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LOCOAL-MENDON

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La commune de Locoal-Mendon (bzh.gif (80 octets) Lokoal-Mendon) fait partie du canton de Belz. Locoal-Mendon dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LOCOAL-MENDON

Locoal-Mendon vient de "loc" (ermitage), de "Goal" ou "Gudual", un saint ermite du VIIème (vers 631), et de Mendon (du gaulois "mina dona" signifiant petite forteresse). Mendon peut-être aussi rapproché du nom d'homme Maendon, attesté au XIVème siècle.

Ville de Locoal- Mendon (Bretagne)

Locoal doit son nom à saint Gudwal, Goal, Gudual ou Gwal. Il s'agit d'un démembrement du territoire de Plouhinec. Le territoire de Locoal appartenait autrefois au prieuré de Saint-Goal. Un monastère primitif y aurait été fondé et se serait maintenu jusqu'à l'invasion normande en 919, qui le ruina complètement.

L'origine de Mendon est attestée depuis le Xème siècle. Il s'agit d'un démembrement du territoire de Ploemel.

Au Xème siècle, les normands ravagent la région : l'un d'entre eux Gurki, s'établit à Locoal, restaure le monastère ou le prieuré de l'époque, et le donne en 1037 aux bénédictins de Redon avec toutes ses dépendances, à savoir : la terre du Minihy du côté de Mendon, la presqu'île du Plec et sept villages de la rive droite de l'Etel, en Plouhinec, nommés Kerentréh, le Moustoir, Kerven, Kerguellan, Kerguiscoiarn, Kervigné et Kercadec. Il se réserve toutefois sa vie durant, la jouissance d'une partie de l'île, qu'il sépare du reste par un fossé. D'autres historiens prétendent que Catuuallon, abbé de Redon, aurait obtenu d'Alain III l'île de Locoal "insula Sancti Gutuali" où vivait Gurki. Ce qui donne alors naissance à une paroisse partagée sur deux terres : Locoal-Hennebont et Locoal-Auray. Cette donation, faite en 1037, est confirmée par le duc Alain II qui se trouve alors à Quiberon avec les barons de sa cour, et par Judicaël, évêque de Vannes, qui cède aux moines ses droits et ceux de son église sur l'île et ses dépendances (Cart. p. 327). Les religieux de Redon, devenus ainsi seigneurs spirituels et temporels de Locoal, y fondent un prieuré. Le prieur, chef de la communauté, est en même temps recteur de la paroisse, et prélève comme tel la dîme à la 11e gerbe.

La paroisse de Locoal, d'après les anciens documents, était répartie entre 4 ou 5 frairies : l'île (y compris l'île de Saint-Goal), Plec, Minihy et Dehors, et Hennebont ou Sainte-Hélène. Etant seigneurs spirituels et temporels de Locoal, les moines avaient droit de haute, basse et moyenne justice. 

Selon sa Vita légendaire du XIIIème siècle, Gudwal aurait résidé dans une île, devenue la presqu'île du Plec (insula qui nomen Plecit), où il se serait aménagé un abri dans la roche, creusée avec des instruments en fer (angustam sibi in petra mansiunculam Gudwallis excidit (....) tunc discipuli ejus speluncam ferreis sarculis scindunt et habitacula satis Christu famulantibus sufficienta struunt).

La portion de la paroisse située en terre d'Auray (frairie de l'île), comptait jadis, outre l'église de Saint-Goal (ancienne prieurale), la chapelle de Notre-Dame de Miséricorde, celle de Saint-Jean-Baptiste (près de Penhoët), et une petite chapelle dédiée à Saint-Goal (près de Penpont).

Le territoire de Locoal-Mendon est pillé et ravagé en 1592 par les Espagnols qui occupent Port-Louis pendant les guerres de la Ligue. En 1790, le territoire de la rive droite d'Etel devient une commune à part entière, Sainte-Hélène. Locoal est rattaché à Mendon en 1806 par décision de Napoléon et l'ensemble se nomme alors Locoal-Mendon.

Pour Locoal, on rencontre les appellations suivantes : St Goual (en 1427, en 1448, en 1474, en 1464), Locoual (en 1448) et St Gouveal (en 1536).

Ville de Locoal- Mendon (Bretagne)

