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L'EGLISE PAROISSIALE DE LA MARTYRE

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Extérieur de l'Église.

LE CLOCHER.

Moins élevé et plus sobre que les clochers de la cathédrale de Saint-Pol de Léon, le clocher de La Martyre a tant de points de rapport avec ces deux monuments qu’on peut le considérer, non seulement comme datant de leur époque, mais dessiné par leur architecte [Note : Le portail Ouest, les clochers, la nef, le porche Midi de la cathédrale de Saint-Pol ont été construits entre 1237 et 1275]. Il offre, du reste, tous les caractères du XIIIème siècle. En voici la description : base carrée, contre­forts peu saillants, porte basse à voussures en tiers-point, soutenues par des colonnettes auxquelles des têtes plates servent de chapiteaux ; au premier étage, grande baie ogivale et petites ouvertures longues ou carrées, toutes disposées en meurtrières ; au second étage, sur chaque face, deux fenêtres lancettes, encarées de nombreuses colonnettes ; balustrade à arcatures trilobées ; flèche octogonale dépourvue de clochetons d’angle et de crossettes sur les arêtes, ajourée de multiples ouvertures, percée à sa base, sur chacun des côtés correspondant aux quatre faces de la tour, d’une fenêtre surmontée d’un fronton très aigu.

Deux des contreforts de la base du clocher portent gravée, à deux mètres environ de hauteur, une croix pattée inscrite dans un cercle. Ogée se basait sur ces signes, et après lui quelques archéologues, pour ranger l’église de La Martyre parmi les églises qui ont appartenu aux Templiers. Ils se sont trompés : ces croix ne sont pas échancrées comme les croix de Malte. On en voit de semblables au-dessus d’une porte romane aveuglée du collatéral Nard, des deux côtés du porche et près d’une fenêtre de la façade Sud. Ce sont probablement d’anciennes stations d’un chemin de croix. Nous savons qu’autrefois tes stations de chemins de croix consistaient en de simples croix posées ou tracées contre les murs des églises, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur.

LE PORCHE.

Le porche est fort remarquable par le style, la finesse et la richesse de ses sculptures, et doit dater de la seconde moitié du XVème siècle. Les deux contreforts d’angle sont percés d’une série de petites niches ogivales qui ne renferment plus aucune statue.

Des deux côtés de l’entrée sont représentées en haut-relief les scènes suivantes : le mariage de la Sainte Vierge, l'Annonciation, la Visitation, l’ange apparaissant aux bergers, portant son message sur un phylactère, l'Adoration des mages, la Présentation au Temple.

Dans le tympan est figurée la Nativité : la Sainte Vierge couchée dans un lit bien drapé, saint Joseph assis à ses pieds ; au-dessus, vers le milieu, les têtes de l’âne et du boeuf ; au chevet du lit, détail amusant, un ange jouant avec un gland de l’oreiller sur lequel repose la tête de Notre Dame.

Il est à remarquer que dans ce tableau de la Nativité, l'Enfant Jésus n’existe plus. Exécuté en statuette détachée, placée entre les bras de la Sainte Vierge, comme dans le même sujet au Folgoët, il a disparu.

Dans les voussures, le personnage principal est un prince en manteau royal, avec sceptre et couronne. Près de lui, trois soldats brandissent des épées. Pour quelques-uns, ils représentent le roi Salomon et ses meurtriers. Il est plus simple d’y voir une autre scène de l'Enfance du Christ : le roi Hérode donnant des ordres pour le massacre des Innocents. Des person­nages secondaires tiennent des écus.

Deux écus seulement portent des armoiries, celles de Kersauzon : de gueules au fermail d’argent. On voit de plus, dans ces voussures, un groupe figurant des personnes de différentes conditions, et des anges encensant.

Dans le fronton, deux anges très élégants et comme voltigeants tiennent des banderoles, deux autres encensent un groupe très gracieux du couronnement de la Sainte Vierge.

Dans la zone extérieure de l’entrée, on trouve nombre de petits personnages en sculpture méplate, parmi lesquels on reconnaît saint Antoine ermite, à sa cloche et à son chapelet, saint Fiacre à sa pelle, saint Laurent à son gril, saint Etienne à sa palme.

A l’intérieur du porche, se trouvent les statues des apôtres en assez petite dimension, dans des niches aux culs-de-lampe et aux dais délicatement sculptés [Note : Il est à noter que les pierres du porche sont, en grande partie, désagrégées. La raison en est que ces pierre de kersanton sont très minéralisées]. Au fond, deux portes géminées à arcatures trilobées, séparées par un trumeau très fin, auquel est adossée une grande et belle statue de Notre Dame de Bonne-Rencontre. Cette statue, qui peut n’être que du XVème siècle, est dans le style des vierges du XIVème siècle, type esquissé en 1230 sur la façade de la cathédrale d'Amiens. La taille est cambrée, avec un mouvement de hanche bien accentué vers le côté gauche. La Sainte Vierge, les cheveux ondés et flottants, la tête couronnée, a l’air majestueux et regarde droit devant elle. Elle porte sur le bras gauche l'Enfant Jésus tenant un livre ouvert et interrogeant des yeux sa mère : sur le bras droit est relevé un pan de son manteau aux larges plis.

