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MARZAN

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La commune de Marzan (bzh.gif (80 octets) Marzhan) fait partie du canton de La Roche-Bernard. Marzan dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MARZAN

Marzan vient, semble-t-il, de Martin.

Marzan est mentionné en 895 dans le cartulaire de l'abbaye de Redon sous le nom de Marsin. A l'origine, Arzul et Marzan ne formaient semble-t-il qu'une seule et même paroisse.

Ville de Marzan (Bretagne).

Sous l'Ancien Régime, Marzan est rattaché au comté de Rochefort ainsi qu'à l'évêché de Vannes (doyenné de Péaule) et appartient en grande partie (entre autres les seigneuries de l'Isle et de Guédas) à l'abbaye des Prières, fondée à Billiers en 1248. Le château de l'Isle, mentionné dès 1282, est une des demeures des Ducs de Bretagne avant de devenir la propriété de l'abbaye des Prières de Billiers. Des halles sont construites en 1730, à côté de l'église, et démolies en 1932.

On rencontre les appellations suivantes : Marsen (en 1427), Marzen (en 1427, en 1448, en 1464, en 1481, en 1514), Marzan (en 1536).

Ville de Marzan (Bretagne).

Note : Situé sur les bords de la Vilaine, le territoire de Marzan est borné au nord par Péaule, à l'ouest par Arzal, au sud et à l'est par la Vilaine, qui le sépare de Férel et de Nivillac. Sa superficie est de 3290 hectares, dont la moitié presque est en lande, un tiers en labour, et le reste en prairies, bois, etc.. En 1891, sa population est de 1909 habitants. Le bourg, situé à l'extrémité orientale de la paroisse, est à 3 kilomètres de la Roche-Bernard, et à 38 de Vannes. Les Celtes ont les premiers occupé ce territoire. Les Romains ont construit une voie qui, venant de Vannes, limite pendant plusieurs kilomètres Arzal et Marzan, et traverse la Vilaine à Noy. On trouve en quantité des briques et des poteries romaines au Vertin, à la Fontaine-Vertin, à Belléan, au Château-Gaillard, l'Ile... Lorsque les Bretons vinrent chercher un refuge chez les Venètes, à partir de l'an 500, ils s'étendirent graduellement vers l'est, et arrivèrent sur les bords de la Vilaine au VIIème ou au VIIIème siècle. A Marzan, les preuves de leur séjour se conservent dans les noms de villages, tels que Kerhoarn, Kerjean, Kertriey, Keravelo, Keranézo, Penhap, Penher, Quistillic, etc., etc.... Le 15 janvier 895, un certain Keuric, de Marzan, envoya sa femme présenter son jeune fils à l'abbé de Redon, qui se trouvait alors au château de Rieux ; puis il le fit conduire à Saint-Sauveur, et donna pour lui une terre située à Priel, en Marzan, in plebe Marsin, avec le colon qui la cultivait et la rente qu'elle payait, savoir : un porc de 6 deniers, un petit porc de 2 deniers, un mouton de 4 deniers, 15 pains, 15 deniers, 3 muids d'avoine, 1 muid et 1 setier de froment, et 8 setiers de seigle (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 216). Au village de Kerjean, à l'est du bourg, « dans un terrain inculte, on voit plusieurs cercueils de pierre, qui affleurent le sol, et qui indiquent que des recherches dans cet endroit en feraient découvrir beaucoup d'autres. La tradition du pays veut que ce lieu ait été autrefois un cimetière public » (Cayot-Delandre). Un autre souvenir du moyen âge est le château de l'Isle, situé sur le bord de la Vilaine, sur une langue de terre élevée, défendue d'un côté par la rivière, de l'autre par un ruisseau et un ravin profond, et abordable seulement par l'isthme étroit qui le rattache à la terre ferme. Il y eut là sans doute un retranchement romain destiné à surveiller à la fois la rivière et la voie qui la traverse. Plus tard, les souverains bretons y élevèrent un château fort. C'est là que mourut, le 8 octobre 1286, le duc Jean Ier, qui voulut être enterré à Prières. C'est là que mourut aussi, le 27 avril 1312, le duc Arthur II, son petit-fils, dont le coeur fut inhumé chez les Carmes de Ploërmel, pendant que le corps était déposé aux Cordeliers de Vannes. Le 26 octobre 1487, le duc François II, pour se libérer d'une rente annuelle de 200 livres et d'un capital de 2,040 livres qu'il devait à l'abbaye de Prières, lui abandonna la propriété du château de l'Isle, avec ses dépendances situées en Marzan et en Arzal ; mais il se réserva, pour lui et ses successeurs, la faculté de rentrer en possession, en remboursant la somme. Anne de Bretagne eut un moment la volonté de reprendre le château, mais elle finit par le laisser définitivement aux religieux : ce qui fut confirmé en 1493 par Charles VIII. En 1565, ce domaine fut aliéné, sous prétexte de payer les taxes imposées à l'abbaye, mais six ans après, le monastère obtint l'autorisation de le racheter, et il le conserva jusqu'à la Révolution. Le château, déjà ruiné à cette époque, n'est en 1891 qu'un monceau de décombres, au milieu desquels on découvre quelques vieux pans de murailles. L'abbaye de Prières possédait en outre, à Marzan, le passage de Guédas ou de la Roche-Bernard, qui lui était venu du monastère de Rhuys, la forêt de Marzan, qui lui avait été donnée par divers particuliers, et enfin des métairies ou des tenues situées à l'Isle, à Béléan, au Vertin, à la Fontaine-Vertin, à Guédas, à Keranézo, à Keravelo, au Guéric, à Kerbrochart, etc... (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Marzan (Bretagne).

