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Cartulaire de Notre-Dame de Montonac

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Table chronologique et analytique des chartes et pièces diverses composant le cartulaire de Notre-Dame de Montonac.

[Note : Les chiffres romains indiquent la place des chartes dans le cartulaire.]

1. 1102-1114. Donation aux religieux de Toussaint d'Angers, du lieu dit Montennach où depuis une église a été construite ; faite par Simon fils de Bernard, et sa femme, entre les mains de Rouaud, prieur de Toussaint..... (I)

2. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré de Montonac de la Villa Oliveri, faite par Simon, fils de Bernard, entre les mains de Rivallon, prieur de Montonac. Olivier et ses fils, Rouaud et Guerrer, ce dernier inhumé ensuite dans le cimetière du prieuré, joignent à cette donation tout ce qu'ils possèdent à la Villa Oliveri .... (II)

3. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré de Montonac de la Ville Bocard, par Simon fils de Bernard. Bocard et sa sœur, dont les corps reposent dans le cimetière du prieuré, joignent à cette donation ce qu'ils possèdent à la Ville Bocard .... (III)

4. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré du domaine de Kerroux, par Simon fils de Bernard. Presel qui se fit religieux au prieuré, Daniel Sirvent et Simon Sirvent joignent à cette donation ce qu'ils possèdent à Kerroux.... (IV)

5. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré du domaine de Bodeno, par Simon fils de Bernard. Presel, Daniel Sirvent, Simon Sirvent, ainsi que Rouaud et Guerrer, fils d'Olivier, joignent à cette donation les revenus qu'ils tirent de Bodeno. (V)

6. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré par Simon fils de Bernard, du domaine de Fano, sans aucune réserve .... (VI)

7. 1115 (?)-1130 (?). Concession au prieuré par Simon fils de Bernard, du droit de prendre dans sa forêt tout le bois qui sera nécessaire à l'entretien de l'église, et dont les religieux auront besoin, tant pour construire des maisons que pour se chauffer .... (VII)

8. 1115 (?)-1130 (?). Concession aux religieux de Montonac par Simon fils de Bernard, du droit d'envoyer courir leurs porcs dans tous ses bois .... (VIII)

9. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré par Simon fils de Bernard, d'un muid de vin, à prendre, chaque année, sur les vignes de Piriac .... (IX)

10. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré par Simon fils de Bernard, d'un denier à prendre sur chacun des navires apportant du sel à la Roche-Bernard ou y payant un droit, et de la moitié d'une lagena de vin, à prendre sur chacun des navires y apportant du vin ..... (X)

11. 1115 (?)-1130 (?). Donation au prieuré par Simon fils de Bernard, d'un quartier de chacun des sangliers pris par lui et ses successeurs, et de l'épaule de chacun des autres animaux bons à manger, sauf les lièvres, pris par lui et ses successeurs ..... (XI)

12. 1115 (?)-1130 (?). Concession au prieuré par Simon fils de Bernard, de tous les droits des seigneurs de la Roche sur les terres que les religieux pourront acquérir dans le fief de la Roche, tant des barons que des chevaliers et de tous autres, et sur toutes les terres qu'ils ont déjà acquises. Et si quelqu'un cherche à faire du tort aux religieux de Montonac, le seigneur de la Roche sera leur défenseur ..... (XII)

13. 1102 (?)-1130 (?). (Avis rétrospectif). Toutes les donations jusqu'ici mentionnées ont été faites au prieuré, entières et sans réserve, par Simon fils de Bernard, assisté de sa femme et de ses frères, Conen et Buic, et aussi de ses fils, à savoir Rivallon qui se fit religieux au prieuré, Daniel et Joscelin, tous les trois inhumés dans le cimetière de Montonac. Elles ont été faites entre les mains de Rouaud, prieur de Toussaint d'Angers, et de Rivallon, prieur de Montonac, qui construisit le prieuré, et en présence de divers témoins, religieux et laïcs .... (XIII)

14. 1115 (?)-1147 (?). Donation au prieuré par le duc de Bretagne, Conan III, et sa mère Ermengarde, de la dîme de leurs moulins de Saillé, près de Guérande ; faite en présence du prieur Rivallon et de David Folic, receveur des droits ducaux à Guérande, chargé aussi de toucher la dîme donnée pour le compte des religieux ...... (XXVII)

15. 1140 (?)-1150 (?). Donation au prieuré par Rivallon fils de Simon, seigneur de la Roche, assisté de sa femme, de tout le droit qu’il avait sur le lieu appelé Bommard, avec la terre qu'il y possédait, et de tout le fief que Grunhel tenait de lui à Bodeno ; faite en présence de Simon, abbé de Saint-Gildas, et de plusieurs autres témoins ....... (XIV)

16. 1140 (?)-1150 (?). Donation au prieuré, faite entre les mains du prieur Rivallon, par Rio fils de Pagan, qui depuis entra au prieuré comme religieux et y fut inhumé, de concert avec sa femme et ses fils, de tout ce qu'ils possédaient à Deleach, et d'une rente de six deniers, sur une maison appartenant à Fréour de Condest ..... (XV)

17. 1140 (?)-1150 (?). Donation au prieuré, faite entre les mains du prieur Rivallon, par Fréour de Condest, assisté de ses parents, et du consentement de ses seigneurs, Esvellard et Guinomar, d'un cens annuel de douze deniers, sur une terre appartenant au même prieuré ..... (XVI)

