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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE LEZARDRIEUX |
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Cette ville a pour nom-adjectif ethnique lésardrivien (J O, 19 novembre 1927 [Note : Au J O, on lit Lézartrivien, ce qui est probablement une erreur]. L'x final ne se prononce pas.
Ses armes sont : Fascé d'argent et de sable de six pièces, la première pièce (d'argent) chargée de trois molettes de sable. Ces armes figurent déjà sur un sceau attribué à Geoffroi de Leshardré et daté de 1225 (Morice, Preuves, I, pl. 13, n. cxli). Elles furent peintes dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture vers 1885.
Leshardrieuc est cité, dès 1339, comme siège d'un prieuré de l'abbaye de Saint-Jacut. Le "treff de Lezardré" est mentionné dès 1484 (Arch. des Côtes-du-Nord, 1 E 2117). Cette trève avait un curé et une église tréviale, donc était une paroisse succursale dès 1494 (1 E 2127). En 1509, les vestiges du château de Leshardré sont situés sur la rivière de Pontrieux, en la paroisse de Pleumeur-Gautier et en la ville et trève de Leshardré (1 E 1550).
On trouve la forme Lésardrieu dès 1676 et aussi Leshardrieux au XVIIIème siècle. Enfin la graphie actuelle apparaît dès 1783. La paroisse élut sa première municipalité au début de 1790 et fut alors le chef-lieu d'un canton.
Un seul édifice est, à ce jour, inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Plusieurs autres sont également à citer :
1) l'église Saint-Jean-Baptiste (1580, 1749-1758), inscrite les 7 décembre 1925 et 18 février 1948 ;
2) la chapelle de Kermouster (1740 et 1763), qui contient un bateau ex-voto de 1651 ;
3) la chapelle Saint-Mathurin de Kermaria (1786) ;
4) la chapelle Notre-Dame des Fontaines (Feunten an Itron) (1595), avec les deux fontaines de Notre-Dame et de Saint-Antoine ;
5) le pont suspendu, construit en 1922-1925, sous lequel se trouvait la chapelle Saint-Christophe (XVIIème s.), restaurée en 1936 et aujourd'hui détruite. La statue de Saint-Christophe (XVIIème s.) en provenant a cependant été donnée au département à charge pour celui-ci de la placer près du pont ;
6) la motte et les substructions de Castel-ar-Hoc ;
7) la chapelle Saint-Antoine (XVIIIème s.) ;
8) la croix de l'ancien cimetière (1686) ;
9) la croix du nouveau cimetière (1757) ;
10) la croix de Kermouster (milieu du XVIIIème s.) ;
11) la croix située près de Kerguen ;
12) la croix de Kerdavid (XVIIème s.) ;
13) le manoir de Traou-Bihan (XVIIème s.) ;
14) une maison du bourg (vers 1500), possédant une cheminée armoriée ;
15) les vestiges de l'ancien manoir de Kermarquer, détruit en 1839 ;
16) la ferme de Kermouster (1737) ;
17) le corps de garde de l'île à Bois (fin XVIIIème s.) ;
18) le four à pain de Kermenguy (vers 1753) ;
19) la fontaine de Kermouster (XVIIIème s.) ;
20) la fontaine de Kervoas (1739) ;
La commune comporte un site classé et deux sites inscrits :
1). l'île de Roch-Garzon, classée comme site pittoresque le 27 mars 1958 ;
2) la presqu'île dite l'Ile à Bois, dont le site a été inscrit le 26 mai 1937 ;
3) enfin, toute la rive de l'estuaire du Trieux, de Lanmodez à Pleudaniel, a été inscrite le 26 mai 1965.
