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L'ancienne et illustre maison de la Moussaye.

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La généalogie de la maison de la Moussaye a possédé la châtellenie de ce nom depuis le XIIIème siècle jusqu'au commencement du XVIème.

§ I. — Branche de la Moussaye. — Le premier auteur certain de cette ancienne et noble maison serait, suivant les généalogistes, Guillaume de Penthièvre, qui vivait dans la première moitié du XIIIème siècle. Il eut pour successeurs : Olivier, sire de la Moussaye, Gervais, Bertrand Ier, Bertrand II, Guillaume II, marié 1° à Olive du Margaro, 2° à Jeanne de Maimbier, Guillaume III, Edouard [Note : Raoul de la Moussaye, frère d'Edouard, maître des requêtes du duc Jean V en 1440 et protonotaire apostolique, fut pourvu de l'évêché de Dol en 1444 ; son éloquence lui fit donner le surnom de Bouche d'or ; il mourut le 16 avril 1456], Amaury Ier, chambellan et grand veneur de Bretagne, gouverneur de Dol et de Dinan, dont le nom se trouve lié à tous les événements remarquables des règnes de Pierre II, Arthur III et François II ; enfin, Amaury II, qui épousa vers 1490 Catherine, héritière de la maison de Plouer, et qui vivait encore en 1513. Le petit-fils d'Amaury II, Jacques de la Moussaye (fils de François, mort avant son père), ayant été tué en duel, sa riche succession revint à sa tante, Gillette de la Moussaye, qui s'était mariée, en 1506, à Guy Gouyon (voir Maison de Gouyon-Matignon § IV), seigneur de Launay-Gouyon et du Vaudoré ; c'est ainsi que les seigneuries de la Moussaye, de la Rivière, de Kergoët, de Plouer, de Pontual, etc., passèrent dans la maison de Gouyon-Matignon.

 

§ II — Branche de Lorgeril. — Elle eut pour auteur Alain, capitaine de Rennes en 1380, fils puîné de Guillaume II sire de la Moussaye et d'Olive du Margaro, sa première femme (§ I).

Roland Ier de la Moussaye, fils d'Alain et de Jeanne de Rohan, porta les armes avec distinction sous les ducs Jean V et François II. Il vendit la terre de la Touche-Trébry près de Moncontour pour acheter la seigneurie de Lorgeril, agréablement située sur la rive du Frémur-de-la-Frenaye, non loin de la mer [Note : Lorgeril ou plus exactement Lorgerie, commune de Hénanbihen (Côtes-du-Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor). — La vraie seigneurie de Lorgeril est dans la commune de Plorec]. Il épousa Alix ou Aliette de Saint-Méloir et fut compris dans la réformation de 1427.

L'un de ses successeurs, Georges II de la Moussaye, seigneur de Lorgeril, fils aîné de Toussaint de la Moussaye et de Jacquemine des Déserts, fut déclaré noble d'ancienne extraction et maintenu dans la qualité de chevalier, par arrêt du 23 janvier 1669. La branche de Lorgeril s'est éteinte dans les premières années du XVIIIème siècle.

 

§ III. — Branche de Saint-Marc et du Pesle. — Formée par François de la Moussaye, fils puîné de Toussaint [Note : François était frère et non fils aîné de Georges II, comme le dit le généalogiste Laîné. (Voir extrait de l'arrêt de maintenue du 23 janvier 1669. Bibl, de Rennes, ms. 511, f. 132 V°)], seigneur de Lorgeril (§ II). Cette branche s'éteignit à son tour pendant la Révolution. La veuve du dernier seigneur de Saint-Marc est morte à Saint-Brieuc en 1829, âgée de 86 ans.

 

§ IV. — Branche de la Folinaye et de la Villegueriff. — Elle remonte à Gilles de la Moussaye, 4ème fils de Jean, seigneur de Lorgeril, et petit-fils de Roland I (§ II). Gilles avait reçu en partage la terre de Gueravilly, qu'il échangea contre celle de la Folinaye, en Hénanbihen. Il servit dans la marine royale.

Son arrière-petit-fils, Charles, seigneur de la Folinaye, de la Villegueriff, etc., eut cinq fils de son mariage avec Françoise Bertho : René, Philippe, Jean, François et Sébastien. Tous furent maintenus nobles par l'arrêt collectif du 23 janvier 1669.

Le dernier seigneur de la Villeguerif, Victor-Martial de la Moussaye, n'eut qu'une fille, Françoise, mariée en 1754 à Augustin de Ruellan du Tiercent [Note : Sans doute François-Auguste de Ruellan du Tiercent, né et baptisé à Rennes, paroisse Saint-Georges, le 31 janvier 1708, frère de Joseph-René de Ruellan, baron du Tiercent, tous deux fils de Gilles, conseiller au parlement de Bretagne (Note de M. le conseiller Saulnier)].

