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MONTBERT |
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La commune de
Montbert ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MONTBERT
Montbert vient du latin "mons" (montagne) et du moine Tebert.
En 1148, sous le règne de Louis VII le Jeune, une demi-douzaine de moines envoyés par Bernard, évêque de Nantes viennent s'établir à Geneston. Geneston était à cette époque un village pourvu d'une chapelle et d'une léproserie placée sous le patronage de Sainte Marie-Madeleine. A l'heure où Louis VII répondait à l'appel de Saint Bernard pour la seconde croisade, le pape Alexandre III confirmait en 1163 par une bulle, la fondation du Monastère de Geneston " avec les droits privilèges et dotations à lui faites jusque là ". A signaler que l'église de Montbert existait longtemps avant le monastère de Geneston.
Au Moyen Age, une partie du territoire de Montbert appartient à l'abbaye de Sainte-Marie-Madeleine de Geneston (La Pommeraie, La Baillererie, La Foi - au total 200 hectares environ), dépendant de Saint-Augustin d'Angers, et l'autre partie appartient à l'abbaye de Villeneuve (Hautes-Granges, Thébauderie, Les Huronnières, La Pinterie, L'Orendière - au total 250 hectares). Les religieuses de La Regrippière possèdent Branche-Corbe et ses environs. Les propriétés laïques étaient dans l'ordre d'importance : la Brenière (avec 15 métairies : Chareau, Blunière, Les Chaises, Pertière, Perraudière, Vrignais, Chez Hégron, Les Nourrissonnières, Genestois, Boulaies, Loirière, Les Noës), Belle-Cour ou Belcour (avec Le Fouinard, Bersujet, Pébrol, Les Loges, Le Buttay, La Bauche-Coiffée), les Ridelières (avec La Granbaudière, Chez-Loirat, Chez-Martinet, ....), le Bois Joli.
Montbert comme toute la région se trouvait au voisinage d'une frontière (enjeu de luttes interminables entre le duc de Bretagne et le duc d'Aquitaine) jusqu'en 1532, date définitive de la réunion de la Bretagne à la couronne de France. Ce n'est qu'au milieu du Xème siècle, en 943, qu'une entente entre Alain Barbe-Torte comte de Nantes et Guillaume comte de Poitiers régle les limites de leurs seigneuries respectives, Les Mauges, Tiffauges et Herbauges sont incorporées au Comté Nantais, donc à la Bretagne mais jusqu'au XVIème siècle, Montbert comme tout le voisinage reste une "marche", c'est-à-dire un territoire militaire avec tous les dangers et toutes les servitudes que pareille situation comporte.
La Guerre de Cent ans (de 1337 à 1453) a d'effroyables effets sur Montfort et sa région. En 1360, Montbert se trouve dans la zone occupée par les Anglais en accord avec le comte de Nantes et le duc de Bretagne. Le capitaine anglais Walter Huet établit son poste de commandement au port du Colet, près de Bourgneuf. En 1420, alors que le duc de Bretagne Jean V est prisonnier, Margot de Clisson fait occuper tout le Sud de la Loire et Montbert est placé sous l'obédience d'un certain Robin de La Touche, haut justicier sous la suzeraineté des Clisson. En 1427, le duc de Bretagne change de camp et passe à la cause anglaise moyennant quoi, le Roi d'Angleterre le confirme dans tous ses privilèges.
La paroisse de Geneston est rattachée à Montbert de 1796 à 1954 sous forme de succursale. Le premier recteur de Montbert après la Révolution est l'abbé Louis Filloleau (né à Saint-Philbert en 1757 et remplacé par Jean Guibreteau de Guérande de 1824 à 1867) auquel on adjoignit comme vicaires successifs : Legri, Mahé, Monier. Les colonnes infernales causent, au début de 1794, des meurtres et beaucoup de dégâts. La répression est terrible. Suivant un état de 1812, Montbert eut 26 maisons détruites. En 1830, Geneston a un premier curé, l'abbé Péneau.
Note 1 : les Charettes, seigneurs de Montbert et de La Guidoire, sont de hauts personnages de l'histoire nantaise. Ils ont donné sept maires, de nombreux hommes de loi, et ont signé : Charette de Montbert, Charette de La Gascherie, Charette de La Contrie. Jacques de Charette, décédé le 25 février 1677, est maire de Montbert. En 1647, Jean de Charette, seigneur de La Guidoire, est inhumé à Nantes (mais ses entrailles sont déposées en l'église de Montbert et son coeur en celle d'Aigrefeuille-sur-Maine). Gilles de Charette, marié à Marie de Montigny, donne à la paroisse d'Aigrefeuille-sur-Maine, le terrain sur lequel est bâtie, en 1714, la chapelle de Saint-Sauveur. L'héritière de La Guidoire, Claire de Charette, épouse, en 1745, Henri d'Avaugour, seigneur de Clisson, descendants des ducs de Bretagne. Cette dame, qui vivait surtout à la Cour, vend en 1757, d'une part, La Brenière (située à Montbert) aux de Menou et d'autre part, La Guidoire (située à Aigrefeuille-sur-Maine) aux Tollenare, négociants à Nantes et une des plus riches familles de l'Ile Feydeau.