Note 1 : Locoal est une île située dans le bras de mer d'Etel, entre Sainte-Hélène et Mendon ; elle communique avec cette seconde paroisse par un pont qui rappelle celui de Saint-Cado, et elle a sous sa dépendance la presqu'île du Plec, qui l'avoisine au nord. Son nom est tiré de celui de Saint-Goal, son patron, dont il va être bientôt question. Des temps primitifs, on peut signaler dans cette île, sur le chemin du bourg à la Forêt, un cist ou coffre de pierre, sans couvercle, et depuis longtemps violé ; puis un grand vase celtique, plombaginé, à large col, trouvé près de la Forêt, et exposé aujourd'hui au Musée archéologique (Bull. 1881, p. 43). On n'a pas encore signalé de traces de la domination romaine dans cette île, bien que la voie de Vannes vers Hennebont passe dans le voisinage. Il paraît que les Romains donnaient à l'île le nom de Plecit, dont on a fait plus tard celui de Plec, resté depuis à la presqu'île voisine. C'est dans cette île, vers 631, que vint s'établir, avec quelques prêtres, saint Gudual, dit aussi Gurval, Goal et Gau, évêque démissionnaire d'Aleth. Le saint s'y creusa une grotte sur la côte, et ses compagnons firent comme lui. Sa réputation s'étendit bientôt au loin, et de nombreux disciples, dont le chiffre s'éleva jusqu'à 188, vinrent se fixer sur ce sol et s'y faire des cellules. Pour garantir leurs demeures contre l'envahissement des grandes marées, ils durent édifier des digues d'une lieue environ de longueur, et dont il reste encore des tronçons parfaitement reconnaissables. Mais le saint dut bientôt reconnaître que la foule l'empêchait de jouir de la solitude qu'il cherchait. Il déserta son île, comme il avait déserté Guer, et, suivi de sept de ses moines, il s'enfonça dans la forêt de Camors. Là, il construisit un monastère, dont la chapelle de Locoal garde le souvenir, et y mourut le 6 juin, vers l'an 640, âgé d'environ 50 ans. Son corps, disputé entre sa mère et sa soeur d'une part, et ses disciples de l'autre, fut transporté dans l'île du Plec, et inhumé dans l'église qu'il y avait fait bâtir. Bientôt l'île prit son nom et s'appela Loc-Gudual, et plus tard Locoal. Les miracles opérés au tombeau du saint y firent affluer les pèlerins et les offrandes. Par suite, les possessions du monastère embrassèrent peu à peu le territoire de la paroisse actuelle de Sainte-Hélène, la presqu'île du Plec, et les côtes de Mendon. Cette pros­périté dura deux ou trois siècles, jusqu'aux ravages des Normands. Faut-il rapporter à cette période quelques lechs, encore subsistants dans le pays ? — Non loin du cimetière se voit un lech de 1 mètre 40 hors de terre, portant en relief une large croix pattée, dans une circonférence, surmontée d'une petite croix gravée en creux ; on l'appelle la Pierre du moine. Sur la route de Locoal à Mendon, se trouve un autre lech, appelé aussi Pierre du moine, haut de 2 mètres 20, ayant deux croix pattées sur des tiges grêles, gravées des deux côtés opposés de la colonne, et séparées par une sorte de torsade verticale. On croit y lire les mots Croux Prostlon ; or, Prostlon , femme du comte Paschuéten , est morte en 875 ; on aurait ainsi une date approximative de l'érection du Lech. — Près de la chapelle Saint-Jean s'élevaient naguère plusieurs grands lechs, chargés d'inscriptions ; ils ont été brisés et employés à des constructions. Les Normands, battus à Questembert en 888, prirent une revanche terrible à partir de 919. Les moines de Locoal s'enfuirent, comme ceux de Rhuys et de Locminé, emportant avec eux le corps de leur saint fondateur, et après de longues pérégrinations arrivèrent, vers 959, à Gand en Belgique. Pendant ce temps, le monastère de Locoal était ruiné et ses biens occupés par les pirates. Au commencement du XIème siècle, un descendant des Normands, nommé Gurki, s'en trouvait propriétaire ; il y avait construit des bâtiments et même réédifié l'église de Saint­-Gudual, avec le concours d'un certain Rivod. — Catuallon, abbé de Redon, voyant que les anciens religieux ne reparaissaient point, et voulant retirer ces biens des mains laïques, alla bravement trouver Gurki et lui demanda de céder ses droits à son monastère. — A cette proposition, le Normand frémit d'abord d'indignation, car c'était un homme farouche ; mais il finit par se laisser gagner, touché par les avantages spirituels qu'on lui offrait. Il consentit donc à donner à Saint-Sauveur la propriété perpétuelle de l'île de Saint-Gutual , avec toutes ses dépendances, à savoir : la terre du Minihy, du côté de Mendon, la presqu'île du Plec, et sept villages en Plouhinec, nommés Kerentréh, le Moustoir, Kerven, Kerguellan, Kerguiscoiarn, Kervigné, et Kercadec. Il se réserva toutefois, sa vie durant, la jouissance d'un quartier de l'île, qu'il sépara du reste par un fossé. Cette donation faite en 1037, fut confirmée par le duc Alain III, qui se trouvait alors à Quiberon avec les barons de sa cour, et par Judicael, évêque de Vannes, qui céda ses droits et ceux de l'église de Saint-Pierre, sur l'île et ses dépendances, à l'abbaye de Saint­-Sauveur (Cartulaire de l'abbaye de Redon, p. 327). Les moines, devenus ainsi seigneurs spirituels et temporels de Locoal, y fondèrent un prieuré considérable, qui fut longtemps habité par eux, et qui servit plus tard d'hospice pour les malades et les infirmes de l'abbaye. Ce couvent, voisin de l'église, fut brûlé en 1592 par les Espagnols ; rebâti peu après en grand et solide appareil, il fut aliéné à la révolution, et il est aujourd'hui en ruine. C'est cet édifice qu'on a attribué par erreur aux Templiers et aux chevaliers de Malte. Le prieur, comme seigneur temporel, avait juridiction haute, basse et moyenne sur ses sujets ; la justice se rendait à Locoal par des officiers à sa nomination. Il y avait une prison pour la détention des malfaiteurs, et même des fourches patibulaires pour leur exécution. Le prieur avait la jouissance