Au-dessus des portes figurent deux grands écus à demi-martelés, surmontés de couronnes et de panaches, l’un portant le lion des princes de Léon, l’autre les macles des Rohan. La clef de voûte du porche est également décorée du lion morné de sable. La voûte est couverte de peintures représentant les quatre évangélistes.

Dans un des angles est incrusté un bénitier mutilé, de style Renaissance, enlevé de l’ossuaire voisin, au-dessus duquel est sculpté un squelette ou image de la mort tranchant la tête d’un enfant. Ce bénitier, lorsqu’il était intact, devait être surmonté d’un lanternon, tout comme le bénitier de même style que nous trouvons dans l’église.

Le sol ayant cédé sous les murs du porche, la plate-bande de l’arc déprimé, qui est la forme de l’arcade d’entrée, a fortement dévié. La même constatation peut se faire, sous le porche du clocher.

La façade Sud est du XIIIème siècle ; mais toutes les ouvertures en ont été modifiées, excepté une porte en plein cintre à arcatures trilobées, où l’on voit, à la naissance d’une archivolte, des figures analogues à celles qui encadrent la porte du clocher.

Cette façade garde la trace d’autres constructions. Au haut était l’ancienne sacristie, dont la porte d’entrée aveuglée se voit à l’intérieur de l’église. Plus bas, contre un pignon, est une chapelle dont nous aurons l’occasion de reparler.

Le bas-côté Nord a été construit pour élargir l’église, vers le milieu du XVIème siècle. Les fenêtres sont en style ogival flamboyant. Seule la porte est en style Renaissance. Elle est accostée de deux pilastres chargés de losanges et surmontés d’un fronton triangulaire. Dans le tympan, en guise de date, on voit le buste d’un homme, à l’air fanfaron, coiffé à la Henri II.

L’église se termine, à l'Est, par un chevet à trois pans coupés, chacun percé de hautes baies couronnées de frontons aigus, dans le style du XVème siècle.

 

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Intérieur de l'Église (en 1932).

ARCHITECTURE.

L’église, dépourvue de transept, compte six travées. Elle mesure à l’intérieur 35 mètres de longueur sur 18 m. 50 de largeur. Le collatéral Nord, plus récent, est bien plus large que le collatéral Sud.

Il est difficile de préciser l’époque de la construction ou de la réfection des différentes parties de l’édifice. Nous pensons qu’avec le clocher fut bâtie, au XIIIème siècle, une église complète. Du premier vaisseau subsistent seulement les piliers et le collatéral Sud remanié.

A la fin du XIVème siècle ou au début du XVème, pour se conformer à une manie de ce temps, une chapelle, dont on voit l’arcade aveuglée, fut ajoutée à la nef collatérale Sud. Elle fut bâtie en sous-œuvre ; une arcade, à moulures particulières, déplacée et établie en forme d’arc-boutant, en est la preuve.

La nef collatérale Nord était primitivement identique à celle du Midi. Elle a dû être dotée pareillement d’une chapelle. Les vestiges de ces anciennes constructions se constatent, à l’extérieur, sur le toit et, à l'intérieur, contre les arcades et les piliers.

En 1450, une tempête ayant démoli une partie de l'église, le chevet fut rebâti, avec de hautes baies, dans le style de l’époque. Pour tout remettre en harmonie, à l’intérieur de l’édifice, les arcades de la nef principale durent être renforcées et exhaussées, le toit surélevé et la voûte modifiée. Les fenêtres lancettes de la façade Est du clocher furent, par suite, bouchées.

Les petites arcades qui soutiennent la voûte du collatéral Sud, restées dans leur état primitif, n’ont que des moulures rectangulaires, simplement sculptées. Au contraire, les arcades du XVème siècle sont finement ciselées : dans les moulures, les gorges sont bien évidées, et les tores munies d’une arête mousse.

Les piliers ont les caractéristiques de ceux qui étaient en usage aux XIème, XIIème, XIIIème siècles. Ce sont des piliers courts, cantonnés de quatre colonnettes, engagées d’un tiers dans la pile centrale. Au bas de l’église, ces colonnettes sont accompagnées d’un retrait angulaire. Au haut, les colonnettes sont annelées ; trois des piliers ont des sections carrées, le quatrième est cylindrique, et ses colonnettes sont entièrement dégagées. Les deux piles centrales sont massives, garnies de colonnettes de diverses formes, et soutiennent un arc diaphragme.

Seuls les piliers du bas de l’église reposent sur un socle. Celui-ci est un monolithe carré. A ses angles sont disposées de petites bases polygonales pour recevoir les colonnettes.

