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LIMERZEL |
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La commune de Limerzel ( Lizmerzher) fait partie du canton de Rochefort-en-Terre. Limerzel dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LIMERZEL
Limerzel vient du breton "his merzer" (lieu du martyre).
Limerzel est un démembrement de la paroisse de Caden. Il est fort possible que Limerzel soit une fondation de moine du Cornwall postérieure au Xème siècle.
Limerzel est mentionné en 1272 dans un acte du cartulaire de l'abbaye de Prières sous l'appellation de "His Merzer". His Merzel devient par altération Hismerzel, et enfin Limerzel.
Il existait autrefois dans la commune de Limerzel deux chapelles appartenant aux Templiers ; l'une se nommait le Temple Haut, l'autre le Temple Bas ; cette dernière n'existe plus. Limerzel dépendait autrefois de la seigneurie de Pinieuc ou Pinieux.
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia Martyrum (en 1387), Limersel (en 1427), Ylismerzel (en 1464), Limersel (en 1477), Lizmersel (en 1481), Ilismerzel (en 1516), Lymarzel (en 1536).
Note : Le territoire de Limerzel est limité au nord par Malansac, à l'ouest par Questembert, au sud par Péaule, et à l'est par le ruisseau de Trévelo, qui le sépare de Caden. Sa superficie est de 2522 hectares coupés de vallons et de ruisseaux, sur les bords desquels sont d'excellentes prairies. C'est un pays fertile en grains et qui produit du cidre recherché. En 1891, sa population est de 1587 habitants. Son nom est écrit dans un acte du Cartulaire de Prières en 1272, Ilis-merzer en breton, et Ecclesia martyris en latin : l'un est la traduction de l'autre. Le martyr, honoré dans l'église paroissiale, est saint Sixte Ier, pape. On voit ce nom devenir plus tard Ilis-merzel, puis Lismerzel et enfin Limerzel. Qu'on ne s'étonne point de trouver ici un nom breton ; presque tous les noms de villages sont également bretons ; au IXème siècle, et longtemps après, la langue bretonne était dominante dans ce pays. Antérieurement aux Bretons, les Celtes avaient occupé la contrée. Une hache en diorite calcarifère a été trouvée à Limerzel et donnée an Musée de Vannes (N° 377). Au nord du bourg, près du village de Brespan, se trouvent huit tumulus, rangés sur deux lignes parallèles et rapprochées, et un peu plus loin un autre tumulus plus considérable. Celui-ci a une hauteur d'environ quatre mètres, pendant que les autres en ont à peine deux. En 1808, M. de Penhouet fit fouiller le grand tumulus et quelques-uns des petits : il n'y trouva que des cendres, des ossements calcinés, des fragments de verre et de poterie ; le tout déposé sur un lit de terre glaise durcie par le feu (Cayot-Delandre, p. 201). La période romaine est signalée par des briques, rencontrées dans le bourg et jusque dans les murs de la chapelle de Saint-Laurent. La voie romaine de Vannes à Rieux passe au nord de la paroisse et la sépare de Malansac (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
PATRIMOINE de LIMERZEL
l'église Saint-Sixte (1889-1895), reconstruite sur les plans de l'architecte nantais M. Le Diberder. L'église est de style XVème siècle, à larges et belles proportions, trois nefs séparées par des colonnes de granit, voûte où se profilent de riches nervures, choeur à pans coupés avec de gracieux pendentifs. A l'extérieur, on trouve de puissants contreforts terminés en clochetons. Le confessionnal, oeuvre de Mathurin Stévant, date de 1828. La série de trois vitraux du choeur, qui date de 1897-1898, est exécutée par les ateliers Veuve Vrait-Meuret, verriers d'art à Nantes (ces vitraux représentent le thème du martyre avec le Christ en croix, saint Sixte faisant tomber les idoles au Temple de Mars et le martyre de saint Laurent). On y trouvait jadis dans le cimetière (aujourd'hui au presbytère) un cadran solaire qui date de 1774 : il porte le nom de François Mabile et la fleur de lis en décors central. On y conserve une statue en bois de la Vierge et de l'Enfant, ainsi qu'un beau calice en argent du XVIème siècle ;