Note 2 : sous l'Ancien Régime, Montbert comptait plusieurs fiefs importants : La Brenière (avec 15 métairies), Geneston (avec 12 métairies), Villeneuve (avec 8 métairies), Belcour (avec 7 métairies), Les Ridelières (avec 6 métairies), La Gravelle (la forêt), La Foi et Branchecorbe (avec 4 métairies).
Note 3 : les registres paroissiaux étaient tenus jadis par les abbés : Templier, Brossier, Laurent Delorme, Louis Rousseau, Guislet, Liger, Chervin, Lailleaud, Gestin, Debec, Courjault, .... On mentionne aussi plusieurs hommes de loi : Guillon, sieur du Fouinard, Bouchaud, Deramé, Lecomte, Brisson, Charruau, Betuel, Denyau, Mornet, Mingré, Decoussy, Joyau, Vinet, de La Cheverière, Guitton. Les premiers instituteurs de Montbert sont : François Lallier, Eugène Peneau, J. B. Monnier allié aux Bouchaud.
Note 4 : liste non exhaustive des maires de Montbert : Dugast et Gilles Pouvreau, François Lallier (sous le Ier Empire), Jean Thomas (de 1800 à 1814), Victor Delaville (en 1815), Elie Pouvreau, Buet (sous Louis Philippe), Gabriel Bouchaud, Gabriel Devin (sous la IIIème République), de Bourmont (en 1880), Clémansin du Maine, Henri de Bourmont (en 1892), Clémansin, J. B. Lépine, Jean Marie Belouin, Albert Ouary, André David, ....
PATRIMOINE de MONTBERT
l'église
(XIX-XXème siècle), dédiée à Notre-Dame de l'Assomption. C'est, semble-t-il, sous l'abbé Pérosse que sont
réalisées l'acquisition d'un terrain et la construction d'une nouvelle
église dont l'architecte est Hilléreau (gendre de Garreau de Remouillé).
L'église est bénie en 1873 par Mgr Félix Fournier. Dans le transept, à
gauche, le vitrail représente la consécration de la France par Louis XIII
à la Vierge, et à droite la conversion de Clovis. Le vitrail présentant le Baptême de Clovis date,
semble-t-il, de 1950. Un autre vitrail date, semble-t-il, de 1920. C'est à
M. l'abbé Thibaud qu'est due l'oeuvre des vitraux des basses-nefs. En
effet, au retour de la Grande Guerre, "il voulut que fût gardé le
souvenir de ceux qui tombèrent, sur les divers champs de bataille de la
Champagne, de l'Oise, de Verdun". La
station de chemin de croix, en émail de Limoges, date du XXème siècle.
Tout le choeur est ceinturé d'une fresque qui porte les armoiries des
Clémansin du Maine et des de Bourmont. La sacristie est ornée de boiseries
antiques. Le cimetière, jadis autour de la vieille église, est transféré à La Gaudine en 1858 ;
la
croix de Baillerie (XIXème siècle) ;
la
croix Giraud (XVII-XVIIIème siècle), située au Landais ;
le
château des Ridelières (XVIème siècle). Ce château garde une tourelle
du XVIème siècle. La seigneurie,
dont les fiefs s'étendaient jadis sur le Bignon, avait un droit de basse
justice : elle relevait des Rohan et subit l'influence du protestantisme. Un
démembrement s'en suivit et l'on trouve de nombreux propriétaires du
domaine : Leroulx (ou Leroux) des Ridelères, les Marboeuf (qui modifient le
manoir à tourelle et à murailles à machicoulis), Betuel, Tatin, Dupas de
La Garnache (avec pour héritiers la famille de l'Estourbeillon). La famille
Harmange, parente des Leroulx et des Briaudeau, vont reconstituer le domaine
des Ridelières, par achat, en 1832 ;
le
château de la Brenière (XVIIème siècle), édifié en 1656. Propriété
des seigneurs de Montbert, puis des familles Tollenare (en 1757), Menou
(jusqu'à la Révolution) et de Maurice Menant (au début du XIXème
siècle). La demeure de Brenière est à l'origine la propriété des La
Touche-Limouzinière, qui la vendent à la famille de Charette, alliée aux
de Cornulier et occupant les charges de Président de la Chambre des Comptes
et Maires de Nantes. Gabrielle Charette de Montbert épouse d'abord en 1743
Henri de Bretagne, baron d'Avaugour, de Vertus et de Clisson, puis
Anne-Léon de Montmorency, cousin des Rois. En 1750, les fonctionnaires de