Les chapiteaux de ces derniers piliers sont évasés, la plupart tapissés de feuillages, et leurs tailloirs sont de forme octogonale.

Au haut de l’église, les chapiteaux rappellent ceux de la dernière période romane et pour la forme et pour les ornements. Ils sont couverts de fleurs, en grande partie à pétales renversés, de têtes, d’animaux, de monstres et de scènes de chasse.

Au XVème siècle, dut être construit le chancel, ou clôture en colonnettes et petites arcades trilobées en kersanton, qui ferme les deux côtés d’un choeur avancé. Cette élégante clôture se prolongeait autrefois jusqu’aux murs du chevet, et courait sur le devant de la grande nef.

On voit dans l’église trois enfeus, l’un contre le mur du Midi, les deux autres contre le mur du Nord. Leurs arcades ont la même forme : elles sont en anse de panier. Le premier de ces tombeaux arqués est dépourvu d’ornementation ; les autres sont bien dotés de détails architectoniques de l’époque (XVIème siècle) et leur arc surbaissé est surmonté d’un arc en accolade. Les blasons qui indiquaient leurs propriétaires ont été martelés, excepté ceux qui encadrent l’enfeu situé au haut du collatéral Nord. L’écusson placé au sommet de cet enfeu porte les armes de Botlavan : d’argent à l’aigle de sable, accompagné en bande de trois coeurs d’azur. Sur ces écussons latéraux sont les armes mi-parti de Botlavan, et d’or à quatre tourteaux de sable, 3 et 1, au croissant de même en abyme, qui est de Kergrist.

 

MOBILIER.

Vitraux.

Toutes les fenêtres de l’église de La Martyre devaient être garnies, autrefois, de vitraux historiés. Ce qui reste des anciennes verrières a été réuni dans les grandes fenêtres de l’abside et du collatéral Nord. On y voit, dans des panneaux de dimensions différentes, parce que provenant de baies de diverses largeurs, quelques scènes complètes, plusieurs partielles, puis des fragments mal assortis d’autres tableaux.

Les vitraux ont été remis en plomb neuf, en 1923, par les soins de la Commission des Beaux-Arts. Lors de la première restauration, une main plus experte aurait pu, semble-t-il, tirer un meilleur parti de tous les fragments encore subsistants. Tels qu’ils sont, ils constituent cependant un lot intéressant de verrières du XVIème siècle.

FENÊTRE SUPÉRIEURE DU BAS-CÔTÉ NORD.

Dans cette fenêtre nous trouvons trois scènes réparties en vingt panneaux, dans quatre baies : l’arbre de Jessé, le trépassement de la Sainte Vierge et le jugement général.

1° L’arbre de Jessé, déplacé d’ailleurs, est posé en équerre, à gauche de la fenêtre, interrompu par une scène étrangère au sujet. En numérotant les panneaux, à partir d’en bas et en allant de gauche à droite, l’arbre de Jessé occupe les numéros 3, 2, 1, 5, 13. Les rois de Juda sont vêtus de costumes très riches comme coloris et broderies. Ils portent des banderoles sur lesquelles nous lisons au n° 3 : EGRE­DIETUR... IESSE ; au n° 2.: ABIA — IOSSATA ; au n° 1 : ERECHIAS — AMON ; au n° 5 : ACHAS ; au n° 13 : ROBOAM... HAM — ASA. D’autres noms sont effacés ou illisibles.

2° Trépassement de la Sainte Vierge. — Cette scène, qui devait primitivement remplir tout le bas de la fenêtre, n’occupe plus que les panneaux n° 6, 7, 8, 9. Le panneau 9 où l’on voit tous les apôtres assemblés devait être placé au n° 5.

La Sainte Vierge est couchée sur un lit à baldaquin. Une couverture bleue, semée d’étoiles, est étendue sur elle. Les apôtres l’entourent, quelques-uns à genoux, d’autres debout, les mains jointes. Un d’eux abaisse le voile posé sur la figure de Notre Darne, pour la regarder. Un autre tient un encensoir. Un troisième, saint Jean selon la tradition, a entre les mains la palme apportée par l’archange saint Michel à la Sainte Vierge, trois jours avant sa mort, pour être portée à son enterrement.

3° Jugement dernier. — Au sommet du tableau, Notre Seigneur, assis sur un arc-en-ciel (n° 19), lève la main droite pour bénir. A sa droite, tournée vers lui (n° 18) est la Sainte Vierge couronnée, les mains jointes, entourée d’anges. Derrière Notre Dame, un personnage tient un livre ouvert, peut-être le livre de vie. A la gauche de Jésus, figure une grande croix, conformément à ces paroles de l'Evangile : « tunc parebit signum filii hominis in coelo ». Du même côté, saint Jean-Baptiste, tenant un livre, se reconnaît à l’agneau qui s’appuie sur ses genoux ; saint Jean l'Evangéliste à son calice ; saint Pierre à sa clef (n° 20). Plus bas (n° 16), un ange sonne de la trompette. Dans les autres panneaux (n°’ 10, 11, 12, 15, 16, 17) on voit pêle-mêle les morts ressuscitant : les élus exprimant la confiance, la joie, l’adoration ; les réprouvés dans des attitudes de terreur et de désespoir.