18. 1140 (?)-1150 (?) Donation au prieuré, faite entre les mains du prieur Rivallon, en présence de Rivallon fils de Simon, seigneur de la Roche, et d'autres témoins, par Mathieu fils de Sertho, sa mère et ses frères, de tout ce qu'ils possédaient à Maumont, sans en rien réserver ; de la sixième partie de la dîme de Saint-Dolay, et de deux parts de la dîme de Bezit. Prosternés devant l'autel de l'église de Montonac, les donateurs y déposèrent la charte constatant leur libéralité ....... (XVII)

19. Montonac, 1160 (?)-1169. Donation au prieuré par Mathieu fils de Sertho, gisant malade dans la maison des religieux où il s'était fait porter, et assisté de ses deux fils et de son neveu ; comprenant : le bois et la terre de Catandé, situés sur le grand chemin qui conduit à la maison du donateur, et va rencontrer un autre chemin descendant à la rivière ; plus, sur ce grand chemin, une maison de laboureur ; plus un emplacement pour construire une maison, dans le cimetière de Saint-Dolay ; plus la part du donateur, dans la dîme du vin récolté en Saint-Dolay. Cette donation fut faite à Montonac, devant Eudon, seigneur de la Roche, qui en scella la charte et la reçut en garde, se déclarant le protecteur des biens du prieuré, et en présence du prieur Rivallon et de plusieurs autres témoins ..... (XVIII)

20. 1160 (?)-1169. (Donation et récit, fixant le souvenir de certains faits qui la suivirent). Guiheno Guischart, excommunié, ayant demandé an prieur Rivallon d'obtenir son absolution de Bernard, évêque de Nantes, fit don au prieuré, à cette intention et pour le repos de son âme, de la dîme qu'il levait en la paroisse de Saint-Dolay, et décéda sur ces entrefaites. Aussitôt le prieur Rivallon alla demander à l'évêque de Nantes, en lui présentant une somme de 7 livres en pur don, l'absolution de Guiheno Guischart et la permission de lui donner la sépulture chrétienne. Les religieux désiraient porter dans leur église le corps du défunt : les parents de ce dernier s'y opposèrent et le firent inhumer dans le cimetière de Saint-Dolay. Toutefois il y fut enseveli par les religieux qui lui firent un service comme pour l'un d'entre eux, en présence du prieur Rivallon, de Thomas, recteur de Saint-Dolay, et de nombreux habitants de cette paroisse. (XIX)

21. 1160 (?)-1169. Donation au prieuré d'un sixième de la dîme de Saint-Dolay, par Derien fils de Gralon du Roho. (XX)

22. 1160 (?)-1163. Donation au prieuré de la dîme, par Mathieu fils de Sertho ..... (XXIV)

23. 1160 (?)-1169. Donation au prieuré de toute la dîme de la Ville-ès-Loups, par Geoffroi de Marex .... (XXII)

24. 1160 (?)-1169. Donation au prieuré par Goi, de la terre qu'il possédait à Deleoch ..... (XXIII)

25. 1160 (?)-1169. Donation au prieuré par Maurice fils de Guerno, qui a été admis à la fraternité des religieux et repose en leur cimetière, et son frère Eudon, de leur part dans la dîme de leur moulin ..... (XXIV)

26. 1160 (?)-1169 (Avis rétrospectif). Les religieux de Montonac perçoivent le produit intégral des dîmes de toutes leurs terres, à savoir : Montonac, Kerroux, Fano, Deleoc, la Ville Bocard, Bodeno, Bommard, Catandé, Maumont car ces terres, étant pour la plupart couvertes de bois à l'époque de leur concession, furent alors données sans aucune réserve par les seigneurs et les clercs du pays. Les évêques de Nantes, Benoit, Brice, Itier et Bernard, approuvèrent ces donations de terres avec dîmes, et frappèrent d'anathème quiconque attenterait aux droits du prieuré ...... (XXV)

27. 1460 (?)-1169 (Titre de la notice scellée par Eudon, seigneur de la Roche, et renfermant la teneur des n°s I-XXV). Cy commence la charte de fondation de l'église de Notre-Dame de Montonac, scellée par Eudon, seigneur de la Roche, en faveur de Rivallon, prieur de Montonac, et exposant les donations faites au prieuré de Montonac, tant par les seigneurs de la Roche que par divers chevaliers, avec la participation de ces mêmes seigneurs ...... (Titre)

28. Guérande, 1169 (?)-1170 (?) Donation au prieuré par Roland fils de Pagan, assisté de ses deux frères, et par Serho Le Blanc, de deux parts du village et domaine de Bréca et de toute l’île du même nom, sans restriction, afin que, dans cette île, fût construite une église où l'office divin serait célébré à jamais, et aussi une maison pour loger un religieux. Les donateurs ayant reçu des religieux, en pur don, une somme de trente sous, se déclarèrent, eux et leurs héritiers, les défenseurs de cette donation, si quelqu'un voulait y attenter, et en déposèrent la charte sur l'autel de Saint-Aubin de Guérande, devant toute la paroisse assemblée pour l'office du dimanche, en présence du prieur Rivallon et de beaucoup d'autres témoins ..... (XXVI)

29. 1169 (?)-1170 (?) Donation au prieuré par Audron Cafart, marchand établi à la Roche, de la terre de Poufenel, et de tous les droits du seigneur de la Roche sur la même terre ....... (XXVIII)

30. La Roche-Bernard, 1169 (?)-1170 (?) Donation au prieuré par Olivier fils de Bocard, de concert avec Pierre, son frère et héritier, de toute la dîme qu'il levait sur la terra Rivallonensium et sur Kernuic.

