|
Bienvenue chez les Logonnais |
LOGONNA-DAOULAS |
Retour page d'accueil Retour Canton de Daoulas
La commune de Logonna-Daoulas ( Logonna-Daoulaz) fait partie du canton de Daoulas. Logonna-Daoulas dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LOGONNA-DAOULAS
Logonna-Daoulas vient de "Loc-Onna" (lieu consacré à saint Omma ou oratoire de Nonna).
Logonna-Daoulas est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive d'Irvillac. Logonna faisait au XIIIème siècle partie de la paroisse d'Irvillac et dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille. Une légende prétend que c'est saint Monna ou Nonna, venant d'Irlande au Vème siècle, qui bâtit l'église primitive.
En effet, dans les anciens titres Logonna s'appelle locus Monnae. Saint Monna en est l'éponyme et le Patron. Ce Saint, costumé en évêque dans l'église paroissiale, figure aux litanies du missel de Saint-Vougay (XIème siècle). Faut-il l'identifier avec saint Moenna, évêque de Confert, dans le Connaught (Irlande), vénéré dans cette région, le 26 février ? Non loin d'Armagh, se trouve une cité du nom de Monaghan. Dans l'île de Man, appelée Mona à l'époque romaine, la ville de Douglas est dominée par le fameux « Castel-Mona ». Saint Monna est aussi le Patron de Logonna-Quimerc'h, et peut-être de la chapelle Saint-Conval dans la paroisse de Hanvec. En parlant de cette chapelle, les personnes très âgées disent en effet chapel Sant-Conna. La paroisse de Logonna, située sur le bord de la rade de Brest, forme une presqu'île bornée un Nord par la rivière de Daoulas, à l'Ouest par la mer, au Sud par la rivière de l'Hôpital-Camfrout et à l'Est par la paroisse d'Irvillac. Sa population qui, suivant Ogée, était de 1.050 âmes au XVIIIème siècle, est descendue, en 1806, à 972, pour remonter en 1927-1928 à 2.040 environ.
On sait peu de chose sur son origine, mais il semble résulter d'un acte du 31 mars 1237 (Archives du Finistère. Inventaire des titres de l'abbaye de Daoulas, folio 178) que la seigneurie d'Irvillac et Logonna était un ramage de la vicomté (depuis principauté) de Léon. Elle appartenait alors à Eudo de Malestroit, petit-fils de Hervé de Léon, qui confirma, en faveur de l'Abbé et du Couvent de Daoulas, les diverses exemptions qui leur avaient été précédemment octroyées. Plus tard, la juridiction d'Irvillac et Logonna fut annexée à la vicomté du Faou, à laquelle elle resta attachée jusqu'à l'époque de la Révolution.
Au point de vue spirituel, le prieuré-cure de Logonna était un bénéfice dépendant de l'abbaye de Daoulas et il devait avoir pour titulaire un chanoine de ladite abbaye, ainsi qu'il avait été convenu par un acte de l'année 1235, émanant de l'Evêque de Quimper. Les bulles de provision en fixent le revenu à 24 ducats ; il aurait été de 600 livres d'après un vieux manuscrit intitulé : Histoire de l'abbaye de Daoulas, qui daterait de la fin du XVIIème siècle (Archives départementales du Finistère. Inventaire de l'abbaye de Daoulas, par le Goyat, 1848, p. 223). Une partie des revenus du prieuré était consacrée à l'entretien du titulaire et le surplus restait à la disposition de l'abbaye. Par acte du 28 août 1743 (Inventaire, fol. 25) il fut convenu que le prieur de Logonna aurait à verser annuellement à l'abbaye, sur les revenus de son bénéfice, la somme de 4 livres + 20 sols + 26 sols 8 deniers.
A la fin du XVIIème siècle, lorsque Louis XIV, par brevet du 5 Avril 1692, déclara l'abbaye de Daoulas unie au Séminaire de la Marine, à Brest, les revenus du prieuré de Logonna étaient évalués 600 livres. Cette union de l'abbaye de Daoulas au Séminaire de la Marine rencontra une vive opposition de la part de quelques-uns des chanoines, notamment des prieurs de Loperhet, de Hanvec et de Logonna. Il y eut un long procès, qui était toujours pendant en 1713, mais qui se termina cette année sur une transaction confirmée par lettres patentes du 11 décembre 1713. Il fut décidé que la mense conventuelle et abbatiale serait remise au Séminaire de Brest, pour sa fondation, et que la pension des chanoines serait de 3.150 livres, libre de toutes charges ordinaires et extraordinaires.
Les dix paroisses dépendantes de cette abbaye, dont deux au diocèse de Saint-Pol et les autres en Cornouaille, furent conférées sur la présentation des Pères Jésuites aux évêques respectifs ; mais ils ne pouvaient présenter à ces cures que des chanoines de Daoulas. Cet état de chose dura jusqu'à la suppression des Jésuites en 1762 ; depuis cette époque jusqu'à la Révolution, les chanoines n'eurent d'autre supérieur que l'évêque diocésain. Celui-ci concourait avec eux pour le choix des sujets à admettre, qui tous devaient être prêtres et aptes à exercer les fonctions du ministère. Quant aux revenus de la mense conventuelle ils demeurèrent fixés à la somme de 3.150 livres, comme par le passé.
Tombé au rang de succursale à la Révolution [Note : En Octobre 1790, Logonna, comme bénéfice, donne 1.139 livres, ainsi réparties : dîmes 600 livres. — casuel 200 livres. — fondations 87 livres. — assistances reçues de M. Le Moal recteur par M. Le Du, vicaire 83 livres. — maison et jardin 49 livres. Le recteur touche 350 livres pour sa portion congrue. (Archives départementales. Voir Clergé, affaires diverses)], il fut question, à plusieurs reprises, d'annexer Logonna à Daoulas, mais le Conseil Municipal s'y opposa énergiquement, notamment par deux délibérations en date du 1er fructidor an XII (19 août 1804) et du 4 juin 1811 (M. H. Pérennes et Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
On rencontre les appellations suivantes : Sancti Monnae de Irvillac (1218), Locmonna (en 1513), Logonna (en 1535), Locgonna (en 1536).
Note 1 : En face de Logonna-Daoulas, est situé le hameau de Kersanton qui a donné son nom à la belle pierre monumentale de la Basse-Bretagne que nos sculpteurs bretons ont si habilement travaillé.
Note 2 : ROLE DES DÉCIMES. - Auffret, recteur : 25 livres 15 sols. - Fabrice : 9 livres 10 sols. - Le Rosaire : 1 livre 15 sols. - Saint-Jean : 4 livres 7 sols 6 deniers. - Sainte-Marguerite : 4 livres 13 sols 7 deniers. - Saint-Armel : 2 livres. - Saint Yves : 1 livre 15 sols.