Nota 1 : L'église paroissiale, dédiée à saint Sixte, est moderne. Une note des registres de baptêmes de 1773 porte que : « en cette année a été fait le haut de la nef » ; et en 1774 : « le bas de la nef achevé ». Les autels des transepts sont sous les vocables du Rosaire et de saint Joseph. L'église paroissiale vient d'être reconstruite (1889-1890). C'est un édifice, style du XVème siècle, à larges et belles proportions : trois nefs séparées par des colonnes de granit, voûte superbe où se profilent de riches nervures, choeur à pans coupés avec de gracieux pendentifs, vaste tribune reposant sur un arc surbaissé ; à l'extérieur, matériaux de choix bien appareillés, contreforts puissants terminés en clochetons. Dans quelques mois va s'élever au bas de l'église une tour de même style, qui rappellera par ses grandes lignes le clocher de Saint-Thégonec. On voit à la sacristie un ancien calice en argent, à large base et rayons en flammes, et sur le mur du cimetière, un lech bas arrondi. Le calvaire en pierre représente d'un côté le crucifiement, et de l'autre la sainte Vierge ; il a été transporté au nouveau cimetière, et un autre calvaire monumental a été dressé sur le point culminant du bourg. Les chapelles publiques sont les suivantes : — 1° Saint-Laurent, au bourg, reconstruite à la fin du XVème siècle par le recteur Pierre de Coetlagat (1477-1495). Sa forme est celle d'une croix latine à un seul bras, au sud. L'appareil est irrégulier à la nef, on y remarque même quelques briques au sud ; par ailleurs c'est le grand et moyen appareil, avec des portes et des fenêtres ogivales. Elle a été restaurée en 1892, et le bras de la croix est devenu une sacristie. — 2° Le Temple-de-Haut, vers le nord-ouest, dédiée jadis à saint Jean-Baptiste, et aujourd'hui à saint Julien, ancienne propriété des Templiers ?, puis des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le commandeur de Carentoir y percevait le tiers des oblations, et abandonnait le reste pour l'entretien et la desserte de la chapelle. L'édifice actuel, en appareil irrégulier, de forme rectangulaire, avec ses fenêtres ogivales et ses meneaux en trilobes et quatrefeuilles, parait appartenir au XVème siècle. La croix et l'écusson de l'ordre de Malte sont peints à fresque et répétés cinq fois sur ses murs. Auprès de la chapelle se trouve un calvaire en pierre. — 3° Le Temple-de-Bas, au sud-sud-est du bourg, avait pour titulaire sainte Marie-Madelaine. On l'appelait aussi le Temple vieux, par opposition au précédent. Son vocable n'étant pas saint Jean-Baptiste, on est porté à croire qu'il a réellement appartenu aux Templiers, avant de passer aux Hospitaliers : ce qui n'est pas certain pour le Temple-de-Haut. Le commandeur de Carentoir y avait également le tiers des oblations. Cette chapelle, tombant en ruine faute de réparations, a été démolie pendant la Révolution. — 4° Saint-Clair, au nord, à une demi-lieue du bourg, édifice de style flamboyant, soigneusement restauré en 1888. C'est un lieu de pèlerinage, et à la fête du patron on y voit accourir environ trois mille fidèles. Saint Clair est invoqué pour les maladies de la vue, et on se lave pieusement les yeux à la fontaine qui lui est dédiée. — 5° Saint-Louis, sur le chemin de Péaule, est de construction relativement récente, et n'offre rien de particulier. Il y avait en outre des chapelles privées au Bois-du-Roz, à Kerface et à Pinieuc. Celle-ci, transformée en cellier, présente une porte en anse de panier, surmontée d'une accolade, et une fenêtre ogivale garnie de meneaux en flammes et trilobes aigus. Les frairies étaient celles du bourg, de Montagne, de Bodriabé, de Temple-de-Bas, de Trévelo et de Crévéac. Il y avait ici plusieurs chapellenies, à savoir : — 1° Celle de Pinieuc, desservie dans l'église paroissiale, dans la chapelle prohibitive des seigneurs, à raison d'une messe de Requiem chaque vendredi, et dotée d'une rente annuelle de 36 livres. — 2° Autre de Pinieuc, desservie dans la chapelle domestique du château, chargée de quatre messes par semaine, et