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La venue des Espagnols à Rosporden

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La Ligue ou Sainte Ligue ou Sainte Union est un mouvement religieux et politique qui regroupe les catholiques français de 1576 à 1594, lors des guerres de Religion.

La population entière de Bretagne va combattre pour sa foi et pour le Duc de Mercoeur contre le Roi. Des brigands tels le sieur de La Fontenelle, vont ravager le pays. En province les derniers chefs de la Ligue se soumettent en 1598.

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Bretagne : Histoire des guerres de la Ligue

De la venue des Espagnols à Rosporden.

En la même année 1594, au commencement du mois d'août, l'armée des Espagnols qui se tenait aux environs de Blavet, où elle avait sa retraite, avertie que le sieur de Lézonnet avait tourné jacquette au parti du seigneur de Mercoeur, et avait embrassé celui des royaux, vint sous la conduite de Don Juan d'Acquilla, leur colonel, jusque à Rosporden où il demeura dix à douze jours, attendant quelque occasion d'entreprendre sur la ville et château de Concarneau, distant d'une lieue, ou bien espérant que les catholiques et habitants, le voyant si près avec forces, se fussent soulevés contre la garnison. Mais en vain, parce qu'ils n'étaient pas les plus forts, où il y avait une grosse garde et un capitaine vigilant. 

Les Espagnols, pendant qu'ils furent à Rosporden, passèrent le temps en divers jeux, en tournois et courses de bagues, où le sieur de Lézonnet fut prié d'assister de la part de Don Juan, mais il n'y avait pas d'assignation ; aussi ce n'était pas son plus court, et savait bien que c'était attrape lourdaud, et par le même messager fit prier Don Juan que s'il lui plaisait de venir à Concarneau en petite compagnie, qu'il le recevrait et lui ferait bonne chère. Fin contre fin n'est pas bon pour doublure. L'Espagnol voyant qu'il n'avançait rien aux environs de Rosporden, se retira d'où il était venu à Quimperlé. 

Ceux de Concarneau, aussitôt qu'ils surent leur départ, sortent, espérant donner sur la queue, et en voltigeant et battant l'estrade, rencontre en la paroisse d'Eliant une troupe de leurs ennemis qui s'amusaient à ravager, qu'ils chargent si vivement qu'ils les défirent. Don Juan, de ce averti par quelques-uns qui s'étaient sauvés, le lendemain retourne de Quimperlé avec l'armée, et se ruant tant sur Eliant que sur Beuzec, tua de la commune tous ceux qu'il put attraper, et fit mettre le feu partout où il passa, et même à Rosporden qui fut tout brûlé, qui fut une grande ruine et qui ne sera en son ancien état, de mémoire d'homme. 

Outre la désolation avenue par la mort de tant de personnes de tout âge et le grand nombre de bétail qu'ils emmenèrent, voilà combien de maux arrivèrent en ce quartier-là en vengeance de quelque trente Espagnols tués par la garnison de Concarneau ; et les pauvres innocents pâtissaient pour les coupables.

(M. le chanoine Moreau)  

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