Le même jour donation au prieuré par Geoffroi fils de Rivallon, de la dîme qu'il levait sur sa terre.

Le même jour, donation au prieuré par Rivallon Booz, assisté de son frère, de la dîme qu'il levait sur sa terre.

Les trois donateurs, étant dans la ville de la Roche, mirent la charte, constatant les libéralités dont ils se déclarèrent, eux et leurs héritiers, les défenseurs, entre les mains d'Eudon, seigneur de la Roche, qui la prit en sa garde, comme seigneur supérieur, et promit aussi, tant pour lui que pour son héritier, d'en assurer l'exécution ; puis tous trois, ayant reçu des religieux, en pur don, une somme de cent cinq sous, allèrent poser cette charte sur l'autel de l'église de Montonac, avec un missel qu'ils offrirent au prieuré, en présence du prieur Rivallon et de beaucoup d'autres témoins .... (XXXIX)

31. 1169 (?)-1202 (?). Donation au prieuré par Rio fils de Barbot, de la moitié du sixième de la dîme de Nivillac. Il reçoit des religieux une jument, en pur don .... (XXX)

32. 1169 (?)-1202 (?). Donation au prieuré d'un sixième de la dîme de Nivillac, par le prêtre Rio qui, en retour, est admis comme religieux à Montonac ..... (XXXI)

33. 1222, avant le 14 octobre. Confirmation accordée au prieuré, en présence du prieur Guischard et de plusieurs autres témoins, religieux et laïcs, par Alain de la Roche, à l'occasion des plaintes de Jacques, abbé de Toussaint d'Angers, de l'exemption de toutes charges et redevances seigneuriales sur les terres et les sujets des religieux de Montonac, comme il en avait été du temps de son père et de son frère. Alain, à l'exemple de ses ancêtres, se constitue le défenseur et gardien des biens du prieuré (Sceau d'Alain de la Roche) ..... (XXXII)

34. 1229. Acceptation fournie au prieur de Moutonac, par devant Henri, évêque de Nantes, par Aelisia, fille de Guillaume de la Lande, chevalier, de la concession viagère de la Ville Bocard, près de Montonac, dont avait joui, également pendant sa vie, feu Guillaume Le Forestier; que lui avait faite l'abbé de Toussaint d'Angers, à charge d'un cens annuel de huit sous, payable au prieur de Montonac en deux termes, à savoir quatre sous à la fête de saint Mathieu et quatre sous à Noël. Lors du décès d'Aelisia, la terre concédée retournera intégralement, avec toutes ses améliorations, au prieur de Montonac (Sceau de Henri, évêque de Nantes) ...... (XXXIV)

35. Juin 1231. Composition accordée par Joscelin, seigneur de la Roche-Bernard, à l'abbé de Toussaint d'Angers, avec l'approbation de Henri, évêque de Nantes, au sujet des droits de haute justice, privilèges, revenus et possessions du prieuré de Montonac.

- Le prieur de Montonac, ses vassaux et ses sujets jouiront de toutes leurs possessions, rentes et franchises, telles qu'elles sont déterminées dans une charte, scellée par Eudon, seigneur de la Roche, prédécesseur du seigneur actuel et à laquelle il n'est dérogé que pour les cas et objets suivants :

1° Si dans une terre relevant du prieuré, un des sujets du prieuré est saisi pour rapt de femme, meurtre ou vol, il sera rendu au prieur avec le corps du délit, et dans les trois jours qui suivront sa prise ; le prieur le fera remettre aux mains du seigneur de la Roche, en retenant toutefois tous les biens du coupable et tous les objets volés.

2° Si un sujet du prieuré est recherché [hors des terres du prieuré] pour les mêmes crimes, révélés par la rumeur publique et attestés par serment devant le prieur de Montonac et le représentant du seigneur de la Roche, le prieur se saisira de lui et le fera conduire à la cour du seigneur, et si l'accusé se disculpe, le prieur le fera mettre en liberté. Si l'accusé ne peut se disculper, la juridiction du seigneur s'exercera sur lui, mais tous ses biens, ainsi que les objets volés, seront retenus par le prieur.

3° Si un homme, non sujet du prieuré, est saisi pour les mêmes crimes sur la terre du prieuré, il sera remis au prieur avec le corps du délit, et, dans les trois jours qui suivront sa prise, le prieur le fera rendre au seigneur de la Roche, en retenant tous les objets saisis sur l'accusé, au sujet desquels il exercera sa juridiction, si des réclamants viennent à se présenter.

4° Si un accusé parvient à s'évader de la prison du prieur, celui-ci sera tenu d'affirmer avec serment que le fait s'est produit sans sa participation.

5° Si un des crimes en question a été commis dans le manoir prieural, le prieur exercera pleinement sa juridiction sur l'accusé, et le seigneur de la Roche n'aura point à s'occuper de l'affaire.

6° Le prieur pourra faire courir, chaque année, trente porcs seulement dans les bois du seigneur de la Roche.

7° Toutefois, dans les mêmes bois, le prieur exercera librement son droit d'usage, tant pour se chauffer que pour l'entretien de son église, et pour tous les besoins de sa maison prieurale et dépendances.