Parmi les événements mémorables survenus sur le territoire de la commune, on peut rappeler que :
1) à une époque indéterminée, il semble y avoir eu un combat ou un cimetière près de Saint-Christophe, où l'on a découvert en mai 1839, lors des travaux du premier pont, beaucoup d'ossements humains. Vers la même époque, on a trouvé au même endroit une hache de bronze et un fer de lance ;
2) le 10 juin 1840, le premier pont suspendu fut inauguré et béni par l'évêque de Saint-Brieuc. Il remplaçait le bac du passeur de Saint-Christophe, dont a parlé Anatole Le Braz (Contes du soleil et de la brume, III, Nuits d'apparition) ;
3) le 18 mai 1925, fut prononcée la réception provisoire du pont qui venait d'être construit à la place de l'ancien pont, démoli en 1922 ;
4) le 3 ou le 9 mars 1943, huit jeunes gens furent arrêtés par les Allemands pour avoir tenté de rejoindre l'Angleterre ;
5) le 22 novembre 1943, la vedette des ponts-et-chaussées la Moraine [Note : Cette vedette tirait son nom de celui d'un plateau et d'un phare situés dans l'archipel de Bréhat. Un rocher situé en mer sur la commune de Perros-Guirec porte le même nom] quitta Lézardrieux pour gagner l'Angleterre ;
6) le 15 août 1944, soutenus par l'aviation et les blindés américains, des F F I provenant des maquis de Coëtmallouen, Kerloch et Locarn s'emparèrent du pont suspendu avant que les Allemands n'aient eu le temps de le détruire ;
7) le 16 août 1944, l'Ile à Bois fut prise et occupée par une compagnis F F I de l'ancien maquis de Coëtmallouen. Lézardrieux fut ainsi entièrement libéré de l'occupation allemande. Le 15 août 1978, une stêle fut inaugurée en souvenir de cet événement et de deux combattants tués dans cette circonstance.
Quelques personnages ont laissé un nom dans l'histoire proche ou lointaine de Lézardrieux :
1) Alain de Lézardrieux, évêque de Tréguier depuis 1262, mort dans cette charge vers 1275, appartenait peut-être à la famille des seigneurs de L. ou, en tout cas, devait être issu de cette ville ;
2) Yves-André Guillou de Keranrun, né à Lézardrieux le 8 mars 1748, prêtre, docteur en théologie, proviseur du collège de Navarre, vice-chancelier de l'université de Paris, emprisonné à Saint-Firmin et massacré dans sa prison le 3 septembre 1792. Il fut béatifié en octobre 1926 (Chan. Grente, Les Martyrs de septembre, 1926) ;
3) Jean Lescop, né à Yvias le 14 novembre 1794, recteur de Landebaëron en 1826, puis de Lézardrieux depuis 1834, y est mort le 7 avril 1844. Il a traduit plusieurs ouvrages bretons ;
4) Yves-Marie Jézéquel, né à Lannion le 21 mai 1890, administrateur des colonies, aveugle de guerre, grand officier de la Légion d'honneur, a été élu maire de Lézardrieux le 31 octobre 1947, puis au Conseil de la République le 7 novembre 1948. Il est mort à Lézardrieux le 17 septembre 1959, ayant perdu deux enfants à la guerre ;
5) Yvon Jézéquel, fils du précédent, naquit à Lézardrieux le 23 août 1924. S'étant embarqué sur la Moraine le 22 novembre 1943, il arriva à Dartsmouth le 23 et revint en France dès le 30 janvier 1944, avec la mission d'organiser un réseau de renseignements (mission Blavet). Sa soeur Simone était son agent de liaison. Le réseau fut détruit par les Allemands en avril 1944. Simone Jézéquel fut arrêtée à Rennes vers le 14 et Yvon à la gare Montparnasse, à Paris, deux jours plus tard. Tous deux furent incarcérés d'abord à Rennes puis en Allemagne. Il mourut à Hambourg (auj. R F A) le 6 janvier 1945 et sa soeur à Ravensbrück (aujourd'hui R D A) le 1er mars 1945.
(Bulletin d'informations des maires).
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