de la maison, du jardin et du parc de Locoal, les revenus de deux tenues au bourg, de deux autres à Penhoët, de deux métairies au Coédo et à Locoal, et de deux moulins à mer, situés l'un dans l'île, l'autre dans Sainte-Hélène. Il avait un banc dans le choeur, et ses armes sur une pierre de la muraille. Le prieur, au point de vue spirituel, était le recteur de Locoal et de ses annexes, et il faisait le service de la paroisse par lui-même et par les religieux placés sous ses ordres. En retour, il percevait la dîme à la 11ème gerbe sur toute l'étendue de son bénéfice. Quand les moines, à cause de leur trop petit nombre, furent rappelés à Redon, le prieur se déchargea du service de la paroisse sur un vicaire perpétuel, à qui il donna une part de ses revenus et un logement avec quelques dépendances. On peut voir dans le Cartulaire de Redon, p. 252, le tableau des dîmes de la paroisse, vers 1200. En 1756, le revenu net du prieur était évalué à 1,808 livres, et celui du vicaire à 451 livres. Le prieur était primitivement à la nomination de l'abbé, puis à celle du pape ; le vicaire, présenté d'abord par l'abbé et institué par l'évêque, finit par être soumis au droit commun (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 2 : Mendon est limité au nord par Landaul, à l'ouest par Locoal ou la rivière d'Etel, au sud par Belz, Erdeven et Ploemel, à l'est par Brech. Son territoire propre, en laissant de côté celui de Locoal, renferme 3306 hectares, dont une bonne partie est cultivée, mais où l'on trouve aussi des landes étendues. En 1891, sa population est de 1725 habitants, parlant breton. Son nom dérive, suivant quelques-uns, des mots Mein, dôn, pierre profonde, parce que le granit ne s'y rencontre qu'à une certaine profondeur : cette étymologie est très contestable. Les Celtes ont laissé sur ce sol plusieurs monuments. A l'ouest d'un village, nommé en breton Er-Hloh (la Cloche) et en français Le Clef, se trouve une lande élevée dont trois tertres sont couronnés de ruines. Sur le premier sommet se voit une allée couverte, aujourd'hui bouleversée, mais encore entourée d'un reste de tumulus. Sur le second sommet est une allée bicoudée, d'une longueur d'environ 20 mètres, et flanquée d'une autre allée de 7 mètres de long. Sur le troisième sommet, il ne reste plus que quelques vestiges du monument. Au sud du village de Locqueltas, dans un champ nommé Er Briélec, se trouve également une allée ruinée, de 7 mètres de longueur, flanquée de deux grottes latérales, qui lui donnent la forme d'une croix latine. La voie romaine de Vannes vers Quimper traverse ce territoire, en passant au nord du village de Lapaul, et en longeant au sud la route moderne de Vannes à Hennebont. Au VIème siècle les Bretons occupèrent ce territoire et contribuèrent à l'extension du christianisme. Bientôt un petit monastère y fut fondé ; les ravages des Normands au Xème siècle l'ont sans doute détruit ; mais le nom du village, dit Le Moustoir, en garde le souvenir lointain. Vers le XIIIème siècle, le siège du doyenné de Poubelz ou Ponbelz fut transféré de Belz à Mendon, en sorte que le recteur de cette seconde paroisse devint en même temps doyen de Ponbelz. Ce doyenné embrassait tout le littoral vannetais compris entre le Blavet et la rivière d'Auray, c'est-à-dire les 48 paroisses de Riantec, Plouhinec, Merlevenez, Kervignac, Saint-Gilles-Trémoec, Nostang, Mendon, Locoal, Belz, Erdeven, Ploemel, Plouharnel, Quiberon, Carnac, Locmariaquer, Crach, Saint-Gildas-d'Auray et Brech. Le doyen avait la propriété de l'ilot de Riec, situé dans la rivière d'Etel, et contenant sept journaux et demi. Un aveu de 1679 le dit inhabité depuis un temps immémorial, mais signale néanmoins des ruines de bâtiments. La tradition locale attribue ces ruines à un monastère détruit depuis très longtemps. Le doyen avait anciennement une cour de justice, et par conséquent un official, un promoteur et un greffier. Une quittance de l'an 1306, conservée aux archives de Nantes, est scellée du sceau de l'officialité de Ponbelz, curie officialis de Ponbelz, et ce sceau représente le buste de saint Pierre, patron de Mendon. Plus tard cette officialité disparut, mais le titre de promoteur fut conservé par le prêtre qui accompagnait le doyen dans la visite des paroisses et qui lui servait de greffier ou de secrétaire. La visite des paroisses se faisait régulièrement tous les ans, comme le prouve le visa mis sur les registres de baptêmes, mariages et sépultures. A chaque visite, le doyen percevait 64 sous de chaque recteur ou vicaire perpétuel, 20 sous de chaque fabrique, 10 sous du procureur ou trésorier de chaque église paroissiale, et 5 sous de chaque procureur des chapelles. A l'origine, c'était un revenu considérable ; mais à partir du XVIème siècle, il perdit beaucoup de sa valeur relative, par suite de l'abondance de l'argent. Le recteur de Mendon était à la nomination du pape ou de l'évêque suivant le mois de la vacance. Il jouissait de la dîme à la 33ème gerbe sur toute sa paroisse, et de plus d'une prémice spéciale. En 1757, son revenu net était évalué à 1300 livres (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 3 : Saint-Goal, surnommé aussi Gudual et Gurval, issu d'une famille noble et fortunée, naquit vers l'an 590 en Grande Bretagne. Son éducation fut confiée aux moines de Lancarvan vers l'an 600. L'abbé du monastère était alors Saint Brendan. Il se fit moine dans cette abbaye, avant de devenir lui-même abbé du monastère vers l'an 620. Il est appelé à remplacer Saint-Malo (évêque d'Aleth) en l'an 627. Cherchant la solitude, il se retire en l'an 629 à Guer (diocèse de Saint-Malo) avec quelques prêtres et y construit un petit monastère. Puis Goal décide de quitter ce lieu et vient se fixer, accompagné de douze de ses moines, sur l'île de Goal, puis à Locoal. Il mourut à Locoal-Camors le 6 juin 640, âgé d'une cinquantaine d'années.