8° Autour des mêmes bois, le prieur et ses sujets pourront faire paître chaque jour et à jamais leurs moutons et bêtes à cornes, dans les mêmes pâtures où sont admis à le faire les sujets du seigneur de la Roche.

9° Le seigneur de la Roche abandonne à jamais les droits d'avenage et de gallinage, qu'il percevait, à l'exemple de ses ancêtres, sur les sujets du prieuré.

II° - Le seigneur de la Roche confirme le prieuré dans la possession de toutes les dîmes et de tous les fiefs acquis par lui, dont la charte scellée par Eudon de la Roche ne fait pas mention, sans y rien retenir à son profit, à savoir : les dîmes dans les paroisses d'Assérac et de Nivillac et dans la frairie de Lesquillio, de même les fiefs de Tournolye, de Rahalegan, de Lesquillio, d'Assérac, et tout ce que possédaient dans le pré et la terre de Gouhelfriol de Larmor, le fils de ce dernier, Jean Gueho et Audren de Condest. Toutes ces acquisitions sont confirmées sans restriction ; mais sur les acquisitions que le prieuré pourra faire à l'avenir dans le fief de la Roche, le seigneur de la Roche réserve ses droits seigneuriaux, pour lui et ses successeurs.

III° - Le seigneur de la Roche confirme tous les autres articles d'une autre ancienne charte, rendue en faveur du prieuré.

IV° - Le prieur entretiendra soigneusement les anciens fossés surmontés de haies, jadis élevés pour la défense du pays, et qui se trouvent sur les terres du prieuré. Tout au moins, il affirmera avec serment, s'il en est requis, qu'il fait son possible pour les entretenir (Sceaux de Josselin de la Roche et de Henri, évêque de Nantes) ...... (XXXIII)

36. Nantes, 26 novembre 1234. Accord, par devant Thomas, archidiacre de la Mée, et Josselin, chanoine écolâtre de Nantes, terminant un procès déjà porté devant diverses juridictions, entre le maître du Temple en Aquitaine et le précepteur et les frères du Temple de Nantes, d'une part, et Guischard, prieur de Montonac, autorisé par l'abbé de Toussaint d'Angers, d'autre part, au sujet d'une terre donnée au Temple par la veuve Moenguen, à la Ville-ès-Loups en Missillac, dans le fief tenu du prieuré par Juhel Boz.

1° La terre en question, avec ses tenanciers présents et futurs, reste acquise au Temple de Nantes, sans autre charge que neuf deniers et quelques autres devoirs de coutume, levés sur elle par le prieur.

2° Le prieur et ses successeurs recevront un cens annuel de deux sous, que leur portera, dans l'octave de Noël, un des tenanciers de ladite terre, député à cet effet par le précepteur du Temple de Nantes, faute de quoi le prieur aura droit à prendre sur cette terre une amende de sept sous. Mais le prieur et ses successeurs n'auront sur la même terre aucune juridiction, et ne pourront y exiger des tenanciers aucun devoir de coutume, si ce n'est deux parts de la dime du grain, selon leur droit anciennement établi.

3° Si le seigneur de la Roche ou tout autre vient à réclamer indûment quelque devoir sur les tenanciers de la terre en question, le prieur prendra de bonne foi la défense de ceux-ci, en montrant les chartes concernant ses franchises, pourvu qu'il n'ait aucune dépense à faire à ce sujet.

4° Si quelque homme, sujet du prieuré, veut se donner au Temple de Nantes, avec la terre qu'il tient du prieur, le précepteur du Temple de Nantes ne pourra le recevoir que sans la terre, tant que vivra le prieur Guischard.

5° Si une terre, sise dans le fief de Montonac, est donnée au Temple, du vivant du prieur Guischard et sans son consentement, le précepteur du Temple ne pourra obliger le prieur à porter sa réclamation d'indemnité devant d'autres juges que l'archidiacre de la Mée et l'écolâtre de Nantes.

6° Après la mort du prieur Guischard, le précepteur du Temple de Nantes pourra recevoir avec leurs terres les sujets du prieur qui se donneront à lui, et si une terre, dans le fief du prieuré, est donnée au Temple, le règlement de l'indemnité due au prieur, pourra être porté devant tous juges compétents.

7° Tous les différends existant entre le Temple de Nantes et le prieur de Montonac sont terminés par le présent accord.
(Sceaux de l'archidiacre de la Mée, de l'écolâtre de Nantes, du précepteur du Temple de Nantes et du prieur de Montonac) ....... (XXXV)

37. 28 août 1264. Concession viagère des terres et manoir de la Ville Bocard, sis en la paroisse de Montonac et appartenant à l'abbaye de Toussaint d'Angers et au prieuré de Montonac, faite par Garinus, abbé de Toussaint d'Angers, à Joscelin de la Roche-Bernard, chevalier, à charge de payer au prieur de Montonac, chaque année, à Noël, la somme de quinze sous, à titre de loyer. Les terres et manoir concédés retourneront, avec toutes leurs améliorations, à l'abbaye de Toussaint et au prieuré de Montonac, après le décès du concessionnaire, et un service anniversaire sera célébré, tous les ans, pour le repos de l'âme de ce dernier, dans l'église de Montonac.