Note 3 : PRIEURS DE LOGONNA : — Jean Lochan fait un échange le 8 Juin 1405 (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, XXIV, 129). — Salomon an Bouzar (ou le Sourd) pourvu du prieuré de Logonna par sentence du 26 Janvier 1422 (n. st. 1423). Il mourut en 1477 (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, XXIV, 133 et 438). — Jehan an Tartous pourvu le 13 Avril après Pâques 1477 (Archives du Finistère, H. 16). — Riou du Guermeur prit possession du prieuré de Logonna le 30 Septembre 1480 et résina en 1495 pour aller à Ploudiry (Archives du Finistère, H. 16). — Christophe Kaersulguen pourvu le 17 Octobre 1495 (Archives du Finistère, H. 16). — Yvon de Kerret était en 1514 prieur d'Irvillac et de Logonna. — Charles Jégou était prieur de Logonna avant 1535. — Guillaume de Rosmorduc fournit aveu à !a seigneurie d'Irvillac, le 30 Octobre 1538, pour les biens du prieuré de Logonna, à cause du décès de Charles Jégou, son prédécesseur. Il résigna ses fonctions de prieur de Logonna, le 21 Mai 1549 (Ibid.). — Olivier le Jeune, pourvu le 1er Juin 1548 (Ibid.). Prieur de Logonna 1553-1560. — Mathieu Morvan résigna le dernier jour de Février 1563, en faveur de Alain Maucazre (Ibid.). — Alain Maucazre prit possession du prieuré le 27 Avril 1572. (Ibid.). — Olivier le Jeune était en 1563 prieur de Logonna et Irvillac. — Yves Maucazre pourvu le 2 Juin 1583 prit possession le 7 Juillet suivant (Archives du Finistère, H. 16). — François Autret 1601-1605. — Jacques Mocazre pourvu en 1606 en remplacement de François Autret décédé. Il était encore à Logonna en 1610 en tant que recteur. — Guillaume de Kerouartz fut présenté le 29 Mars 1605, par René de Rieux, abbé de Daoulas, à l'Evêque de Quimper, pour succéder à François Autret, mais c’est seulement en 1613 qu’on le trouve mentionné comme prieur de Logonna. Il résidait alors à l'Abbaye. Il est encore qualifié prieur de Logonna dans un acte des registres paroissiaux de Dirinon, du 26 Avril 1615. — François Bolloré pourvu le 27 Mai 1622 (Archives du Finistère, H. 16). — Tanguy Jouhan prieur de Logonna, 1627-1645. — Claude Cann prêtre, était recteur de Logonna lors de la visite de Mgr. René du Louet, évêque, le 4 Juillet 1652. Dans un acte du 8 Avril 1657, il est qualifié « Discret et venerable missire Claude Cann, promoteur de Cornuaille, secraitaire de Monseigneur l’illustrissime Evesque dud. Cornuaille et recteur de la paroisse de Lougonna ». — François Runavot prêtre, recteur de Logonna, 1658-1661. — Urbain de Kerouartz prieur de Logonna, obtint le 21 Novembre 1664 une sentence du présidial de Quimper, à son profit, contre Mathieu Bodennès, prêtre, vicaire de Daoulas, se disant pourvu dud. bénéfice. Il résigna le 5 Janvier 1671 (Archives du Finistère, H. 16). — Pierre le Bigot prieur de Logonna, 1673-1680. — Jean le Pappe prit possession du prieuré de Logonna, le 13 Octobre 1680, après la mort de Pierre le Bigot. Il était lui-même alité, à l’abbaye, à cette date et la prise de possession fut effectuée en son nom par frère Gabriel de Gralleul de Plaisance, prieur de l'Abbaye. — Jean du Menez, prieur, 1683-1692. — .... Rannou prieur de Logonna, est signalé comme ayant fait, avec les prieurs de Hanvec et de Loperhet, une vive opposition à l’union de l'Abbaye de Daoulas au séminaire de la Marine à Brest (Chanoine Peyron). — Paul Gourgon de Clevedé, sr. de Kergadoret, prieur de Logonna, prit possession de son siège le 25 Août 1700. Il mourut le 30 Juillet 1733 et fut inhumé dans l'église de Logonna. — Pierre le Gentil de Klern (Quèlern) prieur recteur de Logonna, 1734-1742, puis prieur recteur de Logonna et d'Irvillac, de 1742 à 1744. Quitta alors Logonna et mourut prieur d'Irvillac, le 6 Juin 1754. — Michel Dumoulin, prieur recteur de Logonna en 1744. Mort à l’âge de 49 ans, le 28 Mars 1758, inhumé dans le cimetière de Logonna. — Jean-Baptiste Ragnénès, prieur recteur de Logonna, 1759-1770. — Jean-Baptiste Auffret, prieur recteur de Logonna, 1771, Décédé le 24 Avril 1789, à l’âge de 53 ans, inhumé dans le cimetière de Logonna. — Jean Le Moal, recteur de Logonna, 1789-1792. En 1793 on le dit Emigré. — Pierre Colin, vicaire constitutionnel, du 16 Mars 1792 au 27 Avril 1793. — François Kervella, en religion Frère Cyprien, carme déchaussé, se qualifie vicaire de Logonna, du 15 Juillet 1793 au 2 Novembre 1800. Etant membre du Conseil général de la commune, il fut élu, le 11 Ventôse An III (1er Mars 1795), pour dresser, en qualité d’officier public, les actes de l'Etat-civil. Il remplit ces fonctions jusqu’au 9 Frimaire An IV (30 Novembre 1795). Le 2 Frimaire An IX (23 Novembre 1800), il prêta, devant la municipalité de Logonna, le serment de fidélité à la Constitution de l'An VIII, exigé par la loi du 21 Nivôse An VIII. On ignore à quelle date il quitta Logonna, mais on le trouve desservant de Saint-Eloy le 1er Fructidor An XII (19 Août 1804). Il a dû mourir le 24 Novembre 1809 (?). — Yves le Roux, prêtre à Logonna avant la Révolution. Il y résidait encore le 5 Brumaire An XII (28 Octobre 1803). Il prêta serment de fidélité à la Constitution de l'An VIII, en même temps que François Kervella. Ils se qualifient alors tous deux ministres du culte. En 1806, Le Roux, interdit, habite Logonna (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
