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LIEURON

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La commune de Lieuron (bzh.gif (80 octets) Luzron) fait partie du canton de Pipriac. Lieuron dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).      

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LIEURON

Lieuron est un démembrement de l’ancienne paroisse d'Anast (Maure). L'existence du manoir de La Villeneauveau fait penser que le site est occupé dès l'époque romaine.

Au commencement du XIVème siècle, les sires du Plessis-Anger font élever à Lieuron un château qui porte leur nom et remplace celui qu'ils possédaient à Guipry, sous le nom de Château-Blanc, que les guerres du XIVème siècle avaient ruinés. Dès lors l'histoire de Lieuron est celle des seigneurs du Plessis-Anger. L'un d'eux, Pierre Anger, est conseiller de Jean IV, en 1369, et son frère Thibaud, époux de Marguerite de Châteaubriand, voit un de ses fils, Guillaume, évêque de Saint-Brieuc en 1386, accompagné Jean V à la cour de Charles VI, lors de la cérémonie de l'hommage. Le Plessix-Anger passe, en 1553, dans la maison des comtes de Maure, puis dans celle de Piré.

Ville de Lieuron (Bretagne).

Nous avons trouvé pour la première fois mention de cette paroisse de Lieuron en 1338 ; à cette époque, Jean, seigneur de Maure (Maure-de-Bretagne), laissa par testament à sa femme, Marguerite du Fresnay, tout ce qu'il possédait dans la paroisse de Lieuron (Du Paz, Histoire généalogique de Bretagne). Si l'on en croit la tradition, le Plessix-Anger, maison seigneuriale de Lieuron, faisait jadis partie de la paroisse de Guipry. Cette tradition n'a rien d'invraisemblable, et il se peut même que la paroisse entière de Lieuron ait été distraite de Guipry à une époque inconnue de nous, mais postérieure au IXème siècle (nota : une charte du Cartulaire de Saint-Maur-sur-Loire détermine nettement en 843 toutes les paroisses limitrophes de celles de Maure ; or, elle ne nomme au Sud-Est que Baulon, Guignen, Guipry et Pipriac ; les paroisses de Lieuron et de Lohéac n'existaient donc pas au IXème siècle, car elles eussent nécessairement touché à Maure, qui renfermait alors le territoire de Mernel). Toutefois, si l'église de Lieuron dépendait directement du seigneur du Plessix-Anger, le presbytère de cette paroisse relevait de la Boteleraye, en Guichen ; c'est ce que prouve l'aveu rendu au siècle dernier par le recteur Gilles Goüarazy à Jean-Joseph Tournemine, baron de Campsillon et seigneur du Bois-au-Voyer et de la Boteleraye. Le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) nous dit que le recteur de Lieuron jouissait d'un tiers des dîmes de sa paroisse et avait ainsi 600 livres de rente ; les deux autres tiers des dîmes appartenaient à l'évêque de Saint-Malo. Ce recteur était nommé alternativement par le Pape et l'évêque (Pouillé de Rennes).

La haute justice de la seigneurie du Bois-au-Voyer en Maure s'exerce au bourg de Lieuron (Ogée, Dictionnaire historique et géographique de Bretagne). La paroisse de Lieuron est érigée en commune en 1790 et dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.

On rencontre l'appellation Ecclesia de Lieuron au XVIème siècle.