Le premier et le dernier sujet de la verrière portent la date de 1562.

Au tympan, dans les soufflets, les armoiries des donateurs ont été enlevées, pendant la Révolution. Il ne reste que les guirlandes qui entouraient les écussons.

FENÊTRES DE L’ABSIDE.

1. PAN CENTRAL. - Crucifiement. — Dans la zone supérieure de la fenêtre à trois baies est représentée la grande scène du crucifiement.

Au centre : Notre Seigneur en croix entre deux larrons ; saint Longin, à cheval, lui perce le côté de sa lance ; Marie-Madeleine, un genou à terre, embrasse l’arbre de croix, et lève les yeux vers son divin Maître. Elégamment coiffée, elle est vêtue d’une robe bleue et d’un manteau rouge. Au pied de la croix, un vase de parfums, le crâne d'Adam et deux os.

Sous le larron de droite, on voit la Sainte Vierge défaillante, à côté de saint Jean et d’une sainte femme ; à l’arrière plan, un juif debout, un pharisien et un soldat casqué, à cheval.

Sous le larron, de gauche : un centurion au costume très riche, monté sur un cheval magnifiquement caparaçonné, suivi de son chien. Au second plan : le prince des prêtres, un pharisien à cheval et deux juifs debout.

Au fond du tableau émergent les armes et les enseignes des soldats romains.

Cette scène du crucifiement est une réplique exacte du même tableau représenté sur les verrières de Saint-Mathieu de Quimper et de Tourc'h. Les trois vitraux ont dû sortir du même atelier et avoir été faits sur les mêmes cartons.

Dans le tympan, l’écu de supériorité, tenu par deux anges, porte une croix grecque à la place d’anciennes armoiries. Dans les soufflets de gauche, on voit un fragment de vitrail et une Annonciation. Dans les soufflets de droite : des écus, vides de leurs armoiries, sont entourés d’un collier d’un ordre ancien et de banderoles portant des devises difficiles à déchiffrer.

 

2. CÔTÉ DE L’ÉPITRE. - Ensevelissement de Notre-Seigneur (panneaux 1, 2). — A gauche du corps inanimé entouré de linges, Marie Madeleine à genoux, coiffée d’un bonnet noir à rebord de dentelle, vêtue d’un manteau rouge, tient un vase d’aromates. Près d’elle un second vase de parfums plus grand est posé à terre.

Au haut du tableau, la Sainte Vierge, debout entre saint Jean et une sainte femme, contemple son Fils. A droite Nicodème arrive avec sa mixture de myrrhe et d’aloès ; Joseph d'Arimathie, entre deux autres juifs, à genoux, baise la main de Jésus.

Notre-Seigneur aux limbes (panneaux 2, 4). — Jésus est descendu aux limbes, figurés sous les traits de l'enfer. Tout en ayant dans la main droite un drapeau, il prend des deux mains les mains tendues d'Adam, pour le tirer de l’abîme. Près du premier homme, attendant le même secours, se tient Eve. L’ouverture des limbes en plein cintre est grande ouverte. L’artiste s’est évertué à traduire dans son tableau certains passages de l'Ecriture. La porte de l’enfer, couleur de bronze, est renversée sur un démon. Une fracture, au bas de l’arcade d’entrée, atteste la violence exercée par le Divin Ravisseur pour forcer les serrures de la porte et l’arracher de ses gonds : « contrivit portas aereas, et vectes ferreos confregit » (Ps. CVI, 16). De tous côtés sortent des flammes. Des démons de couleurs et de dimensions différentes expriment leur fureur, en ouvrant des gueules armées de dents aiguës : « liberasti me... a rugientihus praeparatis ad escam » (Eccl., L I, 4). Partent règne le plus grand désordre : « ubi nullus ordo, sed sempiternus horror » (Job, X, 22).

Noli me tangere (panneaux 5, 7). Notre-Seigneur auréolé, vêtu d’un manteau rouge, tenant le drapeau de la Résurrection et une bêche de jardinier, apparaît à Marie Madeleine, qui est à genoux, richement vêtue, portant un vase de parfums.

Fuite en Egypte (panneau 6), provenant d’une autre fenêtre.

Saint Aventin (panneau 8), coiffé d’un tricorne, soigne la tête d'un homme, qui a un genou à terre [Note : Saint Avertin était autrefois en grande vénération à La Martyre. Une chapelle, aujourd’hui détruite, lui était dédiée au Prieuré d'Irziri. Jusqu’à ces derniers temps, on venait encore s’agenouiller sur l'emplacement de sa chapelle, pour lui demander la guérison de maux de tête].

Un tableau (panneau 9), où le même saint paraît pareillement coiffé, rappelle un épisode quelconque de sa vie. Ces deux scènes proviennent d’autres fenêtres.