Note 4 : Liste non exhaustive des PRÊTRES ET CURÉS DE LOGONNA-DAOULAS AVANT LA RÉVOLUTION : — Jehan Salaun, curé en 1562. — Jehan le Barz, 1589-1629. (Qualifié subcuratus en 1628). — Yves Herrou, 1610. — Gabriel Herrou, curé, 1641-1643. — Hervé le Goff « l’un des chapelains de lad. paroisse », 1628, décédé le 23 Février 1676, inhumé le lendemain, en présence de Hervé Cann, recteur de Clohars-Carnoët, son neveu. — Charles Herrou, 1626 (curé de 1630 à 1645), inhumé le 1er Novembre 1653, dans l’église de Logonna. — Guillaume Olivier, 1627-1630. (Il signe G. Olier, ptre.). — Jean Bodénès, 1645. (Curé de 1646 à 1673). — François Cevaer, 1630-1636. — Olivier Quillian, 1645, décédé à l’âge de 66 ans, le 28 Mai 1684, inhumé le lendemain dans l'église. — Yves Mazeas, 1626-1627. — Jean le Pezrés « l’un des chapelains de lad. paroisse », mourut le 10 Mai 1646 « avant vescu en bon esclesiastique et servy de bon exemple, tant aux pbres, que aux laïcques, par les bonnes eures qu’il a exercé et les grandes vertus dont Dieu l'avoit advantagé ». Il fut inhumé le lendemain dans l'église. (Etait déjà à Logonna en 1626). — Yves Salaun, 1628. Inhumé le 19 Novembre 1647, dans l'église. — Guillaume le Page « chanoine et scholasticque de Leon » résidant depuis quatre ou cinq ans à Logonna, y fut inhumé, le 9 Mars 1649, dans l'église. — Jean Pezrès, 1653-1669. — Hervé Cann, 1656-1664. Etait en 1669 recteur de Clohars-Carnoët. — J.... Emdivat, 1657-1661. — Charles le Guennou, 1665-1678. — Guill. Piriou, 1665. (Etait en 1682 curé de l'Hôpital). — Yves Guermeur, 1666-1668. — Nicolas Salaun, 1673-1681. (Etait en, 1686 curé d'Irvillac). — Jean Lanchec, 1680-1685. — René Mol, 1682-1684. — Olivier du Ménez, 1683-1702. (Frère de Jean du Ménez, prieur). — Jean le Lann, 1682. Inhumé le 30 Avril 1700 dans l'église. — Jacques Guermeur, diacre, 1685. Curé à partir de 1692. Décédé le 7 Janvier 1725 à l’âge de 62 ans, inhumé dans l'église « en présence de ses parents et de la plus part des parroissiens, qui ont assistez au convois ». — Charles le Guermeur, diacre, mort à l’âge de 24 ans 8 mois, inhumé dans l'église le 29 Mai 1684. — Paul Kerdoncuff, sous-diacre en 1687. Décédé à l’âge de 62 ans, le 9 Septembre 1722, inhumé le même jour dans l'église. — Jean Guermeur, diacre en 1688. Décédé à l’âgé de 55 ans, le 1er Mai 1721, inhumé le lendemain dans l'église. — Hervé Martin, missionnaire, natif de la paroisse de « Plonevé le Faou », mort à Logonna, le 27 Juin 1688, inhumé le lendemain dans l'église. — Jean Quillien, diacre en 1717, prêtre en 1719. — Jean Pérèz, 1721. Décédé à l’âge de 33 ans, le 23 Août 1725, inhumé le lendemain dans l'église. — Joseph Mazéas, 1725. Décédé à l’âge de 57 ans, le 17 Février 1753, inhumé le lendemain dans le cimetière, auprès de la Croix. — Nicolas le Guennou, 1725-1739. — Guillaume le Cann, 1731-1733. — Jean Guermeur, 1733. Décédé à l’âge de 54 ans, à Keroual, le 12 Décembre 1740, inhumé le lendemain dans l'église de Logonna. — Guill. Guennou, 1731. Décédé à l’âge de 69 ans, à Camen-Bras, le 7 Octobre 1752, inhumé le lendemain dans le cimetière, auprès de la Croix. — Jacques Rohou, 1739. Décédé à l’âge de 59 ans, à Kernisy, le 21 Septembre 1768, inhumé le lendemain dans le cimetière. — Jacques-Corentin Thomas, 1753. Curé en 1770. Décédé à l’âge de 65 ans, à Crequin, le 12 Janvier 1782, inhumé le 14 dans le cimetière. — Jean le Cann, 1769. Décédé à l’âge de 37 ans, le 6 Août 1776, inhumé le lendemain dans le cimetière. — G. H. Pellerin, 1777-1780. — Nicolas le Gall, 1780-1782. — François Crenn, 1782. Etait en 1785 à Hanvec. — Pierre-F. Colin, curé, 1782-1788. Vicaire constitutionnel, 1792-1793. — Yves Le Roux, 1786-1789. (Voir liste des prieurs). — Jean Kerenguéven, curé, 1788-1789. — F.-J. Lalouette, curé, 1789. — Charles le Du, curé, 1790-1792. Refuse le serment de 1790. Est dit « Emigré » dans un acte du 15 Avril 1793. Liste non exhaustive des RECTEURS DE LOGONNA-DAOULAS APRÈS LA RÉVOLUTION : — En 1803-1813. Jean-Pierre Le Corre, constitutionnel, nommé par arrêté de l'Evêque de Quimper du 22 Germinal, An XI (12 Avril 1803), approuvé par le Premier Consul, le 27 Thermidor, An XI (16 Juillet), prêta serment de fidélité au gouvernement entre les mains du Sous-Préfet de Brest, en l’église Saint-Louis, le 20 Nivose, An XII (21 Janvier 1804). Il entra en fonctions à Logonna le 1er Pluviose, An XII (22 Janvier) et fut installé comme conseiller municipal le 6 Mars 1808, en vertu de sa nomination par arrêté préfectoral du 25 Septembre 1807. — En 1813-1821. Hervé-Jean-André Pizivin. — En 1822-1833. Jacques-René Madec. — En 1833-1839. Charles-Pierre-Marie Morisset. — En 1839-1855. Jacques-Marie Nicol. — En 1855-1857. Hervé Cardinal. — En 1857-1876. François Le Bars. — En 1876-1877. Jean-Louis-Marie Le Hir. — En 1877-1881. Jean-Louis Guillerm. — En 1881-1884. Michel-Marie Kerloc'h. — En 1884-1889. Jean-Marie Caradec. — En 1889-1895. Alexandre-François-Marie Fleiter. — En 1895-1904. François-Marié Tanguy. — En 1904-1915. Athanase Jézéquel. — En 1915-1919. Yves Monot. — En 1919. François Baron, né à Guimilliau en 1872 ordonné prêtre en 1896, etc .. Liste non exhaustive des VICAIRES DE LOGONNA-DAOULAS APRÈS LA RÉVOLUTION : — En 1831. René Nihouarn. — En 1832. Jean Le Guen. — En 1837-1861. Alain Postec. — En 1861-1866. Jean-Marie Emily. — En 1866-1874. Goulven Cariou. — En 1874-1876. Nicolas-Marie Crénés. — En 1876-1878. Alexis-Jean- Henry. — En 1878-1885. Yves Guillou. — En 1885-1886. Jean-Louis Quentrec. — En 1886-1897. Jean-Marie Le Duc. — En 1897-1899. Joseph Bervas. — En 1899-1908. Guillaume Sparfel. — En 1908-1908. Hervé Mao. — En 1908-1919. Jean Chaussy. — En 1919-1921. Emmanuel Henry. — En 1921-1925. Yves Creff. — En 1925-1927. Marc-Alphonse-Marie Gogail. — En 1927. Jean Bozec, .. etc.. (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
Note 5 : Liste non exhaustive des maires de Logonna-Daoulas : ....., Jean-François Le Cann (1854-1860), Louis Le Hir (1868-1878)Jean-François Salaün (1878-1880), Pierre Salaün (1880-1894), Corentin Diverrès (1894-1905), Jean-François Le Cann (1905-1919), Frédéric Madec (1919-1943), Hervé Salaün (1845-1848), Jean-Marie Kermarec (1948-1969), Adolphe Mezou (1969-1971), Henri Camus (1971-1977), Pierre Herry (1977-1988), Charles Madec (1988-1989), François René Jourdrouin (1989-2001), Françoise Péron (2001-2014), Hervé Briant (2014-2018), Gilles Calvez (2018-2020), etc .....
Voir " Fragments d'histoire sur Logonna-Daoulas ".
Voir " Le cahier de doléances de Logonna-Daoulas en 1789 ".
