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Les prééminences de l'église Saint-Kemo de Locquémeau |
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Historique sommaire.
Ancienne église tréviale de Tredrez, l'édifice actuel remonte en majeure partie au début du XVIème siècle, époque confirmée par les voussures des grandes arcades et de la porte extérieure du porche pénétrant directement dans les piliers. Plusieurs remplages du XVIème siècle, réemployés, prouvent l'existence d'un édifice antérieur.
En 1702, fut édifiée la sacristie, ainsi que l'indique l'inscription « 1702 FET F. PAR M IAN MEVEL R(EC)TEUR DE TREDRES », et sans doute le clocher fut-il reconstruit en partie à cette époque. Les autels, timbrés des armes des du Parc-Locmaria remontent également au début du XVIIIème siècle. ainsi qu'une Pieta sous le porche timbrée de leurs armes.
Au XVIIIème siècle, toute
la longère nord de la nef fut refaite en maçonnerie de blocage.
Plan.
En forme de tau, elle comprend une nef de cinq travées avec bas-côté nord et choeur à chevet plat.
Juridiction et prééminences.
Dans l'aveu rendu au roi en 1641 par Mgr. René de Rieux, évêque de Leon, pour l'abbaye du Relec, dont il était abbé commandataire, figure la seigneurie de Locquémeau en Tredrez avec église et manoir, aveu entièrement controuvé, ainsi que l'indiquent tous les procès-verbaux de Réformation, les aveux, et également le procès-verbal de 1679 dans lequel il n'est fait aucune mention de l'abbaye [Note : Aveu conservé aux Archives du Finistère (4.H.23) et publié par le chanoine Pérennès dans le Bulletin de la Société archéologique du Finistère, T. LIX, 1932, p. 123 et suivantes. L'abbaye du Relec possédait seulement quelques landes à Kerarnic en Ploumilinu et Locquémeau].
Les seigneurs supérieurs étaient ceux de Runfao avec droit de haute justice. Les seigneurs de Coatredrez (sous Runfao) étaient patrons et fondateurs de l'église ainsi que le confirme l'aveu rendu le 20 octobre 1583 à la seigneurie de Runfao par Pierre de Coatredrez, qui indique qu'il est patron et fondateur, qu'il a ses armoiries tant dans la maîtresse vitre qu'en lizière au choeur et dans la nef, ainsi que sur les fonts basptismaux, la cloche et le portail principal. Il a droit de banc et prières nominales.
Kerbuzic (sous Runfao et Coatredrez) avait mouvance sur divers convenants et avait le devoir envers le seigneur supérieur de « viande de chevalier ». Des Kerbuzic, cette terre passa aux Coatanscours par le mariage de Marguerite de Kerbuzic avec Jacques de Coatanscours.
Constats des commissaires du 10 novembre 1679.
La maîtresse vitre est à trois lancettes surmontées d'un tympan à cinq soufflets décoré de cinq écus : En supériorité, armes du Guerrand-Charuel : de gueules à la fasce d'argent. Au dessous, du côté évangile, armes pleines de Coatredrez ; et dans les trois autres soufflets armes de Coatredrez avec alliances non désignées [Note : Probablement Le Moine, Botloy et du Dresnay. Au XVIème siècle, les seigneurs de Coatredrez étaient en effet : Yves époux de Marguerite du Bois s.h., puis de Marie Le Moine ; Pierre, leur fils, époux de Louise de Botloy veuve de Guillaume de Kergnec'h, dont Yves époux de Jeanne du Quelennec, s.h., et Pierre, époux de Marie du Dresnay. De ce dernier mariage, Yves, sans hoir, et Françoise héritière de Coatredrez épouse de Louis du Parc-Locmaria].
Du côté de l'épître, autel de Notre-Dame de délivrance, éclairé par une verrière à trois lancettes dans lesquelles trois écus : l'un des armes pleines de Coatredrez et les deux autres mi-parti des mêmes armes et alliances non désignées.
Dans la même chapelle et devant l'autel, banc à accoudoir au sieur de Locmaria ayant dix pieds de long et cinq pieds et deux pouces de largeur, le dossier armorié des armes de Coatredrez. Sur le premier pilier du choeur, côté évangile et joignant la chaire du prédicateur, écu de pierre en bosse portant mi-parti Coatredrez et alliance non précisée [Note : Probablement les armes d'Yvon de Coatredrez et de Marie Le Moine seigneur et dame de Coatredrez lors de la reconstruction de l'église].
Dans l'aile nord du choeur, chapelle dédiée à saint Yves éclairée par une verrière à deux lancettes. Dans le tympan, écu d'azur au chevron d'argent accompagné de trois têtes de Léopard 2 et 1 (Boiséon) ; sur l'une des lancettes deux écus : l'un mi-parti, au I : Boiséon, au II de gueules à la fasce d'argent surmontée de trois étoiles d'or (Oriot) [Note : Armes de Charles de Boiséon, fils cadet de Claude et de Marthe de Saint-Denis et de N... Griot fille de Jean et de Guillemette Le Borgne], l'autre de sable fretté d'or à un annelet de même en chef (Kerbuzic) ; sur l'autre lancette écu mi-parti au I : Kerbuzic, au II : de gueules à 6 besants d'or 3. 2. 1. (Troguindi) [Note : On retrouvait les mêmes armes dans la verrière du pignon de l'aile sud de Ploumilliau]. Devant l'autel, banc portant les armes de Kerbuzic.
Devant l'autel Saint-Kirio, écu mi-parti au I : Coatanscours, au II : une fasce (Barbier) [Note : Armes d'Yves de Coatanscours, fils de Jacques et de Marguerite de Kerbuzic, et de sa femme Jeanne Barbier].
A l'extérieur de l'église, armes en bosse des Coatredrez au dessus de la porte des fonts ainsi que de chaque côté de la tour et au sommet du pignon de la chapelle Saint-Yves.
Les commissaires ont omis la clef de voûte du porche aux armes pleines de Coatredrez (R. Couffon).
(publié avec l'aimable autorisation de la famille de R. Couffon).
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