La Sainte Vierge et deux apôtres contemplant Notre-Seigneur montant au Ciel (panneau 10). Le panneau où figurait le Christ manque.

Résurrection (panneau 11). Notre-Seigneur, un manteau rouge suspendu au haut du corps, laissant le buste découvert, sort du tombeau. Il tient en main un drapeau. La partie inférieure du tableau manque.

Fragments disparates (panneau 12), parmi lesquels on distingue un juste endormi dans son dernier sommeil, probablement saint Joseph.

Dans un des soufflets du tympan est un ange portant une couronne d’épines ; dans un second : un ange tenant une aiguière sur un plateau ; dans les deux autres, il n’y a que des fragments de verres de couleurs.

 

3. CÔTÉ DE L'ÉVANGILE. - L’agonie (panneaux 9, 11). — Le baiser de Judas (panneaux 10, 12). — Le couronnement d’épines (panneaux, 6, 8). — La flagellation (panneaux 5, 7).

Dans le tympan sont deux écussons, vides de leurs armoiries, entourés du collier, qui encadre quelques écussons de la fenêtre centrale, et de banderoles portant les mêmes inscriptions.

Dans deux autres soufflets, le même sujet répété : un ange portant une colonne, symbole de la force. Enfin, dans le soufflet supérieur : un personnage, fragment d’un autre tableau.

Dans les premiers panneaux sont représentés, à genoux, le donateur (2, 4) et la donatrice (3).

Le donateur est agenouillé, les mains jointes, sui un prie-Dieu. Devant lui est ouvert un livre d'heures. Il a la tête découverte, et son casque à panache est posé à terre. Il est vêtu de l’armure de fer : brassards, cuissards, jambières, éperons à molettes d’or. Son armure est couverte d’une cotte armoriée de macles. Ce guerrier est René, vicomte de Rohan, premier de nom, fils d'Anne, vicomtesse de Rohan et de Léon. Cette princesse se maria en 1517 à son cousin Pierre, sire de Fontenay, qui fut tué à la bataille de Pavie en 1525.

René I, duc de Rohan, épousa Isabelle d'Albret, fille de Jean duc d'Albret et de Catherine de Foix, héritiers du comté de Foix et du royaume de Navarre. Il mourut à Metz, en 1552, laissant un fils, René II, qui embrassa la religion réformée, et épousa Catherine de Parthenay, protestante des plus exaltées.

Le duc de Rohan est présenté par son saint patron saint René, évêque d’Angers. A ses côtés se tient un personnage de moindre dimension. Ses cheveux blonds et la couronne d’épines qu’il porte à la main le désignent comme étant saint Louis.

Le tableau de gauche, dans sa partie supérieure (panneau 3), représente la donatrice, Isabelle d'Albret ; mais on ne la voit que jusqu’à la ceinture. Elle paraît vêtue d'habillements de deuil : coiffure blanche, quadrillée, bordée de noir, en forme de capuchon ; corselet noir recouvrant une guimpe de dentelle et orné d’une chaîne d’argent ; manches violettes.

Sa patronne est vêtue d’un manteau rouge jeté sur une robe verte. Elle est coiffée d’une grande cornette blanche. Dans la main droite, elle tient une sorte de diadème, et dans la main gauche un livre recouvert d’une étoffe bleue, avec deux fermoirs d’argent. C’est probablement sainte Isabelle, sœur de saint Louis.

Le costume de deuil porté par la donatrice semble indiquer que son mari était récemment décédé, lorsque les vitraux furent peints. Ces vitraux dateraient donc de 1552 à 1555.

Le panneau n° 1 est un fragment de la Cène. Sur la table, dans un plat doré, se voient les reliefs de l’agneau pascal. Autour de la table : quelques apôtres dont Judas, reconnaissable à la bourse qu’il dissimule - derrière le dos, dans la main gauche.

 

Autels.

Le coffre du maître-autel est de structure récente ; mais il est orné de trois anciens bas-reliefs.

Le premier tableau représente la Nativité. La Sainte Vierge contemple l'Enfant-Jésus emmailloté, étendu à terre sur un pan de son manteau. Devant elle, dans la même attitude, se tiennent saint Joseph et un ange. Auprès de ces derniers, on aperçoit les têtes de l'âne et du boeuf. Derrière la Sainte Vierge arrive un berger. Le deuxième tableau, à gauche, figure l'Annonciation : l'ange Gabriel offrant un lys à la Sainte Vierge. Le troisième tableau, à droite, représente la Visitation.

Le retable, qui complète l’autel, est ainsi formé : deux anges en chêne, ailes déployées, l’un à cheval, l’autre assis sur une roue, soutiennent, au-dessus d’un tabernacle ordinaire, un second tabernacle de forme ovale, destiné autrefois à recevoir l’ostensoir. Au-dessus de ce second tabernacle est étendu un baldaquin, surmonté lui-même d’une couronne.

