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MONTAUTOUR |
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La commune
de Montautour ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MONTAUTOUR
Montautour vient du latin « mons » (mont) et de « ultus » (haut).
L'église de Montautour est donnée vers 1040 à l'Abbaye de Saint-Sauveur de Redon par un prêtre nommé Raoul. Les moines créent un prieuré sur le territoire de Montautour : celui-ci est promptement uni au prieuré de Chateaubourg.
Une paroisse se forme dès le XIème siècle autour du sanctuaire de Notre-Dame du Roc « ecclesia Sanctae Mariae de Montaltor cum omni parrochia sua » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 243 - Semaine Religieuse de Rennes, I, 316 et 325), qui est l’objet d’un pèlerinage à la Vierge, et qui dépend par la suite de l’ancien évêché de Rennes. Le duc Conan III y marie sa fille Constance à Geffroy, seigneur de Mayenne vers 1137. Louis XIII y vient en pèlerinage.
Montautour ayant été donné aux Bénédictins de Redon, l'abbé de ce monastère unit plus tard le prieuré de Montautour à celui de Châteaubourg et laissa au prieur de ces deux bénéfices réunis le droit de présenter à l'évêque le recteur de Montautour. Ce recteur, M. Huteau, déclara en 1790 que le prieur de Châteaubourg, grand décimateur de Montautour, lui faisait une portion congrue de 700 livres, et qu'il jouissait en outre du presbytère et de son pourpris, valant 50 livres ; il n'avait donc qu'un revenu de 750 livres, mais il desservait plusieurs fondations faites dans son église et valant alors, toutes ensemble, 560 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 28).
En 1803, la paroisse de Montautour fut supprimée et son territoire fut uni à celui de Princé, mais une ordonnance royale, en date du 16 avril 1826, érigea de nouveau Montautour en paroisse (Pouillé de Rennes).
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Montaltor (en 1040).
Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Montautour : Jean de Boessel (décédé en février 1651), Etienne du Pin (1651-1670), François Le Breton (1670-1685), Claude Büet (en 1685), Yves Goulet (1687-1699), François Bercet (1699-1766), Jean-Etienne Genouel (1766-1767), François Le Breton (1767-1771), Guillaume Le Prestre de la Goronnière (1771-1784), Guy Huteau (en 1784), Gilles Rollandin (1826-1835), Jean Bouyer (1835-1866), Paul Charpentier (à partir de 1866), ...
Note 2 : Montautour est la patrie de Louis-Anne-Esprit Rallier (né en 1749), membre du Conseil des Anciens, du Conseil des Cinq-Cents et du Corps législatif.
Voir
"
Cahier
de doléances de Montautour en 1789
".
PATRIMOINE de MONTAUTOUR
l'église
Notre-Dame-du-Roc (1858 – vers 1867), reconstruite par l'architecte Albert
Béziers-Lafosse. Célèbre par son pèlerinage et par
les faveurs spirituelles extraordinaires dont elle jouissait au moyen-âge,
l'église de Montautour est dédiée à la Sainte Vierge fêtée à la
Visitation. Elle occupe une position très pittoresque au sommet d'un rocher
dans lequel elle est littéralement enclavée, ce qui lui a valu le nom de
Notre-Dame-du-Roc. L'ancien édifice se composait d'une nef séparée du
choeur par un arc triomphal et accostée d'une seule chapelle au Sud. Cette
chapelle, qui était prohibitive, dépendait probablement de la Rivière-Rabaut,
seul manoir mentionné en 1513 et appartenant alors à Louis de Monthubert.
En 1836 on reconstruisit le chanceau et l'on ajouta une chapelle au Nord.
Mgr de Lesquen vint en 1837 bénir l'église ainsi restaurée et agrandie.