PATRIMOINE de LOGONNA-DAOULAS
l'église Saint-Monna (XV-XVII-XVIII-XIXème siècle), restaurée au XVIIIème siècle (marché passé le 2 septembre 1781 avec Jean et Vincent Callac, maçons de Logonna-Daoulas) et au XIXème siècle (aménagement des fenêtres suite à leur destruction par l'ouragan du 4 avril 1808). L'édifice en forme de croix comporte une nef avec bas-côtés de deux travées, un double transept et un choeur avec chevet à noues multiples du type Beaumanoir : il date dans son ensemble des XVIIème et XVIIIème siècles. Le clocher, à deux étages de cloches et double galerie, porte au-dessus de l'entrée la date de 1618 et sur la tour celle de 1667. L'aile nord occupée par la chapelle du Rosaire datant de 1495 est agrandie en 1597, puis remaniée en 1700 (voir les deux inscriptions sur le pignon). Au bas des fenêtres de l'aile sud, deux inscriptions portent l'une la date de 1710 et l'autre la date de 1715. La chaire à prêcher date de 1769. Le bénitier en kersanton date de 1693. On y trouve l'enfeu des Rosmorduc, un banc seigneurial de 1608 et une stalle du XVIIème siècle. L'église abrite les statues de saint Monna en pierre, saint Monna en évêque, la Vierge-Mère, saint Isidore (en costume breton), saint Yves, quatre statues du XVIIème siècle de l'atelier d'Anthoine et un Crucifix. L'ossuaire, de plan rectangulaire et situé près de l'église, date du XVIIème siècle ;
Nota 1 : De forme régulière, l'église se compose de la nef proprement dite avec ses collatéraux et de deux grandes chapelles. Elle mesure une trentaine de mètres de longueur, 14 mètres de largeur (20 m., au transept) et 7 mètres de hauteur jusqu'au lambris. CLOCHER ET POURTOUR EXTÉRIEUR. L'église de Logonna a été reconstruite dans les premières années du XVIIème siècle. On voit, en effet, au-dessous de la principale porte d'entrée la date de 1618. Le clocher qui a double galerie et quatre clochetons est très élancé : on lui donnerait comme hauteur une quarantaine de mètres. Il porte la date de 1667. Le pignon nord de l'église, c'est-à-dire la chapelle du Rosaire, où l'on voit un bel enfeu du Moyen Age, aux armes de la maison de Rosmorduc, a été restauré une première fois, en 1495, par Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu. Plus tard, en 1597, cette chapelle fut agrandie par Michel de Rosmorduc, arrière-petit-fils de Guillaume, dont on voit les armes au sommet du premier pilier. D'autres remaniements ont été réalisés à la fin du XVIIIème siècle. Au-dessus de la porte condamnée du pignon nord, nous lisons en effet : LAN : 1700 - M. MADEC : M. GVERMEVR - FABRIQVE – 1700 - CVILLANDRE - F. MADEC - YVON GVERMEVR. A noter au-dessus de la porte latérale nord l'inscription suivante : N'ENTRE : ICI : QV'AVEC CRAINTE : CAR : - C'EST : LA : MAISON : - DV : SEIGNEVR : DIEV. Au bas des fenêtres du pignon sud de l'église deux inscriptions attirent le regard : 1710 LE SR DE CLEVEDE PRIEVR DE LOGONNA - LE SR DE CLEVEDE PRIEVR DE LOGONNA : 1715. Ces fenêtres furent en partie détruites par un ouragan le 4 avril 1808. C'est alors que sur l'avis du sieur Jean Sébastien Goury, ingénieur impérial des Ponts et Chaussées, chargé de l'arrondissement de Landerneau, on réduisit les dimensions des deux fenêtres. Par mesure de prudence, on en fit autant aux fenêtres du pignon nord. Par ailleurs, il semble que des travaux importants ont dû être entrepris en 1668, époque à laquelle, sur la demande des paroissiens, une descente de justice eut lieu, les 28 et 29 mars, afin de constater l'état des écussons et autres droits honorifiques existant dans l'église. A la suite de cette visite du sénéchal de Quimper, le Siège Présidial rendit une ordonnance, le 11 avril 1668, permettant aux paroissiens de rebâtir le pignon de l'église « à la charge de remettre et rétablir en leur pristin estat les ecussons et marques d'honneur qui y estoient ». OSSUAIRE. Près de l'église est un ossuaire qui a trois fenêtres du coté Nord, deux fenêtres et une porte cintrée au Midi. Il mesure 7 m. 50 de longueur, 4 m. 50 de largeur, avec une hauteur moyenne de 6 mètres. INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE. Au pignon nord, dans la chapelle du Rosaire, au-dessus de l'autel, un tableau représente la Sainte Vierge donnant le Rosaire à saint Dominique, puis ce sont deux belles statues en bois : saint Isidore en guêtres et bragou-braz, avec une ceinture rouge sur sa veste de paysan, tenant sous son bras gauche une faucille et une gerbe dorée, — la Sainte Vierge, revêtue d'une tunique blanche, drapée dans un manteau bleu, et portant sur le bras gauche un petit Jésus à l'air très enjoué. Près de l'autel, vieille statue en pierre de saint Monna, représenté en évêque, et dont la main droite est levée pour bénir. A proximité, l'enfeu de la famille de Rosmorduc, avec les trois roses et le dragon. Dans la chapelle du pignon nord, au-dessus de l'autel des Trépassés, un tableau où figure un ange aux ailes et à la robe d'azur, tirant des flammes du Purgatoire un homme aux mains jointes et dont le visage exprime le ravissement ; puis deux grandes statues de bois : saint Monna en évêque, avec rabat, robe et mozette violettes et rochet blanc, — saint Yves qui porte rabat, soutane et camail noirs, surplis, et étole verte, et tient de la main gauche un manuscrit qu'il indique de la main droite. Le choeur, ou chanceau, se trouvait autrefois en avant du maître-autel, et était séparé de la nef par une traverse de bois, reposant au haut de deux piliers et portant en son milieu un grand crucifix. Il était réservé au clergé et au seigneur de Rosmorduc, qui y avait son banc. Contre les colonnes qui divisent le transept, deux statues en pierre, dont l'une représente un évêque et l'autre un religieux tenant une bourse en main. Près des fonts baptismaux un grand bénitier en kersanton de forme dodécagone, ayant 1 m. 40 de hauteur et 0 m. 70 de diamètre, avec ces inscriptions : IHS• MARIA. F. GVERMEUR LA FAIT FAIRE I. THOMAS F : 1693 SANCTE MONNA ORA PRO NOBIS. Par délibération en date du 29 Juillet 1781, les paroissiens décidèrent de faire repaver la partie de l'église comprise entre le sanctuaire et les deux piliers se trouvant au bas du choeur. Ce travail fit l'objet d'un marché conclu le 2 septembre 1781 avec Jean et Vincent Callec, maçons de Daoulas, qui reçurent pour leur ouvrage la somme de 420 livres. Le reste du dallage fut refait en 1865 par les soins et aux frais du Conseil de fabrique, qui chargea du travail les sieurs Goullard, et Gorcuff, entrepreneurs. C'est aussi à cette époque que le maître-autel fut reculé au fond du sanctuaire. CLOCHES. Le 15 septembre 1641 eut lieu la bénédiction, par missire Gabriel Herrou, curé de Logonna, de deux cloches. La plus grande fut nommée JEAN par vénérable personne missire Jean le Pezrès, prêtre de Logonna, et Marie Brellivet, femme Marc le Bras, de Torrancleuz. La plus petite fut nommée MONNA par vénérable personne missire Hervé le Goff, prêtre de Logonna, et Jeanne Fily, femme de Charles Guermeur, de Rungléo. Le 20 novembre 1769 fut bénite par Messire J. B. Raguénès, prieur recteur de Logonna, une grosse cloche, qui reçut les noms de HYACINTHE-JEANNE. Le parrain fut Messire René-Hyacinthe le Gentil, chevalier, comte de Remorduc, seigneur de Kerazan, de la Ville-Fréhour, du Fossé-Raffray et autres lieux, ancien capitaine au régiment de Béarn, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint Louis, et la marraine, Jeanne Guermeur, de Rungléo, « désignée par le corps politique, de l'avis et consentement de Monsieur de Rosmorduc ». Cette cloche, qui existe encore en 1928, fut mise en place par Corentin Quillien, du moulin à mer, moyennant le prix de 24 livres. Lorsque le Général de la paroisse eût décidé, en 1769, d'envoyer les vieilles cloches à la fonte, pour en faire une neuve, le fondeur fit observer que celle-ci aurait un bien plus joli son si l'on pouvait ajouter au bronze une certaine quantité d'argent. L'idée parut excellente, mais sa réalisation, faute de ressources, était difficile. Les paroissiens chargèrent alors Jeanne Guermeur, la future marraine, d'aller exposer le cas au seigneur de Rosmorduc. Ce dernier, dont la bonté était légendaire, accueillit la jeune fille avec la plus grande bienveillance et, après l'avoir entendue, la pria de lui confier son tablier, puis, sans autre explication, il monta dans sa chambre, d'où il revint, quelques instants après, tenant dans sa main le tablier rempli d'écus de six livres, qu'il remit à Jeanne Guermeur, ébahie et ravie d'avoir si heureusement accompli sa mission (Souvenir relaté en 1911 par Mme Troadec, de l'Hôpital-Camfrout, arrière-petite-fille de Jeanne Guermeur). Les cloches de Logonna furent descendues pendant la Révolution, et les cordes réclamées, le 17 Germinal an II (6 avril 1794), par le Directoire du District de Landerneau, auquel le Conseil général de Logonna répondit, le 26 Germinal suivant que l'adjudicataire de la descente dès cloches avait disposé des cordes y attachées et qu'il était tenu d'en effectuer le dépôt au Directoire, conformément à la 7ème condition de son marché (M. H. Pérennes).