Le concessionnaire s'engage à défendre contre toute tentative d'usurpation les terres et manoir concédés, à les tenir en bon état et à les améliorer, selon son pouvoir (Sceaux de l'abbé et du couvent de Toussaint) ....... (XXXVI)

38. Février 1266, n. st. Acceptation par Joscelin de la Roche, chevalier, aux conditions suivantes, de la concession viagère des manoir, terres et bois de la Ville Bocard, appartenant aux religieux de Toussaint d'Angers et à leur prieuré de Montonac, à lui faite par Garinus, abbé de Toussaint d'Angers :

Le seigneur de la Roche paiera, sa vie durant, aux religieux de Toussaint un cens annuel de quinze sous, à savoir sept sous et demi à la Saint Jean-Baptiste et sept sous et demi à Noël. Il jouira de tous les fruits et revenus de la terre concédée, et en pourra couper les bois une fois en sa vie, quand il le jugera à propos. Il tiendra les logis du manoir en bon état. Après son décès, son héritier remettra les religieux de Toussaint en possession des biens concédés, comme ils l'étaient avant la concession. Les religieux de Toussaint feront célébrer tous les ans un service anniversaire à son intention, dans leur abbaye (Sceau de Joscelin de la Roche) ...... (XXXVII)

39. Janvier 1272, n. st. (Charte en français), Acceptation par-devant Riallen du Temple, sénéchal de Nantes et de la Mée, par Berthelot de la Roche, écuyer, pour lui et ses hoirs, de la concession perpétuelle des manoir, terres et bois de la Ville Bocard, à lui faite par Hamelin, prieur de Montonac, aux conditions suivantes : Le concessionnaire et ses hoirs jouiront librement et à jamais des biens concédés, tels que les avait tenus du prieuré, pendant sa vie, feu Joscelin de la Roche, chevalier, et en paieront au prieuré un cens annuel de cent sous, à savoir dix sous à Noël, et quatre livres et dix sous à la Mi-Août. Mais dès que Berthelot aura constitué, au profit du prieuré, quatre livres et dix sous de cens ou de rente, sur des terres situées entre Guérande et Montonac, hors du fief de la Roche, et en les garantissant sous sa responsabilité, il ne sera plus tenu, lui et ses hoirs, qu'à payer au prieuré, à Noël, un cens de dix sous. Les biens concédés seront tenus féodalement du prieur et de ses successeurs, par Berthelot et ses hoirs (Sceau du sénéchal de Nantes et de la Mée) ...... (XXXVIII)

40. 6 février 1272, n. st. Acceptation par-devant l'official de Nantes, par Berthelot de la Roche, valet, pour lui et ses hoirs, de la concession perpétuelle, à lui faite par Hamelin, prieur de Montonac, des manoir, terres et bois de la Ville Bocard, tels que feu Joscelin de la Roche, chevalier, en avait joui, sa vie durant ; à charge de cent sous de rente annuelle, à servir au prieuré de Montonac, savoir dix sous à Noël et quatre livres et dix sous à l'Assomption. Et dès que Berthelot aura constitué et garanti au prieuré quatre livres et dix sous de rente ou cens annuel, sur des terres sises entre Guérande et Montonac, hors du fief de la Roche, il ne sera plus tenu, lui ni ses successeurs, qu'à payer au prieuré dix sous à Noël, avec obéissance féodale au prieur et à ses successeurs pour les terres concédées ; et le prieur lui fera expédier des lettres, scellées des sceaux de l'abbé et du couvent de Toussaint d'Angers, le confirmant dans ses droits, à cette nouvelle condition (Sceau de la cour épiscopale de Nantes) ...... (XXXIX)

41. Mai 1272 (Charte en français). Sentence rendue par Daniel, personne (recteur) de Missillac, Bréor Macheglan et Guillaume Gestin, chevaliers, et Guillaume de Béac, écuyer, exécuteurs testamentaires de feu Olivier de la Haye, remettant Hamelin, prieur de Montonac, en possession d'une pièce de terre et d'une maison, sises à Coiquen, en la paroisse de Missillac, et tenues par Florie, fille de Guillebon Marquier, jadis aumônées au prieuré, et injustement prises par le défunt Olivier de la Haye [sous prétexte de conserver son droit seigneurial sur ces biens]. Mais le prieur prouva par témoins qu'en échange de son droit seigneurial sur les biens donnés, le défunt avait reçu du donateur une pièce de terre (Sceaux des quatre exécuteurs testamentaire) ...... (XLI)

42. Janvier 1273, n. st. (Charte en français). Vente par devant Riallen du Temple, sénéchal de Nantes et de Guérande, consentie à Berthelot de la Roche, écuyer, après les publications d'usage, par Alain de Bogat et Tephaine, sa femme, de tout ce qu'ils avaient en rentes terres, prés, vignes, sujets et droits seigneuriaux, dans la paroisse de Mesquer, et de tout ce qu'ils avaient dans la paroisse de Saint-Lyphard, excepté la terre tenue par Rollant Foydre. Les vendeurs en garantissent la jouissance à l'acheteur et à ses successeurs, se tiennent pour bien payés du prix convenu, et, par la présente charte, se désaisissent des biens vendus, en faveur de Berthelot (Sceau du sénéchal de Nantes et de Guérande) ..... (XL)