Ville de Locoal- Mendon (Bretagne)

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PATRIMOINE de LOCOAL-MENDON

l'église Saint-Goal (XVIIème siècle), située à Locoal. L'église primitive est certainement plus ancienne (Xème et XIème siècles). En effet, l'église paroissiale de Locoal, avait été celle du prieuré de Saint-Sauveur de Redon établi dès le XIème siècle dans l'île de Locoal. Elle fut brûlée par les Espagnols en 1592 et un nouvel incendie la ruina en 1765, si bien que l'on ne trouve que peu de restes de l'église primitive. Celle-ci comprenait des bas-côtés qui ont disparu, mais on voit encore nettement, dans les murs actuels de la nef, les anciennes arcades en plein cintre, portées sur de lourds piliers carrés à impostes qui faisaient communiquer l'ancienne nef avec les bas-côtés. La partie ouest, la plus ancienne qui doit dater du milieu du XVème siècle, comportait, avant 1592, deux bas-côtés reliés à la nef par des arcs à cintre brisé reposant sur des piliers à simple tailloir. Au moment des guerres de la Ligue, en 1592, l'église et le couvent qui la flanquait au Nord furent incendiés par les Espagnols cantonnés au Port-Louis. L'église est restaurée en 1614 par le prieur commendataire, Jean Bouchard, Abbé des Prières. En 1657, le vicaire Guillaume Le Blouch, fait démolir une petite chapelle latérale dédiée à Saint-Jean-Baptiste, pour la remplacer par un vitrail. Un autre incendie ravage l'église le 7 juillet 1765. L'église connaît de nouvelles restaurations au cours du XIXème siècle et jusqu'en 1966 avec la restauration du choeur. Privée de ses collatéraux, la nef rectangulaire se prolonge par un choeur plus étroit. Le vitrail représentant saint Goal est l'oeuvre du maître-verrier Bonneville et date de 1937. L'édifice contient, au milieu du choeur, le tombeau de Saint-Goal (590-640), découvert le 25 juillet 1878 et surmonté ultérieurement d'un cénotaphe avec sa statue, inscrit "Quisquis ades venerare locum, venerare sacratos / Gudwali cineres ; hic locus, hic sacer est. 1666" . A noter que ce monument funéraire primitif fut détruit au XIXème siècle, "sous le prétexte qu'il encombrait l'église". Le prieuré qui se trouvait en face de l'église d'après le plan de 1665, reconstruit au XVIIème siècle et rasé en 1973, était un bâtiment carré avec des portes en anse de panier et un large escalier de pierre avec des meurtrières ;

Eglise de Locoal (Bretagne)

Nota 1 : L'église paroissiale est sous l'invocation de saint Gutual ou Goal, dont les reliques y ont été rapportées, en grande partie, à une date inconnue. Cet édifice, qui formait le côté sud de la cour intérieure du couvent, était à la fois prieural et paroissial ; il avait des bas côtés reliés à la nef par des arcs en cintre brisé et des piliers à simple tailloir. Brûlée une première fois par les Espagnols en 1592, cette église subit, en 1765, un nouvel incendie, occasionné par la lampe du sanctuaire. Les religieux de Redon ne se mirent pas en frais pour la réparer : on se contenta de supprimer les bas côtés, de boucher les arcades de la nef et de refaire la toiture. Les reliques du patron, fortement atteintes par le feu, furent sauvées en partie par le curé Yves Rio et déposées, en 1768, dans un nouveau reliquaire. On a retrouvé en 1878, sous le pavé de l'église, les restes du tombeau de saint Goal. Les chapelles de la paroisse étaient : — 1° Sainte-Hélène, sur la rive droite de la rivière d'Etel, siège d'une frairie, qui fut érigée en trève en 1784 et eu commune en 1790. — 2° Saint-Goal, sur le même territoire, mentionné dans des aveux de 1628 et 1675. — 3° Notre-Dame, au passage de Kerentréch, servait aux enfants du catéchisme ; elle est en ruine en 1891. — 4° Sainte-Brigitte, dans la presqu'île du Plec ; elle garde dans son voisinage une sorte de lech, de 3 mètres, appelé la Quenouille de sainte Brigitte, un autre plus petit, nommé le Fuseau, et une pierre indéterminée. Dans cette presqu'île on voit plusieurs éminences artificielles de terre, longues et étroites, qu'on regarde comme des restes de retranchements, élevés par les Espagnols pendant la Ligue. — 5° Saint-Jean, dans l'île, auprès du pont, au village anciennement nommé Kervarec ; c'est un édifice de forme rectangulaire, à portes en anse de panier, et à sablières datées de 1621. — 6° Saint-Goal, au village de ce nom, près du pont, mentionnée en 1665, et disparue depuis longtemps. — 7° Notre-Dame de Miséricorde, dans le cimetière du bourg, mentionnée aussi en 1665, et démolie depuis. Les frairies étaient celles de Sainte-Hélène ou de la terre d'Hennebont, aujourd'hui paroisse ; celle du Plec, comprenant la presqu'ile de ce nom jusqu'à Kerbley ; celle du Minihy ou du dehors, composée de la côte ouest de Mendon, retournée depuis à cette paroisse : et celle de l'île comprenant toute l'île même de Locoal. On ne connaît ici que la chapellenie de Saint-Cado, sur laquelle les renseignements font défaut. Les seigneuries de Kercadic, de Kerfresec et de Kergo étaient dans la section de Sainte-Hélène. Locoal était tout entier du doyenné de Pou-Belz, dont le titulaire résidait à Mendon. Au point de vue judiciaire, il était partagé en deux par la rivière d'Etel : le quartier de Sainte-Hélène dépendait de la sénéchaussée d'Hennebont et s'appelait Locoal-sous-Hennebont ; le reste dépendait de la sénéchaussée d'Auray et se nommait Locoal-sous-Auray. En 1790, Locoal perdit le quartier de Sainte-Hélène, et se vit ériger en commune, du canton de Mendon, et du district d'Auray. Son recteur, M. Allano, refusa le serment en 1791, prit un passeport pour l'Espagne en 1792, et resta caché dans le pays. Il put voir par conséquent vendre les biens du prieuré, ainsi qu'une maison, un jardin et un pré, qui formaient les dépendances du presbytère. Tout ce canton était dévoué à Dieu et au roi, et Georges Cadoudal y trouva un asile assuré en 1796. Les républicains mirent pendant quelque temps une garnison dans les bâtiments du prieuré, et c'est à leur présence qu'on attribue la ruine de l'édifice. Locoal passa dans l'arrondissement de Lorient en 1800, et dans le canton de Belz en 1801. Uni à la commune de Mendon, qui prit pour ce fait le nom de Locoal-Mendon, il fut rétabli comme succursale en 1802, supprimé en 1808, et rétabli de nouveau par ordonnance du 26 janvier 1820. En 1891, la paroisse ne comprend plus que l'île de Locoal et la presqu'île du Plec, c'est-à-dire une population de 486 habitants (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

