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LA PAROISSE DE MONTOURS

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Montours (1163).
Notes de l'Annuaire de 1792 : sol assez bien cultivé ; blé, seigle, sarrasin, chanvre et cidre.
Altitude : 158 mètres. — Superficie : 1.527 hectares.
Population : en 1792, 1.628 habitants ; en 1801, 1.579 ; en 1841, 1.515 ; en 1911, 1.304 ; en 1921, 1.178.

Cette paroisse paraît très ancienne. C'était un prieuré-cure de l'abbaye de Rillé, desservi, jusqu'à la Révolution, par un religieux de cette abbaye. Les dîmes appartenaient en totalité au prieur. Elles étaient affermées, lors de la Révolution, pour 4.600 livres. Le prieur recevait de plus, de l'abbaye de Rillé, une somme de 358 livres pour réparations ; ses charges consistaient en la pension de 2 vicaires, en 400 livres de décimes, et en réparations, messes et aumônes, le tout estimé par lui 2.000 livres.

Au début de 1791, le prieur-recteur, dom François Turges, tergiversa beaucoup à l'occasion du serment constitutionnel. Il promit d'abord de le faire, puis il le traita « d'abominable » en chaire. Inculpé par le District pour ce sermon, il prit peur, promit à nouveau de jurer, et, à peine rentré chez lui, il écrivit au District qu'il ne jurerait pas.
Cela lui valut d'être incarcéré à Fougères le 9 février 1791, et poursuivi ; mais ayant probablement été acquitté par le Tribunal, il ne resta pas longtemps en prison. C'est chez lui, à Montours, que se retira, pour un court espace de temps, son confrère, dom Delaunay, prieur-recteur de Rillé, qui devait mourir pour la foi.

Dom Turges prit un passeport, le 15 septembre 1792, pour Jersey ; ne revint qu'après la tourmente, et fut réinstallé en 1803 à Montours. Un des vicaires, M. Gérard, prit, lui aussi, un passeport à Montours, pour Jersey, le 19 septembre 1792, et s'exila. Il ne revint, comme son recteur, semble-t-il, qu'après la Révolution, et mourut à Montours en 1827.

Quant à l'autre vicaire, M. Julien Boschet, il fut, chose curieuse, élu à la cure de Montours, le 18 septembre 1791, quoique insermenté. Naturellement, il n'accepta pas.

On ne put trouver un curé constitutionnel que le 29 juillet 1792 ce fut Sébastien Grézel, originaire de Saint-Senier-sur-Beuvron, déjà vicaire constitutionnel de Mellé, dont on ne sait plus rien.

L'arrivée de cet intrus obligea M. Boschet à quitter Montours (12 août, 1792). Cinq jours plus tard, il était enfermé à Saint-Melaine, d'où il passa à la Trinité, et au Mont Saint-Michel (16 octobre 1792).

Libéré en 1795, il revint à Montours, et, tant que dura l'accalmie, exerça le culte dans l'église qui avait été accordée à un paroissien, M. Joseph Aussant, en mai ou juin 1795. M. Boschet dut disparaître au 20 septembre 1795 ; il reparut au début de 1797 et fut obligé de se cacher de nouveau après le 18 fructidor an V (4 septembre 1797). J'ignore ce qu'il devint après la Révolution.

L'église de Montours est sous l'invocation de saint Martin. Elle est toute récente. Un rétable en granit, de style flamboyant, appartenant à l'ancienne église, a été transféré au presbytère. Dans la façade de ce dernier édifice, il y a une niche, dont l'ornementation paraît se rapporter à l'époque de la reconstruction, au XVIIIème siècle, de l'abbaye de Rillé. Les prééminences appartenaient au seigneur de Bonteville.

CHAPELLES.

1° Notre-Dame de BONTEVILLE (XVIIème siècle).

2° Saint-Gorgon de MONT-LE-HOUX — remplacée par un petit oratoire en 1876.

3° Notre-Dame de VALAINES. — De la chapelle primitive, il ne reste qu'un portail roman assez remarquable ; la chapelle a été reconstruite en 1858. On y vénère une antique statue de sainte Anne. Il y avait jadis une « assemblée » à Valaines, au 15 août.

(Emile Pautrel).

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