43. Avril 1273 (Charte en français). Assiette de quatre livres et dix sous de rente, faite par Berthelot de la Roche, valet, à Hamelin, prieur de Montenac, sur tout ce qu'il avait acheté de Jean du Vergier et de sa mère, en la paroisse de Saint-Molf, et sur tout ce qu'il avait acheté d'Alain de Bogat et de Tephaine, sa femme, en Mesquer et en Saint-Lyphard (N° XL) ; plus cinq sous de cens, qu'il avait achetés de Pasquier de la Foaye et d'Agayce, sa femme, sur tout le fief tenu par ces derniers. Il met le prieur en possession de ces biens, dont il lui garantit la jouissance, et dont le revenu annuel constitue la rente de quatre livres et dix sous, due par lui au prieuré, pour la concession de la Ville Bocard (N° XXXVIII, XXXIX) ........ (XLII)

44. Juin 1273 (Charte en français). Vente par-devant Riallen du Temple, sénéchal de Nantes et de Guérande, après les publications d'usage, avec garantie des vendeurs, et le montant des lods et ventes acquitté par les parties, comme il convenait, consentie à Hamelin, prieur. de Moutonac, par Morice de Priec et Aanor, sa femme, de tout ce que Pierre Douzil avait dans les biens tenus par Guillaume Mosest, en la ville de Saint-Lyphard, excepté cinq sillons de terre et un petit courtil, sis à côté de la fontaine qui est près de la maison du recteur de Saint-Lyphard. Les biens vendus avaient été attribués aux vendeurs par un jugement de la cour ducale de Guérande, comme représentant une somme que leur devait Pierre Douzil, ce dont ils firent la preuve en justice. Les vendeurs se tiennent pour payés du prix convenu (Sceau du sénéchal de Nantes et de Guérande) ........ (XLIII)

45. 12 juin 1277. Donation par devant l'official de Nantes, faite au prieuré de Montonac par Thomas Le Grand et Alice, sa femme, de tout ce qu'ils avaient en terres, prés, landes, pâturages, vignes, bois et cens, provenant de la succession de feu Jean Lambale, père de la donatrice, dans la paroisse de Montonac et dans le fief du prieuré (Sceau de la cour épiscopale de Nantes) ....... (XLIV)

46, 31 octobre 1280. Donation par-devant G., doyen de la Roche-Bernard, faite au prieuré de Montonac par Rivaller et Sébille, sa femme, de tout ce qu'ils possédaient en terres et en droits, soit dans la paroisse de Montonac, soit dans celle de Nivillac. Le prieur est mis en possession des biens donnés, situés dans le fief tenu du prieuré par Jean Gruceff, de Montonac (Sceau du doyen de la Roche-Bernard) ....... (XLV)

47. 7 juin 1297. Sentence rendue par Henri, évêque de Nantes, en faveur d'Olivier, recteur de Montonac, faisant valoir, à l'encontre des habitants de la frairie de Montonac, son droit immémorial de réclamer de chacun de ces habitants, suivant ses facultés, un subside ou une aide pour l'entretien de l'église de Montonac, quand il en est besoin. Le droit du recteur était reconnu par Daniel Lorin, défendeur, agissant pour les habitants de la frairie de Montonac, ceux-ci sont condamnés, non seulement à fournir les subside et aide qui leur étaient demandés, mais encore à payer au recteur une amende de dix livres (Souscription du greffier de la cour épiscopale de Nantes) (XLVI)

48. La Roche-Bernard, 21 novembre 1303. Accord par-devant le doyen de la Roche-Bernard, terminant un procès pendant devant la cour de Henri, évêque de Nantes, entre Olivier, recteur de Montonac, d'une part, et Berthelot Benvenus, d'autre part, au sujet d'une pièce de terre labourable, sise dans la paroisse de Montonac et dans le fief du recteur, près de la maison de Berthelot et dans le même enclos, et d'une maison sise au bas de cette pièce de terre, le tout légué à l'église de Montonac par Haouysia Lacorce, défunte, mais dont ledit Berthelot s'était emparé indûment, démolissant la maison léguée, évaluée 12 sous, et en transportant les matériaux hors de la pièce en question. Berthelot, reconnaissant la réalité du legs, remet le recteur en possession de la pièce de terre, s'engage à lui payer la valeur de la maison démolie, d'après l'estimation de deux des voisins du recteur, choisis par ce dernier et renonce à toutes les exceptions qu'il pourrait opposer à l'exécution du legs fait à l'église de Montonac, et à celle du présent accord.

En outre, Berthelot consent à payer, dans un délai de huit jours, au recteur de Moutonac une somme de douze sous, en remboursement des frais du procès poursuivi jusqu'à ce jour, d'après l'évaluation du doyen de la Roche-Bernard, et encore deux sous, pour les frais de la présente charte (Sceau du doyen de la Roche-Bernard). (XLVII)

49. Guérande, 26 janvier 1310, n. st. Echange par-devant la cour ducale de Guérande, consenti par Henri, fils de Robin de Colot, et Agnette, sa sœur, à Frère Olivier de Bocynno, prieur de Montonac, de tout ce qu'ils avaient en vignes, terres, prés et pâturages, dans la paroisse d'Assérac et dans le fief du prieuré, et de tout ce que leur père y possédait du chef de sa femme, mère desdits échangistes, contre sept journaux de terre labourable, que le prieur avait dans un champ, près de la maison d'Olivier Viasoche, dans la paroisse de Montonac et dans le fief du prieuré, à savoir les terres les plus proches de ladite maison, appartenant au prieuré dans ce champ (Sceaux de la cour ducale de Guérande et de Henri de Colot) ...... (XLVIII)

