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MUZILLAC

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La commune de Muzillac (bzh.gif (80 octets) Muzilheg) est chef lieu de canton. Muzillac dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MUZILLAC

Muzillac semble d'origine gallo-romaine.

Muzillac semble être une ancienne paroisse qui englobait primitivement les territoires actuels de Muzillac, Ambon, Billiers et Damgan-Pénerf.

Ville de Muzillac (Bretagne).

En 1070, un seigneur de Muzillac est mentionné dans le cartulaire de l'abbaye de Redon. On ignore le site exact du château, qui aurait été brûlé, dit-on, par les Anglais au cours de la guerre de Succession de Bretagne.

Le village de Muzillac est placé sous le pouvoir ducal au XIIIème siècle et reçoit régulièrement la Chambre des Comptes de Bretagne (du XIIIème au XVème siècle). Au XVIème siècle, un édit de Charles IX unit la juridiction royale du bourg au siège présidial de Vannes.

Au XIème siècle, les moines de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys qui établissent un prieuré dédié à saint Cyr sur la paroisse d'Ambon, en profitent pour fonder à l'extrémité de la paroisse de Muzillac, sur les bords de l'étang de Pen Mur, un établissement dédié à saint Gildas (le Moustéro). Au XVIIème siècle, le prieur d'Ambon perçoit la dîme sur tout le territoire de la paroisse de Muzillac, excepté sur la frairie de Moustéro qui paye sa dîme à l'abbé de Moustéro.

Ville de Muzillac (Bretagne).

A l'époque de la Révolution, le territoire de Muzillac est le repère des chouans sous le commandement du comte de Silz, puis du général de Sol de Grisolles. Le 10 juin 1815, à Pen Mur, les royalistes prennent le dessus sur les troupes impériales (il s'agit de la bataille des Ecoliers).

Deux communautés paroissiales juxtaposées existaient autrefois, Muzillac proprement dit d'origine gallo-romaine et Bourg-Pol (Bourg-Paul), fondation bretonne mentionnée dans le catalogue de 1387 et dont l'église avait pour titulaire Saint-Pol-Aurélien qui finit par emporter le titre paroissial, Muzillac en devenant la trève.

Ville de Muzillac (Bretagne).

Il y a lieu de signaler le passage de saint Vincent Ferrier à Bourg-Paul, en 1419. L'Abbaye des Prières possédait des biens dans la paroisse de Bourg-Paul aux lieu-dits Kervail et Troisnal. Le recteur dîmait à la 33ème gerbe sur sa paroisse qui se divisait en sept frairies, à savoir : Bodvel, Kerlegan, Larmor, Le Bourg, Lesloc, Néant et Saint-Gourlais. En 1560, le recteur entra en procès contre ses paroissiens qui lui reprochaient son absence et ignorance de la langue bretonne. La peste sévit à Bourg-Paul de 1634 à 1637.

Ville de Muzillac (Bretagne).

Au lendemain de la Révolution, la paroisse de Muzillac devint chef-lieu d'un doyenné englobant Muzillac, Ambon, Damgan, Le Guerno, Bilier et Arzal. Il y a lieu de noter aussi qu'à l'époque moderne Muzillac a conquis un certain nombre de villages sur Ambon (Saint-Laurent, Saint-Gourlais, Saint-Vincent, Penesclus en 1840 et Le Moustéro en 1832). L'ancienne chapelle de Penesclus aurait appartenu autrefois aux Templiers.

On rencontre les appellations suivantes : Bourgpaulle (en 1427), Mesuillac (en 1427), Bourg Paulle Musuillac (en 1477, en 1481 et en 1536).

Ville de Muzillac (Bretagne).

Note : Muzillac est un vaste territoire, traversé par la route de Vannes à Nantes, arrosé par le ruisseau de Saint-Eloi, et borné au nord par Noyal-Muzillac, à l'ouest par Ambon, au sud par Billiers et la Vilaine, à l'est par Arzal et Noyal. En 1891, sa superficie est de 3788 hectares; on y récolte du froment, du seigle, du blé noir, des pommes et du foin, mais il reste encore bien des terres incultes. En 1891, sa population est de 2551 habitants, parlant actuellement le français. Cette population est groupée dans deux centres principaux, savoir, Bourg-Paul, où se trouve l'église, et Muzillac, où se trouve la mairie ; aussi dit-on ordinairement la paroisse de Bourg-Paul et la commune de Muzillac. Du reste ces deux centres se touchent. Leur distance de Vannes est de 25 kilomètres. De la période celtique, il reste un dolmen incomplet auprès du village de Cohtyér, sur la limite nord-est du territoire. Vers 1840, on a rasé un beau tumulus, situé entre le bourg et l'étang de Penmeur. Combien d'autres monuments ont dû disparaître de même dans le cours des siècles ! Les Romains ont laissé, au sud de l'étang de Penmeur, un camp de forme circulaire, destiné sans doute à protéger la voie, qui passe un peu plus au nord, et qui longe les villages de Lannach, de Bréhotty, et de Kerlan pour se rendre à Vannes. A partir du VIème siècle, les Bretons out graduellement occupé ce territoire, comme le prouvent les noms de presque tous les villages empruntés à leur langue. Le breton y a été parlé jusqu'au commencement de ce siècle, au moins dans la partie occidentale. La Chambre des Comptes de Bretagne fut transférée, en 1288, d'Auray à Muzillac, où elle siégeait encore en 1432. On y voit encore les débris de son bâtiment, brûlé, dit-on, par les Anglais. Muzillac avait en outre une juridiction ducale ou une sénéchaussée, dont relevaient toutes les paroisses du voisinage. Cette juridiction fut unie au siège présidial de Vannes, par édit du roi Charles IX, donné à Troyes le 29 mars 1564. Un couvent d'Ursulines y fut fondé, le 17 avril 1678, par Vincent-Exupére de Larlan, seigneur de Rochefort, pour l'instruction des jeunes filles. Dispersées par la Révolution, les religieuses se fixèrent ensuite à Vannes (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Muzillac (Bretagne).

