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La prise de Rostrenen et de Corlay par les Royaux

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La Ligue ou Sainte Ligue ou Sainte Union est un mouvement religieux et politique qui regroupe les catholiques français de 1576 à 1594, lors des guerres de Religion.

La population entière de Bretagne va combattre pour sa foi et pour le Duc de Mercoeur contre le Roi. Des brigands tels le sieur de La Fontenelle, vont ravager le pays. En province les derniers chefs de la Ligue se soumettent en 1598.

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Bretagne : Histoire des guerres de la Ligue

Prise de Rostrenen et de Corlay par les Royaux.

En l'année susdite 1592, sur la fin du mois de juin, le château de Rostrenen, au pays de Carhaix, appartenant au seigneur baron du Pont où il y avait quelque garnison pour son altesse, fut pris par les royaux, et on y mit pour commander un gentilhomme voisin et vassal, le sieur de Meneheu. Je n'ai pu savoir les particularités de cette prise, mais j'estime que le sieur de Meneheu fut l'entrepreneur et que ce fut par son intelligence qu'il fut pris ; aussi était-il homme d'esprit et vaillant. 

Les royaux prirent en même temps le château de Corlay, éloigné de trois à quatre lieues de Rostrenen, appartenant au seigneur de Guémené ; et d'autant qu'il était ruineux et peu tenable, ils le firent fortifier de retranchements et terrasses, et de manière qu'ils en firent une assez bonne place de défense. 

Tout le pays fut fort ruiné et incommodé par la garnison, d'autant que tout le quartier tenait le parti contraire ; ils n'eussent pu sortir du château qu'ils étaient en pays ennemi, sur lequel ils faisaient de grands ravages. 

Le duc de Mercoeur, importuné de leur ôter cette épine du pied, vint avec son armée, composée en partie d'Espagnols, fit assiéger ledit château de Rostrenen, qui se rendit à Don Juan d'Acquilla, chef desdits Espagnols, après six à sept jours de siège. Et parce que ledit château était plus préjudiciable qu'utile au pays, les chefs y firent mettre le feu et le ruinèrent à ce que personne des gens de guerre ne s'y pussent plus loger à l'avenir. 

Il y a à Callac, distant de quatre lieues de Carhaix, une vieille ruine d'un ancien château, sans aucune maison ni apparence qu'il n'y en eût jamais, dans lequel quelques gens d'armes s'étaient nichés, et se fortifièrent en peu de temps de retranchements, en y bâtissant quelques maisonnettes pour y être à couvert, et de là ravageaient tout le plat pays, si bien qu'on eût dit qu'on n'en voulait qu'aux pauvres paysans seulement, car le débordement fut si grand qu'on eût dit que l'on n'en voulait qu'au bon homme. Ces sortes de gens n'allaient jamais chercher l'ennemi, ce n'était pas ce qu'ils voulaient ; ils se contentaient de la petite guerre, comme ils l'appelaient, c'est-à-dire de la picorée. Ils se disaient du parti du roi, parce que le pays des environs tenait pour le parti de l'union des catholiques, duquel était chef le seigneur de Mercoeur. 

Après la prise de Rostrenen, Don Juan d'Acquilla, étant averti des grands ravages que faisaient ces bandits du château de Callac, délibéra d'en purger le pays et s'y rendit pour l'assiéger ; mais ils se rendirent incontinent, et les fortifications et maisonnettes qu'ils avaient faites furent brûlées pour ne donner occasion aux autres de s'y loger.

(M. le chanoine Moreau)  

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