Nota 2 : Confréries. Les Archives départementales possèdent les fondations de la confrérie du Rosaire de Logonna, de 1709 à 1785 (135, G, 8) ainsi que les comptes, de 1763 à 1792 (135, G, 7). On peut y consulter également les comptes de la confrérie de Saint Yves, de 1764 à 1790 (135, G, 9). Tous ces comptes sont incomplets.
Nota 3 : Donations et Fondations. - 1356. — M. Yves Simon, de la maison de Kerbringal. en Dirinon, fait une donation de 6 livres de rente au religieux de Daoulas, prieur de Lougonna [Note : Archives départementales. Inventaire des titres de l'abbaye de Daoulas dressé en 1662. Fol. 154]. - 1405. — Don par Anne Keruellaff de sa terre à Créacherin et courtil à Lougonna, par testament, au prieur du dit lieu, et Liortz Keruellaff pour son anniversaire [Note : Archives départementales. Inventaire des titres de l'abbaye de Daoulas dressé en 1662. Fol. 93]. - 1428. — Censive accordée le 16 juillet 1428 au prieur de Lougonna par haut et puissant Geffroy de Malestroit, seigneur de Combour, d'un courtil au bourg de Lougonna, à charge de 12 deniers [Note : Archives départementales. Inventaire des titres de l'abbaye de Daoulas dressé en 1662. Fol. 94]. Le fond des Archives départementales relatif à Logonna présente une série nombreuse de fondations allant de 1609 à 1752 [Note : 135 G. 3, G. 4, G. 5. On peut voir aux Archives du Finistère des tableaux en gros parchemin, qui portent les fondations du XVIIIème siècle] où reviennent les noms de Herrou et de Guermeur. En voici quelques-unes à titre de spécimens. - 23 Août 1609. — Donation par Messire Christophe le Goff d'un parc appelé « Parc-ar-Veungle » situé au terroir de Rosmorduc, à la charge aux fabriques de faire célébrer à l'intention du dit défunt un obit et Service annuel à chacun dimanche de Quasimodo. - 23 Septembre 1613. — Fondation par Messire Jean Le Bouguen, Recteur de la paroisse de Pleiber, diocèse de Léon portant 3 livres 15 sols payables par les habitants du « Meungle ». - 7 Juin 1615. — Fondation de 2 livres 8 sols faite à la fabrique de Lougona par René Le Herrou à la charge de faire célébrer un obit le jour et fête de saint René et le prochain dimanche ensuivant. - 12 mai 1621. — Fondation faite par Marie Quénédec à l'église de Lougona de 3 livres 12 sols à prendre sur les héritages de Quénecadec, à la charge aux fabriques de faire célébrer un office à chaque fête de Notre-Dame le 25 mars, la moitié payable à l'église, l'autre moitié aux fabriques. - 20 septembre 1621. Fondation de 6 livres 12 sols faite à l'église de Lougona par demoiselle Jeanne du Ménez à la charge aux fabriques de faire célébrer à son intention à chaque second dimanche d'octobre un obit annuel avec fournie de pain bénit tous les dimanches de l'an. - 6 mars 1682. — Pierre L'Herrou demande que pour lui et ses parents défunts, pendant 50 ans, le dimanche de la Trinité « on face dire et célébrer une messe à chant avec le vigilis [Note : Les Vêpres des morts chantées à domicile] de profundis et autres oraisons accoutumées à dire lorsqu'on prie pour les âmes trépassées dans l'église paroissiale de Lougona.... et pour cet effect paira sa vie durante, ses hoirs et successeurs durant les dites cinquante années seulement, à chacun des prêtres qui assisteront cinq sols et six sols au célébrant et la somme de soixante sols tournois qu'il dotte pour ce subject, le surplus des dits soixante sols tournera au proffict de ladite église de Lougonna d'autant que les fabriques et marguilliers qui seront en charge fourniront les luminaires nécessaires et accoustumés ». - 26 septembre 1697. — Les seigneur et dame de Rosmorduc font « dottation à l'esglise paroissiale dudit Lougonna, de la somme de neuff livres tournois de rante annuelle et perpétuelle, pour estre emploiés à l'entretien de la lampe allumée devant le Très Saint Sacrement de l'autel ». Ils assurent encore à la fabrique de Logonna une rente annuelle de « cinquante sols dessus les herittages appartenants aud. seigneur aux issues du mannoir du Brettin Bian, à condition de faire dire et chanter un obit et office sollennel et annuel sur les tombes desdits seigneur et dame, en lad. esglise, à chacun jour dixiesme du mois de décembre, aveq une messe à chant, vigilis et de profondis, à la manière accoustumée de prier Dieu pour les âmes des trespassés ». Enfin par un acte du 13 décembre 1719, une fondation de six livres de rente vint s'ajouter aux précédentes (Archives de la famille de Rosmorduc et H. Pérennès) ;
Nota 4 : Les prééminences et droits honorifiques dans l'église de Logonna appartenaient de temps immémorial ab omni aevo et tempore immemorabili, à la maison de Rosmorduc, ainsi que l’atteste un décret de l'Official de Quimper, en date du 11 Juillet 1495. Reconnus par un acte prônal du 2 Mars 1597 et par un procès-verbal du sénéchal de Quimper, du 29 Mars 1668, ces prééminences furent encore confirmées par une sentence du Présidial de Quimper, rendue, le 8 Février 1685, contre le duc de Richelieu, qui, en qualité de seigneur du Faou, avait cru pouvoir disputer au seigneur de Rosmorduc la première place dans le choeur. « La cause et l’origine des prééminences dont est question, est-il dit dans une des pièces de la procédure, vient de la munificence et des libéralités que les prédécesseurs dud. seigneur de Rosmorduc ont faites jadis à lad. esglise parroissialle de Logonna. Ils ont autrefois contribués non seulement à la structure et édiffice, restauration et réparation de lad. esglise, mais encore à la fourniture des ornements nécessaires pour le service divin et à la manutention et entretennement de lad. église, en plusieurs autres mannières. Ce qui est auhenticquement prouvé et explicqué, en termes fort élégans, par les lettres en datte du 11 Juillet 1495, contenant un décret de l'Official et Grand Vicquaire du seigneur Evesque de Quimper ». Ces prééminences consistaient, pour les seigneurs de Rosmorduc, à avoir leurs armoiries dans les vitres de l’église et au sommet du premier pilier de la chapelle du Rosaire. Ils possédaient également une voûte et tombe « enlevée », avec leurs armes, dans le choeur, du côté de l'Evangile, ainsi que cinq tombes plates, également de ce côté, sur lesquelles était placé leur banc clos à queue et accoudoir. Enfin ils avaient encore une voûte et tombe armoriées dans le sanctuaire de la chapelle du Rosaire, et un caveau sous l’église, derrière le maître-autel.