50. 10 février 1316, n. st. Donation par-devant l'official de Nantes, faite à sainte Marie-Madeleine de l'église de Montonac et au prieur-curé de cette église, par Alain de la Roche, dit le Seigneur des Bois, paroissien de Nivillac, d'un cens annuel et perpétuel de huit sous, acquis jadis par lui de Guillaume Corvastre, et que ce dernier lui payait sur certaines terres, sises près des bayes de Bodeno, dans le fief du prieuré (Souscription du greffier de la cour épiscopale de Nantes, avec sceaux de cette cour et d'Alain de la Roche) ...... (XLIX)

51. Herbignac, 23 septembre 1317. Accord conclu, par-devant Daniel, évêque de Nantes, passant à Herbignac, au cours d'une visite pastorale, et terminant un procès engagé devant l'official de Nantes, entre Frère Michel, prieur de Montonac, d'une part, et Mathieu de Rous, d'autre part, au sujet de cinq mines de grain, à la mesure ancienne de la Roche-Bernard, à savoir six boisseaux d'avoine, deux boisseaux de froment et trois mines de seigle, que réclamait le prieur, à l'exemple de ses prédécesseurs, audit Mathieu de Rous, sur le tiers qui appartenait à ce dernier dans les dîmes levées en la paroisse de Nivillac, sur le fief Bourtigan, le fief de Brocayum, le fief de Boisic, le fief d'Yzernac, le fief des Giffards, le fief de Ros et le fief de Branguen.

Mathieu de Rous reconnaissait le droit annuel du prieur à ces cinq mines de grain, messure ancienne de la Roches-Bernard, mais prétendait fournir seulement, comme ses prédécesseurs, l’avoine, le froment et le seigle, tels qu’il les recueillait parmi ses dîmes. Après une longue discussion, tant devant l’official que devant l’évêque de Nantes, au sujet de la qualité de ces grains et de la mesure à employer, les parties s’entendirent comme il soit. Au lieu des cinq mines, mesures ancienne, réclamées par le prieur Mathieu de Rous s’engagea, pour lui et ses sucesseurs à fournir, chaque année, au prieur de Montonac quatre mines de seigle, bon et loyal, à la mesure moderne de la Roche-Bernard, prise sur le tiers qui lui appartenait dans les dîmes levées sur les fiefs susdits (Grand sceau de Daniel, évêque de Nantes) ...... (L)

52. 22 mars 1331, n. st. Accord par-devant Daniel, évêque de Nantes, entre le recteur de Missillac et le prieur de Montonac, conclu aux termes suivants :

Le recteur reconnaît le droit du prieur de recevoir, chaque année, six boisseaux de froment, six boisseaux de seigle, deux boisseaux d'orge et deux boisseaux de grosse avoine, mesure de la Roche-Bernard et de bonne qualité, pour la moitié des dîmes, appartenant au prieur de Montonac en la paroisse de Missillac. Le prieur, faisant, pour lui et ses successeurs, abandonne le droit de son prieuré à cette moitié des dîmes de Missillac et en transfère la propriété au recteur de la paroisse, à condition que la même quantité de grain lui soit livrée, chaque année, après la récolte, c'est-à-dire au moins avant la Toussaint ...... (LI)

53. Saumur, 22 août 1332 (Charte en français). Confirmation de franchises, fournie au prieur de Montonac par Olivier sire de Clisson, garde des terres de la Roche et de Lohéac et d'Eudon, seigneur desdits lieux. Le prieur de Montonac s'étant plaint que plusieurs de ses sujets avaient été indûment emprisonnés par les officiers de justice de la Roche, bien que les sujets du prieuré furent exempts de la juridiction du seigneur de la Roche, Olivier de Clisson déclare que ces faits ne porteront atteinte ni dans le présent, ni dans l'avenir, aux droits du prieur et de ses sujets, auxquels il entend ne rien changer (Sceau d'Olivier de Clisson). Cette pièce est l'objet d'un vidimus de l'official de Nantes, du 1re septembre 1332, avec sceau de la cour épiscopale de Nantes ...... (LII)

54. La Bresteche, près de Missillac, 7 juillet 1352 (Charte en français). Nomination par Eudon, seigneur de Lohéac et de la Roche-Bernard, d'une commission, composée de Jean de Bogat, Etienne Mascheglan et Raoul Guereul, chargée de s'enquérir des anciens privilèges des prieurs de Montonac : 1° au sujet de la foire de Montonac, où le prieur prétend percevoir les devoirs de coutume, contre la remise de méreaux ; 2° au sujet des landes environnant la forêt de la Roche, où le prieur prétend faire paître ses animaux et ceux de ses sujets, en vertu d'un droit immémorial, se plaignant que ces animaux aient été, pour la première fois, chassés des landes de la forêt, entre les lieux dits les Brectins et le Chastelet, par les gens du seigneur de la Roche. Ordre est donné aux enquêteurs de faire là-dessus un rapport, scellé de leurs sceaux, afin que justice soit rendue au prieur de Montonac ......... (LIII)