Des deux côtés du maître-autel sont deux petits autels en kersanton à moulures gothiques.

 

Bénitiers.

A l'intérieur de l’église, on trouve quatre bénitiers à figures. Deux sont du XVIème siècle, deux autres du XVIIème. Les deux premiers sont contre les murs des collatéraux Nord et Sud. L’un d’entre eux est formé de trois écussons en pierre de kersanton. Sur ces écussons, quoique martelés, on peut déchiffrer les armes de Huon de Kérézellec de gueules à cinq croisettes d’urgent posées en croix.

Les bénitiers du XVIIème siècle adossés aux piliers, près des portes du porche, sont plus distingués. L’un est surmonté de trois lanternons superposés. Sous le premier lanternon est agenouillé un ange tenant deux goupillons, sur le dernier est postée la statuette de saint Michel terrassant le dragon. Il porte cette inscription : 1601..IPIME.

L’autre bénitier a une vasque beaucoup plus grande, autour de laquelle on lit : HAEC : AQUA : BENEDICTA : SIT : NOBIS : SALUS : ET : VITA : F : QUENTRIC : E : I : K : RAOUL : 1681.

 

Baptistère.

La cuve baptismale et en granit. Elle a dix pans et repose sur une grosse colonne et une double base cylindriques. Elle est abritée par un baldaquin en chêne, de forme hexagonale, posé sur six piliers corinthiens. La corniche de l’entablement est ornée de denticules, et sa frise couverte d’ornements divers, régulièrement séparés par des figures d’anges inachevées, Le dais est ajouré, sur chaque pan, par deux fenêtres cintrées encadrées de colonnnettes d’ordre composite. Au-dessus de sa corniche règne une balustrade entourant la base d’un dôme. Celui-ci se termine par deux lanternons superposés. Le monument est surmonté d’une croix portant, au lieu d’un Christ, un coeur entouré d’une couronne d’épines. Au-dessous du premier lanternon on lit cette inscription : YVO NICOLAS ET C. MAUBIAN FABRICQ ONT FAIT FAIRE CE TABERNACLE PAR MRE IEAN MOING EN L’AN 1635.

 

Statues, boiseries et bas-reliefs anciens.

L’abside est décorée de quatre grandes niches formées par des colonnes soutenant des frontons arrondis. Elles contiennent les statues suivantes : 1° Saint Salomon, patron de la paroisse, couronné, sceptre en main, une épée enfoncée dans le flanc gauche. — 2° La Sainte Vierge portant l'Enfant-Jésus. — 3° Sainte Catherine tenant sa roue. — 4° Un saint Evêque.

Au-dessus des niches, dans quatre médaillons, sont représentés les quatre grands docteurs d'Occident : saint Ambroise, saint Grégoire, saint Jérôme et saint Augustin.

Au pied de quatre colonnes, les plus avancées, sont sculptés en fins bas-reliefs, les emblèmes de quelques vertus.

CÔTÉ DE L'ÉVANGILE. — 1ère colonne : Vertus théologales : a) Femme portant un flambeau ; b) Femme portant une ancre sur l’épaule gauche ; c) Femme puisant de la main droite dans une poche, que l’autre main découvre sur le côté gauche.

2ème colonne : Trois des vertus cardinales : a) Femme tenant de la main droite un glaive, de la main gauche une balance ; b) Femme montrant élevée dans la main droite une croix, la main gauche posée sur un livre ; c) Femme tenant de la main droite un miroir, ayant un serpent enroulé autour du bras gauche.

CÔTÉ DE L’ÉPÎTRE. 1ère colonne : Trois actes de la vertu de religion : a) Femme tenant dans une main un long bâton ; b) Femme tenant un encensoir ; c) Femme présentant un coeur élevé dans une main.

2ème colonne : Trois vertus morales : a) Femme tenant élevée une clef ; b) Femme allaitant un enfant ; un autre enfant est appuyé sur son épaule droite ; c) Femme les deux mains jointes.

Au-dessous des niches, l’abside est garnie de bas-reliefs encadrés de colonnettes de différentes dimensions, provenant les uns et les autres d’anciens retables. Le premier tableau représente la Cène. Lui faisant pendant : l’agonie. Derrière : le meurtre de saint Salomon et le sacrifice d'Abraham [Note : Ce dernier tableau est plus récent].

Au-dessus de l’autel du collatéral Sud est un retable Renaissance d’une grande simplicité, cachant une ancienne fenêtre. On y voit, posées sur des consoles primitives, la statue en bois de saint Paul, et celle de saint Jean l'Evangéliste tenant un calice d’où sort une vipère. Sur le gradin de l’autel sont finement sculptés différents supplices de martyrs : 1° Martyr assommé (saint Etienne) ; 2° Martyr percé de flèches (saint Sébastien) ; 3° Un Evêque tenaillé (?) ; 4° Un Evêque dans une chaudière (saint Jean) ; 5° Un Évêque sur un chevalet : on lui ouvre les entrailles, on lui broie la tête et les pieds (saint Erasme, appelé par corruption saint Elmo ou Ermo, décédé en 303, à Fourmies).