la chapelle Saint-Jean-Baptiste (XVIIème siècle). Il s'agit d'un édifice rectangulaire avec charpente apparente. La sacristie date de 1656 et le clocher est plus récent. La chapelle abrite les statues de saint Jean-Baptiste, saint Jacques, saint Paul-Aurélien, la Vierge-Mère, sainte Martine, sainte Appoline, saint Laurent et sainte Elisabeth. « La chapelle de Saint Jean, édifiée sur la terre de Rosmorduc, dépendait prohibitivement de la seigneurie de ce nom, dont les armes figurent au-dessus de la porte principale. Nos Archives départementales possèdent les anciens comptes de cette chapelle (135, G. 11). Près de la chapelle une fontaine monumentale porte la date de 1644 » (H. M. Pérennes) ;
la chapelle Sainte-Marguerite (vers 1603), restaurée en 1890. L'édifice comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, un transept et un choeur polygonal. Le clocher est à deux étages de cloches. La porte ouest porte la date de 1603. Les fenestrages sont du début du XVIIème siècle. Le bas-côté sud et l'abside date de 1890. A l'intérieur, on peut voir une Marguerite aux Anges (XVIIème siècle) et un Marc écrivain (XVIIème siècle). La chapelle abrite aussi les statues de saint Herbot, saint Yves, la Vierge-Mère, la sainte Trinité, la sainte Vierge et saint Jean (provenant d'une poutre de gloire), un Ecce Homo et un Crucifix ;
Nota 5 : Cette jolie chapelle, qui possède, comme la précédente, un élégant clocher de la Renaissance, a été restaurée et modifiée, en 1890, conformément au désir exprimé par le Conseil de fabrique « que le double toit soit réuni par un seul faîtage, qu'on ajoute à la chapelle une abside et une sacristie, et qu'on y établisse trois nefs [Note : C'est-à-dire nef et collatéraux] séparée par des colonnades, si faire se peut ». On peut voir les anciens comptes de cette chapelle aux Archives du Finistère (135, G. 12). Une belle fontaine, dont la source jaillit dans la chapelle même, porte la date de 1658. Sur le calvaire du placître, on lit la date de 1515. Dès 1832, un sieur Tizien François commettait des empiètements, sur le placître de la chapelle Sainte-Marguerite, Un procès lui est intenté en 1839 par la fabrique. Le litige se dénoue le 15 juillet 1840 par un jugement du tribunal de Brest qui maintient la fabrique en possession du placître, des fontaines de Saint-Marc et de Sainte-Marguerite, et du lavoir et du sautoir (Archives paroissiales de Logonna et M. H. Pérennes).
la chapelle de Rosmorduc (1697). Il s'agit de la chapelle privée du château de Rosmorduc, fondée le 26 septembre 1697 par Alain Le Gentil et Barbe Le Bigot, seigneurs de Rosmorduc. En effet, par acte du 26 septembre 1697, Messire Allain le Gentil et dame Barbe le Bigot de la Ville-Fréhour, son épouse, seigneur et dame de Rosmorduc, firent une fondation de 24 livres de rente annuelle pour l'entretien, à perpétuité, de la chapelle qu'ils désiraient « pour la plus grande gloire de Dieu, faire bastir et construire incessement [Note : La construction eut lieu, en effet, immédiatement, ainsi que l'atteste une pierre portant la date de 1698] en leur dit mannoir de Rosmorduc, soubz le titre et nom de la Nativité de la Ste Vierge Nostre Dame, suivant la permission qu'ils ont eu de Mgr. l'illustrissime l'Evesque de Quimper et comte de Cornouaille ». En outre, le dit seigneur de Rosmorduc fit « une fondation et dottation de la somme de trois livres, dix sols de rante annuelle et perpétuelle dessus le total de sesd. héritages, pour faire dire une messe par sepmaine à son intention, à l'honneur et gloire de lad. Ste Vierge, soit en lad. chapelle, ou ailleurs, où bon semblera audit seigneur et à ses successeurs ». La chapelle était régulièrement desservie par un chapelain, et on y célébrait la grand'messe le 8 septembre (Archives du diocèse);
l'ancienne chapelle Saint-Armel, aujourd'hui disparue. Cette chapelle, dont il ne reste plus trace, est mentionnée au rôle des décimes avant la Révolution, sous le nom de « Sainte Armel ». Les comptes dont elle fut l'occasion figurent aux Archives du Finistère sous la cote 135 G 10 ;
le calvaire de la chapelle Sainte-Marguerite (1575-1717) ;
la croix ou lec'h des douze apôtres (1578), située à Rungléo. Une des quatre faces porte trois rangs de quatre arcades en plein cintre ; chacune des arcades contient, sculptée en bas-relief, la figure d'un des apôtres avec son attribut respectif. Au-dessus des apôtres se trouve l'image du Christ. Ce curieux monument peut-être considéré comme le plus ancien de nos calvaires finistériens ;
le calvaire de Gorré-ar-C'hoat (XVIème siècle) ;
la croix de Ruliver (XVIème siècle). On y trouve l'écu de la famille Rosmorduc, une table d'offrande à large cavet, et une statue de saint Nicodème. La croix et le crucifix sortent des ateliers de Roland Doré ;
d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Cléménéhy (vers 1630), la croix de Kerliver ou Croix-du-Quinquis (vers 1510), la croix du cimetière de Logonna-Daoulas (XIXème siècle), la croix de mission de Logonna-Daoulas (XVIème siècle, restaurée en 1898), la croix de Penanvern (XVIème siècle), la croix de Prat-an-Dour (XVIème siècle) ;
Nota 6 : Calvaires. Logonna est une des paroisses du diocèse qui possèdent le plus de calvaires. Nous mentionnons les principaux qui se trouvent sur la route de Logonna à Daoulas. - 1° Le premier calvaire que l'on rencontre dans cette direction se trouve actuellement à 200 m. de l'église paroissiale, non loin du Patronage. On le voyait naguère sur la place avoisinant l'église, près de l'endroit où s'élève aujourd'hui le monument des Morts pour la Patrie. - 2° Aux confins du bourg, sur la gauche, autre calvaire, ayant comme base un autel de pierre mesurant 1 m. 50 de longueur, 0 m. 60 de largeur et 1 m. 30 de hauteur. Au-dessus de cet autel, un ange présente, encadrés dans la couronne d'épines, les pieds et les mains de Jésus avec leurs plaies. Ce sont là les armoiries des carriers, nombreux à Logonna, toujours exposés à se meurtrir les pieds et les mains. A droite de ces armoiries, statues en pierre de saint Jean l'évangéliste portant un calice, et de saint Nicodème. Cette dernière, du XVIème siècle, provient, dit-on, de la chapelle de Saint-Jean. - 3° A 800 mètres de l'église, sur la gauche, calvaire de Gorre-coat, du XVIème siècle, récemment restauré. Il présente d'un côté le Christ avec sa Mère et saint Jean, de l'autre côté, la Sainte Vierge, accompagnée de saint Pierre et de saint Monna. - 4° Environ 700 m. plus loin, sur la droite, calvaire de Kermenehy, dont le socle, aux gros blocs disjoints, mesure 2 m. 50 de largeur. D'un côté de la croix le Christ environné d'épines, de l'autre la Vierge portant l'Enfant Jésus. Du haut de Kermenehy, on jouit d'un superbe panorama. Au nord, Daoulas gracieusement accroché au flanc de la colline ; à l'ouest la rivière de Daoulas, la côte de Plougastel et le gros bourg de Plougastel, fièrement campé sur les hauteurs ; au midi le promontoire boisé de Gorrequer et de Saint-Jean qui descend en pente douce vers la mer et se termine en éperon au Castel, puis la rade de Brest. - 5° A 1.800 m. de l'église, sur la droite, calvaire de Prat-an-dour qui porte, à l'avers de la croix légèrement penchée, une Pieta en granit. - 6° Environ 700 m. plus loin, sur la vieille route de Logonna à Daoulas, à droite, un socle privé de sa croix. Un fragment du fût de la croix gît à côté de ce socle. Sur le territoire de Daoulas, à 1 km. de la ville, un socle de 3 m. de largeur et de 2 m. de hauteur porte un fût dépourvu de sa croix. « Rien de plus varié, de plus fertile, de plus riant que la route qui, longeant la rivière, conduit de Daoulas au bourg de Logonna, situé à l'extrémité de la presqu'île. On chemine constamment au milieu de bosquets et de vergers plantés de toutes sortes d'arbres fruitiers de la végétation la plus vigoureuse, au travers desquels on aperçoit, de temps à autre, les nombreuses baies qui découpent ce coin de terre et le font ressembler à un jardin » (Pol de Courcy, La Bretagne contemporaine. Finistère). Signalons encore la croix de Penanrun, qui porte un écusson aux armes de Rosmorduc à son fût entouré d'une banderole, sur laquelle on lit la date de 1541, avec les initiales de Michel de Rosmorduc. Une mention toute spéciale est due enfin à la croix de Rungléo, village situé à mi-distance entre Logonna et l'Hôpital-Camfrout. C'est une sorte de menhir à quatre faces surmonté d'une croix. « Une de ces faces porte trois rangs de quatre arcades en plein cintre ; chacune de ces arcades contient, sculptée en bas-relief, la figure d'un des apôtres avec son attribut respectif. Entre le rang supérieur et le faîte du lec'h dans une niche, également en plein cintre, mais bien plus grande que les autres, est l'image du Christ, en robe longue, bénissant de la main droite et tenant de la gauche le globe du monde » (Toscer, le Finistère pittoresque). Ce curieux monument est du XVIème siècle (M. H. Pérennes).
