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LANRIEC |
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Lanriec est une ancienne commune du Finistère rattachée à la commune de Concarneau, depuis le 21 février 1959. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANRIEC
La paroisse de Lanriec est fort ancienne et figure sous le nom de Lanreuc en 1368, dans un rôle des taxes sur les bénéfices du diocèse de Quimper, où elle est imposée pour une somme de 20 livres (Cartulaire de Quimper). Actuellement elle est sous le patronage de Notre-Dame de Lorette, mais primitivement elle reconnaissait pour patron, saint Riou ou saint Rioc ou Riec, d'où son nom de Lanriec.
Ce saint Rioc était fils d'Elorn qui habitait le château de la Roche-Maurice, près de Landerneau, dont on connaît l'histoire. Le pays était ravagé par un dragon ; pour l'apaiser on en était réduit à lui livrer des enfants du pays, désignés par le sort. Elorn avait déjà dû livrer plusieurs de ses enfants. Il ne lui restait plus que le petit Rioc, et le malheureux père, de désespoir, s'était jeté dans la rivière qui coulait au bas du château, lorsqu'il fut sauvé par les chevaliers chrétiens Neventer et Derrien, qui lui promirent de le défaire du monstre, ce qu'ils firent, en effet, et obligèrent, au nom du Christ, le dragon à se laisser lier de leur écharpe, qu'ils mirent en les mains du petit Rioc, qui le conduisit au château de son père. Malgré ce miracle, Elorn ne voulut pas se convertir, mais Rioc et sa mère furent baptisés et, chassés par Elorn, se retirèrent à La Forest, près de Landerneau, d'où Rioc, à l'âge de 15 ans, se retira du monde dans un lieu presque inaccessible, sur un rocher à la pointe de Camaret. C'est là où, une quarantaine d'années après, saint Guénolé vint le prendre pour en faire son disciple. Il le trouva dans une grotte, vivant d'herbes et de petits poissons pris sur le rivage, ses vêtements avaient depuis longtemps disparu et il avait le corps tout couvert « d'une certaine mousse roussâtre, laquelle le garantissait de l'injure du temps ».
Rioc ne fit pas de difficulté pour accompagner saint Guénolé jusqu'à Landévennec, où le Saint « l'ayant dépouillé de cette mousse lui donna l'habit de son ordre, et est chose bien remarquable que sa peau fut trouvée aussi blanche et nette que si elle eût toujours été couverte de fin lin et de soie ».
Albert le Grand ajoute que Rioc mourut saintement à Landévennec « et que, depuis sa mort, Dieu a fait tant de miracles à son tombeau que saint Budoc, archevêque de Dol, métropolitain de Bretagne armorique, en ayant été dûment informé, le déclara saint, environ l'an 633 ».
On peut se demander comment saint Rioc, qui a vécu si loin de la Basse-Cornouaille, y est pourtant honoré ? Nous le devons certainement à l'influence de saint Guénolé qui, venant établir un prieuré à Concarneau, a voulu en même temps conserver dans ce voisinage la mémoire du saint anachorète, dont la vie pénitente l'avait si vivement frappé, probablement aussi parce que Lanriec étant limitrophe de Beuzec-Conq on a voulu comme associer le culte de Rioc avec celui de saint Budoc, qui l'avait, en quelque sorte, canonisé.
L'église actuelle du XVIIème siècle est sous le vocable de Notre-Dame de Lorette, et nous supposons que ce changement de vocable a eu lieu, lors de cette construction qui remplaçait l'ancienne, qui reconnaissait saint Rioc comme patron, peut-être même la chapelle de saint Rioc a-t-elle été construite sur l'emplacement de l'ancienne église paroissiale.
Cette chapelle de Saint-Rioc figurait au rôle des décimes en 1789, sous le nom de Saint-Roch, mais en 1806, le Recteur lui restitue son véritable titre Saint-Rioc où Saint-Riou, on y trouvait aussi Saint-Maudet et Saint-Eurlou ou Saint-Gurloës, l'abbé de Quimperlé. Ce n'est qu'en 1859 qu'on s'est imaginé d'appeler cette chapelle de Saint-Riou du nom de Saint-Bonaventure, probablement à cause d'une relique de ce saint docteur qu'on y vénérait.
