Région Bretagne : Web Internet de Voyage, Vacances, Location, Séjour, Immobilier, Hôtel, Camping, Boutique en Bretagne

Bienvenue ! 

Dom Michel LE NOBLETZ

  Retour page d'accueil   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

missionnaire, prédicateur, prêcheur Michel Le Nobletz     

C'est aux deux grands missionnaires Le Nobletz et Maunoir que la Bretagne doit sa belle renaissance chrétienne du XVIIème siècle. La Bretagne les révère comme des apôtres.

 

missionnaire, prédicateur, prêcheur Michel Le Nobletz

Livre de Dom Michel Le Nobletz conservé à l'évêché de Quimper. Il contient des extraits des oeuvres de saint Jérôme.

 

Michel Le Nobletz naquit le 29 septembre 1577 (jour dédié à l'honneur du glorieux archange Saint-Michel) au manoir de Kerodern, situé en la paroisse de Plouguerneau (évêché de Léon). Il possédait quatre frères et six soeurs. Son père et sa mère étaient de petite noblesse : son père s'appelait Hervé Le Nobletz, seigneur de Kerodern (un des quatre notaires du Léon), et sa mère Françoise de Lesvern ou Lesguern, issue de l'ancienne et illustre maison de Coatmanach ou Coëtmenech. Les Nobletz sont mentionnés dans les réformations et les "montres", à partir de 1426 sur les paroisses de Plouguerneau et de Plouvien (un certain A. Le Nobletz vient au 36ème rang des 115 chevaliers et écuyers de l'évêché de Léon). La famille de Lesvern ou Lesguern est originaire de Saint-Frégant, près de Lesneven. La branche de Coatmanach habitait jadis le manoir de Saint-Frégant en Saint-Renan. La famille Le Nobletz possédait trois tombes dans la chapelle du Grouanec, en Plouguerneau. Un vitrail y portait ses armoiries.

 

missionnaire, prédicateur, prêcheur Michel Le Nobletz

Manoir de Lesvern en Saint-Frégant

  

missionnaire, prédicateur, prêcheur Michel Le Nobletz

Chapelle Saint-Claude, à Kérodern. Croix érigée par le père de Michel Le Nobletz, en 1572.

Michel Le Nobletz commença ses études dans les petites écoles des environs, à Saint-Frégant d'abord, où il passa quelques temps chez son grand-père à Lesvern ou Lesguern. Dès l'âge de 4 ans, on le trouvait à l'église de Saint-Claude, proche de Kerodern : il montrait déjà une piété fervente. A l'âge de 7 ans, il eut pour maître un prêtre nommé Thomas Cozic, qui lui enseigna à lire dans la chapelle de Sainte-Anastasie, proche du manoir de Lesvern (situé en la paroisse de Saint-Frégant). De retour à Kerodern (après le décès du grand-père), il eut pour maître un pédagogue nommé Gilles Mazéas, puis Yves et Henri Gourvennec qui lui enseignèrent la Vertu et les Sciences dans un établissement situé au lieu-dit Saint Antoine Perroz (sur les bords de l'Aber-Wrach). Il n'avait alors que 10 ans. 

A l'âge de 13 ans, il est envoyé à Ploudaniel où il étudia durant 6 ans sous un prêtre nommé Alain Le Guern. Il eut vers 14 ans la vision de notre Seigneur et se sentit attiré à la piété et à la vertu. Voyant l'ignorance où étaient les paroissiens parmi lesquels il vivait, il commença à les catéchiser. A 18 ans son père, effrayé de son ascétisme précoce, l'envoya achever ses études au collège de Guienne ou Guyenne à Bordeaux où il retrouva ses frères aînés. Intelligent, instruit, il écrivait aisément en latin, savait le grec et l'hébreu. 

Il étudia la théologie avec succès chez les Jésuites, à Bordeaux d'abord, à Agen ensuite (dès le mois d'Octobre 1597) au collège de la Madeleine où un événement décisif orienta sa vie. Il vit la sainte Vierge lui apparaître qui lui dit : "Michelig, n'ho pe ket aon, na oueli ket : va Mab ho tiouallo ha me ho sikouro" (petit Michel, ne pleurez pas et n'ayez pas peur : mon Fils vous défendra et moi je vous assisterai). Ayant lu la vie de Saint Ignace, après avoir étudié quelques années sous les Pères de la Compagnie de Jésus, il prit la résolution d'imiter cette vie. Il se sentit très tôt appelé à l'état ecclésiastique. Il s'adonna à la lecture de Saint Thomas et étudia la Sainte Ecriture. Lorsque ses compatriotes faisaient grande chère, il conviait quelques pauvres écoliers à dîner chez lui. Lorsque ses compatriotes faisaient la récréation, il visitait les églises en méditant toute la Passion du Christ. Quand il avait le temps, il allait visiter les hôpitaux, les indigents et les prisonniers.

missionnaire, prédicateur, prêcheur Michel Le Nobletz

Gravure de la seconde moitié du XVIIème siècle.

missionnaire, prédicateur, prêcheur Michel Le Nobletz

Chapelle Saint-Michel, en Trémenech-Plouguerneau et à droite la cellule de Dom Michel.

