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MELLE |
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La commune de Mellé ( Melleg) fait partie du canton de Louvigné-du-Désert. Mellé dépend de l'arrondissement de Fougères, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MELLE
Mellé vient, semble-t-il, du gaulois "mello" (colline).
Des fortifications semblent être érigées durant la période gallo-romaine, au moulin des Châteaux (hameau des Châteaux), près de Monthault. Deux mottes féodales entourées de fossés, sont signalées au même endroit (dont l'une, la plus petite, se nomme La Redoute).
La paroisse de Mellé est citée pour la première fois en 1241 et dépend de l'ancien évêché de Rennes. Le Pouillé de Rennes précise qu'en 1241, Geffroy, seigneur de Landévy, donna aux religieux de l'abbaye de Savigné le fief du Boulay, en Mellé, avec une rente de 12 sols, monnaie de Tours, sur la masure de la Martais (« Totam masuram de Booleio cum omnibus pertinenciis suis in parrochia de Meleio sitam, et duodecim solidos turon, perpetui redditus in Malrateia percipiendos annuatim » (Archives Nationales, L, 1646.), à la charge d'entretenir jour et nuit deux lampes devant les autels de Sainte-Croix et de Saint-Nicolas, dans l'église abbatiale. Les Cisterciens de Savigné jouissaient encore du fief du Boulay en 1679. D'autres religieux avaient des intérêts à Mellé ; c'étaient les Bénédictins de Pontlevoy, à cause de leur prieuré d'Igné, en Fougères, et le prieur de Saint-Pavace, du Mans, à cause du prieuré de Laignelet. Ces monastères de Pontlevoy et Saint-Pavace se partageaient les deux tiers des dîmes de Mellé et devaient, par contre, chacun une messe hebdomadaire dans l'église de Mellé pour les paroissiens. Le dernier tiers des dîmes appartenait au recteur de Mellé, présenté par l'ordinaire ; il levait cette dîme à la onzième gerbe sur toute espèce de grains, et avait, en outre, la totalité des dîmes de lins et chanvres, plus une pension en grain que lui faisaient ses codécimateurs. Aussi en 1790 M. Gardais déclara-t-il que la cure de Mellé valait 2 070 livres de rente, sans compter le presbytère et ses jardins. Ce recteur prétendait toutefois avoir 1 100 livres de charges, mais il y faisait figurer, outre la pension de son vicaire 350 livres et ses décimes 160 livres, les gages de ses domestiques, 300 livres, et l'entretien de son cheval, 150 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27).
La Vairie, était avec les Domaines, le gage féodé d'une sergentise détachée de la seigneurie de Villauran ou Villavran.
On rencontre les appellations suivantes : Parochia de Meleio (en 1241), Meleyum (en 1516).
Note 1 : le 14-15 février 1794, Mellé est le siège d'une lutte acharnée entre des chouans (dont le chef se nomme Aimé Du Boisguy) et les républicains (Histoire de la Vendée militaire par J. Crétineau-Joly).
Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Mellé : Jean de la Piguelaye (chanoine de Rennes, doyen de Fougères, recteur de Mellé, Baillé, la Chapelle-Janson et Saint-Germain-en-Coglais, décédé en 1531). Nicolas Loychon (en 1542 ; il résigna en faveur du suivant, son neveu). Julien Loychon (en 1563). Bertrand Loychon (neveu du précédent, en 1576). Pierre Boufort (il résigna le 9 juin 1593). Julien Potier (en 1608). Martin Potier, neveu du précédent, décédé le 14 octobre 1643). Côme Chable (il succéda au précédent). Jean Le Capitaine (en 1672 ; il rendit aveu au roi en 1679 pour son presbytère et son église relevant de la baronnie de Fougères ; décédé le 20 juin 1682). Gilles Lespingueux (pourvu en 1682, il permuta en 1695 avec le suivant). Pierre Clouard (prêtre d'Avranches et précédemment recteur de Pancé, pourvu en 1695, il résigna en 1715 ; décédé le 21 août 1716). André Leroy (prêtre d'Avranches, il fut pourvu en novembre 1715 ; décédé en 1748). Richard Leroy (neveu du précédent, et né comme lui à Sourdeval, en Normandie, fut pourvu le 27 juin 1748 ; décédé en 1750). Henri-Pierre Grippon (prêtre du diocèse, fut pourvu le 6 juin 1750 ; décédé en 1754). Gilles-Alexis Vallin (natif du Teil, il fut pourvu le 24 octobre 1754 ; décédé en 1771). Martin Jouault (natif de Saint-Etienne-en-Coglais, fut pourvu le 19 août 1771 ; décédé le 2 février 1781). Jean-Mathurin Thomas (natif de Landéan, il fut pourvu le 5 février 1781 ; décédé en 1788). Vincent Gardais (natif de Saint-Ouen-la-Rouërie, pourvu le 22 avril 1788, gouverna jusqu'à la Révolution). Jacques Gilbert (1803-1814). Jean-Baptiste Goltais (1814-1831). Marie-Joachim Hay de Bonteville (1831-1841), Jacques-Thomas Chesnais (1841-1870). François-Marie Billon (à partir de 1870), ......