dotée d'une métairie assez considérable, située au village de Bréhardec, en Questembert. — 3° Celle de Kerface, fondée eu 1630 par Mad. de la Touche, chargée de trois messes par semaine, à dire dans la chapelle domestique du manoir, et dotée de 15 boisseaux de seigle et de 14 livres de beurre. — 4° Celle de Françoise Hercoet, fondée en 1631 à l'autel du Rosaire, dans l'église paroissiale, à raison d'une messe et de prières chaque semaine, et dotée de deux pièces de terre. — 5° Celle de François Jeffrelo, fondée en 1646, chargée d'une messe par semaine à l'autel du Rosaire, et dotée d'une rente annuelle de 20 livres. Le recteur dîmait sur toute sa paroisse à la 33ème gerbe. En 1756, son revenu net était évalué à 700 livres. Le prieur de Bourgerel, en Noyal-Muzillac, percevait aussi quelques dîmes dans la frairie de Bodriabé, et le commandeur de Carentoir sur les deux villages du Temple. Limerzel était du doyenné de Péaule et de la sénéchaussée de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune, du canton et du district de Rochefort. Son recteur M. Eon refusa le serment en 1791, se réfugia en Espagne et y mourut en 1796. Pendant ce temps, on vendit, comme biens nationaux, la belle propriété du Bois-du-Roz, appartenant à Prières, et plusieurs pièces de terre dépendant de chapellenies. Limerzel passa, en 1800, dans l'arrondissement de Vannes, et fut maintenu en 1801 dans le canton de Rochefort. Le bourg, assez central, est à 8 kilomètres de Rochefort, et à 40 de Vannes. Mentionnons, en finissant, le tombeau de Mme Grignon (dite La Grignonne), née Jeanne Goupil, morte le 30 septembre 1770, en odeur de sainteté, à la Garenne en Limerzel. Son tombeau est dans le transept droit de l'église, et il est chargé des ex-voto des pèlerins, qui viennent y prier de dix lieues à la ronde (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Limerzel et ses recteurs"
la chapelle du Temple de Haut (XVème siècle), attribuée aux Templiers, puis à l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean. Cette chapelle édifiée à partir de 1225 était dédiée primitivement à saint Jean-Baptiste. Il semble que l'un des derniers templiers de Carentoir fut massacré ici en 1307. La chapelle fut rebâtie par les Hospitaliers de saint Jean de Jérusalem à la fin du XIVème siècle et placée sous le patronage de saint Julien. La croix de Malte y était peinte à fresque et répétée cinq fois sur ses murs. L'édifice actuel, rectangulaire, date de la fin du XIVème siècle. Les fenêtres sont rayonnantes. A l'intérieur, on découvre un retable en pierre polychrome du XVème siècle qui est divisé en quatre compartiments surmontés d'arcades trilobées ; dans chacun de ces compartiments est représentée une scène de la vie de Jésus-Christ (scènes de la Naissance et de la Mort du Christ, entre de saints personnages) ;
Nota 2 : Les temples de Limerzel étaient deux chapelles appelées tantôt le Temple-Neuf et le Temple-Vieux, tantôt le Temple-de-Haut et le Temple-de-Bas, situées l'une et l'autre dans la paroisse de Limerzel. Ces chapelles étaient anciennes puisque l'aveu de 1674 signale le Temple-Neuf en ces termes : " La chapelle du Temple-Neuf, dont ledit commandeur jouist du tiers des aumosnes d'icelle, avecques une tenue de héritages, que tient Jean Le Barbier et consorts, contenant seix journaux ; sur laquelle il est deub trente sols de rente à chacun jour et feste de saint Lucas, et la dixme au dixiesme". Voici maintenant la description des deux temples au milieu du XVIIème siècle : " En la paroisse de Limerzel y a deux temples proches l'un de l'autre, l'un fondé de Saint-Jean-Baptiste, notre patron, et de Sainte-Marie-Magdeleine, appelé le Temple-Neuf (où) y a un calice d'argent qui nous a esté monstré avec les ornements par Sixt Le Barbier, auquel avons ordonné de raccommoder une vittre qui est-rompue sur l'autel. Et l'autre de Sainte-M..... avec ornements pour y faire le service divin qui y est entretenu par les hommes qui pour ce sujet prennent le tiers des oblations et l'autre tiers pour l'entretien des