 

§ V. — Branche de la Beaussais. — Auteur : Mathurin de la Moussaye, frère cadet de Charles, seigneur de la Folinaye et de la Villegueriff (§ IV). Mathurin épousa en 1656 Laurence Boullain (alias Rollande Poullain), dont Jean de la Moussaye, seigneur de la Beaussais, compris dans l'arrêt du 23 janvier 1669, avec ses trois fils : Jean, Georges et Louis.

Ce dernier épousa en 1693 Anne Cotton, et n'eut qu'une fille, dame de la Beaussais, mariée à M. Le Bouëtoux, seigneur de Bréjerac, en Créhen.

 

§ VI. — Branche de la Chesnaye-Tanio. — Auteur : Philippe de la Moussaye, seigneur de la Folinaye, second fils de Charles et l'un des maintenus de 1669 (§ IV), décédé à Plénée-Jugon, le 15 octobre 1680.

Toussaint de la Moussaye, seigneur de la Folinaye, fils aîné de Philippe, n'eut qu'une fille, morte en bas âge, de son mariage avec Renée de Pontual.

Maurice de la Moussaye, son frère cadet, capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis en 1700, mourut célibataire.

François II de la Moussaye, frère puîné des précédents, n'eut qu'un très modique patrimoine, qu'il sut plus tard augmenter, grâce à son esprit actif et intelligent. Il passa aux Indes occidentales, où il reçut de vastes concessions territoriales, qui fructifièrent entre ses mains. Le commandement de la partie sud de l'île de Saint-Domingue lui fut confié par le Roi avec le grade de colonel. Revenu en France vers 1714, après avoir vendu ses biens de Saint-Domingue, il acquit la seigneurie de la Chesnaye-Tanio en Matignon, ainsi que les terres de Pontgamp, de Beaulieu et un hôtel à Rennes [Note : C'est l'hôtel de la Moussaye (ancien hôtel de Lasse), situé rue Saint-Georges, cour du n° 3 ; « jolie façade Renaissance en bois sculpté avec pilastres et consoles, touchant une autre façade en granit percée de fenêtres moulurées et flanquée d'une petite tour carrée en encorbeillement » (Decombe, Les rues de Rennes)]. La fortune qu'il avait réalisée aux Indes occidentales lui fit donner le surnom de la Moussaye l'Indien. Il eut quatre fils de son mariage avec Emilie de la Choue : L'aîné, François-Victor, dit le comte de la Moussaye, épousa Anne Le Mintier des Granges ; Joseph le quatrième, est l'auteur de la branche établie en Artois, rapportée ci-après (§ VIII).

Victor-François, fils aîné du comte de la Moussaye, obtint le 7 mars 1818 des lettres patentes du titre héréditaire de marquis de la Moussaye ; il mourut l'année suivante. Il avait épousé en 1772, Sainte-Lucie des Cognets, vicomtesse de Pléhérel, dont :

Louis-Toussaint marquis de la Moussaye, vicomte de Pléhérel, pair de France, décédé le 8 mars 1854. De son mariage avec Alexandrine de la Rochefoucauld-Cousage sont issus :

1° Louis marquis de la Moussaye, né à Bruxelles le 28 avril 1830, décédé vers 1892 ;

2° Georges-Maurice, comte puis marquis de la Moussaye, chef de nom et d'armes, général de brigade en retraite, né à Paris le 20 avril 1838, marié à Béatrix de Seran de la Tour, dont :

A. Amaury, comte de la Moussaye, né en 1873 ;

B. Marguerite, mariée à Paris le 2 août 1898 à Pierre Frotier, vicomte de Bagneux, dont une fille ;

C. Mlle Marie de la Moussaye.

3° Marie de la Moussaye, mariée le 10 juin 1847 à Eugène comte de Viry.

 

§ VII. — Seconde branche de la Chesnaye-Tanio. — Auteur : François-Augustin vicomte de la Moussaye, colonel de cavalerie, frère cadet de Victor-François, marquis de la Moussaye (§ VI). François-Augustin est mort en 1837, laissant trois fils de son mariage avec Anne-Louise de Lesquen de la Villemeneu :

1° Amaury-Eugène, comte de la Moussaye, capitaine de dragons, a épousé : 1° Angélique Thierry ; 2° Dlle Fournier de Trélo.