55. 24 octobre 1356. Accord par-devant Robert, évêque de Nantes, entre Frère Mathieu de Saint-Germain, autrement nommé Baligant, prieur de Montonac, d'une part, et Alain de Keroullay, clerc, recteur de Saint-Dolay, d'autre part, le prieur réclamant du recteur, chaque année, une certaine quantité de grain, en vertu d'un accord conclu entre leurs prédécesseurs respectifs ; mais le recteur soutenant que le prieur est tenu de célébrer, ou faire célébrer, chaque semaine, une messe dans l'église de Saint-Dolay, et de s'y rendre, sur la demande du recteur, pour entendre les confessions des paroissiens, surtout en carême, et affirmant que, d'une façon générale, le prieur doit remplacer le recteur de Saint-Dolay ou son vicaire, quand il s'absente, et l'aider dans l'administration des sacrements, à toute réquisition ; que s'il a jamais été donné aux prieurs de Montonac une certaine quantité de grain, ç'a été seulement en retour des services qu'ils rendaient aux recteurs de Saint-Dolay ; et que, les prieurs refusant ces services, le grain leur a toujours aussi été refusé, comme en témoigne la voix publique, à Saint-Dolay et lieux voisins. Le prieur prétendait, au contraire, avoir droit au grain, sans rendre les services qui lui étaient demandés. Enfin un accord fut conclu : Du vivant des deux parties en cause, le prieur de Montonac sera tenu d'aider le recteur de saint-Dolay, en célébrant ou en faisant célébrer dans l'église de Saint-Dolay quinze messes par an, soit pour les vivants, soit pour les morts, aux jours qui lui conviendront. Le recteur, en retour de ces quinze messes, livrera au prieur, à chaque fête de Saint-Michel sur le Mont Gargan (8 mai), huit mines de seigle, mesure de la Roche-Bernard, requérables au presbytère de Saint-Dolay. Toutefois chacune des parties et chacun de leurs successeurs respectifs pourra faire cesser l'effet du présent accord, soit en renonçant à ses bénéfices, soit en repoussant ses obligations (Sceau de Daniel, évêque de Nantes) ....... (LIV)

56. 1er décembre 1553. Extrait de l'aveu rendu par Guillaume Gaultier, prieur commendataire de Montonac, à François de Coligny et à Claude de Rieux, sa femme, baron et baronne de la Roche-Bernard :

Le prieur de Montonac a droit de recevoir, chaque année, du recteur de Saint-Dolay, trente-deux boisseaux de seigle, mesure de la Roche-Bernard, requérables au presbytère de Saint-Dolay, et, en retour, est chargé d'asscurer le service divin et d'administrer les sacrements à Saint-Dolay, par lui ou par un représentant, pendant les cinq premiers jours de la semaine sainte. Le recteur de Saint-Dolay ou son vicaire doit, pendant ce temps, nourrir le prieur ou son représentant, avec un valet, un cheval, un lévrier et deux chiens courants ...... (LV)

57. 22 janvier 1557, n. st. Extrait de l'aveu rendu par René, seigneur de Tehillac et de la Roche-Hervé, à François de Coligny et à Claude de Rieux, sa femme, baron et baronne de la Roche-Bernard, résidant à la Bretesche, près de Missillac :

Le seigneur de Tehillac jouit, depuis un temps immémorial, d'un devoir de vin, appelé jalonnage, sur tous les vins vendus en détail à la foire de Montonac, qui s'ouvre, chaque année, le jour de l'Invention de la Sainte-Croix (3 mai), à savoir par chaque pipe de vin, un jalon de huit pintes. En outre, ce même jour, les officiers du seigneur de Tehillac obligent les marchands de vin en détail, vendant à la foire, de conformer leurs propres mesures à l'étalon ou mesure à vin de la baronnie ; et, à cette occasion, ils perçoivent de ces marchands certains émoluments.

De plus, les officiers du seigneur de Tehillac ont droit d'exiger quatre deniers de chacune des femmes débauchées, venues à ladite foire, et, faute de paiement de prendre à ces femmes leur cornette, ou de leur attacher à l'épaule une aiguillette rouge ou verte.

Les mêmes officiers ont droit de prendre à chacun des potiers, exposant leur marchandise à cette foire, une pièce de poterie, pour y mettre le vin que leur doivent les marchands de vin en détail ; et ces potiers tous ensemble ont droit à une pinte ou deux du même vin. Le seigneur de Tehillac a encore le droit d'imposer sa mesure de longueur à tous les merciers de la foire de Montonac, et de prendre de chacun d'eux une pièce de marchandise, comme aiguillette ou objet de peu de valeur ....... (LVII)

58. Abbaye de Toussaint d'Angers, 23 mars 1680. Acte par-devant Antoine Charlet, notaire royal à Angers, au sujet d'une intervention proposée par les religieux Augustins de Toussaint, en vue d'un accommodement entre l'un d'eux, Frère Pierre Quennetier, pourvu du prieuré de Montonac, et Frère Guillaume Dupuy, religieux du même ordre, faisant valoir certains droits sur le même prieuré, engagés pour la défense de leurs intérêts respectifs, dans un procès pendant devant la Grand-Chambre du Parlement de Paris.

En cas que le Frère Dupuy consente à l'abandon de ses droits, moyennant une pension, prise sur les revenus du prieuré en question et garantie par les religieux de Toussaint solidairement avec le Frère Quennetier, ce dernier s'oblige, sur tous les revenus dudit prieuré, à mettre les religieux de Toussaint hors de cause, chaque année et toutes les fois qu'ils seront exposés à des poursuites, en raison de l'obligation qu'ils auront contractée (Souscriptions du notaire et de deux de ses confrères d'Angers, témoins, du Frère Quennetier et des religieux de Toussaint) ...... (LVI).

(Paul de Berthou).

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