Ville de Lieuron (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Lieuron : Jean Le Marchand (pourvu en cour de Rome, en 1558). Claude de L'Hospital (il résigna en faveur du suivant). Jean Guymar (il prit possession le 16 janvier 1583 et résigna en 1588). Gilles Maignan (il fut pourvu le 1er juin 1588). François du Boisguéhenneuc (il permuta avec le suivant en 1596). André Belinet (précédemment recteur de Caro, il fut pourvu le 14 février 1596). Alexandre Robert (décédé vers 1610). Olivier Le Saicherre (il succéda au précédent et prit possession le 14 novembre 1610 ; il gouvernait encore en 1623). Julien Michelot (il résigna en 1625). Thomas Hervé (pourvu le 12 décembre 1625, demeura jusqu'en 1643). Alain Daulnis (il fut pourvu vers 1644 ; décédé subitement le 19 janvier 1681). François Cottais (il ne prit possession que le 9 juillet 1682 ; il résigna en 1697). Gilles Goüarazy (il fut pourvu le 22 décembre 1697 ; décédé le 5 octobre 1724, âgé de soixante-quatre ans, et inhumé en l'église « dans l'enfeu de messieurs les prestres »). Julien Couesry (il fut pourvu le 27 décembre 1724 ; en même temps, le Chapitre de Saint-Malo présenta Gilles Peintel pour occuper le bénéfice ; cette présentation n'eut pas de suite, mais elle prouve que les chanoines revendiquaient d'anciens droits sur l'église de Lieuron. M. Couesry, décédé le 13 octobre 1735, âgé de cinquante-et-un ans, fut inhumé dans l'église). Pierre Lesné (il fut pourvu le 28 novembre 1735 ; décédé le 9 novembre 1741, âgé de cinquante-quatre ans, et inhumé dans l'église). Jean Gabillard (il fut pourvu le 14 février 1742 ; décédé le 16 septembre 1776, âgé de soixante-trois ans, et inhumé dans le cimetière). Pierre-Bonaventure Regeart (pourvu le 4 février 1777, il gouverna jusqu'à la Révolution). Guillaume Masson (1803, décédé en 1834). Jean Boulais (1834, décédé en 1864). Jean Morin (1864-1871). Jean Chauvin (à partir de 1871), ......

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PATRIMOINE de LIEURON

l'église Saint-Melaine (XVI- vers 1833). L'église primitive est mentionnée dès 1338. Elle est reconstruite au XIXème siècle. Dédiée à saint Melaine et reconstruite en grande partie de nos jours, cette église n'offre rien d'intéressant. En 1623, Louise de Maure, femme du seigneur de Mortemart, était dame supérieure et fondatrice de l'église de Lieuron, à cause de sa seigneurie du Plessix-Anger ; elle y avait deux bancs seigneuriaux et on voyait ses armes, de gueules au croissant vairé d'argent et d'azur, qui est de Maure, posées en bannière dans le vitrail du grand autel ; ce même écusson se retrouvait sur le sacraire placé à côté de cet autel et sur « une belle grande croix d'argent ». En 1748, Judith Picquet, veuve de Jean-Baptiste de Rosnyvinen, marquis de Piré, obtint un arrêt du Parlement de Bretagne la maintenant, en sa qualité de comtesse de Maure, dans ses droits de supériorité et de fondation en l'église de Lieuron et l'autorisant à y faire rétablir son banc, sa lisière et ses armoiries, à y exiger les prières nominales et à y faire disparaître les armoiries de quelques seigneurs (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Piré). Il est probable que ces derniers étaient les propriétaires de la Garenne, du Plessix-Mahé et de l'Espinay, qui avaient, en effet, à cette époque, leurs enfeux et leurs bancs armoriés en cette église. Notons enfin qu'au siècle dernier les confréries du Saint-Sacrement et du Rosaire étaient érigées en l'église de Lieuron. Dans le cimetière se trouve une croix du XVème siècle ; elle représente d'un côté N.-S. crucifié et la Sainte Vierge avec saint Jean debout au pied du calvaire ; de l'autre côté est un personnage qu'on croit être saint Melaine ; une inscription gothique, en grande partie détruite, couvre une banderolle qui court le long du fût (Pouillé de Rennes). Les seigneurs du Plessix-Angers y avaient un droit de litre. Au XVIIème siècle, les armes des seigneurs du Plessis-Anger sont représentées sur la maîtresse vitre. Le confessionnal date du XIXème siècle ;

Ville de Lieuron (Bretagne) : l'église.

