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On qualifie de lanticais les gens et les choses de cette commune (Ouest-France, 6 mars 1969).
Lannidic est cité en 1198 dans une charte de l'abbaye de Saint-Rion. Lannitich (1233) ou Lannitic (1266) a le titre de paroisse dans deux chartes de l'abbaye de Beauport [Note : Ces deux chartes mentionnent aussi le village de Bourgogne : Borgoigne (1233), villa que dicitur Borguein (1266)]. On écrit encore Lannitic en 1428 (Arch. de la L-Atl., B 2979) mais Lantic dès 1669 (Arch. des C-du-N, 1 G év. de St-Br., recette des devoirs de synode). Cette paroisse, qui appartenait au diocèse de Saint-Brieuc, élut sa première municipalité au début de 1790.
Après avis du Conseil général en date du 23 août 1910, le bourg de la commune fut transféré à Notre-Dame de la Cour (lettre préfectorale du 5 septembre 1910). Une mairie fut construite dans ce village (travaux reçus définitivement le 15 septembre 1915) ainsi qu'un groupe scolaire, mais on conserva l'église paroissiale dans l'ancien bourg, qui continua d'être considéré comme le chef-lieu de la commune.
Par arrêté préfectoral du 28 mars 1951, le territoire de Lantic a été augmenté des fermes de la Ville-Nizan, de la Ville-Gleyo et du Petit-Saint-Maudez, précédemment en Plourhan.
Deux édifices ont été classés monuments historiques le 16 septembre 1907 :
1) La chapelle Notre-Dame de la Cour (1463), dont la nef et le clocher ont été reconstruits au XIXème siècle. Cette chapelle fut collégiale en 1585-1616 environ. Elle contient deux verrières du XVème siècle et le tombeau de Guillaume de Rosmadec, mort en 1608 (J. Morvan, dans : Soc. d'émul. des C-du-N, t. XLI, 1903, p. 177-214) ;
2) Le calvaire du placitre de Notre-Dame de la Cour (XVIème s.) ;
D'autres monuments anciens ne sont ni classés ni inscrits :
3) Le château de Bourgogne (fin XVIIIème s.), propriété de la famille Geslin de Bourgogne du XVIème au XIXème siècles et, aujourd'hui, du Cte de Botmiliau ;
4) L'église Saint-Oswald (1675), les bas-côtés ont été ajoutés en 1808 (avec réemploi d'une porte fin XVème s.) et la tour en 1846 ;
5) Le moulin de Guernégan ;
6) La ferme de la Norain ;
7) La chapelle Saint-Laurent de Bourgogne (fin XVIIIème s.) ;
8) Le dolmen de la Ville-Méron ;
9) L'enceinte circulaire de la Vieille-Cour.
Voici quelques dates relatives à des événements qui se sont passés à Lantic :
1) Par lettres-patentes de mai 1607 (Fontainebleau), Henri IV réunit les terres de Buhen et Lantic, supprimant la seigneurie de Lantic et érigeant celle de Buhen en châtellenie en faveur de Guillaume de Rosmadec, Vicomte de Mayneuf ;
2) Le 11 janvier 1795 une bande de Chouans, commandés par Philippe, enleva deux officiers municipaux de Lantic (voir la notice sur Etables-sur-Mer) ;
3) Le 16 mars 1795 le château de Bourgogne fut pillé par une centaine de soldats républicains. Sur plainte de Mme de Geslin, les objets volés lui furent rendus (Arch. des C-du-N, Lm 5/85) ;
4) Le soir du 30 avril 1874, un incendie se déclara à Notre-Dame de la Cour et détruisit la nef de la chapelle (Arch. des Côtes d'Armor, V 1650) ;
5) Le 19 février 1899 fut inauguré le clocher neuf de Notre-Dame de la Cour ;
6) Le 27 juin 1944 des Allemands cantonnés à Plourhan vinrent à Lantic, à la recherche de Résistants, et mirent le feu à une maison de Trévenais ;
Trois personnages connus ont été en rapport avec Lantic :
1) Guillaume de Rosmadec, Vicomte de Mayneuf (en Saint-Didier, I-et-V), né vers 1540, seigneur de Buhen (par succession vers 1568) et de Lantic (par achat du 31 déc. 1584), gouverneur de Vitré (1573), grand veneur et grand maître des Eaux et forêts de Bretagne. Pendant les guerres de la Ligue, son manoir de Buhen fut pillé par des soldats royalistes (30 nov. 1590) puis encore pillé et incendié (1594). Il mourut à Saint-Brieuc le 5 avril 1608 et fut inhumé le 7 à Notre-Dame de la Cour, où l'on voit son gisant (A. du Cleuziou, Guillaume de Rosmadec et de la seigneurie de Buhen-Lantic, dans : Soc. d'émul. des C-du-N, mém., XLII, 1904, p. 207-306) ;
2) Julien-Charles-Gédéon Geslin de Bourgogne, chevalier de Geslin, né à Bourgogne en Lantic le 2 mai 1764, émigré, commandant des Chouans à l'affaire de la Ville-Mario (voir la notice de Saint-Quay), chevalier de Saint-Louis, maire de Châtelaudren puis de Saint-Brieuc sous la Restauration, mort à Saint-Brieuc le 9 février 1843. Deux de ses fils et deux de ses petits-fils, nés à Saint-Brieuc, auront leur article dans la notice de cette ville ;
3) Henri-Louis-Marie Chrestien, Comte de Tréveneuc, né à Bourgogne en Lantic le 13 septembre 1815, représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée constituante (23 avril 1848), arrêté et détenu à Vincennes lors du coup d'Etat du 2 décembre 1852. A l'écart des affaires publiques pendant l'Empire, il prit part comme major de place à la défense de Paris en 1870. Ensuite. il fut député puis sénateur jusqu'à sa mort, survenue à Paris le 10 juin 1893. Il est connu pour avoir fait voter, le 19 février 1872, la "loi Tréveneuc" autorisant les conseils généraux, en cas de dissolution violente de l'Assemblée nationale, à reconstituer provisoirement la représentation du pays au moyen de délégués pris dans leur sein - Son frère Fernand, né à Lantic (1824-1873), fut représentant du Finistère à partir de 1871.
(Bulletin d'informations des maires).
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