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PATRIMOINE de MARZAN

l'église Saint-Pierre (XVI-XVIIème siècle). A l'intérieur, plusieurs écussons semblent rappeler que l'église est une fondation des seigneurs de Marzan. L'église, orientée et entourée jadis d'un cimetière, est un édifice composite, sans grand caractère, en forme de croix latine avec un chevet plat à peine saillant. Le choeur, seule partie ancienne, date du XIIIème siècle, avec d'importantes modifications de la fin du XIVème ou du commencement du XVème siècle. Il communique avec les chapelles formant croisillons et avec la nef par de grandes arcades, les unes en plein cintre, les autres brisées, reposant soit sur des piles à simple tailloir, soit sur des colonnes à chapiteaux dont quelques-uns sont ornés de feuillages et de volutes. Le mur du chevet est percé d'une grande fenêtre à réseau rayonnant. La nef a été entièrement refaite en 1745. Les éléments les plus anciens sont le choeur et ses arcades, les corniches en bois sculpté et les piliers, datés de 1634. On y trouvait jadis une belle statue de saint Yves du XVIIIème siècle. En 1961, on y découvre un caveau funéraire ;

Eglise de Marzan (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale, placée sous le vocable des apôtres saint Pierre et saint Paul, appartient à diverses époques. Au choeur, on voit des arcades, les unes à ogive, les autres à plein cintre. Au fond se trouve une grande fenêtre ogivale, à meneaux en trilobes, trèfles et quatrefeuilles aigus. Un écusson, plusieurs fois répété, mais mutilé, devait porter les armes des anciens seigneurs de Marzan, qui se donnaient comme fondateurs de l'église. Les autels latéraux sont ceux du Rosaire et de la Vraie-Croix. La nef a été entièrement reconstruite en 1745. Les chapelles publiques sont les suivantes : — 1° Saint-Symphorien, à Kertouart, vers l'ouest. — 2° Saint-Louis, à Casprais, vers le nord-ouest. — 3° Notre-Dame, à Miquel, anciennement Saint-Michel. — 4° Saint-Marc, aujourd'hui (en 1891) Saint-Vincent-Ferrier, à Trémer. — 5° Saint-André, au nord-est, aujourd'hui ruinée. Il y a aussi une chapelle privée au château de Marzan. Les frairies étaient groupées autour du bourg et des chapelles. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Notre-Dame, fondée en 1335 par le Sgr. de Marzan ; — 2° Celle de Saint-Pierre, fondée par dom Olivier Thomas ; — 3° Celle de Saint-Jean l'Evangéliste, ou du Haut-Cipry ; — 4° Celle de Jean Pivault, recteur de Marzan, mort en 1677 ; — 5° Celle du Prateau, ainsi appelée du lieu de sa dotation ; — 6° Celle de Saint-Louis, desservie dans la chapelle de ce nom ; — 7° Celle des Mabon ; — 8° Celle de Jubelle ; — 9° Celle de Guyot ; — 10° Celle de Julienne Le Comte ; — 11° Celle d'Yvonne le Provost ; — 12° Celle du château de l'Isle, mentionnée en 1516. Le recteur percevait la dîme sur toute sa paroisse, à la 33ème gerbe ; ce qui ajouté à son casuel lui procurait, en 1756, un revenu net évalué à 1,342 livres. Il y avait au bourg une Ecole de charité, fondée vers 1750 par Mlle. de Lorges, propriétaire du château de Marzan, qui lui assura une rente annuelle de 500 livres, pour quatre filles ou sœurs, qui devaient instruire les enfants de la paroisse. Marzan était du doyenné de Péaule et de la sénéchaussée de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Péaule et du district de la Roche-Bernard. Son recteur, M. Le Didrouc, refusa le serment en 1791, et fut enfermé en 1792, comme sexagénaire, dans la maison de la Retraite à Vannes. Pendant ce temps, on vendit nationalement les biens de Prières situés en Marzan, ainsi que la dotation des chapellenies. Cette commune passa, en 1800, dans l'arrondissement de Vannes, et en 1801 dans le canton de la Roche-Bernard : situation qui fut acceptée par l'évêque en 1802 (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Marzan (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Marzan et ses recteurs"