réparations, et l'autre tiers est pris par ledit commandeur ou son fermier ; avec un petit droit de dixme à quinziesme et quelque peu de rentes par environ, et le casuel en est tout ce qui despend desdittes chapelles, où (il) n'y a ni logements ny domaines ; lesdites chapelles couvertes d'ardoises avec chacune une cloche. Rente par argent environ cinquante et un sols, la dixme environ cinq bouessaux de tous bledz. Du Temple-Neuf de Limerzel au Vieil y a trois quarts de lieue". Nous avons dit que les temples de Limerzel furent unis avec celui de Questembert à l'hôpital de Malansac. Au commencement du siècle dernier, ils n'étaient affermés que 15 livres, et l'Etat de la commanderie vers 1740 nous fait prévoir la ruine prochaine de l'un d'eux : " Les temples de Haut et Bas Limerzel consistent en un petit fief et une petite dixme et le tiers des oblations des deux chapelles, le tout affermé quinze livres. La chapelle de Haut qui est frairienne (est) bien entretenue, mais celle de Bas (est) abandonnée faute de réparations, sçavoir qui les doit faire". Aujourd'hui cette antique chapelle du Temple-Vieux n'existe plus. Elle a été " démolie depuis environ cinquante ans", dit M. Cayot- Délandre, mais la chapelle du Temple-Haut se voit encore : " elle parait être une construction de la fin du XIVème siècle. La croix de Malte y est peinte à fresque et répétée cinq fois sur ses murs. Le fond de l'autel se compose d'un rétable en granit grossièrement sculpté, mais curieux néanmoins ; il est divisé en quatre compartiments surmontés d'arcades trilobées : dans chacun de ces compartiments est représenté une scène de la vie de Jésus-Christ, entre autres sa naissance et sa mort" (l'abbé Guillotin de Corson).
la chapelle Saint-Clair (XV-XVIème et XIXème siècles), restaurée en 1888 et 1892 et à décoration flamboyante. Elle est construite sous le rectorat de Pierre de Coëtlagat (1477-1495). La chapelle conserve quelques éléments du XVème ou XVIème siècle. C'est lors des réparations en 1892, que l'on découvre les vestiges d'un édifice romain sur lesquels a été construite la chapelle actuelle ;
l'ancienne chapelle Saint-Laurent (XVème siècle) était située en un lieu dont les abords étaient parsemés de briques romaines. Une inscription de la sablière nous indiquait que cette chapelle avait été construite, au bourg, par Pierre Coëtlagat qui fut recteur de Limerzel de 1477 à 1495. Elle avait été restaurée en 1892. Elle était de plan rectangulaire avec une chapelle au Sud formant comme un croisillon et devenue sacristie. Cette chapelle était épaulée de contreforts ornés de niches à trilobes aigus. Les portes, au Nord et au Sud, étaient en arc brisé, tandis que celle de l'Ouest s'ouvrait sous un arc en anse de panier surmonté d'une accolade décorée. La grande fenêtre flamboyante du chevet avait été bouchée. La chapelle était couverte d'une charpente à sablières et entraits sculptés ;
l'ancienne chapelle Saint-Louis, construite au début du XIXème siècle ;
le calvaire du Temple-de-Haut (XV-XVIème siècle), situé à côté de la chapelle Saint-Julien ;
la croix de Saint-Clair. Le soubassement est refait en 1818 ;
la croix de Crévéac (Xème siècle), située non loin de l'ancienne voie romaine Rieux-Vannes. Elle est haute de 1,90 mètre et épaisse de 20 centimètres. Il s'agit, semble-t-il, de la plus ancienne croix carolingienne du Morbihan, taillée dans un menhir ;
le château de Pinieux ou Pinieuc (XV-XVIème siècle), propriété de la seigneurie de Pinieux, puis des familles Couëdro (en 1413), Cybouault (fin XVIème siècle) et de Louis du Bouexic, seigneur de la Chapelle (en 1656). On mentionne Jehan et Pierre de Couedroch en 1427, Jehan Coedro en 1464, Pierre de Coetdroch en 1481 et Georges de Coedros en 1536. La seigneurie possédait autrefois un droit de haute, moyenne et basse justice. On y trouve une chapelle privée qui comportait une chapellenie, chargée de quatre messes par semaine. La chapelle est transformée en cellier au milieu du XIXème siècle, puis incendiée en 1888 et restaurée : elle conserve son pignon et son porche en anse de panier ;