l'église Notre-Dame ou Saint-Pierre (XV-XVIème siècle) de Mendon, reconstruite au début du XVIIIème siècle et transformée à la fin du XIXème siècle, en conservant le mur de chevet et le porche sud de l'édifice ancien du XVIème siècle. Ancienne chapelle devenue église paroissiale de Mendon, elle comprend une nef sans bas-côtés, un transept et un chœur à chevet plat. Construite au XVIème siècle, restaurée au XVIIème siècle, elle fut intérieurement remaniée en 1892. Si l'on a conservé les arcades en tiers-point pénétrant dans des piliers polygonaux faisant communiquer les croisillons avec le vaisseau central, on a par contre supprimé la charpente à sablières et entraits sculptées, datée de 1601, pour la remplacer par une voûte en briques sur croisées d'ogives. Mais la restauration a eu pour effet de dégager la grande fenêtre flamboyante du chevet dont le réseau en trilobes entourés de volutes est tout à fait remarquable. La décoration extérieure, flamboyante, est particulièrement riche. Au Sud est un beau porche carré, voûté d'ogives, orné de pilastres à pinacles, d'accolades, de rinceaux de feuilles de vigne, avec faux pignon à rampants également décorés. Un banc de pierre est taillé à l'intérieur et à l'extérieur du porche. Les contreforts amortis de pinacles sont ornés de motifs de fausse architecture et d'animaux. L'ancienne porte du croisillon Nord, aujourd'hui murée, présente également des ornements très riches. Les chapiteaux de cette porte sont surmontés de masques et de motifs. Les angles externes du croisillon Nord sont ornés de pinacles. Le clocher, avec flèche en pierre, qui s'élève sur le pignon occidental, a été entièrement refait en 1875 : ce clocher s'élève en une tour de trois étages reliés par des contreforts d'angle sommés de pinacles à crosses végétales. Le choeur date, semble-t-il, de 1474 (date indiquée dans l'inscription placée sous le vitrail). La fenêtre du chevet est divisée en cinq formes trilobées surmontées d'un réseau de flammes trilobées autour d'un quadrilobe central (XVème siècle) et Fournier de Tour y a introduit en 1893 la scène de la Nativité de la Vierge, comptant dix personnages ;

Eglise de  Mendon (Bretagne)