Eglise de Marzan (Bretagne).

la chapelle Saint-Vincent-Ferrier (XV-XVIIème siècle), située au village de Trémer et dédiée autrefois à saint Marc. Elle a été restaurée vers 1970. Un vitrail de l'église représente saint Vincent Ferrier. La chapelle, de forme rectangulaire, possède plusieurs statues polychromes (saint Vincent, saint Marc, saint Adrien) ;

la chapelle Notre-Dame (XVI-XVIIIème siècle), située au village de Miquel et dédiée autrefois à saint Michel, puis à saint Armel. L'édifice est de forme rectangulaire. Cette chapelle, qui renferme un beau retable de la Renaissance, est le lieu d'un pèlerinage important au XVIIIème siècle. Un aveu de 1778 précise que "le jour de la feste, le 16 aoust, il y avait amas et congrégation du peuple" ;

la chapelle Saint-Symphorien (XVIIIème siècle), située au village de Kertouart. Il s'agit d'une ancienne chapelle privative, de forme rectangulaire et propriété au XVIIIème siècle des seigneurs de Lourmois en Nivillac ;

l'ancienne chapelle Saint-Louis (XVIIIème siècle), située jadis au village de Caprais ;

l'ancienne chapelle Saint-André, aujourd'hui disparue ;

la croix de Pouran (XVIIIème siècle) ;

Calvaire de Marzan (Bretagne).

la croix de Kermestre (1599 et 1805). Le socle comporte une gravure de la Vierge à l'Enfant et deux dates : 1599 et 1805 ;

le manoir de Kervelin (1625). La date de 1625 et l'inscription IHS figurent au-dessus de la porte d'entrée ;

le château de Marzan (XVIème siècle), situé à La Cour et propriété des seigneurs de Marzan (XVIème siècle) qui relevaient du comté de Rochefort. On trouve en 1269 un Guillaume de Marzan mentionné dans les comptes du duc de Bretagne, Jean Ier, dit le Roux. En 1381, Olivier de Marzan signe le traité de Guérande et en 1420, un Olivier de Marzan, avec son frère Robert, font partie d'une montre du sire de Rieux. La seigneurie avait un droit de haute, moyenne et basse justice. Au XVème siècle elle est aux mains de la famille Jehan de la Châteigneraie, puis de la famille Bézic et dès 1610 propriété de la famille Butault (Jehan Butault). Au XVIIIème siècle (et dès 1750), ce château est la propriété du comte de Lorges, puis de la famille Du Breil (en 1807). On y trouve une chapelle privée et un moulin à eau. Les écuries datent de 1863. Près du château, se trouvent quatre cercueils en pierre trouvés non loin de l'ancienne chapelle Saint-André ;

Château de Marzan (Bretagne).

 

Château de Marzan (Bretagne).

la maison de Porsac (XVIIème siècle), propriété d'Yves Chaignard, puis de la famille Du Breil de Pontbriand ;

l'ancien château de l'Isle (XIIIème siècle), mentionnée par Ogée en 1779. Les ruines du château se voyaient encore sur le bord de la Vilaine en 1863. Avant d'être une forteresse ducale, le château de l'Isle fut sans doute un retranchement romain. C'est dans ce château que moururent deux ducs de Bretagne : Jean Ier (le 8 octobre 1286) et Arthur II (le 27 août 1312). Jean Ier avait voulu être enterré à Prières et Arthur II fut inhumé à Ploërmel dans l'église des Carmes. Au moment de la Révolution, l'édifice déjà en ruine, appartenait aux moines de Prières, auxquels, il avait peut-être été donné par le duc François II, qui les autorisa, en 1590, à établir une hôtellerie au passage de l'Isle, au dessous du château. Le château avait un droit de haute, moyenne et basse justice. Une chapellenie y est mentionnée en 1516 ;

la maison de Mily (1728). La date de 1728 se trouve près de la fenêtre de gauche ;

le four à pain (XIXème siècle), situé à Trémer ;

les moulins à eau de Craslon, de Marzan, de Kerruchoux (1649), et les moulins à vent de Kergenteil, de Kertourat, de Quistillic, du Bourg, de Craslon, de l'Ile, du Prédic (dont deux à l'ouest du bourg) ;