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PATRIMOINE de MUZILLAC

l'ancienne église Saint-Pol ou Saint-Paul (XIII-XVème siècle), située au Bourg-Pol (ou Bourg-Paul, au nord de Muzillac), détruite en partie en 1929 et démolie en 1936. Il est fait mention d'une restauration de l'église, au début du XVIIIème siècle par le recteur Mathurin Martin décdé en 1709. L'édifice comprend une nef avec bas-côtés, terminée par un choeur profond à chevet plat sur lequel s'ouvrent deux chapelles formant croisillons. A l'époque romane, il y avait sans doute un transept, que les modifications successives ont fait disparaître. La nef date du XIIème et XIIIème siècles. La nef romane communique avec les bas-côtés par de grandes arcades en plein cintre reposant sur de lourds piliers : on y voit encore de petites fenêtres hautes et étroites, très ébrasées à l'intérieur. Le transept date du XVème siècle. Le choeur et les deux chapelles ont été complètement transformés au XVème siècle : les chapelles s'ouvrent chacune par une double arcade brisée reposant au milieu sur une grosse colonne cylindrique et de chaque côté sur des colonnes engagées à chapiteaux nus. L'église est couverte d'une charpente : celle du choeur, datée de 1505, a des sablières sculptées de scènes diverses, en particulier de scènes de vendanges. L'église est munie de bas-côtés romans : l'arcade triomphale est formée d'une belle ogive reposant sur deux piliers. A l'extérieur, on remarque des portes romanes au Sud et à l'Ouest, et de hauts contreforts plats. A l'angle de la nef et de la chapelle Sud, s'élève une tour carrée, trapue, percée de baies longues et étroites. Cette tour, surmontée d'une flèche en ardoises, est incendiée par la foudre le 24 novembre 1929. Dans la chapelle Sud et au choeur se trouvent des retables en bois, datés du XVIIème siècle. En 1760 est bénite la première cloche : elle pèse 685 livres et elle est parrainée par Claude-Marie de la Fruglaye (abbé de Prières) et Louise-Cécile de la Chevière, veuve de René Le Valois, seigneur de Séréac. Le recteur de la paroisse de Bourg-Paul, Pierre Meha, stipule à la fin du registre de catholicité de 1777 : " J'ai fait faire à mon autel un tabernacle neuf et un choeur neuf à mon église ". Le 15 mars 1846, un procès-verbal signale le mauvais état de l'église ;

Eglise de Muzillac (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale de Bourg-Paul est dédiée à saint Paul, évêque de Léon, mort le 12 mars 573. C'est un édifice en forme de croix latine, avec deux bas côtés, mesurant 38 mètres de longueur, sur 7 m. de largeur dans la nef principale. Les bas côtés sont romans, et reliés à la nef par des arcs plein cintre sans tailloir ; la tour en pierre, surmontée d'une flèche en ardoises, est placée à l'aisselle du transept sud et de la nef, et offre des baies longues et étroites. Au choeur on voit de grands arcs en ogive, reposant sur de grosses colonnes cylindriques ou sur des colonnettes engagées ; on lit sur une sablière la date de 1505. Les autels latéraux sont dédiés au Rosaire, à sainte Anne, au Sacré Coeur de Jésus et à saint Joseph. Les chapelles publiques sont les suivantes : — 1° Saint-Julien, à Muzillac. C'est une construction de style grec, où l'on voit un tableau en tapisserie, représentant le Christ en croix, donné par la reine Amélie. — 2° Saint-Antoine, à Pénesclus ; cette ancienne chapelle, passée d'Ambon à Muzillac en 1840, et diminuée par l'élargissement de la route de Vannes à Nantes, conserve deux statues de chevaliers, généralement regardés comme des Templiers. Il y a aussi un lieu dit le Temple. — 3° Saint-Marc, au Moustéro, vers le nord-ouest ; ce nom de Moustéro parait indiquer un ancien couvent ; il dépendait du prieuré de Bourgerel. — 4° Sainte- Vierge, à Trégréhen, vers le sud-est. Il y avait en outre jadis : — 5° Saint-Gourlais, au nord-ouest, au village de ce nom. — 6° Saint-Laurent, au nord-ouest, au village du même nom. — 7° Saint-Vincent, près du Moustéro. — 8° Saint-Isidore, à l'est, près de la route de Nantes. — 9° Saint-Eutrope, dite aussi Sainte-Apolline. — 10° La Madeleine, reconstruite en 1550, pour les lépreux. — 11° Saint-Eloi et Saint-Yves, titulaires d'une chapelle et d'un petit hôpital, sur le chemin de Vannes ; cet établissement, donné aux chevaliers de Saint-Lazare et du Mont-Carmel, fut annexé, en 1696, à l'hôpital de Saint-Nicolas de Vannes. A cette énumération il faut ajouter la chapelle privée du château de Séréac, dédiée à saint Yves. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Saint-Maur, desservie d'une messe, chaque mercredi, à l'autel de ce saint, dans l'église paroissiale, et plus tard dans la chapelle du château de Silz, en Arzal, et dotée de terres situées à Coetsurho. — 2° Celle de Saint-Léonard, desservie d'une messe, chaque vendredi, au maître-autel de l'église paroissiale, et dotée d'un immeuble dit le parc Bellec. — 3° Celle de Saint-Gourlais, dotée d'une maison et d'un jardin auprès de la chapelle, de landes et de terres à Bourg-Paul, et desservie probablement chaque dimanche. — 4° Celle de Saint-Mandé, dotée d'une tenue au petit Néant, et desservie au bourg. — 5° Celle de Saint-Julien, fondée par Elisabeth Perrin, à raison de trois messes par semaine, et dotée de deux maisons et de diverses pièces de terre près de Muzillac. — 6° Celle des Coléno, fondée en 1658 à l'autel du Rosaire, à raison d'une messe chaque samedi et de quelques services, et dotée de divers immeubles à Bourg-Paul. — 7° Celle de Tréguyenne, présentée par le seigneur de Sourdéac , et desservie d'une messe par semaine, dans la chapelle de Saint-Julien, dont elle portait aussi le nom. — 8° La fondation ou prestimonie de Provost, assise sur des héritages à Bodveil, et dont les charges sont inconnues. En se multipliant, les fondations exigèrent l'établissement d'une communauté de prêtres. Leur chef, le recteur, jouissait de la dîme dans l'étendue de sa paroisse ; en 1756, son revenu net était évalué à 1200 livres. Un détail typique, c'est que, vers 1560, le recteur Jean Guého eut un procès avec ses paroissiens, qui lui refusaient certains droits rectoriaux, sous le double prétexte qu'il n'observait pas la résidence et qu'il ignorait la langue bretonne : preuve que cette langue était alors dominante dans la paroisse. Les frairies étaient : le bourg, Bodveil, Saint-Gourlais, Kerlégan, Larmor et Lisloc. Bourg-Paul dépendait du doyenné de Péaule. En 1790, Muzillac fut érigé eu commune, et en chef-lieu de canton, du district de la Roche-Bernard, et il eut dans sa circonscription Arzal, Billiers et Lauzach. En 1791, le recteur venant de mourir, les deux curés ou vicaires refusèrent le serment à la constitution civile du clergé. Aucun intrus ne prit leur place. Bientôt on vendit nationalement les biens des chapellenies, les maisons, jardins et prairies de la fabrique, les tenues et les marais de Trégréhen et d'ailleurs, appartenant à l'abbaye de Prières et à la communauté des Ursulines. La population, blessée dans ses sentiments religieux et politiques par les républicains, fournit en 1799 de nombreux volontaires à M. de Sol de Grisolles. En 1800, Muzillac passa du district de la Roche-Bernard dans l'arrondissement de Vannes, et vit, en 1801, sa circonscription cantonale s'augmenter des communes d'Ambon, Noyal-Muzillac et Le Guerno. Le 10 juin 1815, les royalistes, attaqués à Muzillac par le général Rousseau, culbutèrent l'ennemi, et reçurent, le lendemain, des fusils et des canons débarqués à Folleux en Béganne. Il ne faut pas quitter Muzillac sans mentionner le calvaire érigé vers 1845 par l'abbé Le Toullec à l'embranchement des routes de Billiers et de Tréhiguier. Ce calvaire complètement restauré en 1894, à l'occasion de la mission, est vraiment remarquable par ses vastes proportions aussi bien que par la richesse de ses matériaux et les statues qui le décorent. En arrière et de chaque côté de la croix sont posés, sur le parapet qui entoure la plate-forme, trois anges personnifiant la Résignation, la Prière et l'Espérance. Un peu en avant, la Synagogue, représentée par deux membres du Sanhédrin. Enfin le nouveau Testament figuré par la sainte Vierge et saint Jean l'évangéliste, et plus bas, à l'entrée de l'escalier, le Centenier avec cette inscription sur le socle : Credidit, et sainte Madeleine avec cette autre inscription : Dilexit. Ces statues de très grande dimension sont en pierre blanche et ont une bonne expression (J-M. Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Muzillac (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Bourg-Paul en Muzillac et ses recteurs"