Nota 2 : L'église paroissiale, dédiée à saint Pierre, était contiguë au cimetière. On en commença la reconstruction en 1706 ; on y travaillait encore en 1750 ; mais il ne parait pas qu'elle ait été achevée. Elle a été démolie depuis, et il n'en reste guère qu'un portail imposant par ses dimensions. Les chapelles de la paroisse étaient : — 1° Notre-Dame de Piété, au bourg, charmant édifice du XVIème siècle, en grand et moyen appareil, en forme de croix latine, mesurant 29 m. sur 8 environ. Le choeur est carré ; la fenêtre du fond a été maladroitement bouchée, les transepts renferment les autels du Rosaire et de Sainte-Anne. On entre dans la nef par un porche richement sculpté et deux portes en anse de panier ; au-dessus du pignon occidental s'élève une tour carrée, surmontée d'une petite flèche en ardoises. Sur les sablières on voit les armes de Bretagne et de France en alliance, et quelques autres écussons. Cette chapelle est devenue église paroissiale depuis 1706, et on y a transféré le culte de saint Pierre, patron de la paroisse. En 1875, on a fait une tour neuve, à la place de l'ancienne, et on l'a couronnée d'une flèche en pierre. Au mois de juillet 1892, ont été commencés les travaux de restauration intérieure de l'église, d'après les plans de M. l'abbé Brisacier, l'artiste bien connu. Une belle voûte en briques, très réussie, a complètement transformé l'église, et a mis l'intérieur en harmonie avec l'extérieur. L'exécution de ces travaux a amené le dégagement du pignon donnant sur le choeur, et a mis à jour une immense et magnifique fenêtre, en parfait état de conservation. Cette fenêtre, du style flamboyant, comme le reste de l'église, mesure plus de 25 mètres de surface. Elle a cinq baies, et la verrière, très originale, hardie et finement travaillée, se compose de trilobes enveloppés de volutes ; cette fenêtre est d'une forme rare et fait l'admiration de tous ceux qui la voient ; M. Brisacier lui-même était loin de s'attendre à trouver pareille fenêtre à Mendon. Comme l'église est sous le vocable de la Nativité de la très sainte Vierge, il a été placé dans cette fenêtre, au chevet du choeur, un vitrail représentant ce mystère. — Cette église de Notre-Dame de Piété était, avant la révolution de 1789, un lieu de pèlerinage. Le 7 septembre, il y avait des vêpres solennelles, procession, feu de joie .... et une indulgence plénière était accordée, aux conditions ordinaires, depuis le coucher du soleil, 7 septembre, jusqu'à pareille heure, le 8 septembre. L'acte authentique de cette concession est encore aux archives de la fabrique. Après la Révolution, les mêmes fêtes recommencèrent, et l'on parle encore à Mendon de la première fête qui fut célébrée, après la pacification des troubles révolutionnaires. Dans le cortège de la procession figuraient un certain nombre de chouans de Mendon et des environs, qui, armés de leurs fusils, faisaient parler la poudre, par intervalles, en l'honneur de la sainte Vierge. — 2° La Madeleine, au village de Kerhoarn. — 3° Sainte-Marguerite, au sud. — 4° Saint-Paul, au village du Ménec. — 5° Saint-Gildas, au village de Locqueltas, au sud. — 6° Saint-Vincent-Ferrier, au Moustoir. — 7° Saint-Paul, au village de Lapaul, au nord-est. Les frairies étaient, comme à l'ordinaire, groupées autour de ces chapelles. Quant aux chapellenies, on n'en rencontre aucune. En revanche, on trouve, dès 1331, la mention des « escolles de Mendon », et des fourches patibulaires de Mané-Héleu. Mendon était de la sénéchaussée d'Auray, pour la justice. En 1790 il fut érigé en commune et en chef-lieu de canton du district d'Auray, et eut dans sa circonscription Locoal et Belz. Son doyen, M. Amet, refusa le serment en 1791, et disparut l'année suivante, en laissant le soin de sa paroisse à M. Le Bodo, qui s'y maintint caché. Bientôt on vendit nationalement l'île de Riec et les dépendances du presbytère, diverses tenues situées à Cochelin et à Lapaul, appartenant à la Chartreuse d'Auray, et d'autres tenues situées au bourg, à Kerdelam et à Kervily, appartenant à la chapellenie de Cardelan en Baden. Les sentiments religieux et royalistes de la population se manifestèrent en face de la persécution républicaine, et poussèrent de nombreux volontaires dans les rangs des Chouans. M. Pierre-Marie Le Bodo continua à exercer le saint ministère, en prenant les précautions qu'exigeaient les circonstances. Un dimanche, il célébrait la messe à la chapelle du Moustoir, lorsqu'arriva une bande de soldats ; M. Le Bodo n'eut pas le temps de finir. On l'arrêta et l'on se mit en route pour Auray. Plusieurs hommes du quartier ou de la paroisse (car la population était avertie à temps de l'endroit où elle devait se réunir pour avoir la messe) s'entendirent, et allèrent trouver le chef du détachement, lui offrant la somme de 900 fr. pour la rançon du prêtre. L'officier consentit et le prêtre fut rendu à ses paroissiens. Dans la suite des temps, M. Le Bodo fut nommé recteur de Mendon, où il est mort. Souvenir touchant : tous les ans il disait aux enfants qui suivaient le cours du catéchisme : « Mes enfants, je vous appartiens, je suis votre bien, car vos parents m'ont racheté ». M. Le Bodo a fondé à Mendon le premier établissement des Soeurs du Saint-Esprit, dans le Morbihan, après la révolution. En 1800, à la suppression des districts, Mendon passa à l'arrondissement de Lorient, et en 1801, au remaniement des cantons, il perdit son titre de chef-lieu, qui fut donné à Belz. En compensation il acquit Locoal, et prit la dénomination de Locoal-Mendon, qui lui est resté, même depuis le rétablissement de Locoal en paroisse, parce que s'il y a deux paroisses, il n'y a qu'une commune (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Eglise de Mendon (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Locoal-Mendon (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Mendon et ses recteurs"

l'ancienne église Saint-Pierre. De cet édifice, qui devait être l'église paroissiale de Mendon, commencé en 1706, et qui ne fut jamais achevé, il ne reste qu'un portail (porche méridional) de style Renaissance, imposant par ses dimensions ;

la chapelle Sainte-Brigitte ou Sainte Brigide (XVII-XVIIIème siècle), située dans la presqu'île du Plec. Elle a été plusieurs fois restaurée. Elle est de forme rectangulaire et porte un clocheton sur le pignon occidental auquel on accède par un escalier rampant. A l'intérieur, sur le mur Nord, se trouve un blason à la croix pattée d'un évêque qui n'a pu être identifié. La chapelle possède deux statues de Sainte Brigitte ;

la chapelle Saint-Gildas (du début du XVIIème siècle).Il s'agit d'une construction rectangulaire du XVIIème siècle, située au village de Locqueltas. L'édifice comporte un banc mural. Le clocheton est percé de baies en plein cintre et coiffé d'une pyramide supportant une croix. Le bénitier, situé à l'entrée de la porte méridionale, est sculpté d'un masque et date du XVIIIème siècle. Le retable, dont le centre comporte un tableau représentant saint Gildas, date de 1851 ;