le château de Kerfaz (XVIème siècle), édifié par Louis de Coëtlogon, seigneur de la Sauldraye et de Kerfaz. Siège de l'ancienne seigneurie de Kerfaz (ou Kerface) ayant appartenu à la famille Coëtlogon au XVIème siècle. La seigneurie possédait un droit de moyenne justice. Une chapelle privée est édifiée en 1630 par Madeleine de La Touche, veuve de Louis de Coëtlogon. La château devient par la suite successivement la propriété des familles La Houlle de Casset, Lévèque de la Ferrière, du Feigna de Keranforest, Aubrée du Rhun et Cosquer de Kerviler ;
le château du Bois de Roz. On mentionne Guillaume Denisot en 1427 et l'abbaye de Prières en 1536. La seigneurie, avec haute, moyenne et basse justice, est donnée aux Cisterciens de l'Abbaye de Prières vers 1423 par le duc Jean IV (1399-1442). Les cisterciens y édifient une chapelle, et cèdent l'ensemble du domaine à la famille Rieux en 1576. Les moines rachètent le domaine en 1633 et le château est alors converti en un hospice. Les moines sont expulsés en 1791 et le château est vendu en tant que bien national à M. du Plessis de Grénédan. L'aile sud est incendiée en 1885. Il deviendra par la suite la propriété de Pierre Lequen d'Entremeuse (en 1887), puis d'Henri Espitalié de La Peyrade (en 1901). Il est restauré en 1901-1902 ;
la fontaine Saint-Clair (1725) ;
A signaler aussi :
9 tombelles ;
ANCIENNE NOBLESSE de LIMERZEL
Au moyen âge, il s'établit sur le territoire de Limerzel plusieurs seigneuries :
1°- Pinieux ou Pinieuc, au sud-ouest, berceau de la famille de ce nom, puis propriété des Couëdro, des Cybouault et des Bouexic, est redevenu le patrimoine des comtes de Pinieuc. Le château délabré existe encore. Ce fief avait « tout droit de justice, haute, moyenne et basse, fourche à trois piliers, pour les délinquants y être exécutés, avec droit de sept colliers et posts, armoyés des armes de ladite seigneurie, dans le bourg de Limerzel, portant sept carcans de fer pour les jureurs et blasphémateurs du saint Nom de Dieu y être attachés, suivant les ordonnances royales » (1681).
2°- Le Bois-du-Roz, au sud-est, avec haute, moyenne et basse justice, fut donné à l'abbaye de Prières, en 1423, par le duc Jean V, pour se libérer envers les moines d'une rente annuelle de 20 livres. Ce domaine, acquis par les Rieux en 1576, fut racheté en 1633, et converti par les moines en un hospice pour les religieux infirmes, malades on fatigués. Il appartient aujourd'hui à M. d'Eutremeuse.
3°- Kerface, à l'est, moyenne justice, appartenait dans ies derniers siècles aux Coetlogon et aux Dufeigna.
Sur une maison du bourg, on voit un écusson détérioré, portant les armes de plusieurs familles ; on y distingue encore le vairé de Pinieuc et les bezants de Rieux, ou plutôt les armes de Rieux-Rochefort : Limerzel dépendait en effet de cette grande seigneurie (de Joseph-Marie Le Mené).
Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Limerzel : Eon de Beisit et Perrot Bogier (Crévéac), Guillaume Guillo (Crévéac), Allain du Boisdelasalle et Collin Le Chesne (Kerficas, Kerkoissou), Marguerite Bardoul (au bourg de Limerzel), Guillaume Denisot (le Bois de Ros), Jehan et Pierre de Couedroch (Pinieuc, le Questro).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence d'un seul noble de Limerzel :
Jehan de COEDRO (400 livres de revenu), sieur de Pinieuc : comparaît en homme d'armes ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'un seul noble de Limerzel :
Pierre de COETDROCH (400 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes avec Ollivier et Antoine de Pinieuc, tous deux en archers ;
Lors de la réformation de 1536, on recense plusieurs propriétaires et manoirs à Limerzel :
Georges de Coedros tient le lieu de Pinieuc (Pinieuc) ;
le sieur du Plessix Josso (en Theix), tient la métairie de Carface (Kerface) ;
l'Abbé de Prières tient le Boays de Ros (le Bois de Ros) ;
la métairie de Creveac (Crévéac) ;
la métairie de Carficat (Kerficas) que tient le sieur de Pinieuc ;
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