la nouvelle église Sainte-Thérèse (1930), oeuvre de l'architecte Caubert et de l'entrepreneur P. Groleau. La nouvelle église, sans clocher et en forme de croix latine, est consacrée le 4 avril 1934 en présence du maire (R. d'Andigné) et du recteur (P. Roblin) de l'époque, et dédiée à Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus. La nef à deux étages comporte six travées de chaque côté. En plus du maître-autel, on y trouve deux autels latéraux : l'autel situé à l'Ouest abrite les statues de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de saint Antoine de Padoue ; l'autre autel situé en face abrite les statues de sainte Anne, la Vierge et saint Joseph. Les vitraux (1948) sont l'oeuvre de Marguerite Huré. Cette église a été restaurée suite à un incendie criminel daté du 13 novembre 1983 ;

Eglise de Muzillac (Bretagne).

la chapelle Saint-Antoine (1885), située à Penesclus (ou Peneslus) et édifiée à l'emplacement d'une ancienne chapelle. Cette dernière passe pour avoir appartenu aux Templiers. Elle a été presque entièrement détruite en 1860 lors de l'établissement de la route de Nantes à Vannes (elle avait déjà été déplacée et diminuée en 1835). On a conservé néanmoins de la chapelle ancienne une jolie piscine flamboyante et deux statues (du XVème siècle, semble-t-il) représentant des chevaliers vêtus de cottes de mailles, encastrées symétriquement au-dessus de la nouvelle porte occidentale ;

Chapelle de Muzillac (Bretagne).

la chapelle Sainte-Adelaïde (1837), située Place de l'Hôtel-de-Ville et édifiée par la princesse Adelaïde d'Orléans (sœur de Louis Philippe) en remplacement de la chapelle Saint-Julien, désaffectée à la Révolution. L'édifice, désaffecté en 1903, sert aujourd'hui de salle des fêtes ;

la chapelle Saint-Marc (XVII-XVIIIème siècle), située au village de Moustéro. La date de 1722 (date de reconstruction ?) se lit sur le linteau de la chambre de la cloche. Elle se trouvait jadis sur le territoire d'Ambon, relevait du prieuré de Bourgerel et portait le vocable de saint Gildas. La chapelle abrite (dans le dallage, en avant du choeur) la pierre tombale d'un prêtre réfractaire, Jean Le Bodo, décédé en 1798 (âgé de 70 ans) ;

la chapelle Saint-Cornély ou Notre-Dame (XVIII-XIXème siècle), située à Trégrehen. Il s'agit d'un petit édifice de plan rectangulaire, doté d'un petit clocher. En 1950, on y célébrait encore la messe, deux fois par mois. La toiture a été refaite en 1982. Elle abrite les statues de la Vierge à l'Enfant et de saint Cornély, tous deux reconnus comme titulaires de la chapelle ;

l'ancienne chapelle Saint-Julien (XVIIème siècle), reconstruite vers le milieu du XIXème siècle par l'architecte Charier grâce à un don de la princesse Adélaïde (soeur de Louis-Philippe). Placée sous le patronage de sainte Adélaïde, elle est de style néo-grec et située au bourg de Muzillac. Gravement endommagée par la tempête du 13 et 14 février 1900, elle est restaurée par la commune vers 1906. La chapelle Sainte-Adélaïde, ex-Saint-Julien, relevait jadis de la seigneurie de Séréac. On y desservait plusieurs chapellenies. Durant la Révolution, elle servit de cantonnement aux troupes et de magasin de fourrage ;

les chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle des Cordiers, au village de la Madeleine (édifiée vers 1550) ; la chapelle Sainte-Apolline, au lieu-dit "Le Champ de Saint Eutrope" ; la chapelle Saint-Nicolas (dépendance du prieuré de Bourgerel) ;

la croix de Malsaha (XVIIme siècle), située rue Jean Mermoz, Hinzal. Le socle et le fût datent du XVIIème siècle alors que la croix placée au sommet est plus récente ;

