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L'EGLISE DE LOCMARIA-PLOUZANÉ |
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La tour de la première église de Locmaria mentionnée par l'histoire devait offrir un aspect très archaïque, et l'on assura à Albert Le Grand, vers 1630, que c'était un reste du temple abattu par saint Sané. Cette tour, écrit-il, « estait jadis un oratoire dédié à leurs fausses et prophanes Deitez, situé lors au milieu d'une épaisse forest qu'ils nommoient Lucos ».
Quelques années plus tard l'église primitive de Plouzané céda la place à un nouvel édifice qui, avec un double transept, comportait deux nefs jumelles munies d'arcades à plein cintre. L'ouvrage sans doute ne fut pas solidement fait puisqu'en 1768 une nouvelle reconstruction s'imposa, qui parvint à son achèvement en 1769, date que porte le clocher, avec le nom de Jean-Claude Inisan, recteur. Quelques travaux complémentaires furent réalisés en 1773-1774 [Note : En 1773 fut bâti un ossuaire, reconstruit en 1870].
Dans l'église on remarque la cuve octogonale des fonts baptismaux, avec angles garnis de pinacles. L'un de ses panneaux présente en bas-relief la scène de l'Ecce Homo, quatre autres les évangélistes avec leurs attributs. La date de 1530 est inscrite en caractères gothiques à l'une des autres faces, et sur la porte de la balustrade en bois qui clôture les fonts on lit : F A I C T. E N. 1675.
A gauche du maître-autel se trouve la vieille statue de Notre Dame de Lanvenec, belle Vierge Mère, écrasant le serpent sous ses pieds. Les trois statues de l'Ecce Homo, de saint Michel et de sainte Marguerite foulant le dragon sont aussi de facture ancienne, ainsi qu'un tableau de l'ange gardien avec six médaillons.
L'ancienne chaire, qui remontait à 1789, a été remplacée par une chaire nouvelle, dont les panneaux sculptés figurent l'apostolat de saint Sané.
L'un des autels latéraux, dédié au XVIIème siècle à saint Sébastien et à saint Roch, est actuellement sous le vocable du Sacré-Cœur ; l'autre, qui avait comme titulaires sainte Anne et saint Yves, est aujourd'hui dédié aux saints anges.
On aperçoit au bas de l'église le monument élevé par les paroissiens à la mémoire de M. Mengant, ancien recteur, décédé à Plouvorn.
Le pardon de Locmaria a lieu le 15 août en la fête de l'Assomption. La procession de Locmaria va chercher celle de Plouzané avant la grand'messe et toutes deux se rendent dans l'église de Locmaria.
Cloches
La grande cloche mentionnée en 1774,
refondue en 1775, et portée à 800 livres, est la grosse cloche actuelle. Sa
fusion eut lieu sous M. Inisan, recteur de Plouzané et trève de Loc-Maria. Voici
l'inscription que nous y lisons : « L'an 1775, bénie par Mre J. C. Inisan,
recteur de Plouzané, — Mre Jean Goret, curé. — Haut et puissant seigneur Messire
René de Rodellec, chevalier du Portzic, lieutenant des vaisseaux du Roi,
parrain. — Haute et puissante dame Barbier de Lescoët, comtesse de Kervasdoue,
marraine. — Y. Coatanea, fabrique. — Le Guillaume m'a faite. ».
En 1834, le 29 avril, les deux autres cloches actuelles (la petite et la moyenne) reçurent la bénédiction de M. Le Hir, curé de Saint-Renan.
La moyenne, « Caroline », porte l'inscription suivante : « Faite en avril 1834, pour l'église de Loc-Maria, — M. Charles Kerguiziau Kervasdoue, parrain, et Mme de Kervasdoue, née Marie-Renée de Lestang du Rusquec, marraine. — M. René-Marie Marc, recteur. — M. Hervé Rioual, maire. — M. Y. Quéau, vicaire. — Viel Alphonse, fondeur, Brest ».
La petite, « Marie », porte : « Faite en avril 1834, pour l'église de Loc-Maria. — M. Hervé Rioual, maire et parrain. — Mme veuve Hervé Le Moign, de Lesconvel, née Marie-Renée Le Hir, marraine. — M. René Marc, recteur. — M. Yves Quéau, vicaire. — Viel Alphonse, fondeur, Brest. » (Abbé LA CAP, Loc-Mark Plouzané).
Confréries
Notons d'abord
la confrérie du saint Rosaire, établie en 1634 sous le rectorat de Jean
Touronce, par le Père Jourdren, du couvent de Morlaix. Puis les confréries de
l'Ange Gardien (1684), des Trépassés (1805), du Scapulaire (1805), de Notre-Dame
des Armées (1890), l'Apostolat de la prière (1891), la confrérie de la Sainte Famille (1901), et l'archiconfrérie
du Sacré-Cœur de Montmartre (1912).
Fontaine sacrée.
La fontaine de dévotion est surmontée d'un Christ de 1623. Pour obtenir la guérison
d'un enfant malade, on fait nettoyer le bassin par un pauvre, puis on plonge
dans l'eau renouvelée une chemise qu'on fait sécher et revêtir ensuite à l'enfant.
(H. Pérennès).
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