En 1858 on ajouta au bas de la nef la tour qui existe encore ; carrée à sa
base, elle devient ensuite octogone et se termine par une galerie et un dôme
que surmonte la statue de la Sainte Vierge. Mais, en 1867, une partie de la
nef s'étant écroulée, on résolut de reconstruire l'église tout entière
; on adopta pour cela un plan de style roman moderne, conforme à celui de
la tour, et en 1872 l'édifice se trouva achevé. C'est une simple croix
avec chevet droit ajouré de trois baies. Les transepts ont des fenêtres géminées
et la nef a trois travées. Le tout est voûté en arête. L'autel de
Notre-Dame, enrichi de nombreux ex-voto, témoigne de la dévotion des pèlerins
et des grâces qu'ils y obtiennent. Une inscription moderne rappelle qu'en
ce lieu Geffroy, sire de Mayenne, épousa vers 1137 Constance de Bretagne,
fille du duc Conan III, dit le Gros. Voici comment Le Baud raconte ce fait :
« Le duc Conan de Bretaigne, Juhael de Mayenne et Geffroy, son fils,
assemblèrent à parlementer à Montautour, et en fin et conclusion d'iceluy
parlement Conan donna Constance, sa seconde fille, en mariage à Geffroy de
Mayenne, fils Juhael... et fut celuy mariage à Montautour et les
espousailles célébrées » (Chronique de Vitré, 21). La tour de l'église date de 1858. L’ancienne
église possédait une chapelle qui devait dépendre des seigneurs de la Rivière-Rabault ;
l'ancien
prieuré Notre-Dame de Montautour : Vers l'an 1040, la cure de Montautour
appartenait à un prêtre appelé Raoul, qui l'avait reçue comme un bien de
famille, mais qui n'en était pas moins un personnage vénérable et d'une
grande piété, « vir quidam vitae venerabilis, Radulphus videlicet,
presbyter de Montaltor ». Ce prêtre, aspirant à la perfection, voulut
se faire moine, et dans ce dessein il alla trouver l'évêque de Rennes,
appelé Main, et le pria de lui indiquer à qui il devait laisser son
patrimoine. Le prélat lui répondit : « Rendez à César ce qui
appartient à César et à Dieu ce qui est à Dieu ; c'est-à-dire remettez
les biens du siècle à vos héritiers du siècle, et les biens ecclésiastiques
à l'Eglise. — Mais à quelle église, à quel saint les remettrai-je ? »
dit Raoul. — L'évêque, l'interrogeant, reprit : « De qui
attendez-vous votre salut ? » — Mais Raoul voulait une indication précise
: « Nommez-moi l'église que vous voudrez, j'y irai », reprit-il.
— Main l'envoya alors à l'église de Saint-Sauveur de Redon, lui
prescrivant de donner tous ses bien d'origine ecclésiastique à ce Sauveur
même duquel tout homme attend son salut (Cartulaire de l'abbaye de Redon,
243). Raoul se rendit, en conséquence, à Redon, et il donna à cette
abbaye l'église, la cure et la paroisse de Montautour avec tous ses biens,
terres, revenus et droits de toute sorte, « ecclesiam Sancte Marie de
Montaltor cum omni parrochia sua, cum terris, silvis, pascuis aquarumque
decursibus ». Et pour qu'aucun de ses parents et héritiers présomptifs
ne pût se prétendre lésé par cette donation ni en contester sous ce prétexte
la validité, Raoul leur donna immédiatement tous ses autres biens, puis il
se fit moine au monastère de Redon (Cartulaire de l'Abbaye de Redon, 243).
Peu de temps après, en 1047 ou 1049, eut lieu à Rennes le couronnement
solennel du jeune duc de Bretagne Conan II ; à la fin de cette cérémonie,
l'évêque Main fit un beau discours qu'il termina ainsi : « Nous venons
d'honorer notre prince terrestre ; maintenant honorons notre prince céleste,
en priant le prince terrestre de daigner, avec ses barons ici présents,
confirmer le don naguère fait sur mon conseil, et par un de mes prêtres,
à Notre Sauveur Jésus-Christ et à son église de Redon ». Il
s'agissait précisément de la donation de l'église de Montautour, qui fut
confirmée aussitôt par le duc Conan, par Goscelin, vicomte de Rennes,
Robert, baron de Vitré, Goranton et Hervé, son fils, tous deux parents de
Robert. Cette confirmation fut faite en présence et de l'assentiment de
plusieurs autres seigneurs du pays, entre autres Rivallon de la Rouraye, en
Argentré, Rivaud de Taillis, Normand du Fou et Goscelin Le Noir. La terre
de Montautour donnée par Raoul fut reconnue par le duc et ses barons libre
de toute redevance sauf envers l'église de Redon, excepté toutefois 5 sols
de rente dus à Goranton et payables à la Nativité de la Vierge, pour son
droit de garde, et 8 deniers dus à l'évêque de Rennes au synode de la
Pentecôte. Elle fut aussi érigée en fief avec juridiction seigneuriale,
et les habitants furent déclarés ne relevant plus que des moines. Arnoul,
archidiacre de Rennes, et tout le Chapitre de cette ville se joignirent au
duc de Bretagne pour approuver ces actes, et l'évêque Main fulmina
solennellement la peine de l'excommunication contre quiconque prétendrait
porter atteinte à la précédente donation (Cartulaire de l'abbaye de
Redon, 244). Le vénérable Pérennès, abbé de Redon, était aussi présent
; et comme il se réjouissait de l'heureuse issue de cette affaire, il vit
venir à lui l'évêque de Rennes, le baron de Vitré et plusieurs autres
seigneurs du même pays, qui tous ensemble lui présentèrent une requête.
