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MESLAN |
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La commune de Meslan ( Melann) fait partie du canton du Faouët. Meslan dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MESLAN
Meslan vient de Saint Meslan.
Meslan semble être un démembrement de l'ancien paroisse primitive de Priziac. La paroisse tire son nom de saint Melan ou Melaine, évêque de Rennes de 505 à 530.
Dès 1282, la paroisse est mentionnée dans les archives de l'Abbaye-de-la-Joie d'Hennebont. On trouve en Meslan, des lieux-dits Moustoir, qui semblent indiqués une ancienne présence monastique. Meslan est érigé en commune en 1790.
On rencontre les appellations suivantes : Mezlan (en 1427, en 1448, en 1464, en 1536), Mezlen (en 1481), Meslan (en 1477).
Note : Meslan, qu'on prononce Mélan, tire son nom de son patron saint Mélan ou Melaine. Ce territoire est limité au nord par Priziac, à l'ouest par l'Ellé, qui le sépare de l'ancien diocèse de Cornouaille et spécialement du Faouët, de Lanvénégen et de Querrien, au sud par Guilligomarch, et à l'est par Berné. C'est un pays très accidenté, arrosé par des ruisseaux tributaires de l'Ellé, et traversé par des routes tortueuses. Sa superficie est de 3801 hectares. En 1891, sa population est de 2022 habitants. Le bourg est à 7 kilomètres du Faouët, à 46 de Pontivy, et â 75 de Vannes. On trouve en Meslan le Grand et le Petit Moustoir : c'est probablement l'indication d'un ancien établissement monastique, détruit depuis bien des siècles. La paroisse est mentionnée dès 1282 dans les archives de l'abbaye de la Joie, mais son érection est de beaucoup antérieure (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
PATRIMOINE de MESLAN
l'église Saint-Melaine (XII-XVIème siècle). Edifiée dès le XIIème siècle, l'église est presque entièrement refaite au XVIème siècle. L'édifice comprend une nef de cinq travées, un transept et un choeur à chevet plat. La nef communique avec les bas-côtés par de grandes arcades en tiers-point qui retombent en pénétration sur des piles cylindriques. Le mur du bas-côté Nord, percé de petites fenêtres en plein cintre très ébrasées, est le seul témoin de la construction romane primitive. L'église est couverte d'une charpente à entraits à têtes de crocodiles et sablières grossièrement sculptées. La décoration extérieure indique la transition entre le style flamboyant et celui de la Renaissance. Le porche Sud est daté de 1577. Le clocher sur le porche occidental, carré, percé de baies en plein cintre, surmonté d'une petite flèche polygonale flanquée de quatre clochetons reliés par des frontons triangulaires, doit être un peu postérieur. Au-dessus de la fenêtre du choeur, à l'extérieur, se voit un écusson qui semble être celui des La Sauldraye ;
Nota : L'église de Meslan, sous le vocable de saint Melaine, a été refaite en 1577, comme l'indique une inscription gravée dans le porche. Elle est en forme de croix latine, avec deux bas côtés, et mesure 28 mètres sur 11 environ. Ses portes rappellent bien l'époque de transition, car elles sont tantôt à ogive, tantôt à plein cintre. A l'ouest se dresse une tour carrée en pierre, surmontée d'une petite flèche polygonale à crosses. A l'intérieur, la nef est reliée aux bas côtés par de grands arcs à ogive et à plusieurs retraits, et des colonnes cylindriques. Au sud, les fenêtres sont ogivales et surmontées d'un pignon extérieur. Au nord, on remarque deux ou trois fenêtres, hautes et étroites, évasées à l'intérieur, derniers vestiges de l'ancienne église romane. Au-dessus de la fenêtre du choeur, à l'extérieur, se voit un écusson au chef chargé d'un lambel ? dans un collier d'ordre (La Sauldraye ?). Les chapelles de la paroisse sont : — 1° Saint-Armel, au nord-ouest, près