Note : Autels.« Je, qui soussigne, Messire Gilles Goüarazy, sieur recteur de Lieuron, en vertu de la commission et mandement à nous donnée par N. et D. messire Jean-Louys Mellet, abbé de Minoye, archidiacre, chanoine, official et grand-vicaire d'illustrissime et reverendissime evesque de Saint-Malo, dans la ville et cité de Saint-Malo de l'Isle et dans son archidiaconat de Porhoüet, en date du huitiesme janvier mil-sept-cent-trois, signé : J.-L. MELLET DE MINOYS ; plus bas est écrit : du mandement de mondit seigneur, vicaire-général : P. FORTET, secretaire ; scellé du cachet rie monseigneur illustrissime evesque de St-Malo ; après avoir pris nostre surplis, etolle et bonnet carré, joinctement avec missires Mi. Letulle et Jullien Collin, pretres originaires de cette paroisse, nous avons procédé ce septiesme juin, jour de la solemnité et feste du précieux sang de nostre S. J. C., un peu avant de commencer la grande messe paroissiale, à la benediction tant du tabernacle que de toutes les figures et retables du grand autel, fait et construit, mesme ballustre, par Mre André Judes, Mre menuissier en la ville de Rennes, aux frais et depens de Monseigneur le compte de Tournemine (Jean de Tournemine, baron de Campsillon), Monseigneur de la Chasteignerays Droollon (Louis de Rollon), Monseigneur Pasquier, Monseigneur des Aulnays Lechauff, de Monseigneur de Lehelec, de Monseigneur de la Rivière Maudet, Madame du Tertre Maudet, et Mesdamoiselles ses soeurs, Madamoiselle de la Durantays, Madamoiselle des Friches, de Monseigneur Le Tulle, prêtre curé de St Herblon, de Messires les prêtres de cette paroisse, et du général de la paroisse, pour la somme de cinq-cent livres ; et, pour avoir fait blanchir, etoffer et dorer les figures du grand autel, la somme de quarante livres payés par Monsieur le recteur. Et le tout en presence et à la veue du général et des soussignans ; ayant observé toutes les solemnitez et ceremonies portées par le rituel romain. En foy de quoy nous avons signé le present, cedit jour et an que devant, Mi : LETULLE, prêtre ; Ju. COLIN, prêtre ; Messire François COTTAIS, cy-devant recteur ; GOUARASY, R. de Lieuron ».
« Ce 4 novembre 1723, j'ay, recteur de Lieuron soussigné, celebré la première messe qui ait été dite à l'autel de Ste Marguerite en l'églisse de Lieuron, été repondue par Messires Letulle, prêtre, et Delesnée, diacre, cedit jour et an. GOUARASY, Recteur de Lieuron ».
Cloche. « Le dix-septiesme jour d'apvril mil-six-cent-soixante et traize, environ les deux heures après midy, a esté faicte la benediction à une cloche dans l'église de Lieuron par venerable et discret missire Allain Daulnis, sieur recteur de lad. paroisse de Lieuron, sur laquelle sont escript ces mots : Cette cloche a esté faicte pour servir à Lieuron, fondée de St Mellaine, et a esté beniste par missire Allain Daulnis, recteur, et a esté parain missire Jan Lechauff, seigneur de la Barière, et marraine damme Jullienne de Chansay, damme de Baaron, compaigne de messire Louis Brunet, seigneur de Baaron, la Chevallerais, de la Corchère, etc. ; fabricqueurs : Thomas Loho et Jullien Houssin ; laquelle est armoyée de l'écusson et armes de monseigneur le duc de Montemart, comme seigneur supérieur et fondateur de lad. eglisse, sur lequel escusson de Maure est escript : escusson de Maure ; et aussy armoyé des escussons des parains et marainne en lad. qualitté seullemant, et sans aucune autre portraiture et preeminences qui puisent prejudicyer à lad. seigneurye. Et ont esté presans les soussignants ; et a esté nommée par lesdits parains et maraine : Janne-Jullienne de Lieuron. Et sera le present delivré par led. sieur recteur a qui requis sera. Et a signé avecq les autres ».
Enfant abandonnée. — A la date du 21 janvier 1742, on lit : « Marie, fille trouvée à une branche d'if, au bas du cimetière de Lieuron, deceda hier ».
Fonts baptismaux. — Le 25 avril 1772, à l'enregistrement de Francois Janvier, fils de Louis et de Magdeleine Boulays, on lit : « Premier baptême fait sur les fonts de marbre, le jour qu'ils furent placés » (P. Jallobert).

la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (1884). Il s'agit d'un oratoire ornée d'une pieta et d'un calvaire ;

Ville de Lieuron (Bretagne) : la chapelle.

