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LE MARÉCHAL CHARLES II DE BRISSAC

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Note : Il existe quatre maréchaux de Brissac :

1° Charles Ier de Cossé, comte de Brissac (1505-1563), nommé grand fauconnier de France en 1540 et maréchal de France en 1550 par Henri II. Il est le fils de René de Cossé, seigneur de Brissac et de Cossé en Anjou, grand fauconnier, et de Charlottte de Gouffier. Il épouse Charlotte Le Sueur d'Esquetot, fille de Jean Le Sueur, seigneur d'Esquetot, Buglise et Ricarville et de Madeleine Le Picart, dame d'Estelan et Mesnil Hatte. De cette union naissent : - Timoléon de Cossé, comte de Brissac (1543-1569), - Charles II, duc de Brissac (1550-1621), surnommé le « Maréchal de Brissac », - Diane de Cossé Brissac, épouse de Charles von Mansfeld, - Jeanne de Cossé Brissac, décédée en 1602, épouse de François d’Espinay (1554-1597), avec qui elle a quatre enfants dont Timoléon d’Epinay de Saint-Luc, maréchal de France.

2° Artus de Cossé-Brissac, seigneur de Gonnord et comte de Secondigny (1512-1582), né en 1512, décédé en 1582 à Gonnord, et nommé maréchal de France en 1567 par Charles IX. Frère de Charles Ier de Cossé, il est surnommé le " Maréchal de Cossé ". Il se signale en 1551 au siège de Lens, en 1552  à la défense de Metz, dont il devient le gouverneur. Il est gouveneur de Mariembourg en 1554. Il participe en 1555 aux sièges de Voplan et de Moncalier sous les ordres du duc d'Aumale. Il reçoit le collier de l'Ordre de Saint-Michel en 1555. Charles IX le nomme surintendant des finances en 1561. Il est nommé grand pannetier de France en 1564, et chevalier du Saint-Esprit le 31 décembre 1578. Il se rend aussi en Angleterre pour négocier le mariage d'Elisabeth Ier avec François de France, duc d'Anjou.

3° Charles II de Cossé, duc de Brissac (1562-1621), nommé maréchal de France en 1594 par Henri IV.

4° Jean Paul Timoléon de Cossé, duc de Brissac (1698-1780), nommé maréchal de France en 1768 par Louis XV. Il est né le 12 octobre 1698 à Paris et décédé en 1784 à Sarrelouis. Fils d'Artus-Timoléon et de Marie Louise Béchameil de Nointel. Il épouse en 1732 Marie Josephe Durey de Sauroy (décédée en 1756) avec laquelle il aura trois enfants : - Louis-Joseph (1733-1759), - Louis-Hercule (1734-1792), - Pierre Emmanuel Joseph Timoléon (1702-1754). Il succède à son frère aîné, Charles Timoléon Louis (1693-1732). Il est principalement connu pour sa participation à la bataille de Minden.

Charles II de Cossé, comte puis duc de Brissac est né au château d'Etelan chez sa grand-mère maternelle Madeleine d'Esquetot. Il est le fils de Charles Ier de Cossé, comte de Cossé-Brissac. Le 6 octobre 1579, il épouse Judith d’Acigné, dont il eut une fille (carmélite sous le nom de sœur Angélique de la Trinité) et deux fils dont François qui lui succéda en tant que duc de Brissac et Charles qui fut marquis d’Acigné. Au décès de son épouse en 1598, il épouse en secondes noces le 21 mai 1602 Louise d’Ongnies, veuve de Robert de Sepois.

Ce fut à Rennes, le 14 novembre 1621, que mourut Charles II de Cossé, duc de Brissac et maréchal de France, lieutenant-général au gouvernement de Bretagne. Il aimait beaucoup la ville de Rennes ; il y avait longtemps résidé, et lui avait rendu d'importants services. Il lui légua son coeur, qui fut inhumé dans le choeur de la cathédrale, avec un pompeux appareil et au milieu d'un immense concours de la population en deuil.

Lorsqu'en 1756 on fit la fouille des tombeaux de la cathédrale, avant de la démolir, suivant l'arrêt du Conseil, exécuté par l'intendant de la province, on trouva son coeur, et voici le passage du procès-verbal dressé alors, concernant cette découverte. La traduction des inscriptions latines qui accompagnaient le coeur du célèbre maréchal ne semblera pas sans intérêt. On y trouve un résumé de sa vie si utile à son roi, à la France et à la Bretagne. C'est un document historique complètement inédit.