Moulins de Marzan (Bretagne).

A signaler aussi :

plusieurs cercueils de pierre près du hameau de Kerjean. La tradition du pays veut que ce lieu ait été autrefois un cimetière public ;

le site du « Prédit ». Il se trouve dans une zone géographique en terrain cristallin et cristallophyllien de roches métamorphiques, sur la Zone broyée Sud-Armoricaine : Migmatites et granites blastomylomitiques ( blMy ) - Sans problèmes Radon, selon mesures Dosirad au cours de l'An 2000. Si l’on en juge « in situ » les fondations n’ont jamais bougé depuis des siècles…

Marzan : site du Prédit

Autrefois, les 300 mètres séparant le château de la rivière Vilaine permettaient l’observation. Aussi l’édifice s’est enrichi de « graffitis » sculptures faites à la main, dans la pierre, par des gardiens ou observateurs reproduisant des bateaux et objets remarquables, qu’il fallait garder en mémoire. On note la présence d’une meurtrière du XIIIème siècle.

Marzan : site du Prédit

Ci-dessus, exemplaire de graffitis représentant un bateau à voiles avec six canons. Les pierres ne peuvent pas être nettoyées par crainte de les abîmer. Il existe de nombreux graffitis, représentant des croix, des potences, des cercles, etc. Au fil des ans le lierre a détérioré de nombreuses pierres, tant et si bien qu’il ne faut pas toucher aux graffitis afin de ne pas risquer de les abîmer davantage. Cette construction qui serait à vendre, non inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, est le vestige d’un édifice plusieurs fois modifié datant au moins du Moyen-Age … Compte tenu de son état, l‘intérieur du « château » n‘est pas visitable : On y remarque en particulier une cheminée monumentale de pierre complétée en son centre d’un four, des portes de pierre aux cintres ouvragés et une belle cheminée de pierre à l‘étage au plancher de bois impraticable. Les abords des ruines sont aussi des « propriétés privées ». Dans la cour se trouve un puits d’eau potable dont l’usage est compromis et un four à pain qui mériterait d’être désherbé… Le « château » est la propriété de Madame Veuve Le Bot, retraitée. Le mot contemporain « Prédit » s’est autrefois écrit « Prédict », « Prédic », « Prédiz » (Voire « Pres d'Ys » selon une très antique carte marine hors de prix, vue chez un antiquaire de La Baule en 1978...). Ancelet Malenfant parmi les gens d’armes qui ont servi le Duc en 1427 (janvier) et en 1419 pour l’accompagnement de Richard de Bretagne en France. Jan Malenfant prête serment au Duc en 1437. (Les Ducs à Suscinio en 1457). A « La Montre » (réunion de tous les hommes d’armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptait la présence de six nobles de Marzan, parmi lesquels Jehan Malenfant, seigneur du Prédic (400 livres de revenus) : Porteur d’une brigandine et d’une salade (casque) il comparaît armé d’une vouge et d’une épée. Jean Malenfant Sgn du Prédit en 1497 (B 2336 - archives). Réformation du 21 décembre 1513 : Rolland Malenfant, seigneur du Prédic en Marzan. Jean IV Collobel, fils de Jean III, succéda à son père et s’unit à Jeanne Malenfant, héritière de la Seigneurie du Prédic. Ils vinrent y habiter le manoir de ce nom où naquit leur fils aîné Jean et où décéda le Seigneur du Bot. Jean IV mourut au Prédic le 4 novembre 1631 et son corps fut conduit à Marzan pour y être inhumé (Archives du Morbihan, V 217 et 218). Ainsi l’histoire du Prédit et de Marzan est bien liée. Reste à savoir où est la tombe de Jean IV. Rappelons que le chœur de l’église de Marzan est daté du XIIIème siècle. Pour mémoire, un Ecu Malenfant est ainsi décrit (date indéterminée ) : « D’or à bande d’azur chargée de 3 fleurs de lys du champ, posées dans le sens de la bande ». Le fils de Jean IV, Jean V Collobel gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, succéda à son père au Bot et au Prédic... Françoise de Bégasson, veuve de Jean Collobel. En 1652, Jean V était mort... Marin Collobel, seigneur du Bot, chevalier de St Lazare et de N.