l'ancienne chapelle prieurale (XIème et XIIème siècles), édifiée par les bénédictins. Le couvent primitif fondé par Saint-Goal a disparu de même que le prieuré bâti par les bénédictins de l'abbaye de Redon au lendemain de la donation de 1037. Une note du Cartulaire de Redon nous a conservé l'état des revenus de Saint-Gudual, vers l'an 1200: "- En Plouhinec, 25 quarts de froment, 3 sous, 2 deniers et 2 moutons ; - Au Minihy, 15 quarts de froment, 48 écuellées de miel, 12 pains, 16 deniers et 6 moutons ; - A Kerjacob et voisinage, 6 quarts de froment, 6 moutons et une mine ; - Au Plec, 13 quarts et une mine, 22 écuellées 2/3 de miel, 9 pains et 2 mangers ; - A Lesdour, 5 quarts et une mine ; - A Kerfalhun (?), 2 quarts et 3 moutons ; - Dans l'île, 8 quarts et une mine et demie ; - Et sur les maisons, 7 sous moins un denier, 2 pains, une bouteille de vin, un coq et une poule" (IB p. 252). Ces redevances furent modifiées dans la suite. Le prieur, comme seigneur temporel, avait juridiction haute, moyenne et basse sur ses sujets : il l'exerçait par un sénéchal, un procureur et autres officiers nommés par lui, et possédait une prison et des fourches patibulaires. Pour payer les grosses taxes de la guerre, il dut aliéner en 1570 une métairie de la Forêt ; en 1577, diverses pièces de terre, puis une tenue à Penhoët, une autre à Kerbotspern ; et en 1586, une seconde métairie de la Forêt. Brûlé par les Espagnols du Blavet en 1592, en même temps que l'église, il est reconstruit en 1614 par le prieur Jean Bouchard. Voici l'aveu daté du 5 juillet 1628 : "Adveu, minu et dénombrement, que rend au roy, nostre sire, par devant vous, nos seigneurs des Comptes en Bretagne, R. P. en Dieu, Missire Jean Bouchard, abbé de Notre-Dame de Prières et prieur de Saint-Goual en Locoual, du temporel certain et incertain du d. prieuré, sous la jurisdiction d'Auray : - 1° Un grand corps de logis et un pavillon, couvertz d'ardoizes, bastiz de pierres de taille, relevés par le d. advouant, .. avec fuye et coullombier, jardrins et pourpris, un pré enclos de murailles, et en la basse-court un logis couvert de chaume .... - 2° La mestairye du Coédo, contenant 30 journaulx ou environ .. - 3° Ung convenant de 5 journaulx, joignant la d. mestairye... - 4° Ung autre convenant de 15 journaulx au dit lieu ; - 5° Un bois et une lande de 40 journ. joignant les d. choses ; - 6° Un pré et journal de terre en la frairye de Ménéhic ; - 7° Un moulin à mer, dit du Bois, rebasty par le d. advouant ; - 8 ° Un autre moulin à mer, appellé le moulin de Kertudic ; - 9° Deux mestairyes au village de la Forest, aliénées ; - 10° Une tenue à Penhoet, et une autre à Kerbotspern, aliénées. Toutes les d. métairyes et tenues, possédées et aliénées sont subjectes aux corvées, obéissance et suite à la cour, jurisdiction et moulin du d. prieuré. Plus le d. sieur prieur ou ses fermiers lèvent et ont droit de prendre et lever les dixmes des frairyes suivantes, scavoir : la frairye de l'isle, dont le viquaire de Locoual prend la moityé, pour ses peines et salaires au service divin, la frairye du Plec, la frairye du Menezic, la frairye du Dehors, et la frairye de la terre de Hennebont. Plus appartient au d. prieur l'entière disposition des chappelles de Sainte-Hélène, de Notre-Dame du Passage, de Saint-Goual, de Saint-Jan à Kernarec, et de Sainte-Brigide au Plec. Et à cause et pour raison du d. prieuré, apartient et advoue le d. prieur luy apartenir sur tous les hommes de la d. isle ses vassaulx haulte, basse et moienne justice, avecq tout ferme droict, distroict de moulin, et généralement toutes les prérogatives de la d. justice, le pouvoir de les faire exercer par ses officiers, et tous les autres droitz qui en dépendent" (Nantes - B. Prieurés 806). En 1756, le revenu net du prieur était évalué à 1 808 livres, et celui du vicaire à 451 livres. A ce moment, les religieux de Redon, réussirent à ressaisir le prieuré, par la nomination d'un des leurs, et y établirent une sorte d'hospice pour les infirmes et les malades de l'abbaye. En 1790, le fermier du prieuré payait au prieur 1 800 livres ; au recteur de Locoal, 300 livres ; au curé ou vicaire, 250 livres ; au chapelain de Sainte-Hélène, 150 livres ; au receveur des décimes, 500 livres (Q. 538). Les prieurs connus sont : Gilles du Quirissec (mentionné en 1539, mort en 1543), Guillaume Marcel (pourvu en 15.., démissionnaire en 1579), Jacques Landry, de Paris (pourvu en 1579, démissionnaire en 1580), Jean de Rieux (pourvu en 1580, contesté jusqu'en 1604), Jean Bouchard, d'Angers (pourvu en 1605, mort en 1648), Nicolas Le Manceau (mentionné en 1662), Raymond le Doulx (pourvu en 1668, mort en 1693), Louis Robert, de Paris (pourvu en 1693, démissionnaire en 1719), Claude Robert, de Paris (pourvu en 1719, démissionnaire en 1755), Dom François Boulin (pourvu en 1755, dépouillé en 1791). La Révolution, après avoir supprimé les droits féodaux et la dîme, vendit les immeubles : le 8 août 1791, la maison prieurale et son pourpris furent adjugés pour 5 575 livres ; la métairie du bourg, pour 12 300 livres ; la métairie du Coédo, pour 13 300 livres, et une tenue au bourg, pour 6 150 livres, le tout au profit de Jacques Le Jeune, de Lorient. Le même jour, 8 août 1791, une tenue à Penhoët et une autre au bourg lui furent également adjugées pour 2 425 livres. Les ruines du prieuré portaient autrefois les armes de Gilles de Quirissec (ou Quérissec), prieur de 1527 à 1543 (J. M. Le Mené) ;