le château de Rosmorduc (1545-XVIIème siècle), édifié par la famille Rosmorduc à l'emplacement d'une ancienne motte féodale. Propriété des familles Rosmorduc, puis Le Gentil (au XVIème siècle). Il possédait une chapelle privée fondée le 26 septembre 1697. Loin des routes et dissimulé dans les arbres, le vieux logis seigneurial de la paroisse se dresse, dans sa solitude, à quelques pas du rivage de la mer. Un portail armorié, daté de 1648, défendu par des meurtrières, donne accès à la cour intérieure par une large porte cavalière, accostée d’une petite pour les piétons. La façade du manoir, en arcades à sa base, est ornée, à son sommet, de jolies lucarnes de la Renaissance. Près du montoir classique, un grand escalier en pierre, dont la rampe, à son départ, représente une sirène, de facture assez primitive, surplombe la porte d’entrée du rez-de-chaussée, et permet d’accéder directement, si on le désire, au premier étage. A l’intérieur de la maison on remarque un joli escalier à balustres en granit et de vastes cheminées armoriées, qui font penser aux veillées familiales et aux récits des légendes d’autrefois. A noter aussi plusieurs belles taques portant l’écu de France et des blasons entourés du collier de l'Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem. Quelques devises peintes ça et là, notamment celles-ci : NVL PLAISIR SANS LIBERTÉ, 1656. — FORTVNE ME TOVRMENTE, ESPÉRANCE ME CONTENTE. - rappellent qu’en ce lieu résidait, au XVIIème siècle, un gentilhomme qui joignait à un caractère indépendant le tempérament d’un philosophe. Le premier auteur connu de la maison de Rosmorduc est Salomon de Rosmorduc, qui vivait en l’an 1250 et qui portait pour armes : d’argent à trois roses de gueules, boutonnées d’or. Hervé de Rosmorduc, fils de Salomon, laissa de Amice, sa femme, deux fils, dont l’aîné, Guillaume, donna partage à son cadet Henry, par acte du jeudi avant la Chaire de Saint Pierre (31 Juillet) en l’an 1320. Il est dit dans cet acte que « led. Guillaume a pris desia led Henri à homme ». Yvon de Rosmorduc, vivant en 1365, fit don à l’abbaye de Daoulas, d’un « tenement » à Keranguinal, en la paroisse d'Irvillac. Guyon de Rosmorduc fit don à l’abbaye de Daoulas, par acte du 10 Mars 1405 (nouv. st. 1406), de « troys soulz de rencte » payables le jour de la Chandeleur « affin et pour estre ès prieres, ausmones, services et offices divins d’icelle abbaie à jamès ». Guillaume de Rosmorduc obtint, le 11 Juillet 1495, un décret de l'Official de Quimper, le confirmant dans la possession des tombes et prééminences dont ses ancêtres jouissaient dans l’église paroissiale de Logonna. Michel de Rosmorduc, fils du précédent et de damoiselle Margarite Omnès, de la maison de Keroullé, en Hanvec, est cité dans la réformation de 1536. Il fournit un aveu à l’abbaye de Daoulas, le 3 Mai 1540, et reconnut alors devoir trois sols par an pour la fondation faite en 1406 par Guyon de Rosmorduc. C’est lui qui fit ériger, en 1541, la croix qui existe encore près du village de Pen-an-Run. Jacques de Rosmorduc figure dans les montres générales de là Noblesse de Cornouaille, tenues à Quimper, le 26 Avril 1554 et les 15 et 16 Mai 1562. Il fut père de Guillaume et de Michel ci-après. Guillaume de Rosmorduc, fils aîné, mourut vers 1588, sans laisser de postérité de son mariage avec damoiselle Jehanne du Menez. Cette dernière, qui vivait encore le 26 Septembre 1621, fit, à cette date, une fondation à Logonna, pour assurer, à perpétuité, la fourniture du pain bénit et pour qu’il soit célébré, tous les ans, le deuxième dimanche d'Octobre, « une messe à notte et obit annuel, avecq une recommandation », cette dernière devant « estre faicte sur la tombe du sgr de Rosmorduc ». Michel de Rosmorduc, second fils de Jacques, succéda à son frère Guillaume, comme seigneur de Rosmorduc, et épousa damoiselle Isabeau le Jeune, de la maison de Kergongant, en Landéda. Anne de Rosmorduc, dame du dit lieu, leur fille et héritière, épousa, en 1608, Allain le Gentil, seigneur de Coatninon et de Pencran, descendant de Jehan le Gentil, chevalier, seigneur de Barhuédel, qui fut un des compagnons de guerre de Bertrand du Guesclin, et qui portait pour armes : D’azur au dragon volant d’or. Elle en eut trois fils, l’aîné Jacques le Gentil, seigneur de Rosmorduc, époux de dame Mauricette de Ploeuc, dont la postérité, qui a produit de nombreux officiers des armées de terre et de mer, des députés de la Noblesse aux Etats de Bretagne et des chevaliers des Ordres de Saint-Louis et de Saint-Lazare de Jérusalem, existe encore et possède vers 1928 le manoir de Rosmorduc ; le second, Michel, auteur d’une branche éteinte en 1743 ; et le troisième, Tanguy, dont la descendance s’est éteinte en 1843, dans la personne du baron le Gentil de Quélern, maréchal de camp du Génie, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur et membre du Conseil Général du Finistère (H. Pérennès) ;
la fontaine de la chapelle Sainte-Marguerite (1658) ;
la fontaine de la chapelle Saint-Jean-Baptiste (1644) ;
la fontaine Saint-Monna (1671) ;
le manoir de Rosmorduc (XVI-XVIIème siècle) ;
le moulin à mer (XVIIIème siècle). Ce moulin, avec sa chaussée et son vaste étang, situé dans un des plus jolis coins de Logonna, dépendait jadis de Rosmorduc. Destiné alors principalement aux vassaux de la Seigneurie, il a été, après la Révolution, transformé en une grande minoterie, aujourd’hui abandonnée ;
A signaler aussi :