-D. du Mont Carmel, succéda à son père Jean V et épousa le 8 décembre 1667 Thérèse-Augustine de Francheville. De cette union naquirent... et Clément-Bertrand Collobel qui devint Seigneur du Prédic et habita en Caro le manoir du Bodel. Marin Collobel mourut le 29 mai 1681 et fut inhumé dans l’enfeu de sa famille au chanceau de l’église de Langon. Il paraît que ce seigneur laissa sa fortune obérée et que ses créanciers obtinrent la saisie et la vente d’une partie de ses terres. La veuve du Seigneur du Bot se remaria à Antoine-François du Fresne, Seigneur de Virel en Renac. Ses fils habitèrent le Prédic en Marzan. L’aîné de ceux-ci, Vincent-François de Collobel, épousa en 1729 Louise-Julienne Moraud du Deron et de cette union naquirent... Joseph, Seigneur du Prédic, marié en 1780 à Marie-Adélaïde Portier de Lantimo. Vincent-François de Collobel mourut en 1764 et sa veuve habitait alors son hôtel à Redon (Archives de Loire inférieure, E. supplémentaire). Le site du Prédit serait devenu propriété du Comte De Charrette à une date indéterminée... Une étude de la voûte céleste, telle que les étoiles apparaissaient au Moyen-Age, rapprochée des chemins suivis pour aller à St Jacques de Compostelle, conduit à penser que les Pèlerins traversant la Vilaine passaient par le château du Prédit ou ses domaines. On sait que le site fut détruit en partie pendant la 2ème Guerre Mondiale et que le « château » resta sans entretien notable. Sa cour est bordée à l'Ouest par des murs attenants à la construction et, à l'Est, par les murs d’une ancienne bâtisse en entresol. Sa façade comprend une porte d’entrée faisant angle avec ce qui fut le portail d’accès à la cour du « château » dont on observe une partie du pilier Sud. Au Nord, reconstruit après la deuxième Guerre mondiale partiellement sur ses assises d’origine, un bâtiment restructuré sert de maison d’habitation depuis l’année 2009. Hors de la cour, le long bâtiment à usage d’étable et d’écurie est devenu une habitation. La maison d’habitation ancestrale se voit à gauche dans l’angle du virage, agrandie au Nord en 1954 avec démolition de la cheminée d’origine, séparée en deux propriétés modernisées. L’épais mur de façade d’origine, en pierres, est d‘un seul tenant. Née au Prédit dans cette maison, Madame Annie Le Bot épouse Page est la seule de la famille à habiter le site historique du Prédit en Marzan, depuis que ses parents propriétaires l‘ont partagé en héritage. La maison d’habitation ancestrale du Prédit héberge, depuis le 8 juillet 2006, le siège social de l’association nationale des « Vétérans des Armées Françaises Outre-Rhin » dont Monsieur Georges Page est le Président général, perpétuant ainsi le côté quelque peu militaire de ce qui fut la « place d’armes » de la seigneurie du « Prédit en Marzan »... (Georges Page - 2009) ;

les halles (1730), situées près de l'église Saint-Pierre et détruites en 1932. Le droit d'ériger une halle, dans le bourg de Marzan, fut concédé par lettres patentes de Louis XIV en date de 1655 et portant que " le roy a voulu recognoître par ceste faveur le zèle et l’affection que Jacques Butault de la Châteigneraye-Marzen a toujours témoigné pour son service à l'imitation de ses ancêtres ". Louise-Marguerite Butault, dame de Marzan, fit construire à ses frais, en 1730, une halle ;

Halles de Marzan (Bretagne).

 

Halles de Marzan (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de MARZAN

Les seigneuries de la paroisse de Marzan étaient :

1° Le Cosquer, à l'ouest.

2° Craslon, aux Coutelier, puis aux Manceau.

3° Guédas, au passage de la Vilaine.

4° La Héchoye, vers l'ouest, aux Mélorel.

5° L'Isle, haute, moyenne et basse justice.

6° Keravelo, au sud-ouest.

7° Kergentil, près du Guerno.

8° Kerguillaume, au sud-ouest.