Ses études terminées, Michel revint à Kerodern, avant d'être chassé comme un vaurien par son père. Il vivra six mois chez sa vieille nourrice passant des heures à catéchiser les humbles et les enfants. C'est alors que Michel Le Nobletz prit la décission de partir à Paris parachever ses études à la Sorbonne. Sur les conseils du Père Cotton, jésuite, ancien confesseur de Henri IV, il reçut la prêtrise en 1607. De retour en Bretagne (à Plouguerneau), il se retira dans une cellule qu'il se fit édifier dans les rochers sur la plage de  Trémenech ou Trémenach (près de Plouguerneau) et où il mena une vie austère. Il y passa une année complète (de 1607 à 1608). Après cette retraite, il prit la décision d'être missionnaire, contre le gré de ses parents qui le chassèrent à nouveau de la maison paternelle. Il avait pris pour devise ces paroles de Saint-Paul "Voe mihi, si non evangelisavero !" (Malheur à moi, si je ne catéchise et si je ne prêche l'Evangile). 

Il commença sa vie missionnaire dans le dénuement le plus complet, prêcha à Plouguerneau et manqua d'être tué par des jeunes voyous dont il stigmatisait les vices. Des femmes du village de Kerventa en Ploudaniel le prirent à partie et le conspuèrent à l'endroit où se trouve aujourd'hui une fontaine appelée Feunteun Sant Mikel Nobletz. On l'appelait "ar belek fol" (le prêtre fou). Appelé à Morlaix, par son ami Pierre Quintin, qui, après avoir été lieutenant d'une compagnie de ligueurs, était entré au couvent des Dominicains, le Père Nobletz accourut, mais là aussi son austérité fut mal acceptée par les moines qui le chassèrent honteusement. Il entreprit des missions dans les évêchés de Tréguier où il prêcha jusqu'en 1611 (principalement Morlaix) et de Léon. En 1611, Michel Le Nobletz s'installa à Lochrist, une trève de Plougonvelin, à deux pas de la mer, entre le Conquet et l'abbaye de la Pointe Saint-Mathieu. Il se rendit dans les îles d'Ouessant, de Molènes et de Batz, où les habitants vivaient dans une situation déplorable et leur enseigna les principales vérités de la religion. Dans la visite des villages, s'il rencontrait quelque pauvre, quelque orphelin délaissé, il en faisait une liste et allait chercher l'aumône pour eux. Son divertissement était de visiter, consoler, assister et confesser. Ses premières victoires, il les remporta au sein de sa famille en convertissant son père et en entraînant dans sa voie deux de ses soeurs (Marguerite et Anne) qui se consacrèrent aux enfants et aux pauvres.

Nota : La tradition veut que les restes de Marguerite Le Nobletz reposent sous la dalle tumulaire qui se trouve vers le milieu du bas-côté nord de l'église de Ploaré.

Son zèle le porta ensuite de la pointe de Saint-Mathieu vers d'autres endroits de la Basse-Bretagne. Dénoncé par des condisciples ("prêtres mondains") qui le considéraient comme un fanatique, un 'prêtre fou" ("ar belec fol"), il sera défendu par l'abbé du Louët, grand vicaire de Léon, qui devait devenir évêque de Quimper. Tous les dimanches, il courait de paroisse en paroisse, où il prêchait, catéchisait et confessait avec grâce et ferveur. Après une mission, qui fut presque infructueuse, à Landerneau, le Père Nobletz partit pour la Cornouaille, en 1614. Il prêcha à Pont-Labbé, à Concarneau et à Audierne. Il s'arrêta en 1618 dans la région de Douarnenez où il resta près de vingt-cinq ans, avant de revenir dans le diocèse du Léon, au Conquet, vers 1642 où il passa les dix dernières années de sa vie.

Michel Le Nobletz mourut au Conquet, le 5 mai 1852, à l'âge de 75 ans. Il fut enterré le mardi des Rogations 1652 dans l'enfeu de la famille du Halgouët à Lochrist, où on lui a élevé, dans l'église, un tombeau en marbre noir. Sa statue de proportion humaine (à genoux, les mains jointes et le visage tourné vers l'évangile du maître autel) se trouve sur le tombeau. Des grâces miraculeuses furent obtenues par les prières faites sur son tombeau.

Nota : La cellule de Dom Michel Le Nobletz à Trémenech existe toujours. Elle fut restaurée en 1889. Quant à la chapelle de Trémenech, elle a disparu sous les sables en 1729.

Dom Michel Le Nobletz avait écrit un journal de ses missions dont on lit quelques fragments dans sa vie, publiée en 1666.

 

missionnaire, prédicateur, prêcheur Michel Le Nobletz

© Copyright - Tous droits réservés.