En 1813, la chapelle de Saint-Rioc possédait trois autels dont un, le maître autel, « orné de moulures bien peintes » avec choeur et chaire à prêcher.
On rencontre les appellations suivantes : Lan Rioc (au XIème siècle), Lanriec vers 1330, Lanreuc en 1368, Lanriec en 1535.
Note
1 : Liste non exhaustive des RECTEURS DE LANRIEC AVANT LA RÉVOLUTION
: - En 1393. Jean Corric et Guillaume Favé
(Actes du Saint-Siège, taxe).
Note 2 : Liste non exhaustive des MAIRES DE LA COMMUNE DE LANRIEC : ...., Pierre Caudan (1848-1852), Paul Morel (1852-1860), Louis Piriou (1860-1864), Jérôme Cotten (1864-1878), Louis Piriou (1878), Jean-Marie Piriou (1878-1899), René Perez (1899-1900), Georges Courtin (1900-1912), Yves Sellin (1912-1943), Louis Krebs (1943-1944), Charles Hervé (1944-1945), Louis Gloanec (1945), Auguste Ansquer (1945-1946), Albert Quelven (1946-1953), Yves Yvenou (1953-1954), Joseph Guillou (1954-1959).
Voir " Le cahier de doléances de Lanriec en 1789 ".
PATRIMOINE de LANRIEC
L'église actuelle du XVIIème siècle est sous le vocable de Notre-Dame de Lorette, et nous supposons que ce changement de vocable a eu lieu, lors de cette construction qui remplaçait l'ancienne, qui reconnaissait saint Rioc comme patron, peut-être même la chapelle de saint Rioc a-t-elle été construite sur l'emplacement de l'ancienne église paroissiale.
Cette chapelle de Saint-Rioc figurait au rôle des décimes en 1789, sous le nom de Saint-Roch, mais en 1806, le Recteur lui restitue son véritable titre Saint-Rioc où Saint-Riou, on y trouvait aussi Saint-Maudet et Saint-Eurlou ou Saint-Gurloës, l'abbé de Quimperlé. Ce n'est qu'en 1859 qu'on s'est imaginé d'appeler cette chapelle de Saint-Riou du nom de Saint-Bonaventure, probablement à cause d'une relique de ce saint docteur qu'on y vénérait.
En 1813, la chapelle de Saint-Rioc possédait trois autels dont un, le maître autel, « orné de moulures bien peintes » avec choeur et chaire à prêcher.
A signaler aussi :
Allée couverte sur la voie de Concarneau à Bannalec, à deux kilomètres de Roudouic.
Cromlech, près de Kervichard.
A la pointe du Cabellou, M. Bourassin découvrit des substructions et recueillit des débris de poteries romaines et de moulins à bras.
ANCIENNE NOBLESSE de LANRIEC
FAMILLES NOBLES :
- Treanna, sr. du Moros. — Yves de Treanna, capitaine de Concarneau en 1477 ; d'argent à la mascle d'azur.
- Kervéguen, sr. de Kervichart ; de gueules au lion d'argent, l'écu semé de billettes de même ou de gueules à la bande fuselée d'or.
- Quesne (du), originaire de Normandie, châtelain du Moros et de Kervichart, en 1682 ; d'argent au lion de sable.
- Gouarlot, sr. de Toulmen et des Portes de Lanriec.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivant de Lanriec étaient présents (Voir le Chevalier de Fréminville, " Antiquités du Finistère ") :
Yvon le Moigne, archer en brigandine ;
Raoul Kervégan, mineur et sa mère, par Guillaume Calloch, archer en brigandine.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Lanriec apparaissent (Voir le Chevalier de Fréminville, " Antiquités du Finistère ") :
Charles Penlan, pour luy et garde pour sa fille, dame de Kermenanoüet, dict faire corselet ;
Pierre de Penanrun, sieur de Penanrun, présent, dict faire corselet suivant sa déclaration ;
Jacques Carman, sr. de Kerguern, dict faire corselet suivant sa déclaration.
(à compléter)
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