9° Kerjanic.

10° Kerjean, haute, moyenne et basse justice.

11° Kernalo.

12° Kernonenn, au sud.

13° Kertouart, à l'ouest, aux Troussier en 1619.

14° Kerverlin, à l'ouest.

15° Marzan, ou la Cour de Marzan, haute, moyenne et basse justice, aux Butault, puis de Lorges.

16° Montenay, en 1430 à J. Rémy.

17° Porsac.

18° Le Prédic, au sud, aux Collobel.

19° Quistillic, vers l'ouest.

20° Trévalvy.

Les seigneuries de Marzant et de Kerjean sont très-anciennes ; leur origine demeure inconnue, au moins pour nous. En 1269, Guillaume de Marzan paraît dans les comptes-rendus par le trésorier du duc de Bretagne. Jean Ier dit le Roux ; en 1381 Olivier de Marzan, signe le traité de Guérande ; en 1420, un autre Olivier Marzan, avec son frère Robert, fait partie de la montre du sire Rieux, levée parmi la noblesse de la province, pour le recouvrement de la personne du duc. Que devint, plus tard, cette famille ? je l'ignore. Les manoirs des deux seigneuries en question se trouvaient placés à l'est du bourg de Marzan, sur les bords de la rivière de la Vilaine, qu'ils commandaient. Celui de Marzan existe encore, non plus l'ancien, mais son remplaçant, qui peut avoir déjà quelques demi-siècles d'existence, et qui est aujourd’hui dans de bonnes mains. Celui de Kerjean n'est plus qu'une ferme. - Je n'ai pu savoir à quelle époque ces deux seigneuries furent réunies, mais cette époque doit être reculée. - Dans les siècles derniers, elles passèrnt à la famille Butault, qui les transporta dans celle des comtes de Lorges. M. Guillotin, notaire à Caden, a retrouvé un aveu rendu à ces seigneuries, et il a eu l’obligeance de me le communiquer. Du reste, c'est un document de notre histoire nationale, qui n'a pas été publié et que mérite de l'être ; quoique l’acte que je vais donner ne soit que de 1755 il en reproduit un autre de 1649, qui avait probablement lui-même des devanciers, car la plupart des droits et usages qu’il rapporte paraissent venir de bien loin. Voici donc l’aveu : « L'an 1755, le 8 octobre, devant nous notaires soussignés de la juridiction de Marzan et Kerjean, avec soumission et prorogation de juridiction y promise et jurée etc. Furent présents (noms des vassaux ainsi que leurs qualités respectives), lesquels, auxdits noms et qualités, reconnaissant et avouent être hommes, sujets et vassaux de très-haut et très-puissant seigneur Louis de Durfort, comte de Lorges, menin de Monseigneur le Dauphin, lieutenant-général des armées du Roi, gouverneur de Redon, seigneur de la Châtaigneraie, du Pordor, de la Ville-Orion, de la Ville-Bousie, du Beizic, du Penneloc, du Chef-du-Bois, de Marzan et Kerjean et autres lieux. A cause de ses fiefs, et seigneuries de Marzan et Kerjean, réunis ensemble, à lui advenus de très-haute et très-puissante dame Marie-Reine-Marguerite Butault de Marzan, sa tante, et tenir dudit seigneur, comte de Lorges, auxdits nom et qualités, prochement et roturièrement, à titre d'héritage et pur féage, une tenue, etc, etc, tout ainsi qu'elle se contient et poursuit, avec ses appartenances, servitudes, dépendances, droits d’eau et de communs, généralement sous réservation, et pour cette dite tenue devoir, chaque année de rentes seigneuriales, au rôle rentier desdites seigneuries de Marzan et Kerjean aux termes ordinaires et accoutumés du pays, et suivant l'usement du fief, 57 sols 7 deniers tournois, trois boisseaux de grosse avoine, huit boisseaux de froment rouge, quatre de seigle, le tout mesure de la Roche-Bernard, plus deux poules, un bon mouton, quatre corvées : une à faner le foin, une à serrer la moisson, une à battre le blé, la quatrième avec bœufs et charete, le tout conformément à l'acte d'afféagement de la présente tenue, en date du 7 décembre 1649. Les avouants s'obligent solidairement, sur tous leurs biens meubles et immeubles présents et futurs, particulièrement sur ceux qu'ils posséderont sur l'étendue de la présente tenue, sans cependant pouvoir se nuire ni porter préjudices, à s'acquitter de toutes les obligations et charges précitées. Les mêmes avouants reconnaissent, en leurs noms et qualités, que ledit seigneur, comte de Lorges, à cause de sesdites seigneuries de Marzan et Kerjean possède les droits et priviléges ci-dénommés : 1° Droit de haute, moyenne et basse justice ; 2° Droit de guerre, avec tous les autres privilèges attachés au fief de Haubert ; 3° Droit de faire courir la Drague dans le bourg de Marzan, trois fois le jour de la fête saint Pierre et saint Paul, qui est celle dit patron de la paroisse, le premier tour à l'issue de la grand’messe, le second tour avant les vêpres, le troisième et dernier tour à la sortie des vêpres ; 4° Droit de sonneurs, c'est-à-dire de musette de campagne, que M. le Recteur de ladite paroisse est tenu de fournir pour accompagner la drague ; 5° Droit d’un renard et d'une poule en vie, dûs par les possesseurs de la Grée-Brédigni, pour mettre sur la drague au jour, de fête susdit, sous peine de 48 sols d'amende ; 6° Droit de, joyaux, consistant en aiguillettes et gants, procurés et dûs par M. le Recteur de la paroisse et destinés, le même jour, à l’entretien de la lutte ; 7° Droit, d'un pot de vin, mesure de Marzan, le même