Voir " Origines de la paroisse de Mellé ".
PATRIMOINE de MELLE
l'église Saint-Martin (XV-XVIème siècle). Saint Martin de Tours est le patron de l'église de Mellé, qui ne semble pas remonter au-delà du XV-XVIème siècle. Elle se compose d'une nef portant sur une de ses sablières la date suivante : l'an MVcc XXIX ; la fenêtre flamboyante de son chevet, aujourd'hui bouchée, est d'environ le même temps. A cette nef gothique ont été ajoutées deux chapelles au XVIIIème siècle ; celle de la Sainte-Vierge présentant, ainsi que la sacristie, ces inscriptions : Messire P. Clouard, recteur, — Fait par Messire Pierre Clouard, recteur de Mellé, 1711 (nota : Il est probable que cette date 1711 est celle de la construction de la sacristie, car le Registre paroissial dit que M. Clouera bénit la chapelle de la Vierge le 23 octobre 1715) — et celle du Saint-Esprit. Cette dernière nous rappelle que la confrérie du Saint-Esprit, dont nous avons parlé à propos de Louvigné-du-Désert, comptait de nombreux adeptes en Mellé. La fête de la confrérie aux fêtes de la Pentecôte étant dégénérée en vraie saturnale, le recteur, M. Clouard, obtint en 1703 un arrêt du Parlement défendant à ses paroissiens de se réunir pour la procession burlesque qu'ils avaient coutume de faire à cheval. Malgré la défense, la cérémonie se fit encore, accompagnée même de violences, à Louvigné-du-Désert ; Louichon, de Mellé, portait l'un des étendards rouge et blanc. Mais on poursuivit les coupables, et en 1703 le principal meneur de Mellé en cette affaire, Nicolas Lecomte, fut condamné à faire amende honorable, un cierge allumé à la main et à genoux, pendant la grand'messe du lundi de la Pentecôte chantée en l'église de Mellé (Archives du Parlement de Bretagne). La confrérie du Rosaire fut érigée à Mellé le 4 juillet 1632, par les Dominicains de Bonne-Nouvelle, à la requête du recteur Martin Potier (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 5). Le baron de Fougères était seigneur supérieur de Mellé, et quoiqu'en 1679 le seigneur de Poilley se prétendit fondateur de l'église de Mellé, disant qu'elle se trouvait dans son fief de la Guennerais, c'était, dit M. Maupillé, au seigneur des Domaines qu'appartenait en cette église les droits de prééminence, d'enfeu et de banc dans le chanceau et dans la nef (M. Maupillé, Notices historiques sur les Paroisses des cantons de Louvigné, 100). Sa nef se termine par un chevet droit. La façade ouest est réédifiée en 1781. Le clocher date du XVIIIème siècle. Le maître-autel comporte un rétable à trois corps. Les peintures murales du chœur, oeuvre de A. Bourgeois, datent de 1942-1943. On y voit plusieurs pierres tombales et deux jolies bénitiers sculptés. Les seigneurs des Domaines y avaient jadis un droit d'enfeu ;
l'ancienne chapelle, aujourd'hui disparue. La chapelle Notre-Dame du Lac était près du village du Lac, sur la route de Saint-Georges. Elle fut construite par le recteur Gilles Lespingueux et bénite le 14 novembre 1694. En 1703, le propriétaire du Lac s'engagea à l'entretenir (Notes ms. de M. Pâris-Jallobert) ;
la croix située au cimetière de Mellé. On voit dans le cimetière de Mellé « une ancienne croix en granit non moins remarquable par son élévation que par l'élégance et l'harmonie de ses proportions » (M. Maupillé) ;
le manoir des Bas-Domaines ou Domaines (XV-XVIème siècle). Propriété successive des familles Godelin (en 1416), Morel (vers 1513), Beillet seigneurs de Marbré (en 1588), Mercoeur (en 1593), du Verger (vers 1602), Léziart, Ferron seigneurs de la Harlaye (en 1652), Cochart sieurs de la Cochardière, Poullain sieurs des Maretz (vers 1750) ;
