vers lesquels ils prenaient leur route ; et pour cet effet employé toute sa vie, consumé tout son bien, souffert baucoup de peine, et passé d'extrémes dangers dans les genereux combats qu'il a livréz et dans les vigoureuses attaques qu'il a faites et soutenuës.

La première preuve de cette proposition, resulte de l'original d'un passeport espagnol, donné au sieur du Portzdon le troisième May 1648, par Dom Jouan de Garayottan, pour s'en retourner de Saint-Sebastien en la province de Bretagne, après avoir esté pris, et le vaisseau qu'il commandait, par Pierre Millet, capitaine d'une fregatte espagnole.

La seconde preuve se tire de la prise faite par le sieur du Portzdon, au mois de May de l'année 1653, a la coste de Peros en Bretagne au lieu nominé vulgairement le trou des Larrons, après un long et sanglant combat de la fregatte nommée le Saint Jean de liste Duic en Angleterre dont l'équipage estait composé de vingt quatre hommes flamans anglais et ostendois, laquelle fregatte avait rôdé cette cote, et fait plusieurs prises de vaisseaux chargez de marchandises appartenants aux français et subjets de sa Majesté. Cette prise justifiée premièrement, par la commission anglaise du 4 novembre 1652, donnée sous le tiltre des défenseurs de la liberté de l'Angleterre, par l'autorité du parlement, à Jean Guilkuis, capitaine du navire appelé le Jean, pour iceluy armer en guerre, lequel Guilkuis estant tombé malade, il bailla la commission à Guillaume Braund pris dans cette fregatte en qualité de capitaine d'icelle, laquelle commission trouvée dans cette fregatte porte commandement exprés de se saisir et emparer de tous navires, vaisseaux et marchandises qui pourraient appartenir au Roy de France et a ses subjets, par voye de Represaille. En second lieu par le procès verbal fait le 23 du même mois de may 1653 par le seneschal de la juridiction royale de Treguier au siège de Lannion assisté du procureur du Roy en cette justice royale, contenant l'interrogatoire presté par iceluy Braund capitaine de cette fregatte ; ensemble la visitation d'icelle.

En troisième lieu, par la sentence rendue le 28, de ce mesme mois de may par le juge royal en Treguier au siège de Lannion, par laquelle cette fregatte appelée de Saint Jean de liste Duic a esté declarèe de bonne prise.

En quatrième lieu, par une sentence rendue le 18 novembre de cette année 1653 par ce juge royal en Tréguier au siège de Lannion a la requeste du procureur du Roy de cette juridiction, demandeur et accusateur, contre Martin Le Meur pris par le sieur du Portzdon, dans la fregatte appellée Saint Jean de liste Duic, accusé de s'être volontairement donné aux Ostendais ennemis de la couronne, de les avoir servy dans leurs frégattes et pinasses, volé et exercé toute sorte d'acte d'hostilité, il y avait longues années sur les habitants des costes de la province de Bretagne, par laquelle il a été condamné a mort, et ses biens acquis et confisquez au Roy.

En cinquiesme lieu, par un acte du vingt cinq mars 1654, contenant la déliberation faite par les habitants de Lannion pour la conduite avec seureté de Martin Le Meur de la ville de Rennes en celle de Lannion, pour y estre exécuté conformément a l’arrest de la cour du parlement de bretagne, confirmatif de la sentence du juge royal en treguier au siège de Lannion, en sixième lieu par une requestre presentée par le Sieur du Portzdon aux estats de bretagne, pour estre par eux recompensé des notables et signalés services qu'il avait rendu a la province de bretagne par nombre de combats, qu'il avait livré avec succes et advantage aux pillarts, pirates et escumeurs de mer, que empeschaient le commerce et traficq aux costes, ports et havres de la province de Bretagne, dans laquelle requestre il est nomement fait mention de la prise faite par le sieur du Portzdon après un long et sanglant combat de la fregatte de Saint Jean de listte Duic. Et en septième et dernier lieu par l'ordonnance des Estats de la province de Bretagne assemblez à Vitré le 11 aoust 1655, par laquelle ils luy ont accordé une somme de 4000 livres pour le recompenser de partie des grands frais par luy faits pour l'armement des fregates et navires qu'il a commodez pour purger les costes de bretagne et par ce moyen rendre le commerce libre et procurer la seureté aux vaisseaux marchands qu'il avait escortez toutes et quantes fois que l'occasion s'en etait presentée.