Du premier mariage est né, en 1828 : Alain-Célestin comte de la Moussaye, décédé à Rennes le 5 février 1867 ; marié le 18 février 1855 à Geneviève-Julie de Palys, décédée le 7 octobre 1889, dont :

A. Gabrielle de la Moussaye, mariée en 1882 à Henri-Joseph comte de France, dont postérité ;

B. Madeleine, mariée à Charles comte de Botherel du Plessix dont postérité ;

C Amaury comte de la Moussaye, non marié, propriétaire à Lingourdy en le Bodéo (Côtes-d'Armor) ;

D. Germain-Joseph-Geoffroy vicomte de la Moussaye, décédé sans alliance, le 16 novembre 1894 ;

E. Guillaume vicomte de la Moussaye, officier de cavalerie, marié le 23 août 1892 à Gabrielle de Bruis des Gardes, dont une fille : Gillette de la Moussaye ;

F. Mlle Claire de la Moussaye, demeurant à Rennes.

2° Victor comte de la Moussaye, officier supérieur d'infanterie, marié à Hélène Mac-Grath, d'une ancienne famille d'Irlande, décédée à la Chesnaye-Tanio, le 23 janvier 1893, dont :
Paul comte de la Moussaye, décédé en 1900 ; marié à Mlle Huet de la Tour du Breuil, dont :

A. Edouard comte de la Moussaye, propriétaire de la Chesnaye-Tanio, en Matignon ;

B. Paule, mariée le 5 juillet 1899, à Georges Herbert de la Port-Barré, de Saint-Méloir-des-Ondes ;

C. Mlle Hélène de la Moussaye.

3° François (alias Francisque) vicomte de la Moussaye, ancien conseiller de préfecture, marié à Marie-Anne-Francès Mac-Grath (soeur d'Hélène), décédée à Arcachon le 3 novembre 1896, dont :

A. Arthur vicomte de la Moussaye, chef de bataillon en retraite, décédé à Paris le 18 avril 1897, père de quatre filles : Mlles Jeanne, Yvonne, Marie et Anna de la Moussaye ;

B. Amaury vicomte de la Moussaye, père de : Amaury de la Moussaye, né vers 1895 ;

C. Anna de la Moussaye, mariée à Charles de Gouvello ;

D. Mme Dieulangard de Keromnès.

 

§ VIII. — Branche établie en Artois. — Auteur : Joseph-Gilles-François, 4ème fils de François II de la Moussaye, seigneur de la Chesnaye-Tanio, dit la Moussaye l'Indien (§ VI). Joseph fut successivement officier, puis capitaine au régiment de Provence, chevalier de Saint-Louis et pensionnaire du roi. Il épousa, le 26 octobre 1784, en secondes noces, Bernardine Gaillard d'Alquine, dont :

Joseph comte de la Moussaye (lettres patentes du mois de juillet 1826), né en 1787, fit toutes les guerres depuis sa sortie de l'école militaire de Fontainebleau en 1805, jusqu'à la Restauration, et gagna tous ses grades sur les champs de bataille. Nommé colonel d'infanterie en 1813, il est mort à Angers le 4 janvier 1829. De son mariage avec Sophie de Colnet, sont issus :

1° Louis comte de la Moussaye, père d'une fille mariée au comte de Cressan, officier supérieur de cavalerie ;

2° Eugène vicomte de la Moussaye, colonel en retraite, qui a épousé Mlle de Keratry, dont : Jeanne de la Moussaye, mariée le 19 juillet 1888, à Merry de Vanssay, capitaine de cavalerie.

 

§ IX. — Branche de Carcoët. — Elle remonte à Bertrand de la Moussaye, 3ème fils de Guillaume II, sire de la Moussaye au XIVème siècle, et de sa seconde femme, Jeanne de Maimbier (§ 1). Bertrand était donc frère consanguin d'Alain de la Moussaye, auteur de la branche de Lorgeril. Il épousa Guillemelle Rolland, dame de Carcoët, en Plestan.

Jean de la Moussaye, seigneur de Carcoët, colonel de la cavalerie étrangère, fut gouverneur de Pont-à-Mousson et chambellan du duc de Lorraine en 1630.

Son fils, Amaury-Charles de la Moussaye, conseiller au Parlement de Bretagne en 1655, épousa :
1° Suzanne Loisel ;
2° Jeanne de Saint-Guédas, dame de Saint-Dénoual, dont : François-Amaury de la Moussaye, vicomte de Saint-Dénoual, maintenu avec son père par arrêt du 10 avril 1669.

La terre de Carcoët a été constituée en majorat au titre de marquis en 1819. La branche de Carcoët est au début du XXème siècle représentée par : Mlle Berthe de la Moussaye de Carcoët, fille d'Amaury-Marie marquis de la Moussaye et de Victorine-Marie Julliot du Plessix, demeurant au château de la Moglais en la Poterie, près de Lamballe, mariée à Charles de Villèle, dont postérité.

 

Armoiries des la Moussaye : d'or fretté d'azur de six pièces. — Couronne ducale. — Supports : deux griffons de sable. Devise : Hounour, Hounour à Moussaye.

(Charles Gouyon)

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