le calvaire (XVIème siècle), située place de l'Eglise ;

le manoir du Plessis-Mahé (XVI-XVIIème siècle). Propriété successive des familles Carné (en 1449), de Vaumarquer (en 1513), de la Chevière (en 1678), Rollon (vers 1679 et jusqu'en 1741) ;

le manoir des Epinais ou de l'Espinay (XVI-XIXème siècle). Il possédait jadis une chapelle privée : François Pirot, sieur du Jaunay, y épousa Anne Razé en 1719. Propriété successive des familles Epinay, Mouraud, La Bourdonnaye (vers 1513), Beaucé (jusqu'en 1634), Voirdy (en 1734), Le Tort seigneurs de La Villorée (vers 1743). Le manoir a été rasé en 1684 ;

le manoir des Melouer ou Meslouët (XVI-XXème siècle). Il possédait jadis une chapelle privée. Propriété successive des familles Lourme (en 1427 et en 1513), Peschart seigneurs de La Durantaye (en 1652) et Le Chauf (de 1669 à 1769) ;

le manoir de La Muraudaye ou Mouraudaye (XVII-XIXème siècle). Propriété successive des familles Mouraud, Préau (en 1650), Visdelou seigneurs de Bonamour (1734 à 1792) ;

le manoir de La Garenne (XVIII-XIXème siècle). Propriété successive des familles Jolliff (en 1634), Lézot seigneurs du Petit-Bois (vers 1705), Rollon seigneurs de La Châteigneraye (en 1734 et en 1758). On y trouvait autrefois une chapelle privative restaurée en 1928 et détruite au XXème siècle. Thomas Jolliff, fils de Gilles Jolliff et de Perronnelle Chalot, sieur et dame de la Garenne, y fut baptisé en 1634. Elle est interdite en 1727, faute de dotation ;

le château du Plessis-Anger (XIXème siècle). Le château primitif surnommé "château-blanc" est démoli au XIVème siècle. Un autre château est alors reconstruit mais signalé en ruine en 1545 : il comportait des douves et quatre tours d'angle. Il possédait jadis une chapelle privée fondée de messes, une fuie et un droit de haute justice. Le château est édifié par la famille Anger, juveigneur des seigneurs de Lohéac. Propriété de François Anger (ou Angier) en 1480. Ce domaine est uni au comté de Maure de 1553 à 1789 ;

le presbytère (XIXème siècle) ;

le moulin à vent du Bas ou de la Lande-Denast ;

A signaler aussi :

l'ancienne Chapelle de la Croix-Bouëxic, située route de Lohéac et aujourd'hui disparue. Elle était jadis frairienne ;

l'ancienne Chapelle de la Besneraye, aujourd'hui ruinée ;

l'ancien manoir de la Daudais, situé route de Lohéac. Propriété de la famille Joliff en 1665 ;

l'ancien manoir de Loumel. Propriété de la famille Bessard sieurs de la Bazillaye en 1744 ;

l'ancien manoir de la Guitaye. Propriété de la famille de Quillien en 1730 ;

l'ancien manoir de Lesné, situé route de Guipry. Propriété des familles Tardiff et Préau en 1782 ;

l'ancien manoir de la Joue. Propriété de la famille Maudet en 1683 et en 1738 ;

l'ancien manoir de la Ville-Neuve, situé route de Pipriac. Propriété de la famille Rollon à la fin du XVIIème siècle ;

le manoir de la Barre. Propriété de la famille Pasquier sieurs de la Ville-Blanche en 1683 et en 1747 ;

l'ancien manoir de Chuceville, situé route de Maure-de-Bretagne. Propriété successive des familles du Plessis (en 1426), de Druet (en 1449), Piel (en 1513) et de Louise de la Buée (en 1634) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de LIEURON

Les principales terres mentionnées sont : le Plessis-Anger, le Plessis-Mahé, la Garenne, Lesnée, la Barre, Joüe et Mesloué appartenaient à Maure.

La seigneurie du Plessix-Anger, en Lieuron, démembrement de l'antique baronnie de Lohéac, appartint successivement aux familles Anger, de Maure, de Rochechouart et de Rosnyvinen. La première de ces familles habita d'abord, selon Du Paz, une forteresse appelée le Château-Blanc, dont on voit encore en Guipry quelques vestiges au bord de la Vilaine ; ce château ayant été ruiné par les guerres, les Anger construisirent le Plessix-Anger. Comme la Vilaine baignait la base même du Château-Blanc, ses seigneurs exigeaient certains droits des bateliers suivant la rivière, et ceux-ci ne pouvaient traverser le port de Guipry sans demander par trois fois « congé » ou permission au seigneur du lieu (Pouillé de Rennes).

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 3 nobles de Lieuron :

François ANGIER de Plessis-Anger, Capitaine de Redon et Chambellan (3000 livres de revenu) : défaillant ;

Pierre DE CARNE : défaillant ;

les héritiers de Jacques JAMINAYE (3 livres de revenu) : défaillants ;

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