La troisième preuve se prend de la prise faite en l'année 1655 par le sieur du Portzdon lors capitaine de la fregate nommée la Sainte Barbe de Lannion, d'une frégate ostendoise nommée Saint André, armée en guerre et montée de quatre vingt hommes, de douzes pièces de canon, de trente cinq a quarante mousquets, de nombre de pistolets, haches d'armes, picques et demy-picques, coutelas, grenades, pots et bouteilles a feu pour faire la guerre aux français, laquelle frégate a cette fin avait rôdé la coste de bretagne et avait fait voile vers le sieur du Portzdon, à dessein de l'enlever le croyant navire marchand, lequel sieur du Portzdon lui livra le combat qui dura plus de trois heures, et fut si opiniâtre et si sanglant que le frère du sieur du Portzdon y fut tué avec plusieurs autres personnes de l’equipage de sa frégate nômée la Sainte Barbe de Lannion, laquelle fut ruinée, razée et fracassée a coups de canon, pour redoubler laquelle il luy a couté plus de quinze mille livres. Ce fait est justifié : premièrement par l'original en parchemin d'une commission et d'un congé espagnol donné le 24 fèvrier 1654 par l'Archiduc Léopold, lieutenant et capitaine genéral pour roy d'Espagne des Païs bas, et Charlers Slambrochs, capitaine d'une fregate nommée Saint André du port y contenu et montée de douze pièces d'artillerie pour l'armer competament de gens, et avec icelle faire au traficq et navigation de l'ennemy tout le dommage et hostilité qu'il pourrait, laquelle commission originale a esté trouvée par le sieur du Portzdon dans la fregatte nommée Saint André lors de la prise par luy faite d'icelle. En second lieu parle procès-verbal fait par le seneschal royal en tréguier au siège de Lannion du 23 mars, et autres jours suivans de l'année 1655, contenant ce qui vient d'estre representé. En troisième lieu, par la requestre presentée par le sieur Portzdon aux Etats de Bretagne ou il est fait mention expresse de la prise faite par le sieur du Portzdon de la fregate ostandoise Saint André.

La quatrième preuve est establie sur ce que le 17 janvier de l'année 1654, le sieur du Portzdon a esté pris avec sa frégate nommée le Saint Louïs de Lannion par luy commandée, par des vaisseaux anglais qui luy prirent universellement tout ce qu'il avait. Ce fait est justifié premierement par deux passeports des 19 et 20 du mesme mois de janvier. Le premier donné par le gouverneur de la ville, chateau et citadelle de Dieppe et le second par le gouverneur du hâvre, au maistre de la frégatte le Saint Louïs de Lannion, et a vingt hommes de son équipage pour s'en retourner en Bretagne après la prise d'icelle fregate par un navire anglais. En second lieu par un passeport en original en longue anglaise, donné par Roger Granger, maire du bourg de Portsmuds au sieur du Portzdon et a 2 autres hommes y denommés de l'equipage de sa fregate le Saint Louïs, dans lequel passeport il est fait mention qu'elle avait été prise par un vaisseau anglais. En troisième et dernier lieu par une requestre du 25 janvier 1695 presentée par Jean Le Meur escuyer maistre d'hôtel du Roy, coarmateur de la fregate le Saint Louïs de Lannion et par le sieur du Portzdon, aux juges royaux de treguier, contenant entre autres choses, que cette fregate fut prise par un vaisseau anglais ce jour 17 janvier 1654.

La cinquième preuve est fondée sur trois lettres missives ecrites au sieur du Portzdon par monsieur le Duc Mazarini, les 20 may, 7 juin et 20 juillet 1666.

La sixième preuve résulte du malicieux procès qui a esté suscité au sieur du Portzdon en l'admirauté de france au siège général de la table de marbre du palais à Paris par le nommé Estienne de Belloc, soy disant bourgeois et marchand du bourg de Ciboure, pour raison d'un vaisseau espagnol nommé le Saint Jean-Baptiste de Saint Sebastien pris par le sieur du Portzdon en l'année 1653 réclamé par de Bellocq, quoy qu'il appartint véritablement a Cristophle de Ayalde, habitant de la ville de Saint-Sebastien et originaire de la province de Guispuscoa en Espagne, ainsi qu'il a esté jugé par arrest contradictoire rendu au parlement de Paris le 2 juillet 1669, infirmatif avec depens des sentences rendües en ce siège les 5 janvier 1667 et 2 mars, 20 avril 1668, et de tout ce qui s'en estait ensuivy. Ce procès a ruiné sans ressource le sieur du Portzdon, attendu que de Bellocq est un basque adventurier et homme notoirement insolvable.

La septième preuve resulte et se tire, premièrement des commissions données en differents temps au sieur du Portzdon par Messieurs les Ducs de Vendosme, de Beaufort et de La Melleraye pour armer en mer des navires et frégates contre les ennemis de l'Estat et du commerce. En second lieu des attestations et certificats donnez au sieur du Portzdon par monsieur le marquis de Locmaria, capitaine du ban et arrière ban de l'evesché de tréguier, garde coste de cet Evesché, par Monsieur le comte de Lannion, gouverneur pour le roy des villes et chastau, ports et havres de l'evesché de Vannes et Auray capitaine de ban et arrière ban de cet evesché, et par les principaux bourgeois et marchands de plusieurs villes et paroisses de la province de Bretagne, qui tous rendent tesmoignage du service continuel et assidû que le sieur du Portzdon a rendu au Roy et a la province de Bretagne, sur la mer.

La huitième et dernière preuve se prend des extraits baptistaires des enfans du sieur du Portzdon qui justifient qu'il y a sept fils et deux filles.

Voila Monseigneur, le compte fidel et exact que vous rend le sieur du Portzdon de sa conduite et de sa fortune ; il espère que le juste choix que le plus grand prince du monde a fait de votre suffisance et de votre intégrité pour le restablisseinent du bon ordre dans son Estat, produira l’entherinement de sa juste requeste.

(document communiqué par M. Huon de Penanster).

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