la carrière du Roz. Les gisements de roches feldspathiques, dont on voit de nombreuses traces près des villages de Camen et de Keroual, sont seulement exploités à la pointe du Roz, où existe une des plus anciennes carrières de Logonna. Les pierres de taille qui en provenaient ont été jadis fort employées dans les constructions, notamment à Daoulas, à Landerneau et à Brest. On y fabriquait aussi des boulets de canon, au prix de 4 à 12 livres le cent, suivant la dimension. Cette carrière faisait autrefois partie du domaine de Rosmorduc, ainsi que nous l’apprend un acte du 3 Octobre 1514. On voit par ce titre que le seigneur de Rosmorduc donna alors, à titre de pur féage, au nommé Louenan Quelien, « en retenant à luy la seigneurie de ligence o le ferme droit dessus la terre et chosses cy amprès desclerées, savoir est une perrière en la quelle ont lesd. Louenan et Jehan Tretout perré et tiré, en l’an derroin, des pierres, près à la ripue de la mer, de et soubz led. Rosmorduc, ès mectes du villaige du Ros, avecques la pièce de terre en laquelle est lad. perrière située. Et est cest féaige ainsi faict entr’eulx pour le pris et somme de quarante soulz monnoye de chieffrente par chacun an, que doibt, promist, gréa et s’obligea, promect, grée et s’oblige led. Louenan poier et faire avoir aud. Rosmorduc, au manoir de Rosmorduc, en deux termes de l’an, moittiés poiables, savoir est la somme de vignt soulz monnoye de chieffrente à chacun jour et feste S. Michel Montegargane, et aultres vignt soulz monnoye de chieffrente à chacun premier jour de May, par chacun an, dessur lesd. terre et chosses ainsi féaigées ». Il est en outre spécifié dans ce contrat « que led. Louenan doibt tenir et tiendra lad. perrière nette et desacombré et délivré de toutz atraictz, par chacun an, ainsi que apartient et est convenable faire en en lad. perrière ». Cette dernière clause, qui semble avoir été négligée par les héritiers de Louenan Quelien, donna lieu, dans la suite, à un procès, qui se termina par un arrêt du Parlement de Bretagne, en date du 17 Juillet 1625, ordonnant à Anne Lebaud, veuve de Jean Quillien, et à Parscouet Quillien, leur fils, de nettoyer « ladicte perrière des attraiz et accombremans y estans, pour la tenir cy apprès nette, desamcombrée et délivrée de tous attraiz, qu’ils cureront par chacun an suivant l’expresse condition et obligation rapportée par ledit contract de féage ». Dans un aveu du 30 Septembre 1738, les détenteurs de la carrière du Roz déclarent la tenir sous la seigneurie de Rosmorduc, « à titre et devoir de foy, hommage, chambellenage, rachapt, lodz et vantes et touts autres droits et devoirs seigneuriaux que vassal doit à son seigneur lige et proche », moyennant la même somme de quarante sols monnoye de cheffrente payable aux époques indiquées ci-dessus. Enfin, au moment de la Révolution, la carrière était exploitée, aux mêmes conditions, par Marie le Gall, veuve de Corentin Salaun (H. Pérennès) ;
la carrière de Garsvadan. La carrière de Garsvadan semble être la plus ancienne des carrières de Kersanton [Note : Le nom de kersanton, qui a prévalu aujourd’hui pour désigner la pierre de ces carrières, est celui d’un village de la paroisse de Loperhet, où on extrait une pierre semblable. Cette dénomination sans doute été adoptée à Logonna pour éviter une confusion avec la carrière du Roz, située dans la même commune] actuellement exploitées en bordure de la rive droite de la rivière de l'Hôpital-Camfrout. En 1774 elle était louée à Vincent Kermarec, qui, moyennant une redevance annuelle de trois livres, payable à la seigneurie de Rosmorduc, avait le droit de tirer et piquer des pierres, à condition toutefois de ne s’adjoindre pour cela qu’un seul compagnon. En 1785, le prix de la location fut porté. à quinze livres par an, avec les mêmes conditions d’exploitation. Il fut toutefois spécifié que Louis Goaz, le nouveau carrier, pourrait s’adjoindre autant d’ouvriers qu’il le jugerait nécessaire, pour enlever les décombres. Il fut en outre convenu que le bail se trouverait résilié de plein droit si « le Roi venait à avoir besoin de la susdite perrière à en disposer pour ses travaux au port de Brest ou ailleurs ». Depuis cette époque se sont ouvertes les belles carrières de MM. Corre, Derrien, Labous, Omnès, Poileu, dont les pierres ont été utilisées, non seulement pour la construction de nombreux édifices, mais encore pour une quantité de croix, de calvaires et de monuments commémoratifs de la dernière grande guerre dus au ciseau des Hernot, des Derrien, des Larhantec et autres sculpteurs justement renommés. Les monuments du passé ont eux aussi mis largement à contribution la pierre de Logonna ; mais, de couleur plus sombre et de grain plus fin, elle ne provenait pas des carrières dont nous venons de parler. Le gisement dont on l’extrayait est en effet plus rapproché de Rosmorduc, où on trouve encore de la pierre de cette nature et où l’on voit des traces de l’exploitation ancienne d’où partaient, au commencement du XVème siècle, les bateaux (gambarœ) qui transportaient à Quimper les pierres destinées à l’ornementation de la cathédrale (Archives du diocèse de Quimper et de Léon) ;
ANCIENNE NOBLESSE de LOGONNA-DAOULAS
MAISONS NOBLES :
Réformation de 1426. — Hervé Le Ny et Guiomarc’h Kerguellaff : commissaires. — Guillaume Kerguellaff, noble ; Guiomarc’h du Plessix, noble ; Olivier Rosmorduc, se dit noble.
Métayers : de Robert du Rest à Rosmen ; de Guillaume de Kerguellaff, au dit lieu ; au lieu principal de Jehan de Roc'hou ; un métayer au manoir de Bretin Hellen ; le manoir du Hellen ; le manoir du Plessix ; le manoir de Kernisy.
Réformation de 1536. — Le seigneur de Rosserf, seigneur du manoir de Bretin ; Yvon Kergoët, seigneur de Kervellaff et de Kernisy ; Jean le Rouazler, seigneur du Quenquis ; Jean Kerliver, seigneur du Hellen et du Rohou ; Michel Rosmorduc, seigneur du dit lieu.
ARMOIRIES DE FAMILLES NOBLES :
- Rosmorduc fondu dans les Le Gentil dont les armes sont : d’azur au serpent volant d’or ; et ayant pour devise : Spargit unde quaque venenum.
- Rosserf : de gueules à 6 annelets d’argent, placés 3, 2, 1.
- Kergoët, seigneur de Coetridiou et de Kerizit : de gueules à 6 besants d’argent.
- Du Rouazle : d’or à trois merlettes de sable et ayant pour devise : Sel petra ri.
- Kerliver : d’azur au sautoir engreslé d’or, accompagné de quatre lionceaux de même : Devise : Meilleur que beau.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Daoulas apparaissent :
Le sieur de Roscerf, default.
Jehan Kergoet, default.
Duen de Kerven, dict faire pique sèche.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Logonna apparaissent :
Jacques de Rosmadec, dict estre sous l'esdict.
M. Guillaume le Gac, Sr. de Saint Thomas, décédé.
L'héritier de Jehan Hernault, default.
(à compléter)
© Copyright - Tous droits réservés.