de la route du Faouët, mentionnée en 1598, rebâtie en 1735. — 2° Saint-Georges, à l'ouest, mentionnée également en 1598. — 3° Sainte-Catherine, au sud-ouest. — 4° Saint-Patern, au sud-est, près de la route de Plouay. Les villages de Saint-Tréhen et de Saint-Yzaoèn pourraient bien avoir eu jadis des chapelles : quels étaient ces saints ? quels étaient leurs vrais noms ? Il y avait aussi une chapelle privée au Restinois. Aucune chapellenie ne fut fondée dans cette paroisse, comme le constatent des déclarations de 1598 et 1760. Les frairies, à cette dernière date, étaient celles du bourg, de Sainte-Catherine, de Saint-Armel, de Saint-Georges, ... Le recteur dîmait sur toute sa paroisse à la 33ème gerbe. En 1760, son revenu net était évalué à 1,000 livres. Meslan faisait partie de l'antique seigneurie et du doyenné du Kemenet-Héboé, et relevait de la sénéchaussée d'Hennebont. En 1790, il fut érigé en commune, du canton et du district du Faouët. En 1791, son recteur, M. Duparc, refusa le serment prescrit par la constitution civile du clergé, et se vit remplacé par un intrus, qui se maintint jusqu'en 1797. Pendant la tourmente on vendit nationalement trois prés et sept pièces de terre, qui appartenaient à la fabrique. En 1800, Meslan passa dans l'arrondissement de Pontivy, et fut maintenu, en 1801, dans le canton du Faouët. C'est dans cette paroisse qu'est né en 1845 M. Mathurin Picarda, missionnaire du Saint-Esprit et du Saint-Coeur de Marie, évêque titulaire de Paphos et vicaire apostolique de la Sénégambie en 1887, mort le 22 janvier 1889 (J-M. Le Mené).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Meslan et ses recteurs"
la chapelle Saint-Georges (XVIème siècle), plusieurs fois restaurée. Elle est de forme rectangulaire à vaisseau unique. Cette chapelle est citée en 1598 dans les notes du chanoine Danigo. Elle portait jadis une inscription "Y. EVENO : 1642" sur une poutre soutenant la tribune et aujourd'hui disparue. La chapelle abrite une statue de saint Georges ;
la chapelle Saint-Paterne ou Saint-Patern (1641-1642), située au Ouennec et érigée en 1642 par René Du Fresnay (vicomte de Meslan et chevalier de l'ordre du Roy). La chapelle est remaniée en 1754 et 1949. Le retable en bois polychrome date du XVII-XVIIIème siècle. La partie centrale du retable comporte un tableau représentant la "Déposition de Croix" et les deux ailes du retable sont occupées par des statues de saint Mathurin et saint Patern. Au sommet du retable se trouve l'Enfant Jésus ;
la chapelle Sainte-Catherine (XVIIème ou XVIIIème siècle), située dans le village de Bonigeard et restaurée en 1971-1974. Autrefois sur le lambris de la nef figurait cette inscription : " FAIT PAR MOI IAN SCORDIA/ANTOUEN GARIN FABRIC/SAINQUIEM JUILLET L’AN 1698". Cette chapelle, en forme de croix latine, abrite une statue de sainte Catherine, en bois polychrome, du XVI-XVIIème siècle, et les statues de Saint-Cornély, Sainte Hélène et Saint Diboen ;
l'ancienne chapelle Saint-Armel. Il s'agissait d'une chapelle détruite à la fin du XVIème siècle et rebâtie très simplement en 1735 ;
le calvaire de Bonigeard (XVIème siècle), réédifié ;
la fontaine de dévotion de Bonigeard (XVIème siècle) ;
le château de Boblaye, édifié au XIXème siècle, par la famille Le Puillon de Boblaye ;
le manoir de Restinois (XVIIème siècle), propriété jusqu'au XVIIème siècle de la famille de Stanghingant (vers 1650), puis de la famille Des Hayeux, et de la famille Audouyn (début XVIIIème siècle). Propriété de Jehan Stanghingant (ou Stanguingamp) en 1464 et 1481. On le surnomme encore Restingoez ou Restunoel. Restauré, semble-t-il, en 1799 ;