le calvaire du Pont Chaland (XIX-XXème siècle). En 1845, date de son érection par l'abbé Le Toullec, le calvaire comportait huit statues figurant la scène de la Passion. Le calvaire est restauré en 1894, puis en 1957 ;

la croix de Saint-Vincent, située non loin du village de Saint-Vincent. Elle est restaurée en 1896 ;

la croix en granit du cimetière ;

l'ancien couvent des Ursulines (fin du XVIIème siècle), fondé en 1678, à l'initiative du seigneur de Rochefort (Vincent-Exupère de Larlan, conseiller du Roi au Parlement de Bretagne, et son épouse Jeanne-Renée de Kerouartz), par les ursulines de Ploërmel pour s'occuper des enfants qui " la plupart sont abandonnés à leur propre conduite et sans aucune instruction ". Après un premier avis favorable, le 27 mars 1678, les habitants de Muzillac confirment leur souhait le 8 avril 1680. En 1713, les Ursulines, installées « dans la maison noble de la Fuye … donnant du costé du midy sur le marché de Muzillac », font construire un grand logis de 72 pieds de longueur. L'établissement comprend en 1729 un couvent et une chapelle avec cimetière, et compte 39 professes et 3 novices, 10 converses et 10 pensionnaires. En 1793, les douze religieuses qui restaient, furent envoyées à l'hôpital Saint-Nicolas de Vannes. La chapelle et les dépendances sont détruites au XIXème siècle. Le corps de logis est restauré en 1989 ;

Voir aussi   Ville de Muzillac (Bretagne) " L'histoire des Ursulines de Muzillac "

le château de Séréac (XVème, XVIIème et XVIIIème siècles), propriété successive de la famille de Muzillac (Muzilac ou Musilac ou Muzillac ou Musullac) en 1250 et en 1427 (avec Jehan de Musuillac), du duc de Bretagne, puis des familles Guémadeux ou Guemadeuc (au début du XVIème siècle) et Le Valois (vers 1530 et jusqu'à la Révolution). En 1680, Marc Le Valois rendit aveu pour la seigneurie. La famille Muzillac portait pour armes "de gueules au léopard lionné d'hermine", armes qui sont devenues de nos jours celles de la ville de Muzillac. Le château possédait un droit de haute, moyenne et basse justice. Une tour du XVème siècle est relié au corps de logis principal et aux bâtiments voisins qui datent des XVIIème et XVIIIème siècles. Restauré au XVIIème et XVIIIème siècles, le château est saccagé en 1795. Il est en cours de restauration par M. Philippe Van den Broek d'Obrenan. On y trouve une chapelle privée (édifice rectangulaire avec clocheton, terminé par un chevet à trois pans), dédiée à Saint-Yves où a été célébré, en 1728, le baptême de Suzanne Le Valois, et, en 1732, le mariage entre Marie-Josephe Cramezel et Joseph-Marie de Lentivy ;

Château de Muzillac (Bretagne).

le château de Kervezo (XVII-XVIIIème siècle), propriété de la famille Francheville, puis de la famille Hay des Nétumières et Andigne (en 1850). On mentionne Jehan de Tréal en 1427. L'édifice a une façade principale du XVIIème siècle, mais semble conserver des parties plus anciennes à l'arrière ;

Château de Muzillac (Bretagne).

le château de Pen Mur (1858), édifié par la famille Burgeault (ou Burgault) à l'emplacement d'un château féodal nommé Penmeur ou Penmur. Ce château féodal aurait succédé à un camp romain. La seigneurie de Pen-Mur ou Prenmeur est le berceau de la famille homonyme qui y résidait au XIIIème siècle. L'ancien château a servi en 1363 de prison pour les otages donnés par Charles-de-Blois à Jean de Montfort, lors du traité d'Evran. Il fut détruit par un incendie avant 1425. Cet édifice devient la propriété de l'Abbaye des Prières en 1496. En 1805, le lieu est acquis par la famille Burgault ou Burgeault, puis devient la propriété des familles Fabre (de 1891 à 1980) et Renoul (depuis 1980). L'édifice actuel est construit en 1858 par Emile Burgeault sur le site acquis par son père en 1805 ;

la maison de l'Anglais (XV-XVIème siècle), située Place du Marché. Son portail est surmonté d'un écusson, orné d'une rose. Cette maison a servi de prison au XVIIIème siècle pour les condamnés qui se rendaient au bagne de Brest ;

les maisons de Bourg-Pol (XVIIIème siècle) ;

la maison datée de 1661 et située à Bourg-Pol ;

l'ancienne école (1836), située Place de l'Hôtel de Ville. L'hôtel de ville prend possession des lieux vers 1854 et y reste jusqu'en 1950. L'hôtel de Ville se trouve aujourd'hui hébergé dans un hôtel particulier du XIXème siècle situé rue du Vieux-Couvent ;

le lavoir de Penesclus (XIXème siècle) ;

les deux moulins d'Antoine ;

les moulins à eau de Pen Mur ou Femur (XVIIIème siècle), de Séréac, de Trebiguete, de St Vincent, et les moulins à vent de Kervaillé, de Lavalac. Le moulin de Pen Mur appartient dès 1460 à l'abbaye de Prières et fait partie du domaine de Kervezo en 1805 ;

Château de Séréac à  Muzillac (Bretagne).

A signaler aussi :

des vestiges mégalithiques ;

Ville de Muzillac (Bretagne).

 

Ville de Muzillac (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de MUZILLAC

Au point de vue féodal, on trouve :

1° La seigneurie de Muzillac et Bernard le Musullac (Muzillac) dès 1070. Son fils Rioc se trouvait à Redon en 1089 et à Angers en 1105 ; il confirma une donation faite à Redon vers 1115, et donna lui-même, en 1123, en prenant l'habit religieux, deux villas appelées alors Querglei et Branquasset. Guéthenoc, son fils aîné, seigneur de Musullac (sic), fut témoin d'une donation, vers 1137, et d'une déclaration faite en 1145 (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 239, 346, 297, 293, 331). Un siècle après, on rencontre Alain et Pierre de Musuliac, le premier croisé en 1248, le second mêlé à la fondation de Prières en 1252. Puis la famille se disperse dans les châteaux de Séréac, de Kerdréan, de Trévaly, de Pratulo, etc... La châtellenie de Muzillac avait dans son ressort les paroisses d'Ambon, Noyal, Billiers et Arzal. Cette châtellenie devint ensuite, avant 1267, la propriété du duc de Bretagne qui y transporta après 1288 la Cour des Comptes qui jusque là se trouvait à Auray.