jour encore, dû et donné par chaque cabaretier de l'endroit, pour ceux qui portent la drague ; 8° Droit de saule, que est et doit être fournie, le jour de la fête de saint Etienne, par le dernier épousé dans l'église de Marzan, et déposée, à l’issue de la grand'messe, sur le mur du cimetière, et dans un grand plat recouvert d'une serviette un déjeûner pour le seigneur de Marzan et sa compagnie, le tout sous peine d'une amende arbitraire ; 9° Droit de foires, marchés, coutumes, police, jaillon ou marque ; 10° Droit de plaids généraux, au bourg, sans assignation préalable, le lendemain de la foire de saint Pierre et saint Paul ; tous les hommes, sujets et vassaux des deux seigneuries, sont obligés de s'y présenter sous peine d'amende. Les cabaretiers présentent à ces plaids leurs pintes et autres mesures, pour être vérifiées et étalonnés au jaillon desdites seigneuries. En cas de contravention, elles seront confisquées, et une ammende imposée aux délinquants ; de plus, et en tous cas, lesdits débitants devront et doivent pourvoir au droit appelé de mesurage et étalonnage, consistant à donner chacun un pot de vin pour la circonstance ; 11° Droit, pour le seigneur et sa famille, d’un banc dans le chœur de l’église, auprès des chantres, d’un autre banc dans la chapelle de sainte Marguerite, du côté de l’évangile du grand autel ; droit d’enfeu et de sépulture dans ladite église ; droit de lisières et ceintures funèbres ; droit de mettre ses armes sur les vitraux et ses écussons sur des pierres de taille, et en relief, dans et hors l'église sur les murs ; droit de présentation et de provision de sacristains ; tous droits exclusifs à tous autres et fondés sur ce que le seigneur de Marzan et Kerjean est seigneur supérieur, patron et fondateur de l'église, du cimetière et du presbytère de l’endroit ; 12° Droit d'un four banal ; 13° Droit de (mot illisible) à raison de six deniers, pour chaque charge de marchandises, qui passe pour aller à Muzillac ; 14° Droit de chasse, à l'exclusion de tous autres ; 15° Droit de lots, ventes, rachat, main-levée, curatelle, émancipation, d'actes de mariages, succession de bâtards, déshérences ; 16° Droit de création et d'institution d’officiers pour l’exercice de la juridiction des deux dites seigneuries, tels que sénéchal alloué, lieutenant, procureur fiscal, greffier, notaires, procureurs, sergents, gardes forestiers ; 17° Enfin, droit de carcan et de collier, dans le bourg et dans la lande du Placéno dite vulgairement lande de la Justice, droit de fourches patibulaires, composés de trois colonnes en pierres de taille. Toutes susdites choses, obligations et droits ont été reconnus, consentis et voulus par lesdits avouants, en leur noms et qualité, etc. Fait et passé les jour et an que dessus, et ont signé, etc., etc. ». Telle est la déclaration fournie par les vassaux et sujets des seigneuries de Marzan et de Kerjean. Parmi les usages, singuliers aujourd’hui pour nous, qu’il peut constater, un des moins surprenants n’est pas celui qui obligeait le recteur à fournir une musette, biniou ou bombarde, pour réjouir ses paroissiens pendant les jeux de la drague. On raconte qu’avant la Révolution, d’excellents pasteurs présidaient parfois aux réjouissances des noces de leurs nouveaux mariés, et qu’ils parvenaient ainsi à en faire d’innocentes fêtes de famille. La mussette que devait fournir le recteur de Marzan obtenait-elle également d’habitude un bon résultat ? Je l'ignore ; nos vieux pères aimaient la joie, nous cherchons le plaisir et la jouissance ; valons-nous mieux ? Si le seigneur de Marzan tenait à la constatation de ses privilèges dans les titres écrite, la tradition ne se plaint pas de ses méfaits ; il voulait même des vassaux instruits et religieux. C’est ainsi qu’il constitua une rente perpétuelle de 500 francs, à une époque déjà éloignée, pour la fondation d’une école, qui devait être tenue par quatre filles. Dès les premières années du XVIIIème siècle, les religieuses du Saint-Esprit, dites Sœurs-Blanches, furent chargées de cette maison, qui fut une de leurs premières. Elles la tiennent encore aujourd'hui (1860), mais la Révolution à bien fait quelque brèche à leur rente. Je ne puis entrer ici dans l’explication des différents privilèges que contient l’aveu ; cela m’entraînerait trop loin. On voit que ceux qui regardent l'Église avaient eu pour principe la bienfaisance. D’où venaient les autres ? De coutumes généralement admises en Europe depuis des siècles, et faisant le droit fondamental des constitutions nationales. Autres temps, autres mœurs. La féodalité eut ses raisons d’existence, elle était appropriée aux besoins et aux circonstances des siècles où elle a existé. Alors, comme toujours, il y avait du bien et du mal ; les peuples ne se sont pas trouvés plus malheureux. Aujourd’hui, nous avons d’autres institutions ; les hommes et les sociétés, sous la bienfaisante influence du Christianisme, ont marché : au fond, sommes-nous plus heureux et beaucoup meilleurs ? Je le désire grandement, et nous le deviendrions sans doute si l’esprit de sacrifice remplaçait la cupidité, si la morale chrétienne remplaçait la morale du monde (abbé PIÉDERRIÈRE).