le manoir de la Haute-Vairie (XV-XVIème siècle). Il se compose de deux bâtiments en retour d'équerre, avec une tourelle polygonale. Une chapelle dédiée à Notre-Dame, édifiéeou restaurée en 1663 s'y trouvait autrefois à proximité. Guillaume Ferron et Jeanne Glesdel, sieur et dame de la Harlaye, demeurant au manoir de la Vairie, construisirent à côté une chapelle en l'honneur de la Sainte Vierge et de sainte Anne ; puis, par acte du 20 septembre 1663, ils y fondèrent deux messes par semaine et affectèrent leur métairie de Villeneuve à l'entretien du chapelain. Nicolas du Hamel en 1682, et Joseph de Mésenge en 1781, desservirent cette chapelle, qui n'avait pas moins de 246 livres de rente en 1790. Notre-Dame de la Vairie a été restaurée au XIXème siècle, et on s'y rendait naguère aux processions des Rogations ; elle renfermait un groupe représentant le sacrifice d'Abraham, objet d'une grande dévotion locale, mais elle n'offrait en somme rien d'intéressant. Dans les greniers de l'ancien manoir même de la Vairie était, au contraire, reléguée une curieuse statue en pierre représentant la Sainte Vierge assise et tenant l'Enfant Jésus sur ses genoux, position qui indique ordinairement une haute antiquité (Pouillé de Rennes). Le manoir est la propriété successive des familles Godelin (au XIVème siècle), le Vayer (en 1490 et en 1539), le Rouillier (en 1600), de Launay (avant 1653), Ferron seigneurs de la Harlaye (en 1653), de la Barberie (vers 1682), de Launay (en 1733 et en 1781) ;
le manoir de La Godelinais (XVIème siècle). La Godelinais est à la fin du XVIème siècle le siège d'une petite assemblée protestante. La maison qui servait de lieu de réunion est détruite en 1833. On y voit encore, à proximité, un ancien cimetière appelé le "Cimetière des Huguenots" . Propriété successive des familles Godelin (au XIVème siècle), de la Chapelle (en 1430), le Porc seigneurs de Marolles (en 1453), le Marignier (en 1513), de Servaude (avant 1652), Deshayes seigneurs de la Philippotière (en 1652), Salmon (en 1776 et en 1785) ;
la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Touche ;
la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Le Boulay ;
la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Les Hauts-Champs ;
la maison (XVIIème siècle), située place de l'Eglise ;
la longère (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Basse-Rouërie ;
la longère (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Hérissais ;
la résidence Mixi-Bérel (XVII-XVIIIème siècle) ;
l'ancien presbytère (1750) ;
le puits (XVIIème siècle), restauré au XXème siècle ;
le fournil et le four à pain (XVIIème siècle), restaurés au XXème siècle ;
le moulin du XIXème siècle ;
A signaler aussi :
la roche au diable, encore surnommé la Roche-Ecriante et située au bois de La Vairie (aux Gantiers, parmi l'amas de blocs de pierre appelé le Rocher-Aubry) ;
les retranchements dits "les Châteaux" et situés route de Monthault ;
l'ancien manoir de la Bigotière, situé route de Fougères. Propriété successive des familles le Batteur ou Bateur (en 1513), Ferron seigneurs de la Harlaye (en 1673), de la Barberie sieurs de la Haute-Vairie (en 1712), de Launay ;
l'ancien manoir de la Basse-Vairie, situé route de Fougères. Propriété successive des familles le Vayer (en 1490 et en 1580), Ferron (avant 1608), puis de Anne Louise de Péricart veuve du comte de Poilley (avant 1666) et de la famille Deshayes sieurs de la Philippotière (vers 1666 et en 1693) ;
ANCIENNE NOBLESSE de MELLE
Plusieurs juridictions seigneuriales s'exerçaient dans la paroisse de Mellé : celles de Poilley (qui s'étendait sur 900 journaux) ; de l'abbaye de Savigny ; du Bois-Garnier ; de la Grasserie, etc...
Voir " Seigneuries, domaines seigneuriaux et mouvances de Mellé ".
(à compléter)
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