NOTICE SUR LA MAISON DE MUSUILLAC. De gueules à un lion léopardé d'hermines.

Les premières indications sur cette famille, l'une des plus considérables de l'évêché de Vannes, sont données par M. le chanoine-doyen Le Mené, dans son Histoire des Paroisses du diocèse de Vannes, t. II, p. 26 et 27. — Article Muzillac. — « On trouve Bernard de MUZILLAC dès 1070. — Son fils, Rioc, se trouvait à Redon en 1089, et à Angers en 1105 ; il confirma une donation faite à Redon vers 1115, et donna lui-même, en 1123, en prenant l'habit religieux, deux villas appelées alors Querglei et Branquasset. — Guéthenoc, son, fils aîné, seigneur de Musuillac, fut témoin d'une donation, vers 1137, et d'une déclaration faite en 1145. (Cartulaire de Redon, 239, 346, 297, 293, 331). Un siècle après, on rencontre Alain et Pierre de MUSUILLAC, le premier croisé en 1248, le second mêlé à la fondation de Prières en 1252. Puis la famille se disperse dans les châteaux de Séréac, de Kerdréan, de Trévaly, de Pratulo, etc. ».

Plus loin, le même auteur dit : « Séréac, vers l'est (de Muzillac), appartenait en 1370 à Pierre de MUZILLAC, qui le transmit à ses descendants. Il y avait haute, moyenne et basse justice, ainsi qu'un bois assez étendu, jadis entouré de murs ».

Jean de MUSUILLAC était écuyer d'écurie du Duc, et son chambellan en 1421, et capitaine de Guérande en 1435. Il était sous doute père de Jean de Musuillac, premier échanson du duc en 1452.

Pierre de MUSUILLAC qui reçut, en 1445, le collier de l'Ordre de l'Hermine, fut, en 1458, écuyer du Duc, et capitaine de vingt hommes d'armes. (Recherches sur la chevalerie du duché de Bretagne, par M. de Couffon de Kerdellech).

FILIATION DE MUSUILLAC, d'après l'arrêt de la Réformation, du 20 novembre 1669 [Note : Cet arrêt a paru dans le précieux premier volume des Arrêts de la Réformation de M. le comte de Rosmorduc, et nous y puisons tous les articles jusqu'à 1669].

I. GUILLAUME DE MÉZUILLAC, seigneur de Kermainguy et de Trévaly, vivait en 1430 et 1439, et, sauf erreur, épousa JEANNE DE MALESTROIT. Il eut pour fils aîné : JAN DE MUSUILLAC, seigneur de Kermenguy, qui épousa MARGUERITE DU JUCH, plus tard remariée à messire Henry du Juch, chevalier, seigneur de Pratanroux. Leur fille, Jeanne de Musuillac, épousa nobles homs JAN DU PONT, fils de haut et puissant Jan du Pont.

THOMASE DE MUSUILLAC, fille aînée, épousa par contrat du 4 février 1450, noble escuier JAN DE SESMAISONS, seigneur de la Sausinière, fils de Gilles de Sesmaisons et de Patrice du Chatellier, cette dernière, fille de Pierre du Chatellier et de Béatrice Chesnel.

Guillaume de Musuillac vivait encore en 1450 puisqu'il assigna pour dot, à sa fille THOMASE, la somme de cent livres de rente, et s'obligea de la tenir, elle et son mari, dans sa maison, à ses frais et dépens, pendant dix ans, avec un gentilhomme ou valet, et une demoiselle ou servante, et deux chevaux pour leur service. (d'Hozier, Armorial).

OLLIVIER DE MUSUILLAC, fils puisné qui suit.

JEANNE DE MUSUILLAC, sans doute soeur des précédents, car elle avait pour mère Jeanne de Malestroit, épousa TRISTAN DE LA LANDE.

II. OLLIVIER DE MUSUILLAC, seigneur de Trévaly, fils puisné de Guillaume de Musuillac, épousa MARGUERITE DU COUEDIC, d'où Léonel et Jan DE MUSUILLAC.

LEONEL DE MUSUILLAC, fils aîné, héritier principal et noble, eut pour curateur Jan de Musuillac, son oncle.

Il testa le 26 janvier 1470, et il avait pour fils Jean de MUSUILLAC, époux, sauf erreur, de Jeanne de la CHAPELLE, fille de Guyon de la Chapelle.

Cette branche aînée paraît s'arrêter là, et la filiation donnée dans l'arrêt de la réformation est continuée par Jan de Musuillac, second fils d'Olivier et de Marguerite du Couëdic.

III. JAN DE MUSUILLAC, seigneur de Pontsal, second fils d'0llivier, « épousa noble damoiselle MARION DE PONTSAL, veuve de Guillaume DE LAUNAY, seigneur de Guergelin, par contrat fait au manoir épiscopal de Kerango, en présence de Révérend Père en Dieu, messire Yves de Pontsal, Évesque  de Vannes, oncle de la dicte de Pontsal, le 8 aoust 1468 ». Elle apporta la seigneurie de Kerdréan. Leurs enfants furent : Louis de MUSUILLAC, seigneur de Kerdréan, qui suit. Sylvestre de MUSUILLAC, son frère juveigneur, qui mourut sans hoirs.

IV. LOUIS DE MUSUILLAC, seigneur de Kerdréan, épousa noble damoiselle ALLIETTE DE LARLAN de la maison de Kercadio, d'où :

V. JEHAN DE MUSUILLAC, seigneur de Kerdréan, avocat général au Parlement de Bretagne, épousa damoiselle JULIENNE EUDO. Il institua, par testament du 7 mars 1567, M. Jean de Langle, conseiller à la cour, et Jacques Budes, baron de Sacé, seigneur du Hirel, procureur général [Note : Jacques Budes, Procureur général au Parlement de Bretagne, fut le grand père du maréchal de Guébriant. Il était fils de Bertrand Budes, seigneur du Hirel, et de Françoise le Voyer. Il fut marié, le 29 décembre 1561, à Béatrix de Romillé, héritière de la baronnie de Sacé (Père le Laboureur)], pour tuteurs honoraires de ses enfants qui furent : 1°. GILLES DE MUSUILLAC, seigneur de Kerdréan, Kérglas (en Saint-Nolff), fils aîné, héritier principal et noble, mourut sans hoirs. 2°. GUILLAUME DE MUSUILLAC qui suit. 3°. LOUISE DE MUSUILLAC, mariée le 20 juillet 1572 à escuier CHARLES GOURO, fils aîné, héritier principal et noble de feu escuier Jean Gouro, seigneur de Pommeri, et de damoiselle Françoise de Boisorcan. 4°. JACQUES DE MUSUILLAC.