Voir aussi   Ville de Marzan (Bretagne) "Variétés historiques sur les seigneuries de Marzan et de Kerjean (Kerjan)"

Voir aussi   Ville de Marzan (Bretagne) "Le château de Fescal et les seigneuries du Quistillic et de Marzan"

Le château de Marzan, encore habité, présente en 1891 des fenêtres à crosses, d'autres à fronton, un toit à crochets et animaux sculptés, et un pavillon carré à corbelets. On voit près du manoir quatre cercueils en pierre, trouvés à Saint-André, non loin de Kerjean ; ils sont semblables, et mesurent 1m,80 de longueur, Om,60 de largeur à la tête, et 0m,30 au pied (Joseph-Marie Le Mené).

 

Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Marzan : Mahé Levesque et Guillaume Chalonect (Kernou), Thomas Thahel (Kerjean), Eon Janvier (bourg de Marzan), Ollivier de la Lande (Crallon), Jehan Janvier (le Cosquer), Perrine Odic, veuve d'Yvon de Maigné (Quistillic), Jehan de Ruiz (le Motenay, frairie de Casprais, village de Kerscudo), Guillaume de Musuillac (Kerlouart), Jehan de Roczac (Coetredoret), Guillaume Guischart (Kerguillaume, Kerhivin ou Kergalen), Mahé Bojust (la Héchay), Eonnet de Castellan (le Prédic), Jehan de Kernalloc (Kernalo).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 6 nobles de Marzan :

Allain de MAIGNE (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une épée ;

Jehan JANVIER (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Jehan MALENFANT (400 livres de revenu) :  porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Guillaume BOCO : défaillant ;

Jehan GEFFROY (100 soulz) : défaillant ;

Jehan BOLIO : défaillant ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 8 nobles de Marzan :

Ollivier de la CHASTEIGNERAYE ;

Allain de MAIGNE, remplacé par son fils Guillaume : comparaît armé d'une vouge ;

Jehan JANVIER : comparaît armé d'une vouge ;

Jehan MALENFANT, remplacé par Guillaume Le Douarain : comparaît armé d'une vouge ;

Jehan GEFFROY ;

Jehan BOULYO : exusé, car malade de la peste ;

Jehan DREANNO ;

la veuve Ollivier BOMEL, remplacé par Colin Le Guern : comparaît armé d'une vouge ;

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