D’autres tableaux font suite à ces scènes : 1° Le roi David jouant de la harpe ; 2° La Sainte Vierge tenant l'Enfant Jésus, ayant le petit saint Jean à ses côtés ; 3° Deux saints Evêques.

Sur l’ancien soubassement des colonnettes, qui fermaient autrefois le choeur, se dresse une sorte de petit jubé ou cintre en bois, porté sur huit colonnettes sculptées, restes d’un ancien retable. Le tout est surmonté de l'image de Notre-Seigneur en croix, entre la Sainte Vierge et Saint Jean.

Sur la sablière du mur Nord, on peut admirer de curieuses sculptures polychromes. Ce sont les sujets suivants, en allant de l'Ouest à l'Est : Baptême de Notre-Seigneur ; l'adoration des mages ; la visitation ; la nativité ; un enterrement ; un épisode de la vie de saint Isidore : un ange prenant sa place à la charrue, tirée par six chevaux conduits par un personnage, tandis que le saint est en prière, tenant de la main droite un calice d’où émerge une hostie, et de la main gauche un livre.

La sablière opposée est récente. Entre ces poutres longitudinales sont des tirants également couverts de dessins, que des monstres sortant des murailles tiennent dans leurs gueules grandes ouvertes.

D’autres boiseries méritent de retenir l’attention, comme l’armoire aux bannières, située au bas de l'église, datant de 1633 ; les portes du porche sur lesquelles on lit : GABRIEL : SANCQUER : F’RANÇOIS : LE : ROUX ; FABRIQUES : 1693: M'ONT : FAIT : FAIRE.

Les panneaux de la chaire représentent les quatre évangélistes.

Les statues qui restent à considérer sont :

Dans le choeur, du côté de l'épître : un saint Evêque avec chape et mitre, en pierre de kersanton.

Du côté de l'Evangile : un saint Jean Baptiste (également en kersanton). Le précurseur est vêtu d’une peau de chameau ; il tient sur la main gauche un agneau qu’il désigne de la main droite, semblant dire « ecce agnus Dei, voici l’agneau de Dieu ». Pour que personne n’ignore que sa robe est en peau de bête, la tête d’un animal est pendante entre ses pieds, et deux pattes fourchues sont bien visibles à la ceinture.

Au-dessus de la porte de la sacristie : statue en bois de saint Marc. L’évangéliste est assis, tenant en mains une banderole, le pied droit posé sur un lion.

Contre le mur du collatéral Nord, on voit, en partant du haut : 1° Un évêque bénissant (statue en bois) ; 2° Le Père Eternel (statue en bois), coiffé de la tiare, vêtu d’une chape, tenant devant lui son Fils, dont les pieds reposent sur le globe du monde. La colombe qui était placée sur la tête du Christ n’existe plus. 3° Un saint Antoine (en granit) tenant une hostie au-dessus d’un calice, pour rappeler le miracle qu’il fit en commandant à une mule de se prosterner devant les saintes espèces, afin de relever le défi d’un hérétique ; Personnage revêtu d’habits sacerdotaux (statue en pierre) ; 5° Un groupe de sainte Anne, de la Sainte Vierge et de l'Enfant-Jésus (statue en bois).

Dans la grande nef, se faisant pendants, contre les piliers : 1° Saint Côme et saint Damien, deux frères médecins (statues en bois). Ils sont coiffés, l’un et l’autre d’un tricorne. Saint Côme tient en main une ampoule de médicaments ; saint Damien une fiole à onguent. — 2° Sainte Barbe avec sa tour (statue en buis). — 3° Une sainte en bois, les bras en croix, ayant sur la tête une couronne royale surmontée d’un lys, portant un manteau, un scapulaire, une corde comme ceinture. Elle doit représenter sainte Jeanne de Valois, mariée à Louis XII, fondatrice de l'Annonciation de la Sainte Vierge, ordre dont le costume répond à celui dont elle est vêtue. — 4° Deux saints personnages en pierre, dont l’un est un moine, chacun tenant un livre [Note : Ces statues doivent provenir d’anciens calvaires. En 1933, il y a une collection de statues de même provenance dans le jardin du presbytère, ainsi que beaucoup de pierres sculptées et armoriées, tirées de l’église. La plus ancienne est une colonne octogonale sur laquelle on voit un calice avec le mot MISTVM. On sait que le Pape Léon IV, au IXème siècle, recommanda d’établir près de l’autel un lieu où l’on pût jeter l'eau qui avait servi à laver les vases sacrés. Lotus in secretario aut juxau allare sit praeparatus, ubi aqua effundi possit, quando vasa abluuntur, et ibi linteum nitidum cum aqua dependeat, ut ibi sacerdos manus lavet post communionem. A défaut de crédence, nous savons qu’on plaça près de certains autels des piscines percées dans une cuvette en pierre, avec un trou pour l'écoulement de l'eau qui avait servi à laver les mains du célébrant. Telle fut la destination de la colonne que nous signalons]. — 5° Saint Laurent avec son gril (statue en pierre). — 6° Sainte Marguerite à genoux sur un dragon monstrueux. Le monstre tient dans sa gueule le pan de la robe de la Sainte qu’il avait dévorée (statue en pierre).