VI. GUILLAUME DE MUSUILLAC, seigneur de Kerdréan, épousa JEANNE DE LANGLE, fille unique, issue du 1er mariage de Jean de Langle, seigneur de la Billais, conseiller au Parlement de Bretagne, et de Jeanne de Guéhenneuc, sa première femme. Elle fut nommée tutrice de ses enfants, en date du 12 septembre 1588, et mourut en 1591, d'où : 1°. GEORGES DE MUSUILLAC qui suivra. 2°. JEANNE DE MUSUILLAC, femme de JAN DE LORVELOUX sr. et dame de Trévien.

VII. GEORGES DE MUSUILLAC, seigneur de Kerdréan, de Kerglas, et de Pratulo (en Cléden-Poher), reçut de Louis XIII le collier de chevalier de l'Ordre du Roy, pour ses vertus et mérites, le 16 décembre 1639, et ce fut Charles du CAMBOUT, seigneur baron de Pontchâteau, qui fut chargé de lui remettre le collier de l'Ordre, et d'en prendre le serment requis et accoutumé, en date du 12 avril 1640. Il épousa CATHERINE DU GLAS, héritière de la maison de Pratulo, en Cléden-Poher, en l'évesché de Cornouaille, entre Carhaix et Châteauneuf-du-Faou, fille d'escuier Jean du Glas, seigneur de Pratulo, le Cran, etc., et de Jacquette du Plessis-Nizon [Note : Nous nous en rapportons, à partir d'ici, au mémoire généalogique des archives du château du Bot que possède le comte de Saint-Luc, auquel nous devons cette précieuse communication d'un introuvable document], duquel mariage il y eut trois garçons et trois filles, l'une desquelles nommée Jeanne de Musuillac fut mariée à noble escuyer Alain de Goulhezre, seigneur de Bigonnou, en Spézet, d'où Jeanne de Goulhezre, fille aînée, qui épousa, le 17 août 1676, à Spézet, messire René-Louis de Cornouailles chef de nom et d'armes, comte de Cornouailles. L'autre fille, nommée Marie de Musuillac, fut mariée à François Le Roux, seigneur du Runiou (près de Gourin). Une fille, sans doute morte en bas âge, née le 1er septembre 1608, à Vannes, nommée Françoise, eut pour parrain messire Vincent du Chastel, seigneur de Mezle, chevalier de l'Ordre du Roi. Deux des fils de Georges de Musuillac moururent sans hoirs. JEAN DE MUSUILLAC, né à Vannes le 22 février 1609, dont le nom est mentionné avec la date de 1634 sur la cloche de la chapelle de Pratulo, et figure aussi sur les registres de Gourin, en 1632 ; il y est dit chef de nom et d'armes. — Sans postérité, et sans alliance connue. JULIEN DE MUSUILLAC, né en 1617, vivait encore en 1640. Le troisième, JACQUES DE MUSUILLAC, continue la filiation.

VIII. JACQUES DE MUSUILLAC, chevalier, seigneur de Kerdréan, Pratulo, le Cran (en Spézet), châtelain de Châteaugal, des Isles, Crapado, le Tymeur, etc., faisant sa plus continuelle résidence à son château de Pratuloch, paroisse de Cléden-Poher, épousa en premières noces, damoiselle MARGUERITE CAPITAINE et en secondes noces, damoiselle CATHERINE GUÉGANT, fille de messire Claude GUÉGANT et de Françoise de Brésal, seigneur et dame de Kerbiguet (en Gourin), née au château de Kerbiguet, baptisée à Gourin le 20 juin 1630, ayant pour parrain haut et puissant messire Louis de Névet, seigneur de Beauboys ; de ce second mariage il n'est pas resté d'enfants ; mais du premier il y eut trois garçons et cinq filles.

. JACQUES-FRANÇOIS DE MUSUILLAC, l'aîné, mourut à Paris, jeune et sans alliance, au moment de son retour en Bretagne.

. RENÉ-LOUIS DE MUSUILLAC, seigneur de Kerdréan, fut marié du vivant de son père avec dame JULIENNE-GUYONNE DU LOUET, héritière de la maison de Penanvern, fille de messire Jean du Louët, seigneur de Penanvern, chevalier de l'Ordre du Roi, et de Marie Quemper de Lanascol, fille d'Alain, chevalier de l'Ordre du Roi, et de Julienne du Coskaër. Elle se remaria, en 1678, à messire PIERRE-FRANÇOIS LE JACOBIN, seigneur de Keramprat, conseiller et garde-scel au Parlement, le 16 mai 1681. Elle mourut à Vannes le 4 janvier 1688, et fut inhumée dans la cathédrale. D'où une fille unique :