Prieuré de  Mendon (Bretagne)

la chapelle Saint-Vincent-Ferrier (1609), située au Moustoir. Cette chapelle est édifiée à l'emplacement de l'ancien ermitage de Goal. Elle est de forme rectangulaire. On y trouve un banc mural, des portes en anse de panier et un oculus. La chapelle abrite une statue en bois de saint Vincent Ferrier qui date du XXème siècle ;

la chapelle Saint-Jean (1621), située au village de Kerverrec et restaurée au XVIIIème siècle. Il s'agit d'un édifice rectangulaire mesurant 15 mètres sur 4, 5 mètres. Malgré sa décoration encore toute flamboyante, mais assez simple, la chapelle, avec clocheton carré sur le pignon occidental, n'est pas antérieure aux premières années du XVIIème siècle. Elle est couverte d'une charpente à sablières grossièrement sculptées, datée de 1621, dont les entraits à têtes de crocodiles ont été coupés. A la fenêtre du chevet sont quelques fragments d'un vitrail du début du XVIIème siècle. Les deux longères ont été rebâties en 1899. Sa façade occidentale, datée du XVIIIème siècle, possède une porte avec un arc en anse de panier surmontée d'un clocheton. Une curieuse croix ajourée domine le pignon de l'Est. Au voisinage de la fenêtre du Nord, on peut lire l'inscription suivante : "AUD. GU. LE LEDAN" et du même côté, le linteau de la porte est gravé d'une hache-charrue. On prétend qu'elle avait été jadis une chapelle des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem établis dans l'île de Locoal, mais sans aucune preuve ;

la chapelle Sainte-Marguerite (1646), située à Sainte-Marguerite. Elle est de forme rectangulaire et porte un clocheton carré au sommet de son pignon occidental. La date de 1646 est inscrite sur une porte située à l'Ouest. La voûte à trois pans est lambrissée. Sainte Marguerite d'Ecosse est représentée sur un tableau placé au centre du retable ;

la chapelle Saint-Paul et Saint-Cado (XVIIIème siècle). Reconstruite au XVIIIème siècle, au village de Lapaul (Le Menec). On y trouve des statues de Saint-Paul et de Saint-Cado ;

l'ancienne chapelle de la Madeleine. Reconstruite au XVIIIème siècle au village de Kerhoarn et mentionnée en 1930 ;

la croix de Pen-er-Pont (XVIIIème siècle), restaurée en 1807. Le centre est orné d'une étoile ;

la croix de Couëdo ;

la petite croix de Listrec, en la presqu'île du Plec ;

la croix de Prostlon, restaurée en 1807 ;

le manoir de la Forest (1867), édifié par Eugène Boismen. Propriété des familles Gaudin (en 1914) puis Onno. Georges Cadoudal se serait caché durant quelques mois, vers 1800 non loin du manoir ;

Château de Locoal- Mendon (Bretagne)

le manoir de Porh-Kerio (XVème siècle). Siège de l'ancienne seigneurie de Kerrio. Restauré, il est transformé aujourd'hui en restaurant ;

la fontaine Saint-Goal, située à Locoal, en contre-bas de l'église Saint-Goal ;

la fontaine, située à Plec ;

le presbytère, ancienne donation de Mlle Marie Vincente Allano à la succursale de Locoal (au XIXème siècle) ;

les moulins à vent du Bosca, Vieux, du Minihy ;

A signaler aussi :

des mégalithes, dolmens, lechs et menhirs (IVème siècle avant Jésus-Christ) ;

le lech "Pierre du Moine" (Men er Menah) ;

le lech de Saint-Jean, situé au village de Kervarec. Les pierres ont été brisées vers 1850 ;

le lech de Locoal, situé au coin d'une maison ; 

les lechs de Mendon, du Moustoir, de Locqueltas, de Lan, de Langombrach, etc.

la stèle de Prostlon (vers le IXème siècle), située à Pen-er-Pont. Elle est gravée d'une croix pattée, avec de part et d'autre l'inscription "CROUXX PROSTLON". A signaler que Prostlon était aussi le nom d'une des filles du roi Salomon de Bretagne, femme du comte de Vannes Pascuèthen (ou Pascuethen), décédée en 875 et inhumée à Redon. On considère que la stèle pourrait marquer la limite du prieuré. Prostlon en étant une bienfaitrice ;

la stèle dite "la quenouille de Brigitte" (vers le XVème siècle), située au Marais du Plec. Elle est de forme cylindrique ;

la cache de Georges Cadoudal (1795), située à La Forest ;

la découverte faite en 1858, au chevet de l'Eglise, en creusant les fondations de la nouvelle sacristie, d'une monnaie de Pierre II, duc de Bretagne (1450-1457) et d'une autre de Louis XIII, roi de France (1610-1643) ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues et situées au village de Kerblei et au village de Kergoal (dédiée à saint Goal) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de LOCOAL-MENDON

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence d'un noble de Locoal : Allain de Kerredoret (Kerredoret).

 

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Mendon : Lancelot d'Auray (Kerrio, Kerdreven), Ollivier Nevenoy et Pierre Callac (Ménéhy), Le Doien et Chapelle du Champt (Cochelin), Jehan Guiemarhou (le Grand Branhoc), Allain Le Roux (Kerblei), Louis de Redoret et James de Louenan (Kerouzer), Ollivier Thoazou, Ollivier Bestanc et Jehan Kersenaut (Kerhaël), Keruigin (Kersénaut), Botderou (Kerganquis), Perrot Tanguy, Guillaume Le Roux, Catherine Kermabou, Perrot Le Roux (au bourg de Mendon).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 7 nobles de Locoal-Mendon et Ploemel :

Henry LEVENAN (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Henry THOMAZO (20 livres de revenu) : défaillant ;

Pierre KERMADEC (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Jehan PHILIPPES, remplacé par Ollivier Chromier : porteur d'une brigandine et d'une salade, comparaît armé d'une épée et d'un arc ;

Ollivier de COETCANDEC (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Ollivier de BODOYEC (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;

Lancelot PERO ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Mendon (aucun noble, semble-t-il, de Locoal) :

Henry LEVENAN (100 livres de revenu), remplacé par son frère Pierre : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Louis de GRILLAN (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Valence CHEROUPVRIER, épouse de Louis de Grillan ;

Pierre LE ROUX (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume GIBON (25 livres de revenu) : comparaît armé d'une javeline ;

Pierre KERMADEC (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

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