le manoir de Kerroualch (XVIIème siècle) ou "Villa Mouale" en 1282. On le surnomme encore Kerouarc'h, Keranmoualch (en 1499), Kermoualh (en 1700) et Kermoual (en 1766). Cette seigneurie appartient à la famille Le Moign (de 1427 à 1481), puis à la famille Kerancourchin (en 1514). Le manoir est reconstruit au XVIIème siècle, puis restauré entre 1701 et 1724 par René Baëllec ;
la maison de Kerhoat (XVII-XVIIIème siècle) ;
le moulin de Beace, de l'Etang, des Landes, de Nartnouais, de Stenghenegant (ou Stanghingant) ;
A signaler aussi :
la stèle de Zen Penvern (âge du fer, Vème siècle avant Jésus-Christ) ;
l'ancien manoir de Boblaye ou Botblaye ou Botleiz ou Botblez ou Botbleis (XIVème siècle). Propriété successive des familles Gauvin (avant 1323), Hervé de Léon, puis de la Maison de Rohan. Le 8 juin 1323, Estienne Gauvin de la Roche-Moisan vend à Hervé de Léon "le manoir et la forêt de Botbleiz", dans la paroisse de Meslan. Puis en février 1382, "Jean de Vendôme, seigneur du Foillet, cède à Charlot, fils de noble et puissant seigneur Jean, vicomte de Rohan, et de dame Jeanne de Navarre sa compagne et épouse...le manoir et la forêt de Botleis, avec les moulins et appartenances...". Le manoir est cédé le 2 janvier 1645 par Louis de Rohan-Guémené à Claude Le Puillon, sieur de Kerloret et sénéchal de Pont-Scorff. Le manoir actuel a été reconstruit en 1666 (date portée par une poutre) par la famille Puillon. Au XIXème siècle, la famille Le Puillon de Boblaye fait édifier un nouveau château, auprès de l'ancien manoir. Cette seigneurie possédait autrefois deux moulins à eau sur l'Ellé (l'un est en ruine et l'autre a été reconstruit au XIXème siècle) ;
l'ancien manoir de Stanghingant (XVIIIème siècle). Propriété de la famille Stanghingant (de 1427 à 1684), puis de la famille Jéguic qui édifia le manoir actuel daté de 1721, 1738 et 1743. Il devient, en 1750, la propriété de la famille Abillan, sieurs de Quéjeau ;
ANCIENNE NOBLESSE de MESLAN
Les seigneuries de Meslan étaient les suivantes :
1° Boblaye, au sud-ouest, aux Guégan.
2° Drénec (Le), au sud-ouest.
3° Kerflemic, à l'est, à J. de Villeneuve en 1420 et enfin Jouan.
4° Kerhouat.
5° Keroualch, au sud-ouest.
6° Meslan, au bourg.
7° Nénévé, au nord-est.
8° Resquéro, au sud.
9° Restinois, au nord-est, aux Stanghingant.
10° Roscalet, à J. Mauléon en 1420.
11° Saint-Tréhen, à l'ouest.
12. Les Salles-de-Boblaye, au sud-ouest.
13° Stang-hingant, berceau d'une famille, dont les traces se retrouvent dans plusieurs paroisses voisines, et possédée en dernier lieu par les Jéguic.
(de Joseph-Marie Le Mené).
A la réformation de 1443, on comptabilise la présence de 6 nobles à Meslan : Jehan de Kermeryan, Stanghingant, Jehan de la Villeneufve, Henry Le Moing, Euzanou, Guillaume Gueguan.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 4 nobles de Meslan :
Jehan de STANGHINGANT, remplacé par son fils Richard (52 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;
Henry LE MOING, remplacé par son fils Jehan (15 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;
Jehan GUEGUAN (7 livres de revenu) : porteur d'un paltoc, d'une salade (casque) et d'une épée ;
Jehan de LA VILLENEUFVE (60 livres de revenu) : défaillant ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Meslan :
Jehan de STANGUINGAMP (200 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes, armé d'une lance ;
Henry LE MOIGN, remplacé par son fils Jehan (3O livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Jehan GUEGUEN (7 livres de revenu) : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une javeline ;
Jehan PANTO (4 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan de la VILLENEUFVE (60 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan KERHOUANT (15 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan BARZ (25 livres de revenu) : défaillant ;
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