la châtellenie sont : François Blais (procureur fiscal), Gabriel Giraud
(sénéchal), Vinet (notaire), Lesné (greffier) et Jean Thomas
(régisseur). La Brenière est vendue en 1757
à Françoise Thérèse Descamps, épouse de Charles de Tollemare, puis
revendue au comte de Menou, époux de Bonne Cochon de Maurepas. En 1760, le
nouveau procureur fiscal est Armel Clermont, et le sénéchal est Boulard de
La Chambre (à qui succédera Joseph Augustin Vinet). Les de Menou (alliés
aux Cochon de Maurepas, aux de Montagnac, de Montesquieu et aux Lageard de
Cherval) sont les propriétaires au moment de la Révolution. Les Menou de
Maurepas et de Montagnac vivaient surtout à la Cour. Les Menou de Maurepas
sont arrêtés dès 1791 comme "suspects". L'héritière vend la
Brenière en 1804 à Maurice Menant et à Marie Claude Reynolds son épouse,
négociants à Nantes. Le château avait été incendié et la partie
principale détruite. La chapelle, l'orangerie, les écuries et les
servitudes avaient été épargnés. Adèle Menant, fille des précités,
épouse en 1819 François Gervais Clémansin du Maine, chevalier des ordres royaux
et militaires de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, membre du Conseil
général de la Loire-Inférieure. Victor Clémansin du Maine décède en
1891 et le domaine passe alors à son fils, gendre de l'amiral Besnard. Au
recensement de 1901, demeurent au château de La Brenière : Georges
Clémansin du Maine (48 ans), son épouse Charlotte Besnard (31 ans), leurs
enfants Georges (13 ans), Roger (12 ans), Emerand (4 ans) et une tante
Adèle Clémansin (77 ans). Ils ont cinq serviteurs dont une gouvernante
allemande Ida Deghle. L'ancien auditoire de la seigneurie qui possédait un
droit de haute justice, était jadis à l'emplacement du Monument aux morts ;
le
manoir de Belcour ou Belle-Cour (XVIIème siècle). Propriété de la famille Guillon
(membres du parlement de Bretagne), puis des seigneurs de Fouinard et de la
Créancière et de la famille Delaville. Ce domaine se rattachait jadis au
Fouinard dont les propriétaires étaient les Guillon (ils signaient sur les
registres paroissiaux en 1633, 1662, 1667, 1672 et 1709, comme avocats,
sieurs du Fouinard et de la Créancière). Par alliance, Suzanne Guillon
porte ensuite le domaine aux négociants nantais, Delaville (riches
armateurs alliés aux familles Baco, Deguer et Chaurand). Armand François
Delaville construit sa fortune sur le négoce : il arme de 1783 à 1793, six
négriers (Madeleine, Audacieux, Madame, Joséphine, Petit Nantais, Henri
IV) qui ramènent à chaque voyage une moyenne de 300 noirs aux Antilles ;
la
Haute-Grange (XVIIème siècle), édifiée par les moines de l'abbaye de Villeneuve ;
9 moulins
dont le moulin du Belvédère (XVIIIème siècle), restauré au XIXème siècle ;
A signaler aussi :
plusieurs
sites d'exploitation de la roche siliceuse (du Mésolithique) ;
des
tribus celtiques résidèrent à Pierre-Folle ;
l'ancienne
chapelle des Hautes-Granges, aujourd'hui disparue. Cette chapelle relevait
jadis de l'Abbaye de Villeneuve et était régulièrement desservie ;
l'ancienne
chapelle de Branche-Corbe, aujourd'hui disparue. Cette chapelle relevait
jadis des religieuses de La Regrippière et avait pour chapelain, un vicaire ;
l'ancienne
chapelle du château de Montbert, aujourd'hui disparue ;
l'ancienne
chapelle de Saint-Simon-Frigal, aujourd'hui disparue et qui voyait jadis
défiler les pèlerins atteints de fièvres ;
l'ancienne
chapelle de Saint-Cristophe de La Foi, aujourd'hui disparue et jadis
fréquentée par les paroissiens de Montbert et de Saint-Philbert-de-Bouaine ;
l'ancienne
annexe de l'église, située jadis dans le jardin de la cure et appelée
chapelle de Sainte-Anne ;
ANCIENNE NOBLESSE de MONTBERT
(à compléter)
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