JEANNE-JACQUETTE DE MUSUILLAC née à Châteaugal, seigneurie très importante, en Landeleau, le 27 août 1676, baptisée en la chapelle de Châteaugal, le 20 septembre 1676 (Voir les Registres de Landeleau), mariée le 27 mars 1689, dans la chapelle des dames Ursulines de Carhaix, à messire CHARLES-FRANÇOIS-CLAUDE DE MARBEUF, seigneur comte du Gué de Servon, conseiller, puis président aux enquêtes du Parlement de Bretagne, fils de messire Claude de Marbeuf, seigneur de Laillé, vicomte de Chemillier, président à mortier au Parlement de Bretagne, et de Louise-Gabrielle du Louët. Elle mourut en Saint-Jean de Rennes, le 18 mai 1724. Son fils aîné, haut et puissant Claude-François-Marie de MARBEUF, comte du Gué, président à mortier au Parlement, vendit, le 18 avril 1728, la seigneurie de Châteaugal, en Landeleau, qui avait autrefois appartenu aux du Chastel, à haut et puissant messire François-Augustin Hay, chevalier, seigneur de Tizé. Sur le contrat d'acquêt, Marie-Anne de Kerouzy y est désignée comme femme du vendeur, le président de Marbeuf [Note : Un de leurs fils, Louis-Charles-René, comte de Marbeuf, né en Saint-Georges de Rennes, le 4 novembre 1712, et baptisé le 6 novembre, fut élevé au grade de lieutenant général, le 23 octobre 1768, et resta chargé du commandement de la Corse. Dans cette nouvelle possession française, sa tâche fut difficile et laborieuse. Ses libéralités splendides, et le luxe qu'il déployait lui donnaient l'apparence d'un vice-roi. Il n'eut pourtant jamais le titre de gouverneur, bien qu'il en eut exercé les fonctions jusqu'au 4 août 1772, époque où le M. de Monteynard fut investi, sous ce titre, de l'autorité supérieure. Alors, M. de Marbeuf prit celui de commandant en chef. Lié avec Charles Bonaparte, père de l'empereur Napoléon, il lui obtint des bourses pour ses fils, fit entrer gratuitement au convent sa fille Élisa, et fit admettre Napoléon à l'école de Brienne, et leur père lui témoigna sa reconnaissance en allant à Paris, à la tête de la députation de la noblesse corse, défendre le comte de Marbeuf contre les attaques du comte de Narbonne-Pelet qui lui disputait le gouvernement de la Corse. Le comte de Marbeuf joua donc un grand rôle dans les préliminaires de la carrière de Napoléon, et la famille Bonaparte fut intimement liée avec lui. Il mourut le 20 septembre 1786. Il avait été marié deux fois : 1° Le 30 mai 1752, à Paris, à Éléonore-Julie de Guémadeuc, veuve de Guy-Anne-Jules, comte de Gouyon-Vaudurand, fille d'Amador-Jean-Baptiste de Guémadeuc, gouverneur de Ploërmel, Saint-Malo, Le Havre et dépendances, et de Guyenne Briand. Ce mariage fut sans postérité. 2°. Il se remaria, en 1783, âgé de 70 ans, à Catherine-Antoinette de Gayardon de Fenoil, fille d'un maréchal de camp, née en 1765, dont il eut deux enfants, une fille, Alexandrine-Marie de Marbeuf, née à Bastia, le 29 décembre 1784, mariée à Louis-Alexandre de Vallon de Boucheron, comte d'Ambrugeac, lieutenant général, pair de France, et Laurent-François-Marie de Marbeuf, né à Bastia, le 26 mai 1786, qui fut officier d'ordonnance de l'Empereur, et qui mourut de ses blessures reçues dans de brillants faits d'armes. Madame de Marbeuf survécut à son fils. Entrée dans la maison du Sacré-Coeur, rue de Varennes, où elle avait prononcé ses voeux dans un âge mûr, elle y fut vénérée et admirée, et elle y mourut le 18 mars 1839].

. RENÉ-JACQUES DE MUSUILLAC, troisième fils qui continue la filiation.

L'aînée et la première des cinq filles dont on a parlé ci-dessus, nommée MARIE-ANNE-BRIGITTE DE MUSUILLAC, épousa le 22 février 1667, GUY-CORENTIN DE KERGADALEN, seigneur baron de Garlot, chevalier de l'Ordre du Roi, fils de François de Kergadalen, également chevalier de l'Ordre du Roi, et tous deux gentilshommes ordinaires de la Chambre du Roi, et de Jeanne de Jaureguy. D'où un fils, François-Yves de Kergadalen, mort âgé de 9 à 10 ans, le 12 octobre 1678, au château de Pratulo, inhumé dans le tombeau de Châteaugal, en l'église de Landeleau, le 13 octobre. (Registres de Landeleau). Elle se remaria, en secondes noces, à messire CORENTIN LE LAGADEC, seigneur de Kerouzit, d'où trois fils, dont l'aîné fut Vincent-Joseph-Hyacinthe le Lagadec, seigneur de Mézédern et de Kerroué, qui épousa Marie-Anne du Dresnay.

La seconde fille, ANNE-JACQUETTE DE MUSUILLAC, épousa messire Hervé, chef de nom et d'armes DU BOT, seigneur dudit lieu et demeurant au manoir du Bot, paroisse de Quimerch, évêché de Quimper, et eurent sept fils et deux filles.

La troisième fille, nommée THÉRÈSE-OLLIVE DE MUSUILLAC, épousa en premières noces messire PIERRE DU LESLAY, seigneur de Keranguével, en la paroisse de Paule, évêché de Cornouaille, fils de Louis du Leslay, seigneur de Keranguével, et de Marguerite de Poulmic. Veuve sans enfants, elle se remaria à messire CLAUDE-FRANÇOIS DE BOTLOY, seigneur du Billo, près de Tréguier, veuf d'Anne de Montfort, et n'eut pas d'enfants.

La quatrième fille, appelée RENÉE DE MUSUILLAC [Note : Voici l'acte de baptême de Renée de Musuillac : — Registres de Landeleau. — « Ce jour, 20ème de juillet 1662, a été baptisée par messire René du Louet, évesque et comte de Cornouaille, dans la chapelle de Pratuloch, paroisse de Cléden-Poher, Renée de Musuillac, fille légitime de messire Jacques de Musuillac et de dame Marguerite Capitaine, seigneur et dame de Musuillac, Pratulo, Kerdréan, Châteaugal et Tymeur, etc. — Parrain et marraine ont esté messire 0llivier du Louet, abbé de la Rive, archidiacre de Poher, chanoine de l'église cathédrale de Cornouaille, seigneur, etc., et dame Marie Quemper, espouze de messire Jan du Louet, seigneur, etc. — Ont signé : 0llivier du Louet, archidiacre de Poher et chanoine de Cornouaille — Marie Quemper — Jan du Louët — René du Louët, évêque de Cornouaille »], épousa messire MAURICE LE ROUGE seigneur de Kermeur et du Kergoat, dont elle eut un fils.