L'église abbatiale de Redon jouissait alors, par concession du
Souverain-Pontife, d'un privilège singulier, établi pour le plus grand
avantage spirituel des fidèles qui résidaient entre la Loire et la Manche
: c'est que tous les habitants de cette partie de la France, qui, ayant fait
voeu d'aller à Rome, s'en trouvaient empêchés par une cause légitime,
pouvaient accomplir leur voeu en se rendant, trois fois dans la même
année, en pèlerinage à Saint-Sauveur de Redon. A la demande de l'évêque
et des seigneurs, Pérennès communiqua ce précieux privilège à l'église
de Montautour, et c'est là sans aucun doute l'origine du pieux pèlerinage,
encore à la fin du XIXème siècle fort en vigueur, de Notre-Dame de
Montautour, autrement dite Notre-Dame-du-Roc. Tout ce récit est extrait
presque mot à mot d'un acte latin rédigé immédiatement et inséré au Cartulaire
de Redon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 143 - M. de la Borderie,
Semaine religieuse de Rennes, I, 216, 223). Tels furent les commencements du
prieuré de Montautour, uni de bonne heure à celui de Châteaubourg, comme
nous avons eu occasion de le dire précédemment. D'après une Déclaration
faite en 1546 au baron de Vitré par le prieur de Châteaubourg et
Montautour, voici en quoi consistait à cette époque le prieuré de
Montautour : « Une métairie nommée Montautour, avec bois futaie et
bois taillis, garennes, rochers, landes, etc. ; — le fief de Montautour ;
— la moitié du fief de la Tournerie (dont le seigneur de Vaufleury avait
l'autre moitié) ; — les droits de coutumes, havage, louage et bouteillage
aux lundy, mardy et mercredy des féries de Pasques sur tous les vendans
pain, vin, cildre, viande, noix, merceries et autres choses quelqueconques
audit rocher de Montautour ; scavoir par chacune pipe de vin et cildre deux
pots appelés bouteillage, et par chacune aultre marchandise un denier
monnoie » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 2). Le
prieur jouissait, en outre, des dîmes de la paroisse de Montautour. En
1790, la municipalité de Montautour estima 300 livres de revenu la
métairie du Prieuré, contenant 41 journaux et demi de terre, — et 700
livres les grosses et menues dîmes, anciennes et novales, dont jouissait le
prieur (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 28). D'après
cela, le prieuré de Montautour valait environ 1 000 livres de rente (Pouillé de Rennes) ;
une
calvaire marque l'emplacement de l’ancienne Chapelle du Prieuré. La
tradition conserve souvenir d'un oratoire que les Bénédictins possédèrent
auprès de leur manoir prioral. « A peu de distance, au haut et à l'Est
de l'église, on voit encore quelques vestiges d'un vieil oratoire, entouré
d'arbres, où les moines se réunissaient pour prier. C'est cet endroit que
la tradition populaire appelle le Jardin de la bonne Vierge. En 1879 on y a
planté un calvaire » (Semaine Religieuse de Rennes, XVI, 597) ;
le
manoir de la Rivière-Rabault (XVIIème siècle), attesté dès le XVème
siècle. Propriété successive des familles Monthubert (en 1441 et 1513),
Baudouard de la Porte (en 1667), Rallier, seigneurs des Ourmes (à la fin du
XVIIème siècle et en 1771). Il appartient en 1513 au prieur de Notre-Dame
de Montautour ;
le moulin
à eau de la Foucherais ;
ANCIENNE NOBLESSE de MONTAUTOUR
(à compléter)
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