 

Cloches.

La grande cloche, pesant 2.138 livres, fondue chez Viel, Grand'Rue, Brest, porte l’inscription suivante : « Faite à Brest, le 20 Mars 1825, pour l’église de La Martyre. M. Hamon desservant. Parrain : M. Pierre-Marie Saisi de Kerampuil, chevalier de Saint-Louis, maire de La Martyre. Marraine : Mme Marie-Gabrielle Clet de Penfenteuniou, marquise de Poulpry, M. Christophe Guéguen, président ».

Sur la petite cloche, d’un poids de 700 livres, on lit cette inscription : « Baptisée l’année du Jubilé 1875. J’ai été nommée Eulalie-Marie-Nicole, par M. Nicolas Coloignier, mon parrain, président du Conseil, et par Mme Eulalie Picquenard des Landes, née Coué, ma marraine. Maire : M. Guéguen. Fondue à Ploermel par Fre. Fulbert ».

 

Trésor.

1° RELIQUAIRE. — « Cette petite châsse en argent est une des plus belles oeuvres d’orfèvrerie de la Renaissance que possède notre pays. Elle a la forme d’une chapelle, dont la façade principale, les deux pignons et les quatre contreforts d’angles sont ornés de niches contenant les statuettes des douze apôtres. Les niches de la façade et des pignons sont constituées par des culs-de-lampe en forme arrondie, puis par des cariatides qui soutiennent une arcade surbaissée ornée de feuillages en arabesques et d’un ruban en volute saillante formant clef centrale. Au-dessus règne une frise de feuillages et da rubans enroulés. Sur le côté du toit sont deux lucarnes, dans lesquelles se détachent les images de la Sainte Vierge et d’un saint Evêque. Ce toit est surmonté d’un lanternon à pans ornés de six niches, dans lesquelles la même figure de guerrier alterne avec une cariatide trois fois répétée. A la base de ce lanternon, est une décoration feuillagée dont on trouve des analogues dans les compositions des maîtres de la Renaissance. Les mesures de ce précieux reliquaire sont : longueur, 0 m. 29 ; largeur, 0 m. 18 ; hauteur du toit, 0 m. 25 ; hauteur totale avec le lanternon, 0 m. 40 » (Chanoine Abgrall).

2° STATUE DE L'ENFANT-JÉSUS. — Outre le reliquaire, l’église possède une oeuvre de grande valeur : une statue en argent de l'Enfant-Jésus. Les connaisseurs admirent en elle la pose et l’exécution. Elle leur rappelle le Bambino de l'Italie. Du reste, elle a dû être exécutée par des artistes de ce pays. L’Enfant-Jésus porte dans la main gauche le globe du monde surmonté d’une croix, et de la main droite il tient un drapeau. La statue mesure 0 m. 38 de hauteur et, avec son socle en bois reposant sur des pieds et orné de lames d’argent, 0 m. 49. Sur le socle on lit l'inscription suivante : 1667 FAICT DU TEMPS DE H. BEON ET H. SAQUER FABRIQUES.

3° CALICE, datant de la fin du XVIème siècle ou du commencement du XVIIème. Hauteur : 0 m. 28 ; diamètre du bord de la coupe : 0 m. 10 ; diamètre de la base : O m. 17 ; diamètre de la patène : 0 m. 16. C’est un tra­ail de repoussé, finement ciselé. Autour de la coupe, du noeud et du pied ressortent, très en relief, trois têtes d’anges encadrées d’ailes bien déployées.

Entre les figures de la coupe et du pied sont représentés les instruments de la Passion, posés l’un sur l’autre, liés par des rubans.

Sur la coupe on voit : une échelle et une colonne, des verges et un fouet composé de quatre lanières, deux clous.

Sur le pied : 1° la croix, une éponge au bout d’une pique, et une lance ; 2° une échelle et une colonne ; 3° un roseau avec ses feuilles et le glaive de saint Pierre (cimeterre).

La surface est, par ailleurs, couverte de fleurs et de feuillages. Sur le pied, encadrant une tête d’ange, se trouvent deux écussons. L’un porte : de gueules à six bezans d’or, armoiries des seigneurs de Brézal ; l’autre : le cor de chasse de Chef du Bois.

Le calice est probablement dû à la munificence de ces deux seigneurs. Il doit être celui que nous mentionnerons comme donné à la paroisse, en compensation des objets volés à La Martyre, pendant la Révolution par le curé constitutionnel de Ploudiry, Mocaër.

(abbé Kerouanton).

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