La cinquième et dernière fille, nommée MARGUERITE-BRIGITTE DE MUSUILLAC, a épousé messire MATHURIN-CLAUDE DU CHASTEL, chef de nom et d'armes de l'ancienne maison du Chastel, seigneur de la terre et seigneurie de Bruillac où ils demeuraient, paroisse de Plounérin, évêché de Tréguier, fils de Jean du Chastel, seigneur de Coetengars, Bruillac, etc., et de Jeanne le Long de Keranroux, sa seconde femme. D'où :

Marie-Aude-Jacquette DU CHASTEL, qui épousa Hugues-Humbert HUCHET, comte de la Bédoyère, d'où Julie-Pauline-Charlotte Huchet de la Bédoyère, née en 1725, qui épousa François-Gabriel-César, comte de Musuillac, ci-après :

IX. RENÉ-JACQUES DE MUSUILLAC, chef de nom et d'armes, seigneur de Pratulo, 3ème fils de Jacques de Musuillac et de Marguerite Capitaine, épousa JEANNE DE TRÉGOASEC qui lui survécut. Elle fut cette dame de Pratulo qui donna asile, en 1719, au célèbre Marquis de Pontcallec ainsi qu'à du Couédic, quelques mois avant leur arrestation, lorsqu'ils étaient traqués de tout côté par les dragons de Montesquiou. Ils eurent pour fils, Jacques-Hervé-Joseph qui suit, et Charles-Claude, appelé le chevalier de Musuillac.

X. JACQUES-HERVÉ-JOSEPH DE MUSUILLAC, chevalier, seigneur comte de Musuillac, baron de Tréanna, lieutenant-colonel du régiment Dauphin-Dragons, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa, en 1730, haute et puissante dame MARIE-SUZANNE HARQUIN, fille de messire Gilles-Claude Harquin, seigneur de Kerourien et de Kerverniou, et de Marie-Rose de Tinténiac [Note : Le contrat de mariage de Gilles-Claude Harquin, seigneur de Kerourien et de Kerverniou, et de Marie-Rose de Tinténiac est du 19 décembre 1698. — Sur vélin. (Archives de Pratulo)], d'où (entre autres), François-Gabriel-César qui suit, et Marie-Susanne-Augustine de Musuillac qui épousa messire Louis de Keroulas, enseigne des vaisseaux du Roi.

XI. FRANÇOIS-GABRIEL-CÉSAR, seigneur comte DE MUSUILLAC, seigneur de Pratulo, baron de Tréanna, capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa, en premières noces, le 26 décembre 1759, en la cathédrale de Vannes, haute et puissante dame JULIE-PAULINE-CHARLOTTE HUCHET DE LA BÉDOYÈRE née en 1725, fille de messire Hugues-Humbert Huchet de la Bédoyère, et de Marie-Aude-Jacquette du Chastel. Elle mourut sans enfants, à Vannes, le 22 septembre 1780. Il épousa, en secondes noces, le 22 octobre 1781, JEANNE-THÉRÈSE LE MINTIER, dame DE LÉHÉLEC, baptisée le 2 mars 1754, à la cathédrale de Vannes, fille de messire François-Marie le Mintier, seigneur comte de Léhélec et autres lieux, et de feu haute et puissante dame Jeanne-Thérèse de Pluvié de Ménéhouarn ; ce mariage fut sans postérité comme le premier, et ici s'éteint le très ancien nom de Musuillac (Comtesse du Laz).

 

Penmur ou Penmeur a été le berceau de la famille de ce nom. Josselin vivait en 1252, Roland en 1266, 1274, 1277 et 1281. Le château était construit sur une langue de terre qui s'avance dans l'étang de Penmur ; c'est là que furent détenus quelques-uns des otages, donnés en 1363 par Charles de. Blois à Jean de Monfort, lors du traité d'Evran (Pr. II, 318). Ce château semble avoir été détruit par un incendie, à une époque qu'on ne peut fixer. En 1858, en y construisant une maison, on a mis des substructions à découvert, et on a trouvé plusieurs objets de fer, des boulets de pierre et quelques pièces de monnaie.

 

Séréac, vers l'est, appartenait en 1370 à Pierre de Musillac, qui le transmit à ses descendants. Il y avait haute, moyenne et basse justice, ainsi qu'un bois assez étendu, jadis entouré de murs. Dans les derniers siècles, il appartenait aux Valois de Séréac.

 

Les autres terres nobles et seigneuries étaient : Bélano, Boqueris, Boroc, Cartageo, Hinzal, Kerambart, Kerivès, Kerlégan, Kervézo, Kervin, Kerihuél, Lande-Baule, Le Locq, Le Moustoir, Néant, Le Parc, Le Pont-Payen, Pénesclus, Troisnal et Rosel (J-M. Le Mené).

 

Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Bourg-Paul et Muzillac : Thomas Boiust (ville de Muzillac), Allain Alanou (ville de Muzillac), Jouhan Le Normant (ville de Muzillac), Guillaume de Beisit (ville de Muzillac), Eon du Beisit (Kerlégan, village de Keraud), Guillaume de Musuillac et Jehan Lemcellou (Villeneufve, village de Guernehué), Jehan Reuis et Guillaume Savittré (Bozlorec, village de Borec), Jehan de Musuillac et Ollivier Bernard (Séréac, village de Kervin), Rolland Le Borgne et Raoul Le Guyot (Kerivès, village de Veloux), Evennou Le Glan, Perrot et Eon Rouzault, Perot Le Glan, tous grangiers de l'abbaye de Prière (Kervail, grange de l'Abbaye de Prière), Jouhan Schepuene (Troisnal, grange de l'Abbaye de Prière), Jehan de Treal et Guillo Le Paindu (Kervezo), Ollivier Castel (Basvalen, Kervezo), Guillaume Collenou (Colenno).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 9 nobles de Bourg-Paul et Muzillac :

Jehan de BESIT (600 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Thomas BOIUST (40 livres de revenu), remplacé par Eonnet Boiust : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une épée ;

Jehan SOUFFRAY : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une épée ;

Eonnet GOURDEN (35 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une épée ;

Nicolas GUILLOSO (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une hache ;

Jehan de RIS (10 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une hache ;

les héritiers de Jehan de REUYS : défaillants ;

Jehan LE CHAMPION : alibi en Noyal Musuillac ;

Jehan de MUSUILLAC de Trevally (en Piriac) : comparaît sans habillement ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 8 nobles de Bourg-Paul et Muzillac :

Tristan de la LANDE, sieur de Séréac : excusé par commandement du Duc ;

Payen du BEYSIT, tuteur de Perrine du Beysit (Kerlégan) ;

Thomas BOIUST, remplacé par Ollivier Boiust : comparaît en archer ;

François GUILLOUSO, remplacé par Jehan Prissac : comparaît en archer ;

François SOUFFAY : décédé ;

Thomas GUICHOUX : excusé pour peste ;

Eonnet GOUREDEN, remplacé par Ollivier Goureden : comparaît en archer ;

Eonnet BOIUST ;

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