« … Ayant fait creuser proche le sanctuaire, il s'est trouvé à quatre pieds de distance du tombeau d'Isabelle de Bretagne [Note : Soeur cadette de la reine Anne. En fouillant son tombeau, quelques jours auparavant, le même procès-verbal nous apprend qu'on trouva, au fond du caveau, quelques ossements, plusieurs morceaux de velours cramoisi ornés de fourrures vers les bords, quelques tresses de cheveux garnies de perles « lesquelles ont été réduites en poussière, dès qu'on y a mis la main ». — C'était là tout ce qui restait de la jeune princesse morte à huit ans, en 1489], du côté de l'Evangile, un coffre de pierre de grain de deux pieds en carré, creusé à un pied six pouces, et recouvert par une pierre de grain qui s'emboite par-dessus. Ce coffre de pierre contenait un coeur de plomb où est renfermé celuy de Monsieur le duc de Brissac, ainsi qu'il appert par la plaque de plomb qui était renfermée avec ce coeur et qui contient cette épitaphe :

0 vous, qui que vous soyez, que les vicissitudes des temps et des choses amènent à fouiller ce tombeau, prenez garde ; traitez-le avec respect. Ce cercueil de pierre contient une boîte de plomb, et dans cette boite est renfermé le coeur de très-puissant seigneur Charles de Cossé, duc de Brissac, pair et grand panetier de France. Ah ! ne vous étonnez pas de voir si soigneusement conservé le coeur de ce grand homme ! Pendant sa vie, les limites de la France ne lui suffisaient pas. L'Océan s'inclina devant les exploits de sa jeunesse ; il battit et tailla en pièces les Portugais auprès des îles Açores ; il rétablit la concorde parmi les Français en proie aux fureurs meurtrières d'une révolte qui les entraînait à leur ruine. Il raffermit la monarchie en amenant Paris à la soumission et à la fidélité envers Henri-le-Grand. Le fils de ce roi, Louis-le-Juste, le trouva toujours assidu dans ses conseils, dans les expéditions guerrières, ou près de lui, ou lui frayant le passage.

Illustre au-dessus de toute expression par la noblesse de sa race, la longue suite de ses ancêtres et leurs titres de gloire, d'un courage résolu, d'une prudence éclairée, d'une mâle éloquence, tels sont les moyens, et non des intrigues de palais, qui le firent conquérir plutôt que recevoir les premiers honneurs à la cour. Décoré des deux Ordres de chevalerie, créé colonel-général de l'infanterie, puis mestre de camp des dragons, cinq fois il commanda en chef des armées entières ; ensuite maréchal de France et gouverneur de Bretagne, il fut nommé duc et pair de France par lettres-patentes du roi, enregistrées au Parlement. Avec quelle fidélité, avec quelle constance n'embrassa-t-il pas les intérêts de la province qui lui était confiée ! A quel ordre, à quelle classe a manqué l'appui de son autorité ? A quel citoyen, à quel habitant de la province a fait défaut son assistance particulière ? Il était l'arbitre des querelles entre les grands, le vengeur du peuple contre les injustices des puissants ; au faîte des dignités, il se montrait pour les petits et les faibles un protecteur et un père ; la religion chrétienne, aussi bien que les personnes vouées à Dieu, avaient droit à son respect le plus tendre.

0 Rennes, en faveur de qui sortirent de ce coeur tant d'aspirations généreuses, tant de magnanimes pensées, vous qu'il a sauvée de la ruine et du carnage que vous préparaient des factions ennemies, qu'il a délivrée et défendue malgré la ruine de vos tours et de vos remparts, au moment d'expirer, il a mieux aimé se séparer du reste de son corps que de vous ; acquittez-vous envers lui, gardez-le sans vie comme il vous garda vivant, et demandez à Dieu pour lui par vos prières le repos éternel.

Il décéda aux ides de novembre, l'an de notre salut 1621.

Révérend et vigilant Père en Dieu Messire Pierre Cornullier, évêque de Rennes, offrit le Saint-Sacrifice, assisté de son clergé.

Messire François, l'aîné de ses fils, héritier des titres comme du nom et de la vertu de son père, confia ce coeur à la terre, éternel sujet de douleur pour lui.

Un arrêt de la cour consacra à ses funérailles 20.000 écus. Le Parlement conduisit le deuil ; toutes les classes y assistèrent, avec des gémissements et des pleurs ». (P. D. V.)

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